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Communications de COULANGE C
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Les médecins ont le devoir d'informer correctement les patients sur l'intérêt du diagnostic précoce du cancer de la prostate (CaP), ce d'autant que le traitement n'est efficace que dans les formes localisées. Ce devoir d'information repose sur plusieurs arguments : - fréquence du CaP (premier cancer chez l'homme) ; - situation particulière (le cancer localisé de prostate est asymptomatique) ; - survenue plus précoce des cancers de prostate à prédisposition génétique ; - outils diagnostiques efficaces (toucher rectal et dosage sérique du PSA total) ; - diagnostic par ponction-biopsie échoguidée (risque de faux négatif) ; - traitement efficace des formes localisées ; - conséquences des traitements. Libre aux patients correctement informés de donner un consentement éclairé. L'Association Française d'Urologie préconise chez les hommes entre 50 et 74 ans un toucher rectal et un dosage du PSA tous les ans, et dès 45 ans s'il existe un risque familial ou ethnique.
Interest of an early detection of prostate cancer
The clinicians and family physicians have to inform the patients correctly about the interest of an early detection of prostate cancer, since the treatment is only efficient in localized cancer. This necessity of information is based on the following arguments: - frequency of prostate cancer (most common cancer in men) ; - special situation (the localized prostate cancer shows non symptoms) ; - early appearance of prostate cancer in young men with a family history of the disease ; - simplicity and efficiency of diagnosis (DRE and PSA test) ; - diagnosis by transrectal ultrasound-guided prostate biopsy (risk of false negative) ; - efficient treatment of localized cancers ; - side effects of treatment. Men requesting screening should be counselled and guided to make a well informed decision. The French Urological Association recommend discussing the risks and potential benefits with the patient and support the policy of offering annual PSA testing to asymptomatic men 50 years of age or older who have an estimated life expectancy of at least 10 years and to younger men with established risk factors.
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Le traitement chirurgical est « l’étalon or » du traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HPB), de loin le plus efficace mais aussi le plus invasif. Il est indiqué en cas de complications (rétention, calcul de vessie, dilatation du haut appareil, infection ou hématurie répétée) ou de symptômes gênants résistant au traitement médical. Longtemps opposées, l’intervention sanglante par taille hypogastrique et la résection endoscopique ne sont en fait que deux variantes d’une même intervention. Le choix entre résection endoscopique et chirurgie ouverte est fonction du poids de la glande. Quelle que soit la technique, les résultats sont identiques (90% de score symptomatique et 80% de débit normaux à 2 ans) mais sont réputés plus durables après chirurgie ouverte (5% de réintervention à 20 ans pour la chirurgie ouverte contre 40% pour la résection) au prix d’une morbidité acceptable (2% de sténose de l’urètre, 1% d’incontinence urinaire) en dehors de l’éjaculation rétrograde quasi constante (80% à 2 ans) dont le patient doit être informé. En France, en sachant que les hommes de plus de 60 ans sont 6 millions et que la prévalence de l’HPB symptomatique est de 20%, 1 200 000 hommes présentent une HPB symptomatique. Seuls 58% d’entre eux reçoivent un traitement médical ou chirurgical. La place de la chirurgie a considérablement diminué depuis le début des années 1990 avec l’apparition de nouveaux traitements médicaux : en France, comme dans la plupart des pays européens, la diminution de la chirurgie est de 35% (100 000 /an en 1990 et 66 000 /an en 1997) ; aux Etats-Unis, la diminution est de 50% (300 000 /an en 1990 et 150 000 /an en 1995). La proportion de patients traités par chirurgie est de 9%. Le pourcentage de résection endoscopique est de 81%. Ce pourcentage de résection varie selon les pays : 97% aux Etats- Unis et 70% seulement au Japon. Avec le vieillissement de la population, qui devrait entraîner un doublement du nombre des sujets de plus de 60 ans d’ici 5 ans, la place de l’HPB dans les considérations médico-économiques de santé publique va augmenter de façon importante. Avec une prévalence de 20%, le risque pour un homme de 50 ans d’avoir un jour une intervention pour une HPB symptomatique pourrait atteindre 40%. Le traitement médical, moins cher au début, a un coût équivalent à celui de la chirurgie à partir de la 8ème année. Les économistes considèrent que retarder le plus possible l’intervention, qui coûte le plus cher, aboutit à minimiser les coûts. On voit ainsi les limites du rapprochement entre raisonnement économique et médical : ni la survenue de complications, ni l’inconfort prolongé par le retard de l’intervention ne sont pris en compte.
The present role of traditional surgery in the treatment of Benign
Prostatic Hyperplasia (BPH)
Surgical treatment is the “gold standard” for the treatment of BPH, it is by far the most effective but also the most invasive. This treatment is necessary when there are complications such as urinary retention, bladder stones, renal dilatation, infection or repeating hematuria or aggravated symptoms resistant to medical treatment. Although open surgery and the transurethral resection were for a long time mistakenly opposed, they are in fact two variants of the same intervention. The decision on which treatment the surgeon chooses depends on the weight of the gland. Whatever the method chosen, the results are identical (90% of symptom score and 80% of urinary flow are normal after two years) but open surgery has proven to be more effective in the long term, as only 5% of the patients who received it needed post-operation treatment, whereas 40% of those who had a resection did. The complications which result from these treatments are relatively minor: 2% experience urethral stenosis, 1% experience urinary incontinence, but 80% experience retrograde ejaculation, and this is something of which they must be informed. Of the 6 million men in France over the age of 60 approximately 1.2 million are known to have BPH symptoms, yet of this group only 58% of them have received medical or surgical treatment. When new medical treatments were introduced in 1990, the need for surgery dropped considerably, and here France’s figures are representative of Europe’s: surgical intervention is necessary only 35% of the time (100 000 / year in 1990 and 66 000 / year in 1997); in America, there has been a 50% drop (300 000 / year in 1990 as opposed to 150 000 / year in 1995). Only 9% of the patients received surgical treatment. Whereas 81% of the patients received transurethral resection; in America the figure is 97%, in Japan 70%. Demographics, however, are not on are side. In just 5 years there should be twice as many men over the age of 60 as there are today, which mean that the importance of BPH in medico-economic considerations is going to increase in a very dramatic fashion. With a 20% prevalence, for a 50-year-old man there is 40% chance that in the near future, he will need an operation for BPH. Medical treatment, at least less expensive in the beginning, has in fact the same cost as surgery by the 8th year. Economists therefore erroneously believe that opting for non-surgical treatment will necessarily minimize the costs. We see here the futility of weighing economic factors against medical necessity, as economists omit from their calculations not just the all-important question of the health risks that often arise from delaying surgery, but also the greater long term costs of the non-surgical treatment of BPH. In conclusion, it is my firm belief that surgery is not only in the best interests of the patient, but is also the more cost-effective method overall.
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La cryoablation et la radiofréquence sont des méthodes miniinvasives permettant, par l’application de moyens physiques au centre de la lésion, l’ablation de la tumeur. Il ne s’agit pas d’une exérèse au sens chirurgical. La voie d’abord est le plus souvent percutanée mais peut être laparoscopique dans certaines indications. Les indications sont actuellement limitées aux tumeurs rénales < 40 mm, exophytiques, à distance des éléments du hile et des structures digestives, chez des patients de plus de 70 ans ou dans le cadre de carcinome rénal héréditaire déjà opéré (maladie de von Hipppel Lindau). Les résultats des premières séries sont encourageants quoique contradictoires pour la radiofréquence du fait de la disparité en termes de matériel (sondes, générateurs, fréquence,…). Le taux de complications est faible. Un PHRC national multicentrique randomisé est désormais activé. Il doit comparer les résultats fonctionnels et carcinologiques de la radiofréquence et de la chirurgie conservatrice.
The role of ablative technologies in the treatment of renal cell
carcinoma
Ablative treatments (cryoablation or radio frequency ablation) for renal cell carcinoma aim to decrease morbidity by treating renal tumors in situ, eliminating the need for extirpation. Depending on tumor accessibility as determined by an interventional radiologist, ablative treatments were performed under percutaneous or laparoscopic guidance. The indications are virtually the same as those for nephron sparing surgery. The lesions must be less than 4 cm in diameter, peripherally located and fulfilling the CT criteria for suspected renal malignancy without evidence of metastatic disease. The clinical experience shows how renal ablation is a safe, feasible and reproductible option for minimally invasive nephron sparing surgery, offering well monitored renal tumor destruction. Although the intermediate term follow-up and literature results are promising, these techniques must still be considered to be under evaluation. Long-term evaluation is mandatory to confirm the proper indications for this surgical procedure.
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L’antigène spécifique de la prostate (PSA) a révolutionné la prise en charge du cancer de la prostate. Il permet le diagnostic du cancer de la prostate à un stade précoce, seul stade où il est potentiellement curable. Les résultats des études de dépistage ont démontré que le PSA n’était pas un marqueur parfait. Sa sensibilité est insuffisante, 75 % seulement des cancers de la prostate ont une valeur de PSA supérieure à 4 ng/ml. Sa spécificité est également un problème, 25 % seulement des valeurs anormales de PSA ont une biopsie positive. Des efforts sont faits pour rendre le PSA plus spécifique. Le dosage du PSA libre n’est indiqué qu’en deuxième intention après une première série de biopsies négatives pour préciser le rythme de surveillance.
The role of Prostate – Specific Antigen in the clinical evaluation
of prostatic disease
Prostate Specific Antigen has truly revolutionized all aspects of the management of men with prostatic carcinoma. Its most important application is of course in the early detection or screening for this most common of all human malignancy. Prostate Specific Antigen has resulted in identifying men at risk for cancer and identifying such malignancies at a curable stage. Despite impressive results in the initial early detection screening studies, PSA is not the perfect tumor marker. The sensitivity is quite impressive. Approximately, 75 % of men with clinically significant prostate cancers have an elevation greater than 4.0 ng/ml. Specificity is, however, a problem. In fact, most series demonstrate that only 25-30 % of men with an abnormal PSA who undergo biopsy will be shown to have carcinoma. Thus considerable efforts are underway to make PSA more specific. Clinicians should be aware of the assays that their laboratorians are utilizing and the laboratorians should ideally define the performance of each free to total PSA assay in their patients setting prior to utilizing this test clinically. Finally, the free to total PSA may help stratify those men who have carcinoma despite an initial negative biopsy.
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