Autres écrits : Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 2B. Novembre 1651-novembre 1652, Décrets et assemblées de la Faculté de médecine, note 59.
Note [59]

Cet argumentaire renvoie au plus récent tableau d’ancienneté des docteurs régents, établi le 23 novembre 1651 (v. les Actes de la Faculté de 1651-1652) :

  • feu Quentin Thévenin, reçu le docteur régent le 23 avril 1642 (soit six mois au delà des dix années révolues d’ancienneté), y occupait le 78e rang ;

  • Pierre Bourdelot (alors à Stockholm auprès de la reine de Suède, v. note [12] des Actes susmentionnés), reçu docteur régent le 13 janvier 1643 (soit trois mois en deçà des dix années révolues d’ancienneté), occupait le 79e rang ;

  • tous ceux qui suivaient Bourdelot étaient nécessairement moins anciens que lui.

Transcrit et traduit dans la note [14], lettre 54, l’article l des Statuta F.M.P. exigeait dix années d’ancienneté révolues pour qu’un docteur présidât aux actes du doctorat. Une fois atteint le dernier du tableau à remplir cette exigence, le tour remontait au premier (l’ancien), qui était alors Jean ii Riolan (reçu docteur régent en 1604). Remplacer Thévenin par François Le Vignon (59e rang du tableau, reçu docteur régent le 14 février 1635), bien qu’il eût largement plus des dix ans requis, allait donc à l’encontre de la stricte application du statut.

Le tour était joliment joué : il permettait, en parfait accord avec le règlement de la Faculté, de barrer la route à un docteur antimonial qui voulait présider une vespérie et un doctorat en y posant d’embarrassantes questions (v. supra note [54]).

Les deux actes que disputa finalement Daniel Arbinet en 1652, sous la vénérable (et férocement antistibiale) présidence de Riolan, furent (Baron) :

  1. sa vespérie du 5 novembre, sur l’alternative An febribus acutis Vomitus / Sudor violenter provocatus salubris ? [Est-il salutaire d’induire violemment le vomissement / la sudation dans les fièvres aiguës ?] ;

  2. son doctorat du 7 décembre, sur l’alternative (tout de même encore provocante) An fas Medico collegiato Secreta venditare ? / Disciplinam et Scholæ Leges spernere ? [Est-il permis à un médecin agrégé d’un collège de vendre ses secrets ? / de dédaigner la discipline et les règles de son école ?].

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 2B. Novembre 1651-novembre 1652, Décrets et assemblées de la Faculté de médecine, note 59.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8187&cln=59

(Consulté le 26/04/2024)

Licence Creative Commons