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A partir d'une cohorte de 46 patients avec une paralysie récurrentielle unilatérale post-chirurgicale, les auteurs présentent la technique et analysent les résultats de l'injection intracordale de graisse autologue. Le recul de cette série varie de 6 mois à 3 ans. La morbidité se résume à deux hématomes au point de prélèvement de la graisse autologue. Une amélioration immédiate avec disparition des troubles de la déglutition et amélioration de la voix, de la toux et de la fatigue vocale a toujours été obtenue. A partir des résultats obtenus, les auteurs précisent la place actuelle de l'injection intracordale de graisse autologue pour pallier les conséquences de la paralysie récurrentielle unilatérale post-chirurgicale.
Traitement de la paralysie laryngée récurrentielle unilatérale par thyroplastie avec implant de Montgommery. Technique, indications, résultats
A partir d'une série de 23 patients avec une paralysie récurrentielle unilatérale, d'étiologie diverse, les auteurs décrivent et discutent la technique, les indications et les résultats de la thyroplastie avec implant de Montgommery. Le recul minimum est de 6 mois. Aucune complication péri ou postopératoire n'a été notée. L'étude acoustique des paramètres de la voix et de la parole indique une amélioration statistiquement significative des paramètres au 6° mois postopératoire comparativement aux paramètres mesurés avant la thyroplastie. Aucune dégradation secondaire des résultats fonctionnels obtenus n'a été observée. Au vu de ces données et de la revue de la littérature il apparaît que cette technique devrait être employée en première intention pour la majorité des patients avec une paralysie laryngée unilatérale définitive.
Caractéristiques et survie à long terme après œsophagectomie des carcinomes épidermoïdes associés œsophagiens et ORL.
Les cancers épidermoïdes de l'œsophage et de la sphère ORL sont épidémiologiquement liés et donc fréquemment associés. Le but de ce travail était d'étudier les caractéristiques et le pronostic à long terme des cancers épidermoïdes de l'œsophage associés à un cancer de la sphère ORL traité et de les comparer aux cancers isolés de l'œsophage. Cent quatorze patients ont eu une œsophagectomie pour un cancer épidermoïde de l'œsophage. Parmi eux, 52 (45%) avaient également un cancer ORL (métachrone : n=17 ou synchrone : n=35). La mortalité (7,9%), la morbidité opératoires et les taux de survie actuarielle étaient comparables dans les 2 groupes. En analyse mutivariée, seul de degré de pénétration de la tumeur œsophagienne dans la paroi était lié de façon significative à la survie. En conclusion ; l'association d'un cancer ORL à un cancer de l'œsophage ne modifie pas la survie à long terme lorsqu'un traitement à visée curative est réalisé pour les deux localisations.
Immobilités laryngées bilatérales : épidémiologie et traitement.
A partir d'une série de 87 patients avec une immobilité laryngée bilatérale pris en charge dans le service de l'hôpital Laënnec puis de l'hôpital européen Georges Pompidou au cours des années 1985-2002, les auteurs analysent les données épidémiologiques de cette affection et l'évolution de la prise en charge thérapeutique. La distinction entre ankylose crico-aryténoidienne et paralysie est discutée, la technique, l'apport et la place de la cordectomie transverse postérieure au laser C02 est précisée. Une étude monovariée analysant les facteurs qui influent statistiquement sur l'efficacité de la cordotomie transverse postérieure au laser CO2 est présentée.
Évaluation de la douleur lors de l'ablation des drains en silicone de Blake utilisés en chirurgie cervico-faciale : étude prospective.
Buts de l'étude : Analyse prospective de l'apport du drain de Blake (10FR) et de l'intensité de la douleur ressentie lors de l'ablation de ce drain en chirurgie cervico-faciale. Matériel et méthodes : Cohorte de 100 patients opérés de mars à juillet 2004 dans le même service universitaire par 10 opérateurs. Les variables analysées étaient : l'âge, le sexe, la comorbidité, l'état psychologique et l'état douloureux de base du patient, le patient ou non en activité professionnelle, le caractère ou non malin de la pathologie, l'antécédent d'intervention pour la même affection, les gestes chirurgicaux réalisés, le type de traitement antalgique instauré, la position du point de sortie du drain, le nombre de drains enlevés, le clampage du drain lors de l'ablation et le délai d'ablation du drain. Deux échelles d'évaluation de l'intensité de la douleur ont été utilisées (Annexes 2 et 3). Résultats : Le volume drainé par drain inséré variait de 50 cc à 200 cc avec une valeur médiane de 50 cc. Aucune complication n'est survenue lors de l'ablation des drains. Le pourcentage de patients ne ressentant aucune douleur lors de l'ablation du drain de Blake varie de 50 % à 60 % selon l'échelle utilisée. Le pourcentage de patient avec une intensité de la douleur très faible et le pourcentage de patients avec une intensité de la douleur forte varie respectivement de 45 % à 36 % et de 5 % à 4 % selon l'échelle utilisée. Parmi les variables étudiées, seul l'âge influait sur l'intensité de la douleur ressentie par le patient et ce quelle que soit l'échelle utilisée pour évaluer l'intensité de cette douleur. Lors de l'ablation du drain de Blake , la douleur était d'autant plus intense que le patient était jeune (p = .011 et p = .04 selon les échelles utilisées). Conclusion : Dans notre service, de par sa très bonne capacité de drainage, sa facilité d'utilisation et le caractère extrêmement peu douloureux de son ablation, le drain de Blake a remplacé le drain de Redon-Jost classiquement utilisé pour assurer le drainage des zones décollées au décours de la chirurgie cervico-faciale.
Fermeture cutanée par colle à base d'octylcyanoacrylate (dermabond ) en chirurgie cervico-faciale programmée - étude longitudinale prospective.
Buts de l'étude : Étude prospective non randomisée de l'apport et des limites de la colle cutanée à base d'octylcyanoacrylate (Dermabond®) en chirurgie cervico-faciale programmée. Matériel et méthodes : Cohorte de 52 patients opérés, de mai à juillet 2004, dans le même service hospitalo-universitaire, par six chirurgiens cervico-faciaux. La longueur de l'incision cutanée variait de 3 à 30 cm (médiane : 7 cm). Évaluation de la morbidité, évaluation longitudinale de l'aspect cicatriciel et analyse du taux de satisfaction. Résultats : Aucun décès n'est survenu dans cette série. Le taux global de complications était de 3.8% (2/52) avec un décollement sous-cutané et un abcès sous-cutané. Globalement, l'évaluation esthétique notait un aspect légèrement fripé de la peau en postopératoire immédiat et lors de la première consultation post opératoire et un aspect très satisfaisant lors de la consultation à distance entre le 2° et le 4° mois post opératoire. Une seule patiente a présenté une cicatrice chéloïde. Parmi les 47 patients ayant exprimé une opinion sur l'utilisation de la colle cutanée Dermabond , aucune opinion négative n'a été exprimée. Le principal motif de satisfaction était la possibilité de prendre une douche très précocement (40 patients) suivi par l'absence de mise en place de points cutanés (5 patients) et l'absence de survenue de réactions allergiques cutanées (2 patients). Conclusion : Dans notre service, la colle cutanée à base d'octylcyanoacrylate (Dermabond®) est devenu un moyen de plus en plus utilisé lors de la fermeture des incisions cutanées en chirurgie cervico-faciale programmée en raison d'une grande facilité d'emploi, de la réalisation d'une fermeture solide et étanche qui permet un lavage cutané précoce, d'un degré élevé de satisfaction des patients et d'un très bon résultat esthétique à long terme.
Chirurgie conservatrice des cancers du larynx : de la chirurgie partielle par voie cervicale à la chirurgie minimale invasive
La chirurgie conservatrice laryngée des cancers est née à la fin du 19e siècle. Elle s’est développée au 20e siècle avec les laryngectomies partielles verticales, puis les laryngectomies supraglottiques et les laryngectomies partielles supracricoïdiennes. Ces techniques s’adressent aux cancers classés T1, T2 et certains T3. Les objectifs sont : i/ sur le plan carcinologique d’obtenir un excellent contrôle local, d’éviter un décès lié au cancer, et d’éviter une laryngectomie totale, ii/ sur le plan physiologique de préserver le sphincter laryngé et assurer une déglutition sans sonde d’alimentation permanente et sans fausses routes ni pneumopathie d’inhalation et de préserver la phonation et la respiration sans trachéotomie permanente. La chirurgie minimale invasive s’est développée avec les applications du laser C02 à partir des années 1970. La chirurgie par voie endoscopique au laser permet de réaliser des cordectomies et des laryngectomies supraglottiques typiques et étendues. La chirurgie transorale assistée par robot s’est récemment développée. Elle permet des résections difficilement réalisables par voie endoscopique. La vision est stable en 3 dimensions avec un grossissement multiplié par 10. Les suites opératoires sont significativement simplifiées par rapport à la chirurgie partielle par voie externe. La durée d’hospitalisation est réduite, une trachéotomie transitoire n’est pas nécessaire et la reprise de la déglutition est beaucoup plus rapide. Les résultats oncologiques de la chirurgie par voie endoscopique analysés sur 90 articles (pubmed) publiés pendant les 4 dernières années montrent des taux de contrôle local et de préservation laryngée identiques à ceux de la chirurgie partielle par voie externe.
La chirurgie minimale invasive par voie trans-orale assistée par le robot Da Vinci® dans les cancers des voies aéro-digestives supérieures Mini invasive surgery assisted by transoral Da Vinci® robotic in head and neck carcinomas
La Chirurgie Minimale Invasive assistée par Robot (CMIR) a été récemment introduite en cancérologie des Voies Aéro-Digestives Supérieures (VADS). Objectif. Le but de notre travail est de rapporter notre courbe d’apprentissage et nos résultats sur les 50 premiers patients atteints d’un cancer des VADS et traités par chirurgie minimale invasive assistée par robot. Matériel et méthodes. Tous les patients atteints d’un cancer de l’oropharynx, de l’hypopharynx et du larynx traités par CMIR ont été inclus. Nous avons évalué systématiquement : la faisabilité de la CMIR, la durée d’installation du robot et la durée d’intervention chirurgicale, les marges de résection, la nécessité ou pas de réaliser une trachéotomie et une sonde d’alimentation, la durée du séjour à l’hôpital, la survenue de complications et les évènements oncologiques. Résultats. 50 patients ont été traités de 52 cancers des VADS. La résection par CMIR a été un succès chez 49 patients traités de 51 cancers (98,9 %). Une hémorragie importante pendant la procédure de CMIR a nécessité une conversion par voie chirurgicale externe. La durée moyenne d’installation du robot a été de 25 minutes (extrêmes : 15 à 100 minutes) et la durée moyenne d’intervention chirurgicale a été de 70 minutes (extrêmes : 20 à 150 minutes). Une marge de résection était envahie par du carcinome chez trois patients. Une trachéotomie a été réalisée chez quatre patients. Une sonde nasogastrique ou de gastrostomie a été nécessaire chez respectivement 12 et 3 patients. Les complications dans la période des 30 jours postopératoires ont été les suivantes : une pneumopathie par aspiration, un sevrage de l'alcool, un hématome du cou, une fistule du cou et un décès lié à une hémorragie postopératoire soudaine survenue le 15ème jour postopératoire chez une patiente. La durée moyenne d'hospitalisation était de 8,4 jours (3-29 jours). Le suivi moyen a été de 19 mois (5 à 31 mois). Un échec local, ganglionnaire et métastatique est survenu respectivement chez 3, 1 et 2 patients. Quatre décès sont survenus : postopératoire (n = 1 ; 2 %), lié à un événement carcinologique (n = 3 ; 6 %). Conclusion. Les cancers sélectionnés des voies aéro-digestives supérieures peuvent être traités par chirurgie minimale invasive assistée par robot. Cette chirurgie permet de diminuer le taux de la trachéotomie, permet une récupération fonctionnelle de la déglutition plus rapide avec une durée d’hospitalisation plus courte. Cependant, des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats préliminaires sur le plan oncologique.
Mini invasive surgery assisted by transoral Da Vinci® robotic in head and neck carcinomas
Objective. The objective of this study was prospectively to assess the feasibility and safety of Transoral Robotic Surgery (TORS) in head and neck carcinomas and to report our learning curve and two year outcomes. Methods. Patients with oropharyngeal, hypopharyngeal and laryngeal tumors treated with TORS were prospectively included. We evaluated: the feasibility of TORS, robotic set-up time, transoral robotic surgery time, blood loss, surgical margins, tracheotomy, feeding tube, time to oral feeding and surgery-related complications and preliminary oncologic outcomes. Results. 50 patients were treated for 52 carcinomas. 49 patients underwent successful robotic resection for 51 carcinomas (98.9 %). One patient required conversion to open surgery due to massive bleeding. The mean robotic set-up time was 25 minutes (range : 15 to 100 minutes) and mean TORS operating time was 70 minutes (range : 20 to 150 minutes). Positive margin of resection was observed in three patients. A tracheotomy was performed in 4 patients. Twelve patients required a nasogastric tube and gastrostomy was performed in the three patients. Complications in the 30-day postoperative period included one pneumonia with aspiration, one alcohol withdrawal, one neck hematoma one neck fistula and one death related to sudden postoperative bleeding occurred on the 15th postoperative day in a patient with total pyriform sinus resection by TORS. The mean hospital stay was 8.4 days (3-29 days). Mean follow-up was 19 months. Four deaths occurred: postoperative (n = 1,2 %), an event linked to oncological (n = 3,6 %). Conclusions. Early-stage selected head and neck cancers can be treated by TORS avoiding the need for tracheotomy and allowing more rapid resumption of swallowing and a shorter hospital stay. Further studies are necessary to confirm these preliminary results and to provide oncological results.
Chirurgie transorale assistée par robot dans les cancers des voies aérodigestives supérieures. Résultats à propos des 100 premiers cas.
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Objectif : Rapporter nos résultats sur les 100 premiers patients atteints d’un cancer des voies aéro-digestives supérieures et traités par chirurgie transorale assistée par robot (CTAR).
Matériel et Méthodes : Tous les patients atteints d’un cancer de l’oropharynx, de l’hypopharynx et du larynx traités par CTAR ont été inclus. Nous avons évalué systématiquement : la faisabilité de la CMIR, la durée d’installation du robot et la durée d’intervention chirurgicale, les marges de résection, la nécessité ou pas de réaliser une trachéotomie et une sonde d’alimentation, la durée du séjour à l’hôpital, la survenue de complications et les évènements oncologiques.
Résultats : La résection par CTAR a été un succès chez 98 patients (98%). Une conversion par voie chirurgicale externe a été nécessaire chez deux patients : i/ survenue d’une hémorragie importante pendant la procédure, ii/ défaut d’exposition de la partie inférieure de la tumeur.
La durée moyenne d’installation du robot a été de 25 minutes (extrêmes: 15 à 100 minutes) et la durée moyenne d’intervention chirurgicale a été de 70 minutes (extrêmes: 20 à 150 minutes). Les limites de résection avec recoupes étaient saines chez 96% des patients.
Une trachéotomie transitoire a été réalisée chez 12 patients. Une sonde nasogastrique ou de gastrostomie a été nécessaire chez respectivement 28 et 3 patients. Un patient a une gastrostomie à long-terme (14 mois). Les complications dans la période des 30 jours post-opératoires ont été les suivantes : une pneumopathie par aspiration, un sevrage de l'alcool, un hématome du cou, une fistule du cou et deux décès lié à une hémorragie post-opératoire soudaine survenue la deuxième semaine postopératoire. La durée moyenne d'hospitalisation était de 8,4 jours (3-29 jours).
Le suivi moyen était de 21 mois (6-48 mois). Aucun patient n’a été perdu de vu. Un échec local, ganglionnaire et métastatique est survenu respectivement chez 5, 2 et 4 patients. Quatre décès sont survenus : post-opératoire (n = 2 ; 2%), lié à un événement carcinologique (n = 6 ; 6%).
Conclusion : Les cancers sélectionnés des voies aéro-digestives supérieures peuvent être traités par chirurgie transorale assistée par robot. Cette chirurgie permet de diminuer le taux de la trachéotomie, permet une récupération fonctionnelle de la déglutition plus rapide avec une durée d’hospitalisation plus courte. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats préliminaires sur le plan oncologique.