Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 4, note 5.
Note [5]

« il s’agit pourtant d’un pseudonyme ».

Claudius Berigardus est le nom latin de Claude Guillermet de Bérigard ou Beauregard (Moulins 1578-Padoue 1663). Docteur en médecine et en philosophie de l’Université d’Aix en 1601, il s’installa ensuite à Paris. Appelé en qualité de secrétaire auprès de Christine de Lorraine (1565-1637), grande-duchesse de Toscane, veuve de Ferdinand ier de Médicis (v. note [9] du Borboniana 9 manuscrit), il devint professeur de mathématiques et de botanique à Pise en 1628, puis enseigna la philosophie à Padoue à partir de 1640. « Il était très versé dans la langue grecque et dans la poésie latine » (O. in Panckoucke).

Berigardus a publié quelques ouvrages de philosophie et de physique, opposés aux idées nouvelles ; Gabriel Naudé citait ici le :

Circulus Pisanus Claudii Berigardi Molinensis, olim in Pisano, iam in Patavino Lyceo Philosophi primi paris, de veteri et Peripatetica Philosophia in octavum librum Physicorum Aristotelis. Serenissimo Joanni Carolo ab Hetruria dedicatus.

[Cercle pisan de Claudius Berigardus, natif de Moulins, premier pair de philosophie, jadis en l’Université de Pise, désormais en celle de Padoue, sur la philosophie ancienne et péripatétique, contre le huitième livre (et dernier) de la Physique d’Aristote (sur le mouvement). {a} Dédié au sérénissime Giancarlo {b} de Toscane]. {c}


  1. Dernier livre de la Physique, sur le mouvement

  2. Giancarlo de Médicis (1611-1663), cardinal en 1644, frère du grand-duc Ferdinand ii.

  3. Udine, Nicolaus Schirattus, 1643, in‑4o de 176 pages, livre divisé en 27 « cercles » (circuli, pour sections ou chapitres) ; trois autres volumes ont paru dans les années suivantes, et une autre édition a été publiée en 1661.


Additions et corrections du P. de Vitry
(1702-1703, v. note [12] des Préfaces), pages 226‑227 :

« Claudius Berigardus. Je ne vois pas quel autre nom l’auteur du Naudæana entend que ce professeur de Padoue avait en France, mais je sais que Naudé l’appelle lui-même Belrigardus : c’est dans l’épître dédicatoire du traité de J. Bapt. Donius de utraque pænula. {a} M. de Beauregard régenta pendant 12 ans la philosophie à Pise. Depuis, il fut appelé à Padoue en 1639, où il professait encore en 1653 ; il avait alors au moins 62 ans. Un de ses neveux, Petrus Berigardus, né à Florence, a mis les Aphorismes d’Hippocrate en vers rythmiques et léonins. » {b}


  1. V. notule {c}, note [4] du Naudæana II‑2, pour la « Dissertation sur les deux pénules » de Giovanni Battista Doni (Paris, 1644) et son épître de Naudé, où il cite Belrigardum, que Doni était passé saluer à Padoue durant son retour de Flandre en Italie (page 7).

  2. Hippocratis Aphorismi Rythmici a Petro Berigardo Florentino Medicinæ candidato eiusdem Artis Amatoribus dedicati [Les Aphorismes d’Hippocrate en vers (latins) rimés par Petrus Berigardus, étudiant en médecine natif de Florence, dédiés aux amateurs de cet art] (Udine, Nicolaus Schirattus, 1645, in‑8o).

    V. notes [4], lettre 58, notule {d}, pour les vers dits léonins, et [7], lettre 86, pour les très célèbres Aphorismes (grecs) d’Hippocrate.


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 4, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8195&cln=5

(Consulté le 27/04/2024)

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