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Nos travaux ont débuté par une étude bibliographique portant sur le rôle des HDAC dans la carcinogenèse et l’utilisation des inhibiteurs en thérapeutique. L’implication des histones désacétylases (HDAC) dans le cancer du pancréas n’avait pas encore été explorée. Le but de la première partie du travail a été d’évaluer le niveau d’expression des histones désacétylases dans 4 lignées cellulaires de cancer du pancréas et de déterminer leur niveau de sensibilité à différents inhibiteurs d’histones désacétylases (HDIs).Les niveaux d’expression des gènes HDACs et le niveau de synthèse des protéines HDACs semble être comparable. Les inhibiteurs des HDACs exercent une activité antiproliférative en induisant une mort cellulaire par apoptose. Nos résultats suggèrent que la sensibilité des cellules aux inhibiteurs n’est pas en relation avec le niveau d’expression des HDACs. La deuxième partie du travail a porté sur l’évaluation du niveau d’expression des gènes codant pour des membres de différentes classes de HDAC dans les tissus pancréatiques prélevés sur des pièces opératoires. L’extraction d’ARN a été réalisée sur 11 adénocarcinomes du pancréas (AP) de différents stade et un pancréas normal obtenu lors d’un prélèvement d’organe. L’analyse par Western blot de la réactivité montre une forte immunoréactivité des anticorps anti-HDAC7 dans près de 81% des adénocarcinomes comparativement aux tumeurs bénignes (CS, TIPMP, PC) et pancréas normal. Cette forte synthèse d’HDAC7 est corroborée par les résultats de la PCR quantitative. L’étude immunohistochimique sur coupe d’adénocarcinome pancréatique confirme ce résultat. Conclusion: Ces observations sont en faveur de l’expression différentielle du gène HDAC7 dans le cancer du pancréas et suggèrent que HDAC7 pourrait constituer un marqueur potentiel.
Traitement chirurgical des dilatations congénitales des voies biliaires intra hépatiques, maladie et syndrome de Caroli: résultats de l’étude multicentrique AFC 2012
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Objectif: rapporter les résultats à long terme de la prise en charge chirurgicale des dilatations congénitales des voies biliaires in-trahépatiques (DCVBIH) (maladie et syndrome de Caroli) à partir d’une étude multicentrique. Données actuelles: Les DCVBIH sont responsables d’une stase biliaire qui favorise la formation de lithiase intrahépatique, le dévelop-pement de complications septiques mais également de risque de dégénérescence en cholangiocarcinome. Alors que la résection hépa-tique est considérée comme un traitement adapté des formes unilatérales de DCVBIH, la prise en charge des formes bilatérales et/ ou associées à une fibrose hépatique congénitale sous-jacente reste débattue. Méthodes: 155 patients d’un âge médian de 55,7 ans ont été inclus de façon rétrospective. Une atteinte hépatique bilatérale, un syndrome de Caroli, une atrophie hépatique, une lithiase intrahépatique étaient présentent chez respectivement 31,0%, 19,4%, 27,7%, et 48,4% des patients. Le résultat à long terme a été apprécié par le score Mayo Clinic spécifique des DCVB. Résultats: Une exérèse complète des DCVBIH a été réalisée chez 90,5% des 148 patients opérés. Après hépatectomie partielle (n=111), la mortalité était nulle et la morbidité sévère (Grade ≥3 de la classification de Clavien) de 15,3%. Après transplantation hépatique (TH ; n=28), la mortalité était de 10.7% et la morbidité sévère de 39,3%. Après un suivi moyen de 35 mois, la survie globale était de 88,5 % à 5 ans (88,7% après TH) et le score Mayo Clinic était considéré comme bon ou excellent chez 86,0% des patients. La survie à 1 an était de 33,3% chez les 8 patients (5.2%) qui présentaient des lésions de cholangiocarcinome. Conclusion: La réalisation d’une hépatectomie partielle pour les formes unilatérales de DCVBIH et d’une TH pour les formes diffuses bilatérales compliquées d’angiocholites et/ ou d’hypertension portale permettent d’obtenir d’excellents résultats à long terme. Alors qu’un traitement prophylactique des lésions accessibles à une hépatectomie partielle paraît justifié, le moment idéal pour réaliser une TH reste à préciser. Intervenant: D JAECK (Strasbourg)
Anomalies de la jonction bilio-pancréatique (AJBP) associées aux dilatations congénitales des voies biliaires (DCVB) : analyse d’une série multicentrique franco-européenne de 505 malades. Etude multicentrique de l'Association française de chirurgie.
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Introduction : Les DCVB sont rares, se caractérisent par une ou plusieurs dilatations communicantes des voies biliaires (ampoule jus-qu'en intrahépatique). Elles sont souvent associées à une AJBP qui se caractérisent par une jonction anormale entre les canaux cholédoque (C) et pancréatique (P) en dehors de la paroi duodénale via un canal commun trop long, provoquant un reflux pancréato-biliaire chronique et favorisant la dégénérescence.Il s'agit d'une étude multicentrique (38 centres) avec révision de l'ensemble des documents d'imagerie, CR opératoires/histologiques dont le but était d'évaluer les caractéristiques des AJBP au cours des DCVB. Patients et Méthodes : De 1974 à 2011, 505 ayant une DCVB de type I à V (selon Todani) ont été́ inclus : 239 (47,3%) type I (119 type Ia, 28 type Ib, 89 type Ic), 19 type II (3,8%, diverticule), 13 type III (2,6%, cholédococéle), 73 un type IVa (14,4%), 6 un type IVb (1,2%) et 155 un type V (30,7%, Caroli). Aucune maladie de Caroli ne présentait d'AJBP. Chez les 350 malades ayant une DCVB type I-IV (30% enfants), l'âge médian était de 31,6 ans (0,1-81), le sexe ratio F/H de 3,4. Le diagnostic préopératoire était réalisé́ sur échographie (80,7%), bili-IRM (62,2%) ou scanner (56,8%), en première et sur échoendoscopie (15,3%) et CPRE (7,5%) en seconde intention. 304 malades (86,8%) étaient symptomatiques : douleurs (43%), angiocholite (28%), ictère (27%) et pancréatite aiguë (21%). Le taux de cancer biliaire était de 7%. Résultats : La jonction biliopancréatique était évaluable chez 263 malades. Parmi eux, 72,2% avaient une AJBP. Le taux d'association des types I, IVa et IVb était respectivement 78,4%, 69,2% et 80%.L'âge moyen des malades avec vs sans AJBP était de 27 vs 41 ans (p<0.05). L'AJBP était diagnostiquée dans 46,2% sur bili-IRM. Le type C-P vs P-C était le plus fréquent (57,2% vs 34,5%). En présence d'AJBP, la longueur moyenne du canal commun était de 15,7±6,8 mm (canal commun >10 mm chez 87,3%), et le taux moyen d'amy-lase intrabiliaire de 58560 UI/L vs 2005 UI/L (p = 0,006). Un taux d'amylase intrabiliaire >5000 IU/L était associé à une VPP de 97,4% et une spécificité́ de 88,8%. Parmi les 27 malades ayant un cancer, 11 (40,7%) avaient une AJBP. Conclusion : Une AJBP était associée à̀ 72% des DCVB de type I-IV. Le taux de cancer biliaire était de 7% avec chez la moitié des ma-lades une AJBP. Un taux d'amylase intrabiliaire >5000 UI/L et une longueur de canal commun >10 mm sont de forts arguments pour affirmer la présence d'une AJBP.
Prix Junior 2015 de Chirurgie Cancérologique dotation Fondation AVEC
Lauréate : Diane MEGE (Marseille) : Les microparticules dans le cancer colorectal et le cancer du pancréas : un prochain outil diagnostique et pronostique ?
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Auteurs: Diane Mege1,2, Laurence Panicot-Dubois1, Mehdi Ouaissi2, Stéphane Robert1, Igor Sielezneff1,2, Bernard Sastre2, Françoise Dignat-George1,3, Christophe Dubois1 1 Aix Marseille Université, INSERM UMR-S1076, VRCM, 27 2 Service de Chirurgie Digestive, Pôle Daccord, CHU La Timone, 3 Laboratoire d’Hématologie, CHU Conception,
Résumé : Le cancer colorectal (CCR) est fréquent, mais cependant moins grave que le cancer du pancréas (CP). Ces cancers sont associés à un risque thrombo-embolique, d’autant plus important pour le CP. Cette activité procoagulante associée aux cancers serait liée aux microparticules circulantes (MPs). Les MPs, vésicules cellulaires, ont un rôle démontré dans le cancer, que ce soit dans sa progression ou son activité procoagulante. Peu de données concernent la caractérisation des MPs associées au CCR ou au CP. L’objectif de ce travail était donc de caractériser les MPs circulantes associées au CCR et au CP, par rapport à des pathologies bénignes et des témoins sains, afin de proposer une signature « microparticulaire » du ou des cancer(s).
Méthodes Un recueil prospectif monocentrique de prélèvements sanguins de malades ayant eu une résection colorectale ou pancréatique, pour cancer ou pathologies bénignes était réalisé. Des témoins sains non opérés étaient également inclus. Les MPs étaient analysées par cytométrie en flux. Résultats 174 sujets étaient inclus: 85 CCR, 36 CP, 15 pathologies colorectales bénignes, 18 pathologies pancréatiques bénignes et 20 témoins. Une signature des MPs était établie pour chaque groupe, avec notamment une augmentation des MPs procoagulantes dans le CP par rapport aux autres groupes. Cette signature semblait spécifique, car elle se rapprochait de celle des témoins en cas de rémission d’un CCR. Conclusion CCR et CP sont associés à une signature microparticulaire spécifique. La standardisation du dosage de MPs permettra d’utiliser cette signature microparticulaire comme un test pronostique ou diagnostique.