Séance du mercredi 27 janvier 1999

15h00-17h00 - Les Cordeliers

 

 

Allocution de M. Yves GERARD, Président sortant.

 

Allocution de M. Philippe BOUTELIER, Président pour 1999.

 

Acute necrotizing pancreatitis. Experience with 78 cases in 12 years (1984-1996).

MOOSSA AR (San Diego) présenté par H BISMUTH

Résumé
Our experience includes 78 patients , all with CT evidence of necrotizing pancreatitis and a mean Ranson score of 6.6 (6 to 10). Age range was 38 to 72 years. The etiology of the pancreatitis was : alcohol, 40 patients, gallstones, 32 patients and ERCP, 6 patients. We adopted the policy of conservative management and operated only in two situations : -1) Suspicion of infection -2) Failure to improve after two weeks of supportive therapy. The mean duration of hospitalization was nine weeks (6 weeks to 6 months). 58 patients underwent abdominal exploration, necrosectomy and extensive retroperitoneal debridement followed by irrigation-suction of the lesser sac. 10 patients required one re-operation and 2 patients required two re-operations each. 20 patients did not undergo any operation. There were 2 early deaths (under one week of onset). Of the patients who underwent operations, there were 4 deaths from uncontrollable sepsis and multi organ system failure at 3 months, 5 months, 5 months and 6 months respectively. 4 of the deaths (2 early and 2 late) occurred in the ERCP pancreatitis group. Our overall result of 6 deaths out of 78 cases is comparable with the result of more aggressive protocols reported in the literature.





 

Transplantation d'intestin grêle entre jumeaux identiques.

MOREL P, KADRY Z, MENTHA G, BEDNARKIEWICZ M, FAIDUTTI B (Genève) présenté par P BOUTELIER

Résumé
La transplantation d'intestin grêle s'adresse à des patients ayant soit une fonction d'absorption grêle insuffisante, soit une longueur d'intestin inadéquate. Ces patients peuvent survivre en nutrition parentérale totale, mais cette thérapeutique peut être rendue impossible par des problèmes d'accès vasculaire, d'accidents thrombotiques ou septiques. Au long cours, la nutrition parentérale peut induire une cirrhose. Nous avons transplanté, le 30 avril 1998, un enfant de 13 ans sous nutrition parentérale à la suite d'une résection grêle totale liée à des complications chirurgicales d'une appendicectomie ! Son jumeau, dont l'identité a été confirmée par les examens immunologiques et par une greffe de peau croisée, a été le donneur d'un mètre soixante d'intestin grêle prélevé au niveau iléal. Aucune immunosuppression n'a été administrée au receveur. Six mois après la greffe, le receveur a repris une croissance staturo-pondérale normale avec cependant des tests d'absorption intestinale encore discrètement anormaux. Le donneur n'a eu aucune complication et ne souffre d'aucune séquelle nutritionnelle. Ce contexte immunologique extrêmement particulier a cependant permis de démontrer la capacité de cette greffe, même segmentaire, à assurer au receveur une nutrition entérale totale.





 

Résultats du traitement chirurgical des sténoses caustiques graves pharyngo-oesophagiennes.

POPOVICI Z (Sibiu-Roumanie) présenté par J MOREAUX

Résumé
L'objectif de ce travail est de rapporter les résultats des oesophagoplasties pour sténose caustique pharyngo-oesophagienne et d'exposer une conception originale dans le traitement des brûlures graves du pharynx avec atteinte de l'épiglotte, de la jonction oro-hypopharyngée et crico-pharyngée. Une série intégrale personnelle de 253 oesophagoplasties utilisant le côlon et l'iléon est rapportée. Dans 124 cas, l'anastomose cervicale du transplant a été réalisée au niveau du pharynx et cette étude a porté plus particulièrement sur les lésions pharyngiennes. L'anastomose a été faite 27 fois sur l'hypopharynx, 9 fois sur l'oro-pharynx et une reconstruction totale du pharynx ou "pharyngoplastie" a été réalisée 69 fois. Les pharyngoplasties ont été classées en fonction de la voie d'abord antérieure, postérieure, latérale, supérieure (transmandibulaire) et inférieure. Dans les sténoses hautes intéressant l'épiglotte, l'épiglottectomie a permis de prévenir la récidive. Une pharyngoplastie viscérale a été réalisée 61 fois, utilisant le côlon dans 42 cas et l'iléon dans 19 cas, une reconstruction cutanée 6 fois et myocutanée 2 fois. Parmi les complications postopératoires pour l'ensemble de la série, il y a eu 4,9 % de sténoses de l'anastomose cervicale. La mortalité postopératoire globale a été de 4,7 %. Les résultats à distance avec un suivi de 6 mois à 10 ans ont été excellents (alimentation normale) dans 70 % des cas, satisfaisants dans 20 %, mauvais dans 7 % des cas (maintien de la trachéostomie et de la gastrostomie). Les lésions caustiques du pharynx sont graves et de traitement difficile. La pharyngoplastie viscérale totale reste la meilleure intervention et l'auteur a une préférence pour l'iléopharyngoplastie avec réservoir iléal.





 

Nouvelles perspectives dans l'étiologie des hernies de l'aine.

PANS A (Herstal-Belgique) présenté par R STOPPA

Résumé
Dans le but d'explorer de nouvelles hypothèses étiopathogéniques des hernies de l'aine, une étude biomécanique et histologique du fascia transversalis et de l'aponévrose du grand droit a été réalisée à partir d'échantillons tissulaires prélevés chez 63 patients porteurs de hernies unilatérales ou bilatérales et chez 30 témoins sans hernie. Aucune différence biomécanique et histologique importante ne fut observée entre les aponévroses des patients et des témoins. Les fascias provenant des côtés non herniés des patients présentaient une augmentation d'extensibilité et d'élasticité par rapport à ceux des témoins. Leur trame de collagène se caractérisait également par des zones structurellement désorganisées avec augmentation du nombre de fibres isolées. Par conséquent, le fascia transversalis provenant du côté non hernié semble correspondre à un fascia pathologique. Dès lors, une pathologie du tissu conjonctif, s'exprimant préférentiellement dans la région inguinale et affectant principalement les fibres de collagène, paraît impliquée dans la genèse des hernies inguinales.