À Charles Spon, le 4 mars 1661, note 4.
Note [4]

« tout sens dessus dessous » : De Subtilitate libri xxi [21 livres sur la Subtilité] de Jérôme Cardan (Nuremberg, 1550, v. note [30], lettre 6), dont Charles Spon était en train d’éditer les œuvres complètes.

Jean de Sponde (Spondanus, Mauléon 1557-Bordeaux 1595), fils d’Inigo de Sponde (secrétaire de Jeanne d’Albret, protestant convaincu qui fut assassiné par les ligueurs en 1594), reçut une instruction assez étendue grâce aux libéralités de la reine de Navarre, mais il récompensa mal la générosité de sa bienfaitrice : il mena une existence irrégulière et contracta de nombreuses dettes ; pour le mettre à même de payer ses créanciers, Henri iv le nomma lieutenant général en la sénéchaussée de La Rochelle. Le roi s’était alors converti au catholicisme et Jean, en habile courtisan, suivit l’exemple du maître. Les Rochelais, qui supportaient impatiemment son autorité, se soulevèrent contre l’apostat et le contraignirent à résigner sa charge. Sponde devint maître des requêtes et mourut misérable et obscur. Il a publié plusieurs ouvrages de controverse religieuse et de commentaire sur les auteurs grecs de l’Antiquité (G.D.U. xixe s.).

Jean (dont Guy Patin a plus tard raconté la mort en termes médisants, v. note [5], lettre 779) était le frère aîné de Henri de Sponde, évêque de Pamiers (v. note [21], lettre 408).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 4 mars 1661, note 4.

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(Consulté le 26/04/2024)

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