À Johannes Antonides Vander Linden, le 23 juin 1661, note 14.
Note [14]

Ce « très distingué fils de l’auteur » [Cl. Authoris Filius] était Claude ii Saumaise, sieur de Saint-Loup, 2e fils de Claude i.

M. Le Goux a donné un éloge de son collègue et ami Jean-Baptiste Lantin (1620-1695), conseiller au parlement de Dijon en 1652, dans le Journal des Sçavans (1695, no xvii, pages 200‑203) ; on y lit (page 203) que Lantin :

« avait promis de traduire l’Anthologie copiée par M. Saumaise sur l’exemplaire manuscrit d’Heidelberg, et d’y joindre un commentaire pour expliquer les épigrammes les plus difficiles. {a} La copie de ce manuscrit lui avait été mise entre les mains avec les autres écrits de M. Saumaise, en exécution du testament de M. de Grigny, son fils aîné, {b} afin qu’il prît soin avec M. de La Mare, conseiller au parlement de Dijon, de les donner au public. Ce fut pour cet effet que M. Lantin envoya depuis aux deux autres fils de M. Saumaise retirés en Hollande le traité que M. leur père avait laissé sur les plantes de même nom. Ils en procurèrent eux-mêmes l’impression à Utrecht, avec une docte préface de M. Lantin. {c} Comme il avait eu de fréquentes et longues conversations avec M. Saumaise, il avait recueilli quantité de bons mots et de remarques d’érudition sorties de sa bouche. Il aurait pu en faire un juste volume. »


  1. L’abbé Papillon (tome premier, page 383) relate que Jean-Baptiste Lantin « était lié d’une amitié intime avec Claude [i] Saumaise qui le vit tous les jours pendant l’espace de quatre années consécutives [1641-1645] que ce grand critique passa à Dijon. Saumaise faisait tant de cas de ses lumières qu’il lui avait confié l’Anthologie copiée de sa main sur un manuscrit d’Heidelberg, afin que M. Lantin l’éclairât par un savant commentaire. »

    Robert Aubreton a consacré un article de 45 pages à La tradition de l’Anthologie Palatine du xvie au xviiie s. (Revue d’Histoire des Textes, bulletin no 11 [1981], 1983). Il y détaille la contribution de Saumaise à son édition.

  2. Dans sa lettre du 22 mai 1657 à Hugues ii de Salins, Guy Patin n’a guère laissé planer de doute sur le fait que le sieur de Grigny et Claude ii Saumaise, sieur de Saint-Loup, étaient alors une seule et même personne. Deuxième fils de Claude i Saumaise, Claude ii était devenu son fils aîné après la mort de son frère le plus vieux, Bénigne-Isaac, en 1655 (v. note [15], lettre 458) et avait alors hérité de la seigneurie familiale de Saint-Loup. Le beau-père de Claude i Saumaise, Josias Mercier portait le titre de sieur de Grigny, localité (située dans l’Essonne, à 23 km au sud-est de Paris) où la famille possédait une propriété ; Claude i Saumaise et son épouse y ont plusieurs fois séjourné (v. notule {f}, note [5], lettre 95).

  3. V. note [5] de la biographie de Claude ii Saumaise, sieur de Saint-Loup, pour les Exercitationes [Essais] de son père de homonymis Hyles iatricæ… [sur les homonymies d’Hylès, le centaure médecin…] (Utrecht, 1689), qui contient aussi une réédition du traité de Manna et saccharo [de la Manne et du sucre] (publié à Paris pour la première fois en 1663, v. note [16], lettre 95, avec l’aide de Guy Patin, v. note [5], lettre latine 254).

    L’épître dédicatoire est intitulée Celsis ac Præpotentibus Fœderatæ Belgicæ Ordinibus nec non Illustri ac Potenti ejusdem Fœderatæ Belgicæ Senatui Ludovicus Salmasius Claudii Filius dedicat consecratque [Louis Saumaise, (quatrième des cinq) fils de Claude (i), dédie et consacre (cet ouvrage) aux très brillants et très puissants Ordres des Provinces-Unies ainsi qu’à leur puissant Sénat], et signée Hagæ Comitis m dc lxxxviii [de La Haye, 1688]. Elle annonce le contenu de l’ouvrage :

    Ille in Plinium summo per complures annos studio commentatus fuerat, pars præcipua et utilissima, cum ad illam naturalis Historiæ partem pertineat, quæ in Herbariæ rei ac remediorum cognitione versatur.

    [Pendant de nombreuses années, il (Claude i Saumaise) avait fait des commentaires sur Pline (l’Ancien) ; la partie principale et la plus utile, pour ce qui touche à cette section de l’histoire naturelle, en est consacrée à la botanique et à la connaissance des remèdes].

    Cette épître est suivie des Joannis Baptistæ Lantini, Senatoris Diovionensis, ad Commentarium de homonymis Hyles Jatricæ Prolegomena [Préface de Jean-Baptiste Lantin, conseiller au parlement de Dijon, pour le commentaire sur les homonymes d’Hylès, le centaure médecin].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 23 juin 1661, note 14.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1203&cln=14

(Consulté le 26/04/2024)

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