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Depuis plus de 30 ans, s’est instaurée une collaboration entre le service de chirurgie plastique des Hôpitaux Universitaires de Genève et différentes associations humanitaires. Ces échanges ont permis la prises en charge de près de 600 patients, la majorité d’entre eux, des enfants, atteints de malformations cranio-faciales congénitales ou de déformations du visage acquises suite à une gangrène fulminante de la face caractéristique des pays les plus pauvres et qui s’appelle le noma. Les cas les plus complexes, nécessitant une prise en charge multidisciplinaire et une structure de réanimation, ont été opérés dans notre hôpital dans le cadre de transferts. Des missions chirurgicales régulières au Niger et au Burkina Faso ont permis la prise en charge sur place de cas moins gravement atteints, et le suivi en contrôle des cas transférés. Si la prise en charge pratiquée dans nos hôpitaux est bien standardisée, il n’en est pas de même dans les pays où sont organisées nos missions et où les infrastructures médicales obligent à faire des choix : opérer, ne pas opérer ou transférer ? C’est la question cruciale qui tourmente tous les chirurgiens. Cette prise de décision est fondamentale, car la marge d’erreur sur place est inexistante et la capacité de transfert limitée. La discussion, la confrontation avec des collègues, l’humilité et, bien sûr, un haut niveau de compétences sont indispensables à la réussite de ces opérations qui conditionneront le futur de ces patients.
La chirurgie du noma dans un contexte humanitaire. Limites du traitement chirurgical.
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La maladie du noma est une gangrène oro-faciale qui touche des enfants en bas-âge fragilisés par la dénutrition et diverses maladies comme le paludisme et la rougeole. Plutôt qu’un agent pathogène spécifique, c’est la gingivite nécrosante qui a été identifiée comme terrain prédisposant au développement du noma. Une fois déclaré par un oedème facial et un état septique, le noma se développe de façon fulminante avec l’apparition d’une plaque de nécrose généralement transfixiante intéressant les lèvres, la joue, parfois le nez ou le menton et l’os sous-jacent. Si l’enfant survit, les séquelles défigurantes l’accompagneront toute sa vie.
Depuis plus de trente ans le service de chirurgie plastique des HUG est partenaire des ONG Sentinelles et Terre des Hommes. Durant cette période plus de 200 patients ont été pris en charge dans le cadre de transfert et depuis 1994 des missions chirurgicales ont été régulièrement menées au Niger et au Burkina Faso permettant d’opérer environ 160 patients dont les atteintes moins graves pouvaient être prises en charge sur place. En effet, les infrastructures médicales locales sont insuffisantes pour envisager des reconstructions complexes. Le principe de précaution étant privilégié nous n’effectuons pas d’interventions nécessitant une surveillance postopératoire particulière telles que les lambeaux libres, les reconstructions osseuses vascularisées par lambeau de calvarium ou les reconstructions en plusieurs étapes avec expansion tissulaire, ce type d’approches étant la plupart du temps combinées. Les conditions de transfert incluent la gratuité des frais hospitaliers aux HUG et une prise en charge dans la maison d’accueil de Terre des Hommes-Valais entre les hospitalisations qui assure le suivi des soins et propose un programme d’éducation.