À Charles Spon, le 22 novembre 1656, note 3.
Note [3]

François de L’Aubespine, marquis de Hauterive (1586-27 mars 1670), était le frère cadet de Charles de L’Aubespine, marquis de Châteauneuf, qui avait été garde des sceaux (v. note [13], lettre 10). La fille du marquis de Hauterive, Charlotte de L’Aubespine (1640-1725), duchesse de Saint-Simon, fut la mère de Louis, l’illustre mémorialiste (tome i, page 82) :

« Ma mère était L’Aubespine, fille du marquis de Hauterive, lieutenant général des armées du roi et des états généraux des Provinces-Unies, et colonel général des troupes françaises à leur service. La catastrophe du garde des sceaux de Châteauneuf, son frère aîné, {a} mis au château d’Angoulême, lui avait coûté l’Ordre, auquel il était nommé pour la Pentecôte suivante de 1633, et le bâton de maréchal qui lui était promis. M. de Charost, {b} devant qui le cardinal de Richelieu donna l’ordre d’arrêter les deux frères, qui avait porté le mousquet en Hollande sous mon grand-père comme presque toute la jeunesse de ce temps-là et qui l’appelait toujours mon colonel, se déroba et vint l’avertir comme il jouait avec les filles d’honneur de la reine. Mon grand-père ne fit semblant de rien ; mais un moment après, feignant un besoin pressant, il demanda permission de sortir pour un instant, alla prendre le meilleur cheval de son écurie et se sauva en Hollande. Il était dans la plus intime confidence du prince d’Orange {c} qui lui donna le gouvernement de Breda. […] Mon grand-père passa une grande partie de sa vie en Hollande, et mourut à Paris en 1670. »


  1. Sic pour cadet.

  2. Louis de Béthune, neveu de Sully.

  3. Frédéric Henri de Nassau (v. note [8], lettre 66).

La princesse d’Orange était la princesse Marie, veuve de Guillaume d’Orange (v. note [11], lettre 252). V. note [1], lettre 446, pour l’état pitoyable où se trouvait alors Claire-Clémence de Maillé-Brézé, épouse du Grand Condé.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 22 novembre 1656, note 3.

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(Consulté le 29/04/2024)

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