Séance du mercredi 17 novembre 1999

CHIRURGIE CARDIO-VASCULAIRE
15h00-17h00 - Les Cordeliers
Modérateur : Iradj GANDJBAKHCH

 

 

Chirurgie coronaire à coeur battant.

PAVIE A (Paris)

Résumé
Les améliorations techniques apportées par la qualité des systèmes de stabilisation, en particulier aspiratif, du contrôle de l’ischémie distale par l’utilisation de shunts intra-coronaires, de l’exposition de la face latérale du cœur, autorise actuellement la réalisation d’un nombre croissant de revascularisations coronaires avec une parfaite stabilité hémodynamique et une morbidité au moins équivalente à la chirurgie conventionnelle, sans CEC. Les malades à haut risque pour la chirurgie conventionnelle, essentiellement en raison de polypathologies demeurent des indications de choix ; les indications conventionnelles à anatomie favorable peuvent également en bénéficier.

 

Nouvelles acquisitions en chirurgie valvulaire.

ACAR C (Paris)

Résumé
La chirurgie reconstructrice de la valve mitrale a connu un essor croissant. Les résultats à long terme de la plastie sont supérieurs à ceux du remplacement valvulaire mitral. Des progrès importants ont également été réalisés concernant les techniques de remplacement valvulaire au cours des 20 dernières années. Les différents substituts utilisés par le chirurgien afin de remplacer une valve cardiaque se répartissent en deux groupes : les prothèses mécaniques et les valves biologiques (hétérogreffe, homogreffe, autogreffe). Chaque substitut présente des caractéristiques différentes dont dépendent les indications largement orientées par l’âge et le rythme cardiaque. Certains automatismes restent justifiés : prothèse mécanique en cas d’arythmie complète, bioprothèse chez le sujet âgé. Les homogreffes valvulaires ont fait la preuve de leur supériorité en cas d’endocardite aiguë.

 

La chirurgie cardiaque dans les pays en voie de développement : utopie ou réalité ?

DELOCHE A, CHAUVAUD S, GRINDA JM, CARPENTIER A (Paris)

Résumé
Les besoins en chirurgie cardiaque des pays en voie de développement sont maintenant clairement établis. Ils concernent avant tout le sujet jeune (moins de trente ans) et sont constitués essentiellement par des cardiopathies congénitales et rhumatismales. Le transfert de technologie en chirurgie cardiaque oblige à de nouvelles approches thérapeutiques et à des procédures simplifiées en tenant compte avant tout des contraintes économiques. La chirurgie réparatrice a une place de choix, tout comme la prise en charge des cardiopathies simples. Les résultats des différentes tentatives effectuées tant en Afrique qu’en Asie sont rapportés dans cette étude. De nouveaux concepts sont maintenant élaborés. D’utopique, la chirurgie cardiaque pour les pays en voie de développement peut devenir une réalité dans un cadre d’exercice très contraignant.

 

La réparation anatomique de la transposition des gros vaisseaux.

PLANCHÉ C, LACOUR GAYET F, SERRAF A, BRUNIAUX J, TOUCHOT A, PIOT D, BELLI E, LOSAY J (Paris)

Résumé
Entre le 22/12/82 et le 30/6/99, 1165 transpositions des gros vaisseaux (TGV) ont été opérées dont 799 transpositions simples et 366 transpositions complexes incluant les TGV CIV seules (52 %) et les transpositions ayant une anomalie intra ou extra-cardiaque nécessitant un autre geste chirurgical (48 %). La mortalité opératoire des 4 dernières années est de 2,5 % pour les TGV simples et de 7,2 % pour les TGV complexes. Les réinterventions (18 %) portent sur les sténoses pulmonaires réparties dans les deux groupes, les troubles de la conduction type BAV complet, les CIV résiduelles, et les insuffisances aortiques et recoarctations, apanage des TGV complexes. Le suivi porte sur 1063 survivants sur une période moyenne de 51 mois : la fonction ventriculaire, l’ECG et les coronarographies sont normaux dans la plupart des cas. La courbe actuarielle de survie au-delà des 3 premiers mois est de 91 % pour les TGV simples et de 77,3 % pour les TGV complexes. Les décès tardifs sont rares, moins de 2,5%, surtout apanage des TGV complexes. Quatre-vingt dix-huit pour cent des enfants opérés ont une vie normale sans traitement.