Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 7 manuscrit
Note [35]
Vers tiré de l’hommage qu’Horace (poète latin du ier s. av. J.‑C., v. note [3], lettre 22) a rendu à Homère (père grec de la poésie au viiie s. av. J.‑C., v. note [9], lettre 43) dans son Art poétique (vers 149‑153) :
Et quæ
desperat tractata nitescere posse relinquit
atque ita mentitur, sic veris falsa remiscet,
primo ne medium, medio ne discrepet imum.[Il laisse de côté ce qu’il n’espère pas pouvoir traiter avec éclat, et il a tant d’imagination, il mêle si bien la réalité à la fiction, que le milieu n’est pas en désaccord avec le début, ni la fin avec le milieu]. {a}
- J’ai mis en exergue le vers cité : le Borboniana y a remplacé ne (« pour ne pas que », conjonction qui demande le subjonctif, discrepet) par nec (« et ne pas », qui demande l’indicatif, discrepat).
Comme celle de Galien, le père gréco-romain de la médecine au iie s. (v. note [6], lettre 6), la réalité historique d’Homère n’a jamais été indubitablement établie :
V. note [4], lettre 239, pour Hésiode. Suivant un parallèle historique plus parlant, les biblicistes modernes ont montré que le Pentateuque (cinq premiers livres de la Bible, Torah des juifs) a probablement été rédigé à la même époque (vers le viiie s. av. J.‑C.) que L’Iliade et L’Odyssée.