Séance du mercredi 5 mai 1999

CHIRURGIE DE LA MAIN LA MALADIE DE DUPUYTREN
15h00-17h00 - Les Cordeliers
Modérateur : Guy FOUCHER

 

 

Introduction.

TUBIANA R

 

La greffe de peau dans les localisations au niveau de l'auriculaire.

TROPET Y (Besançon)

Résumé
L'auteur réalise de façon systématique en première intention une dermofasciectomie chez les patients âgés de moins de 60 ans, présentant une maladie de Dupuytren au niveau de l'auriculaire. En effet à ce niveau, le pronostic fonctionnel est le moins satisfaisant et le pourcentage de récidive élevé. L'excision cutanée intéresse toujours les téguments en regard de l'articulation interphalangienne proximale pour prévenir une rétraction articulaire à ce niveau en cas de récidive. Le recouvrement a été réalisé soit par greffe de peau totale soit par greffe de peau mince. L'auteur compare les avantages et les inconvénients de ces deux types de greffes.





 

La technique de la "paume ouverte" dans le traitement de la maladie de Dupuytren.

ALLIEU Y (Montpellier)

Résumé
La technique de la "paume ouverte" introduite par Mc Cash, a des indications sélectives. Nous l'avons modifiée pour profiter de l'abord digito-palmaire en zigzag. Cette technique permet de s'adapter à chaque forme anatomique, elle permet une aponévrectomie sélective et non prophylactique, évitant une fermeture avec striction, permettant une mobilisation postopératoire précoce. Les soins postopératoires sont importants et une cicatrisation est obtenue en 4 à 6 semaines. Depuis 1978 nous avons opéré 1150 cas de maladie de Dupuytren, dont 900 cas ont été revus après intervention entre 1978 et 1986. Dix-huit pour cent de ces patients ont été traités par la technique de la paume ouverte, soit 164 cas. Soixante-quinze correspondaient à des formes sévères selon la classification de Tubiana. Un seul rayon était atteint dans 15 cas, deux dans 58, trois dans 59, quatre dans 27 et tous les rayons dans 7 cas. L'analyse montre une diminution des risques de section nerveuse par l'abord large, et l'absence d'hématome postopératoire. En revanche, il n'y a pas de différence en ce qui concerne le taux d'algodystrophie et de récidive par rapport aux autres techniques.





 

Les incisions scariformes dans le traitement de la maladie de Dupuytren.

EBELIN M (Paris)

 

Le traitement percutané à l'aiguille.

FOUCHER G (Strasbourg)

Résumé
Dans le traitement de la maladie de Dupuytren, une technique d'aponévrotomie percutanée à l'aiguille a été introduite par Debeyre. Nous avons analysé les complications sur une série de 171 patients représentant 198 mains et 241 doigts dont 65 ont pu être revus avec un recul de 2,5 ans. La moyenne d'âge était de 62 ans et l'ancienneté de la pathologie de 6,8 ans. Les ruptures effectuées à l'aiguille ont été purement dans la paume dans 154 cas, palmo-digitales dans 82 cas et purement digitales dans 5 cas. Les complications ont été exceptionnelles notamment sans lésion tendineuse ni pédiculaire. Le gain immédiat a été noté essentiellement au niveau des articulations métacarpophalangiennes et les récidives ont été nombreuses malgré le délai de revu court. Le taux d'activité de la maladie a été de 54 %. Le cas idéal est un sujet âgé avec des cordes saillantes et un déficit prédominant à l'articulation métacarpophalangienne.





 

La téno-arthrolyse totale antérieure dans les doigts en crochet.

SAFFAR P (Paris)

Résumé
Nous avons décrit une technique s'adressant aux raideurs sévères avec doigt "en crochet" par téno-arthrolyse totale antérieure (TATA). Du fait des problèmes articulaires, tendineux et cutanés, les techniques classiques rendaient difficile le traitement de ces raideurs. Cette TATA consiste à décoller en bloc l'appareil tendineux, les plaques palmaires de l'IPP et de l'IPD, qui sont soulevés dans le lambeau cutané palmaire. Le "recul" de ce lambeau lors de l'extension du doigt dénude la phalange distale, surtout dans la maladie de Dupuytren où la peau est infiltrée. Différents artifices permettent de résoudre ce problème et de mettre les doigts dans un secteur de mobilité utile.





 

Le traitement des formes sévères de la maladie de Dupuytren par distraction articulaire progressive.

DJERMAG Y (Paris)

Résumé
La traction élongation continue utilisée par Chamraev (1968) en Russie et développée par Messina en Europe dès 1989, puis plus récemment par Hodgkinson, ouvre une nouvelle voie chirurgicale dans le traitement des cas sévères et des récidives de la maladie de Dupuytren. Nous présentons un nouveau matériel d'élongation digitale progressive caractérisé par son encombrement très limité, sa maniabilité offrant un atout thérapeutique supplémentaire pour ces formes sévères jugées difficiles à traiter par une excision chirurgicale en un temps. Cinq cas préliminaires dont 4 récidives ont été traités par cette méthode. Le temps de distraction moyen a été de 3 semaines suivi, dans les 2 jours après l'ablation du distracteur, d'un 2e temps opératoire comportant en règle, outre l'exérèse du tissu pathologique, une greffe cutanée. La distraction articulaire progressive permet une correction moyenne IPP de 68,2 % de la déformation initiale. A l'issue du 2e temps opératoire, tous les patients sont passés d'un stade 3 de la classification de Tubiana à un stade 1 sans trouble de flexion résiduel.





 

Résultat à long terme du traitement chirurgical de la maladie de Dupuytren.

TUBIANA R (Paris)