À Claude II Belin, le 15 juin 1652, note 14.
Note [14]

« la comète caudée [ou à longue queue] », autre surnom de Mazarin, « est celle qui paraît après le soleil couché, car alors le corps de la comète précède cette traînée » (Furetière).

Dubuisson-Aubenay (Journal des guerres civiles, tome ii, pages 236‑237, juin 1652) :

« Mardi 11, fête de saint Barnabé, la riche châsse des reliques de sainte Geneviève, qui a été descendue la nuit précédente en une messe célèbre et fameuse chantée {a} par les abbé et religieux à minuit, avec une extrême presse de peuple et gens de toutes qualités, est portée en procession ce matin, à commencer sur les dix heures, par la rue Saint-Jacques à Notre-Dame, l’archevêque Jean-François de Gondi, {b} qui se fit porter en chaise découverte à quatre estafiers de livrée, donnant ses bénédictions au peuple innombrable amassé sur la rue, aux échafauds, boutiques et chambres, et l’abbé régulier triennal de Sainte-Geneviève marchant à la droite dudit archevêque suivant la coutume et privilège de ce jour, à pieds nus, revêtu pontificalement, donnant aussi et plus continuellement ses bénédictions. […]

Cette descente et procession est faite pour obtenir la paix de Dieu. Est à noter que le duc d’Orléans, oncle du roi, s’est trouvé à la sortie de la procession hors l’église Sainte-Geneviève {c} pour en être, voulant marcher seul avec sa garde, comme le roi. On lui a offert place entre deux présidents, ce qu’il a refusé et s’est retiré. Le prince de Condé s’est adonc {d} présenté, qui a marché immédiatement après l’abbé de Sainte-Geneviève, ayant à sa gauche le duc de Beaufort marchant immédiatement après l’archevêque, tous deux devant lesdits présidents. Et comme la procession est arrivée à la porte de l’église Notre-Dame, alors ledit prince de Condé l’a quittée et sortant de son rang, s’est mis à part et de côté, laissant passer tout le Corps du Parlement auquel il a fait l’honneur entier, saluant tous les présidents et conseillers comme ils passaient devant lui, qui s’est ensuite retiré. »


  1. En l’église Saint-Étienne-du-Mont.

  2. Le cardinal de Retz.

  3. Sic pour Saint-Étienne-du-Mont.

  4. Alors.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 15 juin 1652, note 14.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0289&cln=14

(Consulté le 28/04/2024)

Licence Creative Commons