L. 253.  >
À Charles Spon,
le 30 décembre 1650

< Monsieur, > [a][1]

Je vous écrivis mardi 6e de décembre et avais enfermé dans votre lettre trois petites lettres pour MM. Gras, [2] Garnier [3] et Huguetan. [4] Je ne suis point en peine si vous les leur avez fait distribuer car je m’y attends bien : vide quam secure tecum agam[1] Je suis seulement en peine de votre santé et de toute votre famille, et vous demande quel travail entreprend aujourd’hui M. Huguetan : imprimera-t-il bientôt le Lexicon Martinii [5] que je lui ai délivré dès le mois de juin ? [2] Je me suis rencontré ce matin chez un riche marchand dans la rue Aubry-le-Boucher [6] nommé M. Héliot, [7] où il y avait un beau jeune homme lyonnais nommé M. Sarrasin [8] avec lequel je fus fort prié de déjeuner, ce que je fis tant plus volontiers lorsque je sus qu’il était lyonnais. [3][9] J’avais intention de lui parler de vous, ce que je fis tout à l’heure. Il me témoigna qu’il vous connaissait fort bien, que vous étiez son hôte et son voisin. [4] Je bus à votre santé, il m’en fit raison. Je lui reparlai de vous, mais en notre entrevue, je le trouvai merveilleusement retenu et modéré ; je ne sais si c’est simplicité, superbe ou bêtise. Après lui avoir témoigné chaudement mon inclination et l’amitié que j’avais pour vous, cette froideur m’a déplu et l’appellerai comme il vous plaira. C’est peut-être son humeur de faire ainsi partout et de paraître si sage, nobis non licet esse tam severis, musas qui colimus amœniores[5][10] N’avez-vous point encore su quand, et en quel an et quel âge M. de Feynes [11] est mort à Montpellier ? Je me persuade que ces gens-là n’ont guère été curieux de tenir des mémoires de leurs professeurs. À peine y a-t-il eu un bachelier [12] ou licencié, [13] et à plus forte raison un docteur en nos Écoles, depuis 300 ans et par delà, duquel je ne puisse bien dire quelque chose, voire même du moindre. Je pense que c’est qu’ils ont perdu leurs registres depuis les guerres.

Le Mazarin est allé à Reims, [14] a fait assiéger Rethel [15] qui, bientôt après, s’est rendue à lui. Comme les Espagnols ont avancé pour tâcher de faire lever le siège, la ville étant rendue, ce qu’ils ne savaient pas, les nôtres ont été au-devant d’eux. La bataille a été donnée : rude assaut de part et d’autre. Enfin, les Lorrains, conduits par le comte de Ligniville, [16] ne s’étant bien fourrés dans la mêlée et la cavalerie d’Espagne n’ayant pas assez avancé, la bataille nous est demeurée avec force prisonniers et force bagages. Elle est du 15e de décembre. [6] Le maréchal de Turenne [17] s’est retiré de la mêlée avec 3 000 chevaux et s’en est allé vers Bar-le-Duc [18] en Lorraine. [7] Tandis que cette bataille se donnait, le Mazarin était dans Reims, couché dans son lit sous ombre d’avoir la goutte. [19] Le Mazarin est allé à Soissons, [8][20] d’où on dit qu’il n’ose revenir pour sa crainte qu’il a de tant d’ennemis que sa tyrannie lui a faits. D’autres disent que c’est à cause qu’il sait bien qu’il y a du bruit entre la reine [21] et le duc d’Orléans, [22] lequel lui a témoigné favoriser les frondeurs du Parlement, MM. de Beaufort [23] et le coadjuteur, [24] grands et puissants ennemis du Mazarin, duquel eo nomine[9] la bonne fortune branle fort. On dit que la reine est encore au lit, plus faible que malade, qu’elle a des inquiétudes, nec sine causa[10] qu’elle a quelque reste de flux de ventre [25] et des hémorroïdes, [11][26][27] mais qu’elle pleure souvent à cause que le duc d’Orléans ne veut plus faire pour Mazarin tout ce qu’elle désire de lui.

M. le président de Mesmes, [28] qui était président du Parlement et frère aîné de feu M. d’Avaux [29] que l’antimoine [30] tua le mois passé, mourut hier ici, âgé de 69 ans, d’une fièvre continue [31] maligne avec assoupissement et rêverie, [32] froid aux extrémités et perte de parole. [12] C’était le plus riche homme de la robe, il avait plus de 50 000 écus de rente en fonds de terre ; il ne laisse que deux filles bien riches. M. Régnier, [33] notre collègue qui a fait la dissection [34] de cet homme qui avait le foie [35] au côté gauche et la rate [36] au droit, en fait un petit discours qui sera imprimé, à ce qu’il m’a dit ce matin. [13][37]

Les jésuites [38] et les jansénistes [39] continuent toujours leurs libelles les uns contre les autres. Le Parlement aujourd’hui matin a donné arrêt, après plusieurs assemblées, que très humbles remontrances seraient faites à la reine, etc. ; que si ces remontrances ne produisent rien, il s’assemblera de nouveau. Tout cela regarde la liberté des princes, pour laquelle Gaston ne sait de quel côté se ranger. [14] Vale et quod facis, me amare perge[15] Je vous donne le bon jour, bon soir et bon an, et vous supplie de croire que je veux être toute ma vie, Monsieur, votre très humble, etc.

De Paris, ce vendredi 30e de décembre 1650.

Je viens d’apprendre que M. Guénault est allé au Havre, [40] y voir le prince de Conti [41] qui est fort malade ; et que la reine n’est pas encore bien, d’autant qu’elle a eu une fort mauvaise nuit. Je vous donne pareillement avis que j’ai acheté une belle maison, de laquelle le contrat est passé et où j’irai loger le mois prochain. Elle me revient à 26 000 livres, j’y serai fort bien logé et entre autres lieux, j’y aurai une belle grande chambre pour y faire mon étude. [42] Et parce que je vois la fin de l’année bien proche, je ne pense plus recevoir de vos lettres que dans l’autre logis. Je vous dis donc adieu pour la présente et vous souhaite toute sorte de contentement, santé et prospérité pour la prochaine ; et vous supplie très humblement de me conserver toujours en vos bonnes grâces. Ladite maison est dans la place du Chevalier du Guet, tout contre M. Miron [43] le maître des comptes[16]


a.

Reveillé-Parise, no ccxlii (tome ii, pages 65‑67) ; Jestaz nos 48 et 48 bis (tome i, pages 759‑762) d’après Reveillé-Parise ; ms BnF no 9357, fo 136, pour le post‑scriptum.

1.

« voyez avec quelle confiance je me fie à vous. »

2.

V. note [9], lettre 238, pour le Dictionnaire de Matthias Martini.

3.

V. note [6], lettre 164, pour Pierre Héliot.

La rue Aubry-le-Boucher (vicus Alberici carnificis, rue du boucher Aubry) existe toujours à Paris dans le ive arrondissement, entre le boulevard de Sébastopol et le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou, mais raccourcie par rapport à ce qu’elle était au xviie s.

Les Sarrasin formaient une grande famille protestante de Lyon, apparentée entre autres aux Seignoret, la belle-famille de Charles Spon.

4.

Hôte (Furetière) : « terme relatif et réciproque qui se dit tant de ceux qui logent que de ceux qui sont logés. Celui qui prend un logis à louage dit qu’il a un bon hôte en parlant du propriétaire ; et réciproquement, le propriétaire dit qu’il est bien satisfait de ses hôtes en parlant de ses locataires ou sublocataires. Se dit aussi de ceux qui sont logés en même maison encore qu’ils ne tiennent rien l’un de l’autre. Cette maison est grande, il y a plusieurs hôtes. »

5.

« À nous, qui cultivons des muses plus charmantes, il n’est pas permis d’être si sérieux » ; Martial (Épigrammes, livre ix, xii, vers 17) :

Nobis non licet esse tam disertis
qui Musas colimus severiores
.

[À nous qui cultivons des Muses plus sévères, il n’est pas permis d’être si diserts].

Charles Spon a plus tard expliqué à Guy Patin que la froideur de Sarrasin (qui était calviniste) à son égard venait du fait qu’il l’avait pris pour un prêtre (v. lettre du 24 janvier 1651).

6.

Le 9 décembre, le maréchal du Plessis-Praslin avait mis le siège devant Rethel tenue par les Espagnols, que commandait Degli Ponti. La place s’était rendue le 14, tandis que des renforts ennemis, que dirigeaient Turenne, Don Estevan de Gamara et le comte de Ligniville, arrivaient par le sud. Cette armée, bien que forte de près de 10 000 hommes, fut alors obligée de retourner vers ses bases arrière. Mazarin, retiré à Reims, donna l’ordre à la plus grosse partie de l’armée royale, en nombre à peu près équivalent, d’attaquer l’ennemi.

La bataille dite de Rethel s’était déroulée le 15 décembre près de Sommepy (à une quarantaine de kilomètres au sud) et s’était soldée par une brillante victoire royale. La nouvelle arriva à Paris le 19 (Retz, Mémoires, page 702) :

« Vous ne doutez pas de la consternation du parti des princes, mais vous ne pouvez pas vous la figurer. Je n’eus toute la nuit chez moi que des pleureux et des désespérés ; je trouvai Monsieur atterré. »

On chanta un Te Deum à Notre-Dame le 20 décembre en présence du roi.

Le comte Philippe-Emmanuel de Ligniville (Honnecourt-sur-Escaut, Nord 1611-Vienne, Autriche 1664) était alors lieutenant général des armées de l’empereur et généralissime des armées de Charles iv de Lorraine. Il s’était auparavant distingué à Nördlingen (1634) et à Courtrai (1641). Grièvement blessé à Rethel, Ligniville quitta ensuite le service du roi d’Espagne pour celui de Louis xiv.

7.

Bar-le-Duc (Meuse), 84 kilomètres à l’ouest de Nancy, avait été la principale ville du duché de Bar, soudé par mariage à celui de Lorraine en 1480. Bar devint française avec la Lorraine en 1766.

8.

Soissons en Picardie (Aisne), à 110 kilomètres de Paris, était le siège d’un évêché suffragant de Reims, d’un présidial et d’une généralité.

9.

« pour cette raison ».

10.

« non dénuées de fondement ».

11.

Hémorroïdes (Trévoux) : « maladie qui vient au fondement par une abondance de sang mélancolique qui se jette sur les parties. Il y a des hémorroïdes ouvertes, d’autres fermées. Il y en a d’internes et d’externes. Il y en a de critiques, criticæ, et de symptomatiques, symptomaticæ. La cause des hémorroïdes ouvertes, fluentes, vient de ce que les vaisseaux du rectum s’ouvrent. Les hémorroïdes fermées, cæcæ, viennent de ce que ces mêmes vaisseaux s’enflent et qu’il s’y fait des obstructions. On demande si ces vaisseaux qui s’ouvrent dans les hémorroïdes ouvertes sont les artères ou les veines, et l’on répond que ce sont les unes et les autres. La corruption du sang est le principe général qui les produit, mais l’air, les aliments et la boisson dont on use, les passions mêmes de l’âme peuvent aussi les donner, au sentiment de quelques médecins »

Les hémorroïde sont sources de douleurs (fissuration, thrombose, abcès) et d’hémorragies anales (qui leur ont valu leur nom, dérivé de haïma, « sang », et rhein, « couler », en grec). Elles sont toujours aujourd’hui d’une très grande banalité (« qui n’en a pas eu en aura »). Une fois éliminées les autres causes de saignement par en bas, les hémorroïdes sont rarement la manifestation d’une grave maladie (hypertension portale, ou augmentation de la pression dans le système veineux porte par obstacle au drainage veineux le plus souvent lié à une cirrhose). À l’époque, on les tenait pour révélatrices d’un déséquilibre des humeurs, avec excès de bile noire, ou d’une mauvaise hygiène de vie.

La Consultation 11 fournit quantité de détails complémentaires sur les hémorroïdes et leur saignement (généralement tenu pour bénéfique). Les notes [7] et [8] de la lettre 482 définissent les formes tuméfiées des hémorroïdes, appelées fics (mal Saint-Fiacre) et marisques, que Guy Patin assimilait abusivement à des maux vénériens.

12.

V. note [9], lettre 251, pour la mort du comte d’Avaux (Claude de Mesmes).

Dubuisson-Aubenay (Journal des guerres civiles, tome i, page 353, mardi 27 décembre 1650) :

« M. de Mesmes, deuxième président en Parlement, malade depuis huit jours, reçoit l’extrême-onction, après avoir fait son testament. Il a fait une démission de sa charge à M. d’Irval, son frère, jadis maître des requêtes. {a} Il est mort jeudi à huit heures du soir, 29 décembre. Dès le lendemain, les lettres de M. d’Irval, conseiller d’État ordinaire, pour la présidence au mortier, ont été expédiées au sceau. »


  1. V. note [42], lettre 488.

Le froid aux extrémités avec fièvre, assoupissement et rêverie évoque une infection grave avec ce qu’on appelle aujourd’hui un choc septique. La perte de parole a pu être le fait d’un accident artériel cérébral terminal avec aphasie (suspension du langage).

13.

Pierre Régnier, natif de Paris, avait été reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1647 (Baron) ; Guy Patin a signalé sa mort à l’âge de 40 ans et son enterrement le 23 novembre 1658.

La dissection avait été exécutée sur l’un des deux agresseurs du carrosse de Beaufort le 29 octobre 1650 (v. note [7], lettre 248), qu’on avait étranglés et rompus sur la roue le 3 décembre ; Dubuisson-Aubenay (Journal des guerres civiles, tome i, pages 345‑346, 3 décembre 1650) :

« Environ ce temps, furent, par sentence définitive du lieutenant de robe courte du prévôt de Paris, étranglés et rompus sur la roue, deux complices du meurtre fait en la personne de Saint-Aiglan, dans le carrosse du duc de Beaufort, dont il y en a eu trois exécutés dès le mois précédent, à la Croix du Tiroir. {a} L’un de ces deux, petit homme trapu d’environ vingt ans, parisien et filou, ayant été porté chez le sieur Régnier jeune, médecin anatomiste, au haut de la rue de la Tisseranderie, joignant le bout de celle des Mauvais-Garçons, et été mis au théâtre d’anatomie qui y est dressé, {b} fut trouvé avoir toutes les parties qui doivent être dextres, comme le poumon et le foie, changés et portant sur le côté sénestre, et la base du cœur, le foie et vaisseaux en dépendant. »


  1. La Croix du Trahoir, v. note [5], lettre 39.

  2. Ce n’était pas celui de la Faculté (v. note [10], lettre 8), mais un amphithéâtre d’anatomie privé.

Le supplicié était atteint d’un situs inversus viscerum [position inversée des viscères] : défaut de la rotation que subissent normalement les organes du tronc durant la période embryonnaire ; il en résulte une inversion des viscères thoraciques (cœur à droite ou dextrocardie) et abdominaux (foie à gauche et rate à droite, au lieu du contraire). Le Pr Serge Amsellem (Université Pierre et Marie Curie, département de génétique, hôpital Armand-Trousseau) m’a aimablement renseigné sur cette anomalie :

V. notes :

Dans les Raræ Observationes anatomicæ [Rares observations anatomiques] mises à la fin de ses Opera anatomica vetera… (1649, pages 870‑871), Jean ii Riolan avait rapporté deux tels cas de situs inversus (dont Jacques Mentel s’est servi en 1651 pour l’agacer, v. note [11], lettre 254).

V. note [1], lettre 245, pour la relation plus tardive d’un autre cas de situs inversus chez un enfant de cinq ans.

14.

Assemblé les 29 et 30 décembre, le Parlement décidait unanimement de demander audience à la reine pour l’implorer de libérer les princes, avec vives opinions contre Mazarin et la duchesse d’Aiguillon, directement intéressés à ce qu’ils fussent maintenus en détention sans avoir jamais été jugés, et pour inciter Gaston d’Orléans à se déclarer ouvertement pour les magistrats parisiens, comme avaient fait le duc de Beaufort et le coadjuteur.

Journal de la Fronde (volume i, fo 343 ro et vo, 30 décembre 1650) :

« Hier, les chambres étant assemblées au Parlement pour continuer la délibération commencée avant les fêtes, la plupart des avis allèrent à faire des remontrances sur les chefs mentionnés aux précédentes assemblées. M. Le Clert fut d’avis d’ordonner que Messieurs les Gens du roi rendraient dans trois jours leurs conclusions touchant l’emprisonnement de Messieurs les princes, s’ils ont quelque chose à dire qui les rende coupables. M. de Machau parla de la violence de leur détention, disant qu’elle avait été faite par leurs ennemis et leur ennemie, Mme d’Aiguillon, et M. le cardinal dans une place qui a été fortifiée et cimentée par le sang et la substance du peuple, qui causera à toute la France des larmes de sang si la justice n’en prévient les effets ; que la condition de Messieurs les princes serait bien malheureuse s’il n’y avait de justice que pour servir aux passions d’un favori et non pour les absoudre s’ils sont innocents ; que depuis un an qu’ils sont détenus prisonniers, il n’a paru aucune accusation contre eux, < ce > qui est une marque infaillible du dessein qu’on a de ruiner l’État et de vouloir se défaire des princes qui ont donné tant de marques de fidélité au service du roi ; et conclu aux remontrances. M. Godart s’étendit à faire voir le mauvais gouvernement du cardinal Mazarin, l’accusant d’avoir laissé perdre la Catalogne et laisser entrer les ennemis en France ; son extrême ambition ; l’enlèvement des finances du roi et de l’argent qui avait été destiné pour le payement des rentes, pour entretenir dans l’armée deux cents couverts à sa table, en un temps auquel le roi n’a pas de quoi fournir celles de sa Maison. Un autre dit qu’on accusait M. le Prince d’avoir voulu acheter des places et que, cependant, {a} on savait bien que le cardinal était allé en Champagne pour acheter Charleville des deniers destinés pour le payement de l’armée. M. Le Boults {b} fit remarquer que Le Havre, où sont Messieurs les princes, était à Mme d’Aiguillon, aussi bien que < M. > de Bar, qui les gardait, < est > à M. le cardinal ; qu’on savait bien que M. le Prince avait procès avec Mme d’Aiguillon et qu’il était inouï qu’on mît des prisonniers entre les mains de leurs parties. Sur cela, l’assemblée fut remise à aujourd’hui où après que quelques-uns ont opiné conformément aux avis précédents, M. de Beaufort a conclu à faire des remontrances sur la liberté de Messieurs les princes, sur le mauvais gouvernement et les désordres causés par le cardinal Mazarin, et de supplier M. le duc d’Orléans de joindre son autorité aux remontrances du Parlement ; et sur la réponse que la reine ferait, le Parlement s’assemblerait pour résoudre ce qu’il y aurait à faire. »


  1. Pendant ce temps.

  2. V. note [3], lettre 310.

On rivalisa d’éloquence et de références à l’Antiquité pour dénoncer l’incompétence et la malhonnêteté de Mazarin, et l’injuste acharnement du gouvernement contre les Condé. Le premier président conclut à (ibid. fo 344 ro) :

« faire des remontrances au roi et à la reine de vive voix sur la liberté de Messieurs les princes, et de députer vers M. le duc d’Orléans pour le supplier de joindre son autorité aux remontrances du Parlement, et aussi sur la sûreté de Mme de Longueville pour pouvoir demeurer dans Paris ; et que sur réponse que la reine ferait, le Parlement s’assemblerait pour voir ce qu’il y aurait à faire. Cet avis a été suivi de toute la Compagnie et l’on a envoyé cette après-dînée Messieurs les Gens du roi pour savoir quand on pourrait avoir audience. »

15.

« Adieu et continuez de m’aimer, comme vous faites. »

16.

VLa maison de Guy Patin, place du Chevalier du Guet, pour la demeure qu’il achetait alors, mitoyenne de celle où habitait Robert ii Miron, maître des comptes.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 30 décembre 1650

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0253

(Consulté le 29/04/2024)

Licence Creative Commons "Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.