À Charles Spon, le 16 décembre 1661, note 10.
Note [10]

Jacques Charreton de La Terrière avait été lieutenant général au bailliage de Villefranche en Beaujolais (1631), maître des requêtes du duc d’Orléans, puis de l’Hôtel du roi (1642), intendant de Limoges (la même année), où il eut à réprimer une révolte de croquants au moment de la mort de Louis xiii. Intendant de justice, police et finances de Montauban (1642-1655), il fut ensuite conseiller d’État et directeur des finances. Plusieurs factums rédigés entre 1656 et 1661 font état du procès qu’il eut contre François et Jean Savaron « et consorts » (renseignements aimablement fournis par M. Benoît Faure-Jarrosson, président de la Société d’Histoire de Lyon). Les Savaron pouvaient être parents du jeune Lyonnais dont Guy Patin a parlé dans deux de ses lettres de 1660 (v. note [6], lettre 601).

Georges Pelissari (mort en 1676) était né dans une famille protestante originaire des Grisons et installée à Lyon. Avec son frère Claude (mort en 1662, converti au catholicisme), Georges contrôla, de 1648 à sa mort, l’administration financière de la Marine. Secrétaire du roi, il fut trésorier général de la Marine (1663-1676) et des galères (1646-1676), charges qu’il fit exercer officiellement par des prête-noms car il était resté huguenot. Il faut le croire extrêmement habile car, initialement poursuivi par la Cour de justice, il fut un court moment intéressé dans le recouvrement des taxes imposées par cette même Chambre et parvint à s’acquérir la confiance de Colbert pour continuer à faire prospérer ses juteuses affaires (Dessert a, no 429).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 décembre 1661, note 10.

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(Consulté le 27/04/2024)

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