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Les tumeurs ampullaires. Résultats du traitement chirurgical radical, évaluation des facteurs pronostiques et stratégie thérapeutique - à propos de 59 cas.
Entre 1971 et 1995, 59 tumeurs ampullaires (TA) ont été opérées ; 10 ampullectomies (âge moyen 59±7 ans), 39 duodénopancréatectomies céphaliques (DPC) conservant 21 fois le pylore (âge moyen 65,5±11,4 ans) et dix dérivations (âge moyen 75,7±11 ans) ont été pratiquées. Une étude uni et multifactorielle des résultats du traitement des 39 TA ayant eu une DPC a cherché à déterminer d'éventuels facteurs pronostiques (âge, sexe, présentation clinique, conservation du pylore, transfusion sanguine, données anatomopathologiques (différenciation tumorale, aspect macroscopique, envahissement ganglionnaire, envahissement pancréatique, 5 classifications histo-pronostiques : TNM, Martin, Talbot, Shiraï, Yamaguchi). La mortalité après ampullectomie était nulle et la morbidité faible (1/10) ; l'examen anatomopathologique révélait des tumeurs bénignes ou non dégénérées sauf dans un cas où le patient a refusé la DPC secondairement proposée. Après DPC la mortalité opératoire était de 10 % (n=4), la morbidité atteignait 51,2 % (n=20) ; l'envahissement ganglionnaire existait dans 37,5 % des cas (n=12/32) ; la survie actuarielle à 5 ans était de 35 %. Des facteurs pronostiques étudiés, seul l'envahissement ganglionnaire était corrélé à un mauvais pronostic (p=0,0001), l'aspect végétant (p=0,03), une tumeur différenciée (p=0,01), l'absence d'envahissement pancréatique (p=0,04) étaient des facteurs de bon pronostic. Des 5 classifications anatomopathologiques étudiées, la classification TNM était la seule à offrir une excellente corrélation histo-pronostique (p= 0,0001). Si la malignité pré-opératoire d'une TA est confirmée, une DPC avec conservation pylorique éventuelle et large curage lymphatique semble indiquée ; dans le cas contraire une ampullectomie, quand elle est techniquement faisable, est réalisée en première intention ; elle ne peut constituer parfois que le premier temps d'une DPC si la bénignité est infirmée. L'emploi de la classification TNM est à recommander du fait de sa bonne valeur pronostique.
Prix Junior 2015 de Chirurgie Cancérologique dotation Fondation AVEC
Lauréate : Diane MEGE (Marseille) : Les microparticules dans le cancer colorectal et le cancer du pancréas : un prochain outil diagnostique et pronostique ?
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Auteurs: Diane Mege1,2, Laurence Panicot-Dubois1, Mehdi Ouaissi2, Stéphane Robert1, Igor Sielezneff1,2, Bernard Sastre2, Françoise Dignat-George1,3, Christophe Dubois1 1 Aix Marseille Université, INSERM UMR-S1076, VRCM, 27 2 Service de Chirurgie Digestive, Pôle Daccord, CHU La Timone, 3 Laboratoire d’Hématologie, CHU Conception,
Résumé : Le cancer colorectal (CCR) est fréquent, mais cependant moins grave que le cancer du pancréas (CP). Ces cancers sont associés à un risque thrombo-embolique, d’autant plus important pour le CP. Cette activité procoagulante associée aux cancers serait liée aux microparticules circulantes (MPs). Les MPs, vésicules cellulaires, ont un rôle démontré dans le cancer, que ce soit dans sa progression ou son activité procoagulante. Peu de données concernent la caractérisation des MPs associées au CCR ou au CP. L’objectif de ce travail était donc de caractériser les MPs circulantes associées au CCR et au CP, par rapport à des pathologies bénignes et des témoins sains, afin de proposer une signature « microparticulaire » du ou des cancer(s).
Méthodes Un recueil prospectif monocentrique de prélèvements sanguins de malades ayant eu une résection colorectale ou pancréatique, pour cancer ou pathologies bénignes était réalisé. Des témoins sains non opérés étaient également inclus. Les MPs étaient analysées par cytométrie en flux. Résultats 174 sujets étaient inclus: 85 CCR, 36 CP, 15 pathologies colorectales bénignes, 18 pathologies pancréatiques bénignes et 20 témoins. Une signature des MPs était établie pour chaque groupe, avec notamment une augmentation des MPs procoagulantes dans le CP par rapport aux autres groupes. Cette signature semblait spécifique, car elle se rapprochait de celle des témoins en cas de rémission d’un CCR. Conclusion CCR et CP sont associés à une signature microparticulaire spécifique. La standardisation du dosage de MPs permettra d’utiliser cette signature microparticulaire comme un test pronostique ou diagnostique.