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Devant une perforation de l’œsophage, l’existence d’une pathologie œsophagienne sous-jacente réduit les possibilités d’un traitement non chirurgical et les chances de conserver l’œsophage. Toute obstruction distale impose sa levée dans le même temps que le traitement de la perforation. Les perforations sur dilatation d’achalasie sont traitées par suture primaire renforcée par une valve gastrique, associée à une séro-myotomie sur la face opposée. Les perforations instrumentales au cours de la dilatation d’une sténose peptique ou caustique peuvent souvent être traitées médicalement avec succès mais elles imposent le remplacement secondaire de l’œsophage. L’œsophagectomie est indiquée de première intention en cas d’œsophagite nécrotique, notamment caustique, de délabrement œsophagien majeur contre-indiquant un geste conservateur et en cas de perforation tumorale si une résection R0 est possible, bien que cette attitude ait récemment été remise en question. Le choix entre les voies d’abord trans hiatale et trans thoracique dépend de la localisation de la perforation, et de la sévérité des contaminations médiastinale et pleurale. En situation localement avancée ou métastatique, les perforations tumorales sont au mieux traitées par la mise en place d’une endoprothèse œsophagienne.
Reconstruction par colopharyngoplastie pour séquelles de brûlure caustique
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Le développement de sténoses pharyngées est une complication rare (0,7-6%) mais sévère des ingestions de substances caustiques. Leur traitement est difficile car la reconstruction interfère à ce niveau avec les mécanismes de la déglutition et de la respiration. L'absence de sensibilité du néo-hypopharynx et son manque d’élasticité diminue la capacité de propulsion du bol alimentaire dans le tractus digestif au cours de la première étape volontaire de la déglutition ; la stase alimentaire au niveau de l'entrée du larynx augmente les risques d’inhalation. L’ensemble de la fibrose doit être reséqué et le traitement des séquelles pharyngées et œsophagiennes est réalisé dans le même temps opératoire avec le même transplant colique. Les lésions peuvent intéresser trois niveaux dont la reconstruction est d’une complexité croissante. La reconstruction des sténoses hypo pharyngées et sous-glottiques nécessite un abord latéral du pharynx. Plus haut, les adhérences de l’épiglotte ou de la base de la langue à la paroi pharyngée postérieure nécessitent un abord antérieur et la réalisation d’une laryngectomie supra-glottique ou d’une glosso-laryngectomie supra-glottique, respectivement. Une trachéotomie est réalisée systématiquement pour protéger les voies aériennes lors de la rééducation à la déglutition postopératoire. La reconstruction nécessite l’ascension retro sternale d’une coloplastie longue, le plus souvent vascularisée par le pédicule colique supérieur gauche. Le rétablissement de la continuité abdominale se fait sur une anse en Y pour limiter le reflux et les risques d’inhalation. La mortalité (2% vs.4%) et la morbidité (65% vs. 62%) opératoires sont similaires à celles des coloplasties réalisées en l’absence de séquelles pharyngées. La durée de la rééducation alimentaire est plus longue qu’après coloplastie et le taux de succès fonctionnel significativement moindre (57% vs. 95%). Le résultat fonctionnel est principalement conditionné par l’âge des patients ; le taux d’autonomie nutritionnelle après 55 ans est quasi nul et doit mettre en question la réalisation de cette intervention au-delà de cet âge. La colopharyngoplastie est actuellement la technique la plus fiable pour la reconstruction pharyngée après ingestion caustique.