Séance du mercredi 27 janvier 2016

SÉANCE COMMUNE AVEC LA SOFCOT : Nouveautés en chirurgie orthopédique et traumatologique
14h30-17h00, Les Cordeliers
Modérateur : Henry COUDANE (Président AOT 2015)

 

 

Introduction générale de la séance

JUDET H, MARRE P

 

Introduction thématique de la séance

COUDANE H

 

Le NO GO en chirurgie orthopédique.
The «No Go» in Orthopedic Surgery

BENFRECH E, LECOQ C, ZABEE L, TRACOL PH, COUDANE H, ORTHORISQ Clinique de Cognac – 71, avenue d’Angoulême - 16100 Cognac (1) Les Santonniers 2 - bâtiment 5 - Allée des Verriers - 13400 Aubagne (2) 61 bis, Avenue de la Libération - 54520 Laxou (3) Centre chirurgical - Saint Roch - Société Nouvelle - BP 65 - route de Gordes - 84302 Cavaillon (4) Président de l’OA Orthorisq - PUPH - Service Atol - CHRU Nancy – 24, avenue du Maréchal de Tassigny - 54035 Nancy Cedex (5) Organisme d’Accréditation (OA) des chirurgiens Orthopédistes – 56, rue Boissonnade - 75014 Paris (6)
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2016, vol. 15 (1), 065-069

Résumé
Le « No Go » est une expression employée habituellement en aéronautique pour indiquer que l’on stoppe le décollage d'un avion en bout de piste car tous les éléments clef de la procédure ne sont pas validés. Par assimilation en chirurgie le No Go est l'arrêt immédiat d'une procédure chirurgicale liée au fait que tous les éléments indispensables à son bon déroulement ne sont pas réunis. Le principe du No-go est donc appliqué dès l'entrée du patient dans le bloc opératoire jusqu'au moment (non compris) de l'incision.
Nous avons étudié le phénomène No Go par le biais des EPR (évènements porteurs de risques) déclarés par les adhérents d’Orthorisq qui ont été analysés selon la Grille Alarm habituellement utilisée en gestion des risques. Nous avons complété cette analyse par une enquête plus large sous la forme d’un questionnaire internet qui a été adressé aux 1828 adhérents d’Orthorisq, pour mieux connaître la fréquence, les causes et les conséquences du No-go et pour en réduire le nombre

Abstract
«No Go» is a term usually employed in the aeronautic field to indicate that a take-off was aborted from an aircraft that has reached the end of the runway because all the key elements of the procedures were not validated. In surgery, it is an immediate stop of the surgical procedure because all of the necessary elements were not validated. The No-go principle is applied from the moment a patient goes into the operating room up until the incision. Beyond that point, it is no longer considered a No-go but a surgical incident.
We have studied the No Go phenomenon through Carrying Risk Events (CRE) declared by the members of the Orthorisq (the accreditation organization of orthopaedic surgeons in France) which have been analyzed through an Alarm matrix that is commonly used in risk management.
We have completed an analysis with the help of an extensive internet survey which has been sent to the 1828 Orthorisq members. The goals are to obtain a better understanding of the frequency, causes and consequences of the No Go in order to reduce the number of such incidents

 

Les aspects médico-légaux du « No Go » en chirurgie orthopédique

COUDANE H, Responsabilité dans le NO GO. (Nancy)
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2016, vol. 15 (1), 070-072

Résumé
La procédure « No Go » peut entrainer un mise en jeu de la responsabilité médicale quelque soit le mode d’exercice du chirurgien. Il appert que l’analyse des textes juridiques démontre que la responsabilité pénale peut théoriquement être engagée mais n’a guère de chance de prospérer .Les procédures civiles (exercice libéral) ou administrative (exercice public) sont pour l’instant peu fréquentes dans le No Go orthopédique.

Commentateur : Jean-Pierre COURPIED (Paris)

 

Gestion de l'information du patient dans le cadre de l'urgence traumatologique différée
Information of the Patient and Reflection Period in Traumatology Emergency

LEFEVRE M, MANGIN M, GALLIOT F, PIESSAT C, SEIVERT V, DANAN JL, LEONHARD J, PY B, COUDANE H Interne Service de chirurgie arthroscopique, traumatologique et orthopédique de l’appareil locomoteur (ATOL) – Hôpital Central – CHU de Nancy – CO n°34 – 54035 Nancy Cedex (1, 3 et 4) CCA Service de chirurgie arthroscopique, traumatologique et orthopédique de l’appareil locomoteur (ATOL) – Hôpital Central – CHU de Nancy – CO n°34 – 54035 Nancy Cedex (2 et 5) Ph D Equipe universitaire faculté de médecine de Nancy - Université de Lorraine – 9, avenue de la Forêt de Haye - 54500 Vandoeuvre les Nancy (6 et 8) MCU droit faculté de droit de Nancy - Université de Lorraine – 13, place Professeur de droit privé et sciences criminelles - IFG-ISCRIMED EA 7301 - Université de Lorraine – 13, place Carnot 54035 Nancy (8) PUPH chef de service de chirurgie arthroscopique, traumatologique et orthopédique de l’appareil locomoteur (ATOL) – Hôpital Central – CHU de Nancy – CO n°34 – 54035 Nancy Cedex (9) Unité de recherche EA 7299 - Pratiques professionnelles, aspects méthodologiques, éthiques et juridiques - faculté de médecine – 9, avenue de la Forêt de Haye - BP184 54505 - Vandoeuvre lès Nancy Cedex (9)
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2016, vol. 15 (1), 073-076

Résumé
Dans le cadre de la traumatologie « différée » les patients disposent d'une information restreinte pour apporter leur consentement à une prise en charge chirurgicale. La traumatologie isolée d'un membre relève souvent d'une urgence « différée ». Est-ce que cette période préopératoire doit faire l'objet d'une information et d'un délai de réflexion au même titre que la chirurgie orthopédique « réglée » ?
Nous avons voulu évaluer si les informations apportées par le chirurgien à son patient avaient une influence sur le choix de la prise en charge afin d'aider le chirurgien à cibler son information dans le cadre de l'urgence.
L'objectif principal était d'évaluer l'impact sur le processus décisionnel du patient, de l'information reçue en préopératoire.
Les objectifs secondaires étaient l'évaluation du taux de satisfaction des patients quant à l'information reçue, l’évaluation du taux d'information complémentaire nécessaire, l’évaluation de la demande d'un délai de réflexion et l’analyse reproductibilité des réponses apportées en post opératoire.
Cette étude prospective observationnelle réalisée du 01/12/13 au 01/09/14, a inclus tous les patients acceptant de répondre à cette étude et relevant d'un traitement chirurgical pour une urgence traumatologique différée (au moins 24 heures). Les patients répondaient à deux questionnaires.
Sur les 115 patients inclus, 107 ont acceptés de répondre aux questionnaires. Pour 92 % des patients, l'information reçue en préopératoire ne modifie pas leur choix de prise en charge. 95 % des patients étaient satisfaits de l'information reçue à la phase pré opératoire. Cependant, au questionnaire de contrôle 21 % nécessitaient un complément d'information sur la prise en charge et ses suites. Le taux de reproductibilité de l'information en post opératoire était de 67 %. Un seul patient a demandé un délai de réflexion spécifique et prolongé. Le délai moyen « d'attente » avant l'intervention était de 2,8 jours.
La chirurgie traumatologique "différée" doit relever d'une prise en charge spécifique en ce qui concerne l'information médicale.

Abstract
Delayed trauma patients have limited information to give their consent for surgical management. Isolated member trauma without complications could be considered as delayed emergency. Does this short preoperative period should be an information and a reflection period as well as orthopedic surgery?
We wanted to assess whether the information provided by the surgeon to his patient had an influence on the choice of treatment to help the surgeon to target its information as part of the emergency. The primary objective was to study the impact of a preoperative information on the patient's decision-making process. Secondary objectives were the evaluation of the rate of patient satisfaction with the information received, the additional information rate required, the request delay for consideration and the reproducibility of responses postoperatively.
This prospective observational study conducted from 01/12/13 to 01/09/14, included all patients agreeing to participate with indication of surgical treatment for delayed emergency trauma (at least 24 hours). Patients responded to two questionnaires.
Of the 115 patients enrolled, 107 were accepted to answer the questionnaires. For 92% of patients, the information received before surgery does not change their choice of care. 95% of patients were satisfied with the information received in the preoperative phase. However, the control questionnaire 21% required further information on the treatment and its aftermath. The reproducibility of the rate of post-operative information was 67%. Only one patient required a request delay.
The average “waiting-time” before surgery was 2.8 days. Trauma surgery “deferred” faces a specific management regarding medical information.

 

L’ambulatoire en chirurgie du rachis.

COURT C (Le Kremlin-Bicêtre)

Résumé
La chirurgie ambulatoire est un procédé qui vise à réduire la durée d’hospitalisation en préservant tous les critère de sécurité liés à la prise en charge du patient .Ce travail met en exergue l’impérieuse nécessité d’effectuer un véritable plan organisationnel en amont de l’application à la chirurgie rachidienne de l’adulte.

Commentateur : Jean-Felix DUBOUSSET (Paris)

 

Perspectives de l’ambulatoire en traumatologie et orthopédie.

HULET C (Caen)

Résumé
La chirurgie dite ambulatoire peut être appliquée à de nombreux actes d’orthopédie voire de traumatologie ; elle nécessite une organisation spécifique avec des protocoles écrits impliquant tous les acteurs médicaux et paramédicaux prenant en charge des patients Elle a été facilité par l ‘applications de techniques arthroscopiques en particulier. Elle est par ailleurs soumise à de multiples aspects réglementaires dont les impacts sociaux économiques sont importants.

Commentateur : Jérome VILLEMINOT (Haguenau)