L. latine 31.  >
À Johann Georg Volckamer,
le 5 mars 1655

[Ms BIU Santé no 2007, fo 38 ro | LAT | IMG]

Au très distingué M. Johann Georg Volckamer, docteur en médecine de Nuremberg.
Le 5e de mars 1655.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Si je vous connais bien, vous me pardonnerez, étant fort occupé, de vous répondre avec retard : quoique j’attende dans les prochains jours ce troisième paquet de livres que vous avez préparé pour moi, bien des mois ont passé ; je l’attends pourtant encore instamment, et l’attendrai patiemment jusqu’à ce que je le reçoive. D’ici là, je vous remercie infiniment et tant qu’il m’est possible pour ce que j’ai déjà reçu. Ce que je vous ai précédemment envoyé n’est d’aucune valeur, n’en soyez donc pas préoccupé ; je serai riche aussi longtemps que je vous aurai pour ami. Vous vous souviendrez, s’il vous plaît, des Dissertationes chimicæ de M. Rolfinck, si on les réimprime, [1][2] et d’autres semblables s’il s’en présente ; je les espère aussi excellentes qu’agréables pour moi.

Même parfaitement préparé, quelle qu’en soit la méthode, l’antimoine est ici tout à fait vénéneux. [3] Certains des nôtres avaient voulu lui conférer bonne réputation, pour s’acquérir de la renommée et de très opulents bénéfices ; mais ils ont abandonné au milieu de l’entreprise, étant donné qu’il s’est montré extrêmement pernicieux pour eux et pour leur famille. Nos Parisiens sont plus délicats que les Allemands, et ne leur sont pas égaux face à de si hardis remèdes. L’antimoine est la production de ces charlatans et médicastres, si bien qu’en toute notre ville on les tient pour le déshonneur de notre métier ; [4] et il n’y en a plus un qui soit si effronté que d’oser non seulement le prescrire, mais même d’en prononcer le nom chez les malades, tant il a perdu la confiance du public en ruinant misérablement sa propre réputation. Ce moine Basile Valentin a été un misérable vaurien, avec son Char ; [2][5][6] et pourtant, lui-même avoue que l’antimoine ne doit jamais être employé, sinon avec grande précaution, à cause de la malignité et du pouvoir venimeux qui se cachent en lui.

Je souhaite toutes les prospérités à l’ensemble de votre famille et à vos quatre petits enfants, dont j’espère qu’ils grandissent bien. J’ai depuis longtemps envoyé à Lyon, à notre ami Spon, [7] les feuilles des livres de Medicamentis officinalibus de notre ami M. Hofmann, qui vous manquaient, pour qu’il prenne soin de vous les faire parvenir. De tous les livres que je vous ai demandés ci-devant, j’ai avant tout besoin du Wier in‑4o et du Seidel de Morbis incurabilibus ; je vous prie une fois de plus de m’en donner des nouvelles. [3][8][9][10] Vous saluerez de ma part, s’il vous plaît, M. Scheffer, médecin à Francfort ; je ne lui refuserai aucune peine s’il désire quelque chose venant de Paris. [11]

J’ai grand chagrin pour la mort cruelle et prématurée de votre petit enfant. [12] Cette maladie est rare chez nous, je me souviens pourtant l’avoir observée quatre fois en trente ans. J’attends ces prochains jours votre dernier paquet qui contient la Theologia medica de Sandæus et l’Historia de vita Melanchthonis et d’autres par Caspar Ulenberg. [4][13][14][15] Je déplore que Wendelin nous ait quittés pour l’autre monde ; s’il vivait encore, je lui aurais écrit et l’aurais remercié pour ses remarquables livres ; il a été un excellent homme et très savant, il a cherché la vérité et il a écrit des choses très utiles. [5][16] Je ne puis donc faire autrement que bien prier pour son âme, comme je le dois ; la lecture de ses livres m’a parfois fort éclairé.

[Ms BIU Santé no 2007, fo 51 vo | LAT | IMG] Il me reste une chose à vous dire pour vous faire partager notre joie : notre vénérable ancien et ami, M. Riolan, [17] m’a fait don de sa chaire royale ; [18] j’ai obtenu la pleine jouissance de cette donation ou transmission par brevets royaux que j’ai ici, et j’ai donné une leçon inaugurale en chaire royale aussitôt que j’ai posé le pied dans le Collège de France, ou aula Cameracensis[6][19] Maître Riolan se porte assez bien, encore qu’il n’ait pas loin de 80 ans. [20] Autant que son loisir et sa santé le lui permettent, il médite et écrit toujours, et j’espère qu’avant un an on imprimera quelque chose de lui. Si cela se fait, je vous en enverrai des exemplaires ainsi qu’à nos amis. Je salue très humblement MM. les très savants Conring, Rolfinck, Nicolaï et Moritz Hoffmann, [21][22][23] et vous ordonne avant tout de demeurer en bonne santé, moi qui suis de tout cœur votre

Guy Patin,
docteur en médecine de Paris et professeur royal d’anatomie, botanique et pharmacie.

De Paris, ce vendredi 5e de mars 1655.


a.

Brouillon autographe d’une lettre que Guy Patin a écrite à Johann Georg Volckamer, dont les deux fragments sont dispersés dans le ms BIU Santé no 2007 :

1.

La seule édition que j’ai trouvée est plus tardive :

Guerneri Rolfincii, Phil. ac Med. Doctor. et Prof. publici, Dissertationes Chimicæ sex de tartaro, sulphure, margaritis, perfectis metallis duobus auro et argento, antimonio, et imperfectis metallis duris duobus ferro et cupro.

[Six Thèses de chimie, de Guernerus Rolfincius, {a} docteur et professeur public de philosophie et de médecine : du tartre ; {b} du soufre ; {c} des perles ; {d} des deux métaux parfaits, l’or et l’argent ; de l’antimoine ; et des deux métaux durs et imparfaits, le fer et le cuivre]. {e}


  1. Werner Rolfinck a correspondu avec Guy Patin.

  2. V. note [2], lettre 548.

  3. V. note [28], lettre 503.

  4. V. note [31], lettre 183.

  5. Iéna, Imprimeries Krebs, 1660, in‑4o ; recueil dédié à Johann Georg Volckamer.

2.

L’inventeur de l’antimoine est réputé être Basile Valentin, énigmatique moine et improbable alchimiste alsacien du xve s., dont les œuvres ne parurent, d’abord à Leipzig, qu’au tout début du xviie s. La plus fameuse est écrite en allemand et intitulée :

Triumphwagen des Antimonii Fratris Basilii Valentini, Benedicter Ordens…

[Le Char triomphal de l’antimoine du frère Basile Valentin, de l’Ordre des bénédictins…] {a}


  1. Leipzig, Jacob Appels, 1604, in‑8o, édité par Johann Thölde (vers 1565-1624), médecin et alchimiste allemand qu’on croit en être le véritable auteur.

Sans le dénigrer, Alexandrian (pages 204‑206) a qualifié Basile Valentin de héros légendaire et de mythe de l’alchimie :

« son nom même – réunion d’un mot grec et d’un mot latin signifiant roi et en bonne santé – vise à en faire un maître de la médecine spagirique. {a} Le Char triomphal de l’antimoine, préfacé par Joachim Tancky, professeur de l’Université de Leipzig, {b} sortit au moment où la guerre entre partisans et adversaires de l’antimoine était déclarée. Les partisans invoquèrent l’autorité du pseudo-Basile Valentin, qui démontrait que “ l’antimoine est créé pour purger l’or et les hommes ”, enseignait la manière de faire de l’huile d’antimoine afin de soigner les ulcères, ou de préparer la “ pierre de feu ” (autrement dit “ la teinture de l’antimoine, fixe et solide ”) dont il disait : “ Cette pierre guérit non seulement les hommes mais aussi les métaux. ” Les adversaires prétendirent que Basile Valentin avait empoisonné les moines de son monastère en voulant les fortifier avec du stibium, qu’on avait appelé depuis lors antimoine à cause de cela. […] Ce furent vraisemblablement des disciples allemands de Paracelse qui inventèrent ce personnage pour faire croire que les idées de leur maître sur l’antimoine et les propriétés occultes des métaux étaient déjà soutenues par un bénédictin ; mais les détracteurs de Paracelse en conclurent qu’il avait plagié Basile Valentin.

Ainsi, de même qu’un groupe de mathématiciens a édité sous le nom de Bourbaki des manuels sur la théorie des ensembles, {c} de même, un groupe d’alchimistes a utilisé celui de Basile Valentin comme signature collective. Ces supercheries ne sauraient diminuer notre admiration pour l’alchimie, dont les adeptes se sont constitué une Légende dorée. » {d}


  1. Chimique, alchimique (v. note [44], lettre 1019).

  2. Ioachimus Tanckius (Joachim Tancke, Perleberg 1557-Leipzig 1609), dont la préface (Voredde) est datée de Leipzig, le 1er mai 1604.

  3. Au xxe s.

  4. Audacieuse allusion à la véritable Légende dorée (v. note [21] du Patiniana I‑3).

Dans sa Science du plomb sacré des sages, ou de l’Antimoine… (Paris, 1651, v. note [13], lettre 271), Jean Chartier ne s’est pas privé de chanter la louange de Basile Valentin et de son invention (Article xi, pages 35‑36) :

« < Le chimiste > est un sage qui sait par la science d’Égypte connaître les mélanges des éléments que la Nature a donnés par sa justice à chaque corps mêlé ; d’où vient que le grand philosophe Basile Valentin, duquel vous avez lu les traités sur le Char triomphant de l’Antimoine, reconnaît ce minéral pour être bienfaisant aux parties nobles ; il l’appelle Balsamum vitæ (le Baume de la vie) et medentem Mumiam, la Momie curative, {a} où après qu’il a fait réflexion sur toutes les sortes de préparations par lesquelles il le reconnaît être sudorifique, vomitif, purgatif et fortifiant, il s’écrie Verum verum dico non est sub Cælo Medicina sublimior ; c’est-à-dire “ je vous dis en vérité qu’il n’y a pas sous le Ciel une Médecine plus excellente ” ; à cause qu’elle chasse les poisons ; qu’elle débouche les obstructions cachées dans le corps des hommes ; fond et résout les excréments par les sueurs, ou par les vomissements, ou par les selles ; et par ces quatre vertus, diaphorétique, émétique, cathartique et alexitère, n’est-il pas le véritable Tetragωnon d’Hippocrate ? » {b}


  1. Outre un corps embaumé à la manière des anciens Égyptiens (d’ailleurs utilisé par certains comme médicament, v. note [9] de l’observation x), la momie ou mumie était en médecine chimique et selon Van Helmont (Thomas Corneille) :

    « l’esprit implanté, surtout dans les cadavres, d’où les esprits influents se sont dissipés et envolés. L’esprit influent est nommé pareillement quelquefois momie dans les sujets vivants, et il peut servir pour la transplantation, pourvu qu’un tiers l’attire et le détermine ; une plante, par exemple, qui d’un sujet le porte à un autre, où étant, il se joint étroitement avec la momie ou esprit tant implanté qu’influent du nouveau sujet où il est porté. Il naît de cette union une inclination naturelle entre ces deux sujets, la distance n’empêchant pas la momie magnétique d’agir mutuellement. C’est en cette source que l’on doit tirer et expliquer les cures magnétiques et d’autres pareils miracles de la nature. »

    Avant cela, Paracelse avait donné à la mumie, ou baume radical, un sens physiologique bien plus crédible, et même admirable, aujourd’hui (Alexandrian, page 309) :

    « La chirurgie de Paracelse se fonde sur “ l’anatomie essentielle ” (anatomia essata) qu’il oppose à l’anatomie vulgaire. Il dit aux anatomistes qui dissèquent des pendus qu’ils font l’anatomie de la mort, et que ce n’est pas en étudiant comment sont disposés les organes dans un cadavre qu’ils apprendront le secret de leur fonctionnement. On doit observer l’homme vivant et comprendre ses réactions, car la base de la sceince médicale est l’anatomie de la vie. Or, on découvre ainsi que le corps humain contient un baume radical, la mumie, qui se trouve en la chair, mais aussi dans les os, les nerfs, les tissus internes ; la mumie des os recolle les os rompus, celle de la chair guérit les plaies, etc. “ Ainsi, chacune partie du corps contient en soi la cause efficiente de sa guérison, c’est-à-dire son médecin naturel, qui conjoint et attache ensemble les parties qui étaient séparées. Parquoi {i} que le chirurgien se souvienne que ce n’est pas lui qui guérit les plaies, mais que c’est le propre baume naturel qui est en la partie même. ” {ii} On a beaucoup disserté sur la mumie de Paracelse, y voyant tantôt l’humeur radicale de Galien, tantôt la lymphe plastique, tantôt l’esprit de sang : elle est en tout cas chez lui l’agent omniprésent de la cicatrisation. » {iii}

    1. C’est pourquoi il faut.

    2. La grande Chirurgie… de Paracelse traduite par Claude Dariot (Lyon, Antoine de Harsy, 1589, in‑8o, page 20).

    3. En médecine moderne, la mumie de Paracelse, ainsi définie, peut être assimilée aux deux acteurs majeurs de la cicatrisation que sont les cellules conjonctives (fibroblastes et leurs apparentés) et le collagène qu’elles produisent.

  2. Un alexitère ou alexipharmaque est un contrepoison. V. note [7], lettre 54, pour le tetragonum d’Hippocrate.

3.

V. notes :

4.

Guy Patin donnait les titres abrégés de deux de ces livres qu’il avait reçus :

5.

V. note [21], lettre 301, pour Markus Friedrich Wendelin, théologien réformé allemand mort en 1652.

6.

Nommé lecteur royal en survivance de son mentor, Jean ii Riolan, Guy Patin avait donné, le 1er mars 1655 (v. note [25], lettre 392), sa leçon inaugurale au Collège de France ou « salle de Cambrai » (car ses locaux étaient alors établis dans les murs du Collège de Cambrai à Paris).

s.

Ms BIU Santé no 2007, fo 38 ro.

Clarissimo viro D. I.
G. Volcamero, Doct.
Med. Noribergam.
v. Martij, 1655.

Ignosces, si bene Te novi, vir clarissime, mihi occupatissimo si tardiùs
Tibi responderim : cùm in dies expectarem tertium illum quem mihi ador-
nasti fasciculum librorum, multi menses effluxerunt : eum tamen adhuc in
dies expecto, et patienter expectabo donec eum accipiam. Interim pro
acceptis Tibi gratias ago quantum in me est infinitas. Quæ antehac ad
Te misi nullius sunt pretij ; de eo itaque nec sis sollicitus : dives ero quamdiu
Te mihi amicum habuero. Memineris si placet, Chymicarum disputationum
D. Rolfinckij
, si denuo excudantur, et aliorum similium si occurrant, quæ
ut optima futura sunt, sic mihi gratissima fore spero.

Antimonium etiam qualibet arte præparatissimum, hîc est ven[e-]
natissimum : quidam è nostris voluerant ei, ut nomen sibi conciliarent
et lucrum uberrimum, bonam famam adfere : sed in medio conatu defec[e-]
runt, quibus ut pote et eorum familiæ fuit admodum funestum :
Parisini nostri sunt molliores Germanis, nec tam generosis remedijs
pares. Eorum agyrtarum et medicastrorum operâ factum est, ut hâc
in tota nostra civitate artis nostræ opprobrium habentur, nec ex
tot illis quisquam supersit tam effictæ frontis qui non dumtaxat
proponere, nequidem apud ægros nominare audeat, adeo fidem amisit
publicam, et infeliciter famæ suæ decoxit. Monachus ille Basilius
Valentinus infelix nebulo fuit, cum suo curru ; et tamen ipse fatetur ipso
stibio numquam nisi cum magna cautione utedum esse, propter latentem
malignitatem et venenositatem.

Toti tuæ familiæ omnia fausta precor, et 4. filiolis, qui utinam
adolescant. Quæ deerant folia in Officin. medicamentis amici nostri D. Hof-
manni, jamdudum misi Lugdunum, ad Amicum nostrum Sponium ut illa
Tibi perferenda curaret. Ex singulis libris antehac à me petitis, imprimis
requiro Wierum in 4. et Seidelium de morbis incurabilibus : de quibus
iterum atque iterum Te rogo. Domino Scheffero, Medico Francof. salutem
si placet, nomine meo nuntiabis, pro quo nihil laboris hîc recuso, si quid
ex Urbe nostra desideret.

De filioli tui obitu præmaturo et acerbo apprime doleo. Hîc apud
nos rarus est affectus ille : eum ab annis 30. quater tamen vidisse memini.
Postremum illum tuum fasciculum, in quo habetur Theol. Medica
Sandæi, et Casp. Ulenbergij Historia de vita Melancth. et cæt.
in dies
expecto. Vendelinum ad plures abijsse doleo : si vixisset adhuc, ad eum
dedissem literas, eique gratias egissem pro egregijs scriptis : fuit ille vir
optimus, et eruditissimus : veritatem quæsivit, et utilissima scripsit.
Itaque non aliter possum quàm ejus manibus bene precari, ut debeo ; ex
cujus librorum lectio me aliquando non mediocriter proferi.

t.

Ms BIU Santé no 2007, fo 51 vo.

Unum mihi superest quod scribam, ut te faciam lætitiæ nostræ partici-
piens : venerandus Senex et amicus noster D. Riolanus regia sua profes-
sione me donavit : ejusmodi donationis sive transmissionis jus omne obtinui,
per diplomata regia quæ hîc habeo : et orationem inauguralem habui bene
longam in cathedra regia, qua primùm pedem posui in Collegio regio, sive
aula Cameracensi. Dominus Riolanus satis belle habet, quamvis non
procul absit ab anno ætatis 80. Dum licet ei per otium et valetudi-
nem, semper aliquid meditatur et scribit : speróq. futurum ut ante
annum aliquid ejus typis mandetur : quod si contingat, ad Te et amicos
exemplaria mittam. Humillimè saluto viros doctissimos DD. Conrin-
gium, Rolfinckium, Nicolaüm, et M. Hofmannum : Teq. imprimis
salvere jubeo, qui sum

Tuus ex animo Guido Patinus,
Doctor Med. Paris. et rei Ana-
tomicæ, Botanicæ atque Pharmaceuticæ
Professor regius.

Parisijs, die Veneris,
v. Martij, 1655.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 5 mars 1655

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(Consulté le 04/05/2024)

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