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Communications de FERRAND L
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Afin d'analyser la prise en charge chirurgicale et ses résultats dans le cancer de l'œsophage, nous avons analysé une série de 1000 patients opérés au CHU de Brest de début 1982 à juin 2000 (792 cancers épidermoïdes, 183 adénocarcinomes, 25 autres lésions (pseudo sarcomes, dysplasies de haut grade, métastases et mélanomes primitifs de l'œsophage). Cinq cent cinquante six interventions de Lewis Santy ont été pratiquées, 87 œsophagectomies sans thoracotomie (OST), 39 interventions de Akiyama, 44 patients ont eu une transposition de plastie de grêle ou une anse en Y et 17 patients un rétablissement de la continuité par coloplastie. La mortalité postopératoire a été de 7 % après intervention d'Ivor Lewis et de 8 % après œsophagectomie sans thoracotomie. Dans la série des cancers épidermoïdes, les éléments déterminants et statistiquement significatifs dans la survie à 5 ans étaient l'envahissement ganglionnaire avec 30 % de survie à 5 ans pour les patients N- tous T confondus, et de 11 % chez les patients N+ (p<0,0001). Le caractère le plus significatif concernant la survie était la résection RO. Pour 291 patients opérés à visée curatrice, la survie à 5 ans était de 39 % et de 7% seulement chez les 275 patients dont l'exérèse n'avait pu être totale sur le plan tumoral ou ganglionnaire (p<0,001). La survie à 5 ans des adénocarcinomes opérés à visée curatrice était de 47 %. La technique opératoire qui nous paraît la plus sûre et qui offre le meilleur confort fonctionnel au patient est l'intervention de Lewis Santy. L'envahissement ganglionnaire est le second élément influençant la survie, particulièrement significatif dans les adénocarcinomes
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Depuis février 2002, 71 patients ont été opérés pour obésité morbide avec l’indication d’une dérivation bilio-pancréatique avec « duodenal switch » (technique de Marceau-Hess) (DS). Soixante femmes et 11 hommes âgés de 42.5 ± 10.9 ans avaient un index de masse corporelle (IMC) de 47.9 ± 7.0. Seize d’entre eux avaient déjà eu une chirurgie bariatrique sous la forme d’un anneau gastrique ou d’une gastroplastie verticale calibrée (1 patient). Trente huit patients présentaient au moins un facteur de comorbidité associé (diabète type 2, hypertension artérielle, apnée du sommeil). Après une approche initiale par laparotomie exclusivement, quarante sept opérations ont été débutées de principe sous coelioscopie. Sur les 47 tentatives de coelioscopie, 20 ont fait l’objet d’une conversion en laparotomie pour exposition insuffisante (6 fois), problème d’instrumentation (3), adhérences (3), plaies du duodénum (3), hémostase (1). Enfin 4 conversions ont été faites délibérément après une partie de l’opération réalisée sous coelioscopie. Chez 3 patients l’opération a été limitée à une gastrectomie en manchette, partie restrictive du DS en raison de difficultés d’exposition, troubles ventilatoires et cirrhose et 3 patients ont eu une opération type Scopinaro après conversion en laparotomie sur des IMC supérieurs à 60. La durée opératoire globale des dérivations bilio-pancréatiques a été de 231 ± 53 minutes. Les suites ont été simples dans 61% des cas. Les complications les plus fréquentes ont été les fistules (12.8%), les abcès de paroi (11.4%) et les hémorragies postopératoires (5.6%). Huit patients (11.2%) ont été réopérés dans les suites immédiates. Un patient avec IMC 80 est décédé à J60 dans un tableau d’insuffisance rénale et hémorragie sur escarre fessier (rhabdomyolyse glutéale). Le suivi comporte des consultations à un mois après l’opération, 3 mois puis tous les 3 mois la première année, 4 mois la deuxième année et tous les 6 mois à 1 an ensuite, avec recherche des carences vitaminiques et supplémentation orale systématique à partir du 3ème mois. Deux patients sont décédés au cours du suivi à 9 mois : l’un par péritonite biliaire compliquant la réparation d’une volumineuse éventration de la paroi médiane, l’autre d’un infarctus du myocarde possiblement en rapport avec un état cachectique chez une patiente ayant échappé au suivi. Au cours de l’évolution post-opératoire l’IMC est passé de 39.6 ± 5.4 à 3 mois à 34.8 ± 17.3 à 1 an et 31.4 ± 5.7 à 2 ans.
Biliopancreatic diversion with duodenal switch for morbid obesity
Since February 2002, 71 patients have been operated on for morbid obesity according to the Marceau-Hess technique of biliopancreatic diversion with duodenal switch (DS). Sixty women and 11 men aged 42.5 ± 10.9 had a body mass index (BMI) of 47.9 ± 7.0. Sixteen had a prior bariatric surgery with gastric banding except vertical banded gastroplasty in 1 case. Thirty eight patients presented with at least one comorbidity (type 2 diabetes, high blood pressure, sleep apnea). While the early experience with this operation was done exclusively by an open incision, the 47 most recent cases had a systematic laparoscopic approach. Of the 47 laparoscopic attempts 20 were converted to open for: inadequate exposure (6), technical problems (3), severe adhesions (3), duodenal injury (3), bleeding (1). In 4 cases conversion to open was deliberate after part of the procedure was performed laparoscopically. For 3 patients the operation was limited to a sleeve gastrectomy only due to ventilatory problems, inadequate exposure of the duodenum and cirrhosis, and 3 patients had a Scopinaro instead of a duodenal switch because of inadequate duodenal exposure after conversion to open with a BMI over 60. Overall the operating time for the biliopancreatic diversions was 231 ± 53 minutes. The postoperative course was uneventful in 61% of the cases. The most frequent complications were anastomotic leaks (12.8%), wound abcesses (11.4%) and postoperative bleeding (5.6%). Eight patients (11.2%) had early reoperation. One BMI 80 patient died at day 60 of acute renal failure after gluteal rhabdomyolysis. During follow-up patients were reviewed at 1, 3 month postop. and then every 3 months during the first year, every 4 months during the second year and every 6 to 12 months thereafter with regular blood sample, check up and vitamin supplementation. Two patients died 9 months after the operation: one of peritonitis after the laparoscopic repair of a large ventral hernia and the other of a myocardial infarction that may be related to metabolic disorders in a patient more or less lost to follow up. Over time the BMI went down to 39.6 ± 5.4 3 months postop. to 34.8 ± 17.3 at 1 year and 31.4 ± 5.7 at 2 years.
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Introduction. Notre série de cancers de l’oesophage comportait 792 cancers épidermoïdes, 183 adénocarcinomes et 25 autres lésions, pseudo sarcomes, dysplasies de haut grade, métastases d’adénocarcinomes et 3 mélanomes primitifs. Patients and methods : Il s’agissait de 907 hommes et 93 femmes. La moitié des patients avait entre 60 et 70 ans et 252 d’entre eux des antécédents pulmonaires. Notre taux d’opérabilité est de 85 % et de réséquabilité 92 %. Cent trente huit patients ont été récusés pour métastases, envahissement d’organes, cirrhose décompensée et troubles respiratoires majeurs et 862 patients ont été opérés, 767 réséqués et 32 by-pass ont été pratiqués. Dans notre série, nous avons privilégié de façon évidente l’intervention d’Ivor Lewis qui a été pratiquée 616 fois, 21 Akiyama ont été pratiquées au début de l’expérience puis abandonnées et 92 oesophagectomies sans thoracotomie. Vingt huit patients ont eu une transposition de plastie de grêle ou une anse en Y intra thoracique. Trente deux patients ont eu un by-pass et 10 patients une colostomie pour des patients préalablement opérés de l’estomac. Nous avons mis au point une installation triple abord simultané qui nous permet d’avoir un abord de l’abdomen, thoracique et cervical concomitant. Nous pratiquons l’anastomose toujours au sommet du thorax à 4 cm sous la bouche de Killian. Nous avons abandonné l’ascension par voie rétro sternale pour les voies cervicales au profit de la voie médiastinale postérieure qui donne moins de fistule. Concernant l’intervention de Lewis 67 % des patients ont eu des suites simples, 6,5 % des fistules post-opératoires et 25 % des troubles respiratoires. Les fistules sont le double après oesophagectomie sans thoracotomie. La mortalité post-opératoire est de 6 % après Lewis-Santy, 8 % après oesophagectomie sans thoracotomie et 10 % après Akiyama. Concernant le confort des patients : 64 % des patients ont repris leur activité antérieure à un an post-opératoire chez les patients sans récidive avec un Karnofsky supérieur à 80 chez 58 % des patients. La surveillance à 5 ans des cancers épidermoïdes R0 est de 40 % lorsque la chirurgie curative est moins de 10 % lorsqu’il existait des ganglions à distance de la tumeur. A côté du caractère R0 de la section tumorale, l’envahissement ganglionnaire est déterminant dans leur survie. Deux cent vingt cinq patients ont eu une radio chimiothérapie préopératoire et nous avons constaté rétrospectivement le double de mortalité post-opératoire 11 % versus 5,7 % après chirurgie seule. Conclusion : la chirurgie nous paraît le traitement de choix pour les cancers épidermoïdes et les adénocarcinomes stade 1 et 2, mais également pour les cancers épidermoïdes T3 N0. La radio chimiothérapie à l’heure actuelle n’a pas démontré une amélioration des taux de survie, sauf chez les patients répondeurs et réséqués, mais elle augmente la morbidité post-opératoire.
Esophageal cancer surgery. Reflexions concerning 1000 patients
Introduction: Our series of esophageal cancer included 792 cases of squamous cell carcinoma, 183 cases of adenocarcinoma, 25 other lesions in the form of pseudosarcomas, high grade dysplasia, adenocarcinomatous metastasis and three cases of primary melanoma. Patients and methods: The series concerned 907 males and 93 females. The age of half of our patients varied between 60 and 70 years. Two hundred and fifty two cases had past history of pulmonary disease. Eigthy five per cent of these patients were operable while 92 % had resectable tumours. Surgery was contra indicated in 138 patients due to metastasis, organ invasion, decompensated liver cirrhosis or major respiratory problems. The total number of patients operated was 862. We performed 767 complete resections and 32 by-pass procedures. In our series, the surgical procedure of choice was the intervention of Ivor Lewis which was performed in 616 cases. Twenty one Akiyama procedures were performed in the beginning of our series but were given up, and 92 oesophagectomies without thoracotomy. Twenty eight patients had intestinal transposition repair or intra thoracic Y procedure, 32 patients had by-pass repair and 10 colonic interpositions were performed in patients previously operated for stomach lesions. We adopted a three access installation which allowed us to have simultaneous surgical access to the abdomen, thorax and neck. The anastomosis was always performed at the thoracic apex about 4 cm inferior to the Killian area. In performing the cervical access, we gave up the retrosternal pathway and we adopted the posterior mediastinal one due to lower incidence of fistula. Results: Mortality: Postoperative mortality was about 6 % after Lewis-Santy, 8 % after esophagectomy without thoracotomy and about 10 % after Akiyama. Morbidity: concerning the procedure of Lewis-Santy, 67 % of patients had simple postoperative course, 6,5 % had postoperative fistulas and 25 % of patients had respiratory complications. We observed that the incidence of postoperative fistulas doubled after esophagectomy without thoracotomy. Sixty four per cent of patients without relapse practiced their usual activities within one year postoperatively and 58 % of patients had a Karnofsky score superior to 80. Long term follow-up at 5 years of squamous cell carcinomas R0 is about 40 % and less than 10 % in the presence of distant lymph node metastasis. Two hundred and twenty five patients had had pre-operative adjuvant radio-chemotherapy. We observed retrospectively that the incidence of post-operative mortality (11%) was two times more than patients operated without the preoperative radio-chemotherapy (5.7%). Conclusion: Surgical resection appears to be the treatment of choice of esophageal cancer. For the time being, radiochemotherapy does not demonstrate any improvement regarding the survival rate except for resected cases responding well to radio chemotherapy, with increased rate of postoperative morbidity.
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