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Séance du mercredi 24 novembre 2004
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CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : Philippe MOINET
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Résumé Les techniques chirurgicales mini-invasives sont apparues depuis une vingtaine d’années dans les différentes spécialités chirurgicales. Rapidement, après la première cholécystectomie sous coelioscopie, de nombreuses techniques chirurgicales vidéoscopiques se sont développées. La chirurgie rachidienne n’a pas échappé à cette évolution. Le but en est de réaliser les mêmes gestes thérapeutiques tout en diminuant le traumatisme opératoire grâce aux principes de la coelioscopie. La minimalisation des incisions pariétales permet en effet de diminuer la durée de l’acte thérapeutique, le saignement opératoire, les douleurs post-opératoires, le temps d’hospitalisation et de la phase de convalescence. Ces techniques mini-invasives permettent de pratiquer des greffes osseuses et des ostéosynthèses par plaques vissées et/ou cages intersomatiques. Les premières séries publiées confirment en grande partie les espoirs mis dans ces nouvelles techniques. Toutefois, celles-ci imposent de la part du chirurgien une formation et un entraînement particuliers et quels qu’en soient les résultats, ils ne doivent pas, sous prétexte d’une morbidité moindre, faire oublier les résultats des traitements médicaux non invasifs.
Abstract The development of mini-invasive surgical techniques started twenty years ago. After the first cholecystectomy by celioscopy, a number of videoscopic surgical techniques were rapidly developed. Spinal surgery followed this evolution. Its aim is to perform the same operative procedure with a less invasive surgical approach, according to the principles of celioscopic surgery. Minimalization of the parietal damages allows a reduction of surgery time, of bleeding and transfusion rate, of postoperative pain and of the duration of hospital stay and recovery time. These mini-invasive techniques allow bone grafting and osteosyntheses with plates and/or cages. The first published series confirm to a large degree the initial hopes placed in these new techniques. Nevertheless, these techniques impose a specific surgical education of the surgeon and a long learning curve. Despite the good results and the low morbidity, theses surgical approaches do not change the operative indications of spinal arthrodesis and we have to keep in mind the rate of success of non-invasive medical treatments.
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Résumé Le concept d’économie méniscale, qui comprend l’abstention de tout traitement et la réparation méniscale, repose sur la double constatation des effets péjoratifs à long terme de la méniscectomie sur le cartilage et sur la vascularisation périphérique des ménisques qui autorisent un processus cicatriciel de réparation. La réparation méniscale a d’abord été effectuée à ciel ouvert, puis sous contrôle arthroscopique. Les techniques de dedans en dehors ou de dehors en dedans nécessitaient encore un abord postérieur pour limiter les complications neuro-vasculaires. Les techniques dites tout en dedans utilisent des attaches biorésorbables, ou plus récemment des fils de suture. Ces techniques récentes ont de bons résultats à court terme Les résultats cliniques sont satisfaisants en terme de taux de méniscectomie secondaire (21% dans le symposium de la société française d’arthroscopie (SFA) ; les résultats s’améliorent avec les techniques actuelles). L’appréciation de la réalité de la cicatrisation par l’imagerie est indispensable : l’arthroscanner paraît être l’examen le plus adapté : 76% des lésions méniscales ont une cicatrisation supérieure à 50% de la surface initiale. Les indications dépendent essentiellement de deux facteurs : la localisation de la lésion et le contexte étiologique. Le tissu méniscal doit être sain excluant les lésions méniscales dégénératives. Les lésions qui siègent en zone vascularisée du ménisque sont les meilleures indications. A l’inverse, les lésions en zone dite blancblanc ne relèvent habituellement pas de cette indication. Les lésions associées à une rupture du ligament croisé antérieur doivent être préservées au maximum par abstention ou par réparation méniscale. Le ligament croisé antérieur doit être systématiquement reconstruit. Sur genou stable, les indications de choix sont la lésion verticale périphérique du sujet jeune et le clivage horizontal du jeune athlète (méniscectomie secondaire : 6%). Les facteurs pronostiques sont : le délai chirurgical, l’extension de la lésion, le côté (latéral ou médial).
Abstract Biomechanics, vascularity of the meniscus, and results of meniscectomy (even by arthroscopy) with a significant rate of secondary chondral damage led to the concept of meniscus preservation. It can be done by abstention (no treatment of a meniscal lesion) or by meniscal repair. Meniscus repair is now an accepted procedure. Open technique is a safe technique. Arthroscopic techniques were first developed as in-out or out-in techniques requiring a posterior open approach to avoid any neuro-vascular damage. All inside techniques were then developed, using bio-absorbable devices or, more recently, stitches. Clinical results are good, especially regarding the rate of secondary meniscectomy (21% in the symposium of the French Arthroscopy Society). The healing rate is assessed by objective imaging technique, that is to say arthro CT scan. In the SFA prospective study, 76% of the meniscal tears have a surface healing of more than 50%. Indications mainly depend on two factors : location of the lesion and stability of the knee Lesions in the red-red zone or red-white zone are the best indications. On the contrary, indications for meniscal repair should be very selective in the case of white-white zone lesions. In conjunction with ACL tear, menisci should be preserved as much as possible by meniscal repair or by abstention if the meniscal lesion is stable.In all the cases, ACL should be reconstructed. On stable knees the best indications of repair are a peripheral vertical lesion in a young patient or a horizontal cleavage in a young athlete (open technique). Prognostic factors are: time until surgery, extension of the lesion, and side (lateral is better than medial meniscus).
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Résumé Pour réaliser un geste de chirurgie endoscopique il faut pouvoir disposer d’un espace de travail. En orthopédie, les articulations ont longtemps été les sites privilégiés des traitements dits arthroscopiques. La libération sous-acromiale puis la chirurgie endoscopique du canal carpien ont montré qu’il était également possible de travailler en dehors des articulations. Nous avons réalisé fin 2003 un symposium sur les possibilités actuelles de la chirurgie endoscopique des parties molles en Orthopédie. La pratique de ces techniques reste assez confidentielle et, en général, pour chaque localisation, moins de 10 chirurgiens ont une expérience autre qu’anecdotique. Il ne s’agit cependant pas, à notre avis, d’exploits techniques isolés et sans avenir, mais au contraire d’une évolution inéluctable. La chirurgie endoscopique extra-articulaire n’est que l’utilisation d’une technique à faible morbidité qui suit l’évolution actuelle de la chirurgie vers des techniques moins invasives. L’endoscope devient le moyen technique qui permet de contrôler et/ou de réaliser des gestes peu invasifs et, à priori, de moindre morbidité. En pratique on peut différencier deux types de chirurgie : la première, la plus immédiatement accessible aux orthopédistes, est liée au traitement par voie endo-articulaire d’une pathologie extraarticulaire comme dans le traitement des kystes synoviaux et de l’épicondylalgie. La seconde, vraie chirurgie endoscopique, consiste à travailler dans des espaces anatomiques définis ; gaines tendineuses (tendinoscopie à la cheville), bourses séreuses (traitement des hygromas, de la maladie de Haglund, des ressauts de la scapula), …où à créer « de novo » un espace de travail comme pour la prise en charge de l’aponévrosite plantaire ou des syndromes de loges. Les possibilités actuelles sont présentées, mais il n’existe pas, en dehors du traitement de l’aponévrosite plantaire, de séries cliniques précisant la place exacte de ces techniques par rapport aux techniques plus conventionnelles.
Abstract Creation of a space to work in is necessary for endoscopic surgery. In orthopedics, the joints have long been the privileged sites of arthroscopic treatment. However, subacromial decompression or the endoscopic treatment of carpal tunnel syndrome have been used for many decades and have shown that it is possible to work outside of the articulations. At the end of 2003 we held a symposium with the French Society of Arthroscopy to better define the possibility of endoscopic surgery outside of the joints in orthopaedic practice. These techniques are rarely practised and, in general, fewer than 10 surgeons have more than an anecdotal experience. However, we believe that these techniques, rather than being isolated and without a future, are the beginning of a new era. Extra-articular endoscopy is only part of the development of mini-invasive surgery. The endoscope is the technical means to control and/or realize less invasive procedures, believed to lessen morbidity. To date, one can split these techniques into two groups. The first and easiest for the orthopaedist to understand contains the extraarticular diseases that are treated through an intra-articular approach as, for example, the treatment of synovial cysts or lateral epicondylitis (tennis elbow). The second is a true endoscopic technique in which the surgeon works either in real anatomical spaces (tendinous sheaths (tendinoscopy of the ankle), bursae (treatment of hygromas, Haglund’s disease, bursitis, snapping scapula,...) or has to create de novo, a space to work in, as in the treatment of plantar aponevritis or chronic compartment syndromes. We present the potential use of extra-articular endoscopy in orthopaedic surgery but, except for plantar aponevritis, the real indications for these techniques, in comparison with classic open surgery, are yet to be defined.
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Résumé La difficulté de consolidation des pseudarthroses congénitales de jambe reste un problème d’actualité malgré les nombreuses méthodes chirurgicales, nouvelles ou non, dont nous disposons. Les traitements proposés varient selon le type de lésion, atrophique ou hypertrophique, l’âge auquel on intervient et l’existence de problèmes associés, inégalité ou déviation axiale. Trois méthodes semblent donner des résultats équivalents : la greffe de péroné vascularisé, l’enclouage centro-médullaire associé à une greffe inter-tibio-péronière et la stabilisation compression par le fixateur d’Ilizarov. Leur association permet d’améliorer le pourcentage de consolidation. Depuis 1996, nous associons pour certains patients, enclouage centro- médullaire et fixateur externe. La fixation stable permet une consolidation rapide en 2 à 4 mois. Le tuteur interne apporté par l’enclouage évite la refracture. Le protocole opératoire comporte un abord du foyer de pseudarthrose pour régulariser les extrémités osseuses afin de permettre un affrontement correct. Suivant l’importance de la résection, le foyer osseux est mis en compression ou bénéficie d’un transfert diaphysaire. L’enclouage est effectué avec un clou standard ou télescopique. Cet enclouage est transplantaire si la pseudarthrose a une situation basse. Le fixateur d’Ilizarov est ensuite placé avec ou sans prise du pied. En cas de transfert diaphysaire ou d’allongement, une corticotomie est effectuée en région métaphysaire haute, à distance des zones dystrophiques. La courte série comporte 6 patients et 7 jambes opérées (un cas bilatéral). Cinq des six patients présentaient une neurofibromatose. Un clou télescopique a été utilisé 3 fois. La consolidation est survenue en 2 à 4 mois. Les patients ont bénéficié d’une greffe complémentaire (simple ou inter tibio péronière) pour épaissir la zone de consolidation. L’intervention a comporté un allongement 2 fois et un transfert diaphysaire 3 fois. Au plus grand recul, tous les patients sont consolidés. Un n’a pas été revu depuis l’ablation du fixateur et un a développé un volumineux kyste essentiel se compliquant d’une infection après une injection de corticoïde et nécessitant l’ablation du clou.
Abstract Despite the availability of many old and new treatments, healing of congenital pseudarthrosis of the tibia remains difficult. The method of treatment is chosen according to the type of lesion (atrophic or hypertrophic), the age and the presence of associated problems (length discrepancy or angular deformities). Three methods can give good results. - vascularised fibular graft - intramedullary nailing (IN) associated with intertibiofibular graft (ITFG) - Ilizarov external fixation (EF) Association of these methods leads to better success rate Since 1996 we have been using IN with EF : stable external fixation permitting compression leads to quick healing in 2 to 4 months, internal fixation avoids iterative fracture. Surgical procedure includes open excision of the pseudarthrodesis tissues to healthy bone and reduction. When resection is important, bone transfer is indicated. IN is done with standard or telescopic nail. When pseudarthrosis is very distal, transplantor nailing is used. Ilizarov fixation is then applied with or without extension to the foot. In case of bone transfer or progressive lengthening, corticotomy is done in the proximal metaphysis, far from dystrophic bone. Six patients and seven legs were operated on. Neurofibromatosis was present in 5 patients. Telescopic nailing was used 3 times. Added bone graft (simple or ITFG) was used in some patients to thicken the consolidated zone. Lengthening was done in two cases and bone transfer in three cases. Consolidation was obtained in all patients in 2 to 4 months. One patient was lost of control after consolidation and removal of EF. One patient needed IN removal for deep infection due to steroid injection in adjacent kystic lesion.
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