À Hugues II de Salins, le 25 avril 1659, note 5.
Note [5]

« ce sont les fictions des empiriques, condamnées par Galien lui-même : {a} le flux hépatique par atonie du foie est une affection mortelle, c’est en effet la suppression. Voyez Duret dans le chapitre d’Houllier sur l’hydropisie {b} et Duret sur les Coaques d’Hippocrate. » {c}


  1. V. note [22], lettre 601, pour Galien contre les empiriques, dans sa Méthode. Il a néanmoins favorablement parlé du foie de loup parmi les remèdes hépatiques, dans le livre viii de Compositione medicamentorum secundum locos [sur la Composition des médicaments selon les lieux (affectés)] (Kühn, volume 13, page 212, traduit du grec) :

    Videntur autem hæc juxta totam substantiam efficacia esse, non secundum unam aut alteram qualitatem. Quale est lupinum hepar, cujus abunde experimentum habemus. Usus autem ipsius consimilis cochleis est, teritur enim exacte hepar lupinum et datur drachma una, cum vino aliquo dulci, qualia sunt theræeum, Creticum, Scybelite ac dulce protropum.

    [Ces < remèdes > semblent devoir leur efficacité à leur relation avec la substance toute entière, et non avec l’une ou l’autre de ses qualités. Tel est le foie de loup, dont nous avons grande expérience. Son emploi est tout à fait le même que celui des escargots : le foie de loup est soigneusement broyé et administré à la dose d’une drachme, mêlé à quelque vin doux, qu’il vienne de Santorin, de Crète ou de Galatie, mais de mère-goutte]. {i}

    1. « Vin qui sort du raisin avant qu’on l’ait foulé dans le pressoir » (Ménage).

    L’index de Littré Hip ne contient pas d’entrée sur le foie de loup.

  2. Cet ouvrage (Genève, 1635, v. note [4], lettre latine 232) traite longuement de l’hydropisie (livre i, chapitre xxxix, pages 292‑308), mais sans mention du foie de loup que j’aie su y trouver. Ledit commentaire de Louis Duret sur Jacque Houllier en parle ailleurs dans d’autres indications, mais en se rangeant à l’avis de Galien.

  3. Je n’ai rien lu non plus sur le foie de loup dans le chapitre xix, de Hydrope, pages 326‑343, de ce commentaire de Duret sur les Coaques d’Hippocrate (Paris, 1588, v. note [10], lettre 11).

Il me semble que Guy Patin argumentait piètrement son attaque contre le foie de loup : il était malaisé de blâmer un précepte galénique.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 25 avril 1659, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0558&cln=5

(Consulté le 28/04/2024)

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