Séance du mercredi 19 juin 2013

THERAPEUTIQUE INTERVENTIONNELLE en GYNECOLOGIE
17h00-19h00 - Les Cordeliers
Modérateur : Emile Daraï

 

 

Mise au point : Alternative non-médicamenteuse au traitement chirurgical des myomes place de la myolyse
Alternative Management to Myoma Surgical Treatment: Position of Myolysis

MARRET H, OULDAMER L, DE JESUS I, KAHN V (Tours)
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2013, vol. 12 (4), 041-043

Résumé
Les recommandations pour la pratique clinique du CNGOF (1) permettent de dégager un certain nombre de conclusions concernant la myolyse principale thérapeutique alternative non médicamenteuse au traitement chirurgical des myomes.
L’embolisation des artères utérines (2-5) constitue l’alternative reconnue aux traitements chirurgicaux ou médicamenteux des myomes uniques ou non de moins de 10 cm interstitiels et sous-séreux. A long terme, l’efficacité sur les ménorragies et les symptômes de compression est de 75 % à 5-7 ans. La réduction du volume utérin à six mois varie entre 30 et 60 % et la réduction de volume du fibrome dominant varie entre 50 et 80 % à six mois.
Il existe une efficacité de la destruction endométriale par thermocoagulation en termes de diminution des ménométrorragies (entre 73 et 96 %) dans le traitement des myomes sous-muqueux symptomatiques, cette efficacité est augmentée lorsque ces techniques sont associées à la myomectomie hystéroscopique.
Le traitement par ultrasons focalisés monitoré par IRM ou par échographie n’est accessible qu’à environ 10 % des fibromes pour un taux de succès sur les symptômes à moyen-long terme de l’ordre de 60-70 %, il est non validé et non remboursé en France.
La myolyse par radio fréquence est une alternative moins agressive lors qu’elle est réalisable sous contrôle échographique et par voie basse.

Abstract
Because uterine artery embolization is an effective (85% of success at 5 years) treatment with low long-term morbidity, it is an option for symptomatic fibroids in women who do not want to become pregnant, and a validated alternative to myomectomy and hysterectomy that must be offered to patients.
Myolysis is under assessment using focused ultrasound or radiofrequency, and research on its use is recommended. Isolated laparoscopic ligation of the uterine arteries is a potential alternative to uterine artery embolization; it also complements myomectomy by reducing intraoperative bleeding. It is possible to use second-generation techniques of endometrial ablation to treat submucosal fibroids in women whose families are complete.
However ulipristal is going to change the management of fibroid, reducing surgery and maybe also myolysis.
In each case, the patient need to be informed of each therapeutic option and about the benefit and risk associated.

 

La chirurgie par trocart unique dans la pathologie bénigne gynécologique
Laparoscopy by Single Port Access for Benign Pathology in Gynecology

AGOSTINI A (Marseille)
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2013, vol. 12 (4), 044-049

Résumé
La cœlioscopie par accès endoscopique unique est une technique en cours d’évaluation. Les deux principaux avantages de cette technique seraient la diminution des douleurs post-opératoires et un meilleur résultat esthétique. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces avantages. L’amélioration technique et la mise en place d’une formation spécifique sont des éléments importants dans l’évolution de cette technique dans les années à venir.

Abstract
Laparoscopy by single port access is a recent surgical technic. The two mains advantages of this technic are a decrease of postoperative pain and an increase of esthetic results. Additional studies are required to confirm these advantages. Advances of tools and specific education are the two mains points for the evolution of this technic.

 

La chirurgie par trocart unique dans la pathologie gynécologique cancérologique

GOUY S, MORICE P (Paris, IGR)

Résumé
Le single port ou laparo endoscopic single-site surgery (LESS) a suscité un engouement exponentiel depuis quelques années. L’illustration chiffrée de ce phénomène est la recherche sur Pubmed de l’item « single-port » qui référence actuellement plus de 970 articles contre 400 il y 2 ans. En gynécologie oncologique, toutes les procédures chirurgicales réalisables en laparoscopie et nécessaires à la prise en charge des pathologies gynécologiques cancérologiques, ont été décrites et publiées en LESS : hystérectomie totale +/- élargie, annexectomie simples ou complexe, lymphadénectomie pelvienne, lymphadénectomie lombo-aortique par voie transpéritonéale et extrapéritonéale. La philosophie de la LESS se résume dans la réalisation d’une seule incision et donc d’une seule cicatrice (en générale ombilicale) afin de mettre en place un mono-trocart au sein duquel il est possible d’introduire plusieurs instruments ainsi que la caméra. Autant le bénéfice esthétique est évident, autant les autres avantages théorique de la LESS (réduction de la douleur post-opératoire et de la durée d’hospitalisation, reprise plus rapide de l’activité professionnelle) sont discutables et controversés dans la littérature. En revanche cet engouement a permis de stimuler l’industrie dans le développement de nouveaux instruments (courbes, articulés…) et de systèmes optiques innovants afin de contourner l’inconvénient majeur de cette chirurgie : la perte de la triangulation. Cette perte de triangulation associée à une ergonomie souvent défavorable inhérente à la LESS, représente en effet, les problèmes majeurs rencontrés par les chirurgiens avec comme corollaire des gestes chirurgicaux moins précis et de réalisation plus difficile qu’en laparoscopie standard. La LESS est cependant une technique d’avenir dont les inconvénients en termes d’ergonomie et de perte de triangulation seront assurément résolus par l’assistance robotique. La chirurgie robotique single–port représente en effet, l’option la plus séduisante de la chirurgie mini-invasive.