À Charles Spon, le 7 novembre 1656, note 17.
Note [17]

Rabat-joie des jansénistes, ou Observations nécessaires sur ce qu’on dit être arrivé au Port-Royal, au sujet de la sainte Épine. Par un docteur de l’Église catholique. {a}


  1. Titre emprunté au Rabat-joie du triomphe monacal de Jean-Pierre Camus (1632 et 1634, v. notule {d}, note [14], lettre 286), et déjà repris par le Rabat-joie de l’Antimoine triomphant… de Jacques Perreau (1654, v. note [3], lettre 380).

  2. Ouvrage anonyme du jésuite François Annat, confesseur de Louis xiv (v. note [15], lettre 295) : sans lieu ni nom ni date [1656], in‑fo de 12 pages.

L’imprimeur au lecteur explique le propos du livre :

« La joie, quand elle est excessive, peut quelquefois préjudicier à la santé du corps, mais quand elle est causée par quelque vicieux motif, elle nuit toujours beaucoup au bien spirituel de l’âme ; et lorsqu’un pécheur, au lieu de regretter son péché, s’en réjouit et veut tirer de la gloire de ce qui devrait lui donner de la confusion, c’est un signe qu’il est dans l’extrémité du mal et qu’il a un très grand besoin qu’on lui aide à s’en retirer. C’est la raison pour laquelle, voyant Messieurs les jansénistes dans une extraordinaire joie, non pas de la gloire qui reviendrait à Dieu des miracles qu’il lui plairait opérer, mais de ce qu’ils se persuadent faussement et tâchent de persuader aux autres que les miracles qu’ils disent avoir été faits au Port-Royal par la sainte Épine sont des marques par lesquelles Dieu approuve le jansénisme, quoique condamné par l’Église ; et qu’ainsi, au lieu de se rétracter de leurs erreurs et se repentir de leur rébellion contre l’Église, ils s’y confirment avec plus d’obstination et tâchent d’y engager les autres, j’ai pensé leur rendre un bon office que de leur présenter un remède contre cette pernicieuse joie en imprimant cet écrit qui m’est tombé entre les mains, au déçu et en l’absence de son auteur, lequel l’avait fait pour la satisfaction particulière de quelques-uns de ses amis ; et j’ai cru que la charité m’obligeait de le rendre public afin que Messieurs les jansénistes y puissent rencontrer un Rabat-joie et un correctif de leurs mauvaises dispositions ; ou pour le moins, que les autres y trouvent un préservatif contre leurs fausses persuasions et contre tous les artifices de l’esprit de mensonge. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 7 novembre 1656, note 17.

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(Consulté le 30/04/2024)

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