À Claude II Belin, le 14 mai 1639, note 6.
Note [6]

Francisci Citesii, Regis et Eminentissimi Cardinalis Ducis de Richelieu Medici, atque Facultatis Pictaviensis Decani, Opuscula medica.

[Opuscules {a} médicaux de Franciscus Citesius, {b} médecin du roi et de Son Éminence le cardinal-duc de Richelieu, et doyen de la Faculté de Poitiers]. {c}


  1. « Petites œuvres » pour Guy Patin.

  2. Guy Patin a remercié François Citois avec emphase (et louange de Richelieu) pour l’envoi de ses Opuscula dans la lettre latine qu’il lui a adressée le 7 juin 1639.

  3. Paris, Sébastien Cramoisy, 1639, in‑4o, dédié à Richelieu (v. note [5], lettre latine 3).

Ce recueil réunit cinq opuscules :

  1. De Tempestivo Phlebotomiæ ac purgationis usu, Dissertatio adversus hæmatophoβουs [Dissertation sur l’emploi opportun de la phlébotomie et de la purgation, contre les hématophobes] (14 chapitres, pages 1‑52), seul inédit de cet ouvrage ;

  2. Abstinens Confolentanea cui obiter annexa est pro Iouberto Apologia [L’Abstinente de Confolens, {a} à la quelle vient d’être ajoutée une Apologie pour Joubert] {b} (pages 53‑107) ; précédemment publié à Poitiers et à Paris en 1602 ; {c}

  3. Abstinentia puellæ Confolentaneæ ab Israelis Harveti confutatione vindicata. Cui præmissa est eiusdem puellæ αναβιωσις [L’Abstinence de la jeune fille de Confolens défendue contre la réfutation d’Israel Harvet, précédée d’une résurrection de ladite jeune fille] {d} (pages 109‑164) ; précédemment publié à Poitiers et à Paris en 1602 ; {c}

  4. De novo et populari apud Pictones dolore colico bilioso Diatriba [Discussion sur une douleur colique bilieuse, nouvelle et fréquente chez les Poitevins] (pages 165‑234) ; précédemment publiée en latin à Poitiers, Antoine Mesnier, 1616, in‑12 ; {e}

  5. Avis sur la nature de la peste et sur les moyens de s’en préserver et guérir (pages 235‑302) ; précédemment publié en français à Paris, Sébastien Cramoisy, 1623, in‑8o.


    1. Confolens est une ville du Poitou (actuel département de la Charente). Citois expose le cas d’une adolescente dénommée Jeanne Balam atteinte de fièvre continue en 1599, à l’âge de 11 ans. Après une période mutisme, elle se serait totalement abstenue de nourriture solide pendant trois ans, tandis que son corps s’émaciait et se couvrait de poils.

    2. Laurent Joubert (v. note [8], lettre 137) avait conclu le chapitre ii, S’il est possile par la médecine allonger la vie des hommes, livre i de ses Erreurs populaires…, sur cette élucubration (édition de Rouen, 1601, pages 15‑16) :

      « Il y a deux principaux buts en la conservation de santé, qui sont en notre pouvoir : de restaurer la substance dissipée par breuvages et viandes convenables, et de rejeter les excréments qui en proviennent. Si on ne faut<e> en aucun de ceux-ci, le corps, cependant, jouira de santé, et sera conservé très longuement en la force de sa vigueur. Pareillement et par même raison, la vieillesse (du tout inévitable à ceux qui doivent mourir de mort naturelle) est prolongée par notre art, de façon que le transissement, et comme un retour en poudre par l’extrême vieillesse, adviendra fort tard. De quoi enfin on conclut que comme de tous âges (car on peut semblablement, et même plus facilement entendre les termes de l’enfance et adolescence) ainsi < que > de toute la vie, on peut allonger les termes par la médecine, plus avant que ne sont ordonnés de nature. Et ce sont les limites que Dieu, principal auteur de la médecine, a voulu être sujets à cet art : lesquels sont en notre puissance, tant que Dieu le permet, et ne retranche le fil du cours de notre vie, comme il lui plaît. Tout ainsi que, autres fois, par-dessus tout l’ordre de nature par lui ordonné, il sustente et avance la vie miraculeusement, sans aucune aide médecinale, voire sans boire et sans manger. »

    3. Traduit en français sous le titre d’Histoire merveilleuse de l’abstinence triennale d’une fille de Confolens en Poitou. En cette histoire est aussi traité si l’homme peut vivre plusieurs jours, mois et années, sans recevoir aucun aliment… (Paris, Heuqueville, 1602, in‑8o).

    4. Israël Harvet, médecin d’Orléans partisan de la chimie, avait pronostiqué la mort de la jeune fille, mais elle guérit (ressuscita) de son anorexie.

    5. V. notes [53] et [54], lettre 166, pour les commentaires de Claude i Saumaise et de Jean ii Riolan sur cette maladie et sur ce livre.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 14 mai 1639, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0047&cln=6

(Consulté le 26/04/2024)

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