Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Patiniana I‑2 (1701), note 7.
Note [7]

Le Patiniana fondait sur deux sources cette attribution du Songe du verger (v. supra note [5]) à Charles de Louviers, hypothétique conseiller au Parlement de Paris au xive s.

  • Histoire généalogique de la Maison de France de Scévole ii et Louis de Sainte-Marthe {a} tome premier, livre xiv, Charles v roi (page 614, 2e paragraphe) :

    « Il revengea {b} courageusement les droits et privilèges de l’Église gallicane, et donna à Charles de Louviers, auteur du livre intitulé Le Songe du verger, qui traite de la puissance ecclésiastique et royale, l’office d’intendant et conseiller d’État. »

  • Gabriel Naudé, Addition à l’histoire de Louis xi, {c} à propos de Charles v (page 360) :

    « C’est pourquoi Charles de Louvières, {d} auquel il donna l’office d’intendant et conseiller d’État, lui parle en ces termes dans la préface de son livre Le Songe du verger : Quand tu te peux retraire de la cure & de la grande pensée que tu prens pour ton peuple gouverner & la chose publique, tu te appliques en aucun retrait, et là secretement tu lis ou fais lire aucune bonne escripture ou doctrine, ou fais par Clercs mouvoir aucunes doubtes ou questions : car sur tous Princes Chrestiens tu veoys & oys voulentiers bons Clercs, tu les aduance et leur porte honneur & reuerence, & les as en remembrance en les promouvant de ton propre mouuement. » {e}


    1. Paris, 1647, v. note [45], lettre 242.

    2. Revendiqua.

    3. Paris, 1630, v. note [17], lettre 238.

    4. Sic.

    5. Contrairement à mon habitude, dont on peut me blâmer (mais comment reprocher à un médecin de prendre soin de ses patients ?), j’ai respecté l’orthographe de ce passage, dont voici une transcription en français moderne :

      « Quand tu te peux écarter du souci et de la grande pensée que tu prends pour gouverner ton peuple et la chose publique, tu te retires en quelque cabinet et là, secrètement, tu lis ou te fais lire quelque bon écrit ou thèse, ou fais disputer des clercs sur quelques incertitudes ou questions ; car sur tous les princes chrétiens, tu vois et écoutes volontiers de bons clercs, tu les avances et leur portes honneur er révérence, et te souviens d’eux en les promouvant de ton propre mouvement. »

      Naudé a malheureusement omis de citer sa source ; cette préface, nécessairement manuscrite (au xive s.), viendrait d’un exemplaire autographe de l’ouvrage, aujourd’hui disparu, qui était conservé dans la bibliothèque de l’église de Sens [Analyse du Songe du verger suivie d’une dissertation sur l’auteur de cet ouvrage célèbre, avec conclusion en faveur de Charles de Louviers. Par Léopold Marcel (de Louviers), notaire honoraire, Paris, Cotillon, 1863, in‑8o, pages 77‑83].


Charles de Louviers figure dans la liste des auteurs présumés du Songe du Verger, aux côtés de Raoul de Presle, Philippe de Mézières, ou Évrard de Trémaugnon, le plus probable selon l’érudite édition que Marion Schnerb-Lièvre en a donnée (Paris, C.N.R.S., 1982).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Patiniana I‑2 (1701), note 7.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8197&cln=7

(Consulté le 26/04/2024)

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