e-Mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie (ISSN 1634-0647)
Sommaire du numéro 2005, vol. 4 (3)
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Le protocole de traitement des fractures des têtes radiales a considérablement évolué depuis les quinze dernières années, particulièrement par le développement de mini-matériel d’ostéosynthèse et par l’apparition de prothèses de tête radiale. En cas de fracture non déplacée (Mason I), le traitement non invasif reste recommandé par la majorité des auteurs. En cas de fracture partielle déplacée (Mason II), une réduction à ciel ouvert avec une fixation interne, utilisant des mini vis par exemple, doit être réalisée de façon à autoriser une rééducation précoce. Dans ces deux premiers types de fracture de tête radiale, la rééducation doit débuter aussi rapidement que possible et les résultats sont en règle excellents ou bons. En cas de fracture totale ou complexe de tête radiale (Mason III et IV), la résection de la tête radiale doit être réalisée si l’ostéosynthèse ne peut pas être obtenue de façon satisfaisante permettant une mobilisation précoce. L’excision de la tête radiale doit être systématique en cas de fracture déplacée et comminutive de la tête et du col. De nombreuses complications peuvent apparaître après la résection de la tête, comme la migration proximale du radius, l’apparition progressive d’une déformation en cubitus valgus et à long terme une arthrose huméro-ulnaire. Pour éviter ces complications, Swanson, au début des années 60 a proposé de remplacer la tête radiale par un implant en silicone. Le problème a été l’apparition de fracture de l’implant et surtout de « siliconite », véritable maladie locorégionale actuellement parfaitement identifiée. D’un point de vue biomécanique, la prothèse métallique, développée depuis environ 10 ans, reste une meilleure solution. La prothèse de tête radiale GUEPAR en métal polyéthylène est indiquée en cas de fracture complexe récente de tête, non ostéosynthésable. En cas de lésion associée, la colonne latérale est stabilisée par cette prothèse. Les résultats à moyen terme sont très satisfaisants sur la douleur et la mobilité. En particulier, la prothèse offre une meilleure force chez le patient jeune. Enfin, elle prévient l’évolution vers une instabilité du coude et une ascension du radius.
Treatment protocols for radial head fractures. Radial head
prosthesis.
Treatment protocols for radial head fractures have evolved over the last fifteen years, especially with the development of miniosteosynthesis and radial head prosthesis. For non displaced fracture (Mason I), non surgical treatment is recommended by most of the authors. For partial displaced fractures (Mason II), open reduction and internal fixation, using mini-screws for instance, must be performed each time the fixation allows early physical therapy. In these two first types of fractures, if physical therapy is started as soon as possible, results are usually excellent. For total and complex radial head fractures (Mason III and IV), excision of the radial head must be performed each time the fixation is not stable enough to allow early mobilization. Excision of the radial head has been advocated for treatment of displaced and comminuted fractures of the radial head or neck. Many complications occur such as proximal migration of the radius, progressive valgus deformity and late humero-ulnar joint degenerative arthritis. To avoid such complications, Swanson in the early sixties recommended its replacement by a silicone implant. But fracture of the implants and siliconitis, true loco regional disease, is now well identified. From a biomechanical point of view, a manufactured implant from a harder material would be a better solution. The Guepar radial head prosthesis is indicated in acute complete radial fractures which are not osteosynthesable. In the case of associated ligament lesions, the lateral column is stabilized. Results at midterm follow-up are satisfactory regarding pain and range of motion. It gives a better recovery of strength, especially in young patients. Finally, it prevents an evolution toward elbow instability and radius ascension.
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Parmi les développements récents de la chirurgie cardiaque pédiatrique, au moins quatre sont à souligner : 1/ la concentration sur la population des nouveau-nés et des nourrissons (actuellement 70% de l’activité d’un service de chirurgie cardiaque pédiatrique). 2/ les progrès réalisés dans ce qui entoure l’acte chirurgical (diagnostic cardiologique, cathétérisme interventionnel, circulation extracorporelle, réanimation post-opératoire). 3/ la mise au point de techniques de réparations plus anatomiques, améliorant ainsi les résultats à long terme. 4/ l’importance d’une prise en charge périnatale multidisciplinaire. Devenue une sous-spécialité à part entière, la chirurgie cardiaque pédiatrique doit s’intégrer à des centres de référence associant centre de diagnostic anténatal, maternité spécialisée et centre médicochirurgical de cardiologie pédiatrique.
Pediatric cardiac surgery : current status and recent advances
Major modifications have been recently observed in the field of pediatric cardiac surgery: 1/ neonates and infants are predominantly involved (they currently represent 70% to 75% of the activity in a department of pediatric cardiac surgery). 2/ major improvements have been implemented in the preoperative, intraoperative and postoperative management: preoperative diagnosis, interventional cardiology, extracorporeal circulation, postoperative care. 3/ new surgical techniques have been designed; they provide more anatomical repair and improve long term results. 4/ the importance of a perinatal multidisciplinary approach has been demonstrated. Pediatric cardiac surgery has become a true surgical subspeciality and should be integrated in reference centers including prenatal diagnosis center, high-level maternity department and medico-surgical pediatric cardiology unit.
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A l’heure où la chirurgie française est en crise, il est intéressant de comparer deux systèmes de santé, deux organisations différentes. Cette expérience a été menée sur le plan universitaire en tant que « full professor » de chirurgie et sur le plan hospitalier comme chirurgien consultant. Les fonctions de professeur de chirurgie ont été exercées au Département de Chirurgie de l’Université d’Adélaïde. Les fonctions de consultant ont été exercées au Royal Adélaïde Hospital, au Queen Elizabeth Hospital et à Flinders Medical Center de Flinders University. Une semaine par mois les fonctions hospitalières étaient également exercées dans « l’outback » dans les hôpitaux de Whyalla et de Port Augusta. L’activité opératoire a été de deux sortes : 1 - une chirurgie universitaire. A Adélaïde, portant essentiellement sur la chirurgie hépatique et oesophagienne 2 - dans l’outback, l’activité était essentiellement une activité de chirurgie générale et d’urgence mais dans un rayon de 1.000 km environ. L’activité universitaire a été marquée par la participation sous forme d’exposés à 14 « grand rounds » sur les sujets les plus divers de chirurgie digestive et à 3 congrès australiens. L’enseignement se prolongeait par les « tutorials » aux résidents. L’activité de recherche s’est traduite par 9 publications et un éditorial. Un manuel d’urgence a en outre été édité pour tous les internes. L’organisation des soins, des systèmes public et privé a pu être comparée, avec une importance considérable des assurances privées. En conclusion, cette expérience a été très riche. Si l’enseignement des étudiants et des internes est excellent, l’organisation classique « à la française » mérite néanmoins d’être privilégiée.
The Australian year. A comparison of health care systems in
France and Australia.
At a time when French surgery is in crisis, it is interesting to compare two health care systems, two different organizations. A study was made of two positions: one a full professor of surgery at the department of surgery at the University of Adelaide; the other, a surgical consultant at the Royal Adelaide hospital, the Queen Elisabeth Hospital, and the Flinders Medical Center. One week per month surgery was practised in the “outback” in the hospitals at Whyalla and at Port Augusta. Two kinds of surgery were practiced: 1. Academic surgery at the University of Adelaide, primarily liver and oesophageal surgery. 2. Outback surgery; this was primarily general and urgent surgery within a radius of about 1000 kilometers around the hospitals at Whyalla and Port Augusta. Academic work was performed by giving lectures in 14 grand rounds and at 3 Australian congresses on a variety of topics in digestive surgery. Follow-up tutorials were given to residents. The research appeared in nine publications and one editorial. An emergency manual was published for all interns. A comparison was made of health care in private and public hospitals, with considerable importance given to private insurance. In conclusion, this study was important and useful. If the teaching and training of medical students and interns is excellent, classical french organisation deserves being favored.
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d’attente du receveur par rapport à une greffe d’organe cadavérique. Il permet une greffe d’excellente qualité. Néanmoins, le prélèvement rénal reste un geste lourd chez le sujet sain. Les greffes à partir de donneurs vivants apparentés augmentent régulièrement : 50 % aux Etats-Unis, entre 15 et 30 % en Europe, environ 5 % en France. Le prélèvement par chirurgie classique entraîne un traumatisme pariétal, des douleurs post-opératoires et une reprise de l’activité professionnelle retardée. En 1995, Ratner réalisait un prélèvement de rein par coelioscopie avec succès. On compte actuellement 200 centres qui ont adopté la laparoscopie dans le monde, avec plus de 10 000 prélèvements. La technique trans-péritonéale paraît la plus adaptée, utilisant 5 trocarts et une incision d’hémi-Pfannenstiel de 6 cm. De juin 1995 à janvier 2005, nous avons effectué 55 prélèvements : 48 du rein gauche, 6 du rein droit. Les voies d’abord ont été 18 lombotomies classiques, 20 lomboscopies et 17 coelioscopies transpéritonéales. Complications : pour la lombotomie classique, un abcès de paroi, un saignement per-opératoire ayant nécessité une transfusion, une plaie partielle de l’artère contro-latérale avec sténose. Pour la laparoscopie, une hémorragie per-opératoire par plaie veineuse contrôlée par conversion, un hémopéritoine nécessitant une reprise le lendemain pour un saignement à partir de l’iliaque primitive, un lâchage de clip de la veine génitale et un abcès de paroi. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 9,5 jours pour la lombotomie, de 6,8 jours pour la lomboscopie, de 5,2 jours pour la coelioscopie. Résultats pour les receveurs : la reprise de la fonction a été comparable pour les deux types de prélèvements. La fonction rénale était identique dans les deux groupes, à la sortie, à 6 mois et à 12 mois. Complications urinaires : pour la lombotomie une sténose ayant nécessité une réimplantation urétéro-vésicale, pour la laparoscopie un urinome avec réimplantation urétéro-vésicale. Complications artérielles : pour la lombotomie, 3 sténoses de l’artère rénale, dont deux ont nécessité une dilatation et une reprise chirurgicale ; pour la chirurgie laparoscopique, 9 sténoses ayant nécessité 5 angioplasties avec 2 stents et 3 ré-interventions chirurgicales. Dans aucune de ces sténoses, une altération significative de la fonction rénale n’a été déplorée après correction. Trois greffons ont été perdus : l’un en raison d’une erreur de compatibilité, un autre pour un problème hémodynamique, le dernier pour une erreur technique (veine rénale trop courte). Conclusion : les greffons prélevés par laparoscopie ont des résultats comparables à ceux prélevés par chirurgie conventionnelle. La laparoscopie est une approche actuellement standardisée dans de nombreux centres. Elle nécessite un long apprentissage, elle permet d’espérer l’augmentation des prélèvements chez le donneur vivant. La qualité des greffons est identique en chirurgie conventionnelle et en coeliochirurgie.
Removal of kidneys from living donors. Comparison between open surgery and laparoscopy
Donor nephrectomy from living relatives reduces the waiting time for the kidney recipient in comparison with cadaveric organ transplantation. It provides good quality kidneys and improves the outcome of transplantations. Nevertheless kidney removal is a heavy operation performed in otherwise healthy subjects. In the USA, more than 50 % kidneys donors are living donors, in Europe 15 to 30 % and in France only 5 %. The classical approach by lombotomy is painful, and associated with a prolonged hospital stay. Ratner performed the first laparoscopic nephrectomy in a living donor (LNLD) in 1995. At the present time, 200 centres worldwide routinely perform LNLD and more than 10 000 kidneys have been removed through this new approach. The transperitoneal route is the most often used. Five trocars are inserted, the organ is removed using an Endobag through an hemi-Pfannenstiel incision (6 cm). From June 1995 to January 2005, 55 transplantations with kidneys from living donors were performed in our department. Forty nine left kidneys and six right kidneys were removed. Eighteen open approaches and 37 LNLD (20 through a retroperitoneal approach and 17 through a transperitoneal one) were used. The complications observed in the donor after open surgery were : one wound infection, one haemorrhage, one partial wound of controlateral renal artery, i.e. 3 out of 18 (17 %). After LNLD : one abcess, one renal vein trauma and two postoperative haemorrhages requiring a conversion, i.e. 4 out of 37 (11 %). The hospital stay was 9.5 days after open surgery versus 6 days after laparoscopic procedures. In the recipient the graft function seems a little delayed after LNLD but no impact on 6 and 12 months renal function was noticeable. The urinary complications were : one ureteral stenosis after conventional lombotomy and one urinoma after LNLD, both requiring ureteral reimplantation into the bladder. The arterial complications were : three stenoses after conventional lombotomy (3 out of 18 : 17 %) treated by angioplasty (one case) and surgical repair (one case), nine arterial stenoses (9 out of 37 : 24 %) after LNLD, treated by angioplasty (5 cases) with 2 stents and 3 surgical repairs. We lost three kidneys : the first by mismatching, the second by renal vein thrombosis and the third by impaired hemodynamics in a Takayashu female patient. Conclusion: the results of nephrectomy in living kidney donors are equivalent through conventional approach or LNLD. The latter has become the standard approach for kidney removal in our center. It requires a prolonged learning time. It may increase the number of renal donors since it may facilitate the acceptance of donation from potential living donor relatives.
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La table d’opérations est constituée de deux parties : le pilier ou socle, et le plateau. Trois types de table d’opérations existent : à pilier fixe, à pilier déplaçable et à pilier mobile. Le choix des tables d’opérations est basé sur des critères précis : confort et sécurité du patient et de l’équipe chirurgicale, stabilité du pilier, stabilité des plateaux, possibilité de grandes translations, poids autorisé du patient, facilité de désinfection, maintenance. Les budgets d’achat, d’installation sont très voisins selon le type de table, et il s’agit d’un équipement à fort potentiel évolutif. Nous préconisons l’équipement homogène du bloc opératoire en piliers de même type. Le choix de ceux-ci dépend de la spécialisation chirurgicale du bloc opératoire.
The operating tables. Historical perspective. Evolution of the
choice.
Operating tables evolved rapidly from 1860 through 1920. Today, our operating tables resemble those developed in the early 20th century. The operating table is made of two parts: the column and the top. Anaesthesia and asepsis (Pasteur) were introduced, allowing the surgeons to open body cavities with success. By 1920, the operating tables were well designed for a wide variety of operations. Construction materials have certainly changed, positioning is much more concise, and electrical control has made positioning easier, but a flat surface at the height of the surgeon’s waist is still an integral part of the basic design.
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La pratique systématique de radiographies fonctionnelles du coccyx chez les patients présentant une coccygodynie a permis de mettre en évidence des instabilités coccygiennes qui se traduisent par des subluxations ou par des hypermobilités en position assise. Lorsque le traitement médical de ces coccygodynies était inefficace, la chirurgie a été proposée. Entre 1993 et 2000, 61 coccygodynies par instabilité ont été opérées. Il y avait 49 femmes et 12 hommes, dont l’âge moyen était de 45.3 ans (18-72). Vingt sept patients avaient une hypermobilité, 33 une subluxation et 1 cas était mixte. Dans tous les cas la portion instable a été retirée. Le suivi était entre 12 et 30 mois. Le résultat a été estimé excellent ou bon pour 53 patients, moyen pour 1 et mauvais pour 7. Il y a eu 9 cas compliqués d’infection et qui ont nécessité une réintervention. De 2002 à 2005, 48 patients consécutifs présentant diverses causes de coccygodynie ont été opérés avec une nouvelle procédure de fermeture cutanée. Ces patients sont en cours d’évaluation quant aux résultats sur la douleur, mais parmi eux seuls deux cas d’infection postopératoire ont été observés.
Surgical management of coccygodynia
The advent of a dynamic radiography technique for patient with chronic coccygeal pain showed coccygeal instability. There are two patterns: posterior subluxation of the coccyx when sitting and hyperflexion of the coccyx when sitting. Patients who did not obtain relief from conservative management where offered surgery. Between 1993 and 2000, 61 patients with instability-related coccygodynia where operated on. There were 49 women and 12 men, mean age 45.3 (18-72) years. Twenty seven patients had hypermobility of the coccyx and 33 subluxation. One case had a mixed pattern. In all cases, the unstable portion was removed. Follow-up was between 12 and 30 months. The outcome was rated excellent or good in 53 patients, fair in 1 and poor in 7. There were 9 patients with infection requiring reoperation. Between 2002 and 2005, 48 others patients were operated on with a new technique of wound closure. These patients are currently under evaluation concerning pain relief and among them there are only 2 cases of postoperative infection
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L'appareil manducateur se compose d'éléments passifs articulaires (temporo-mandibulaires et occlusaux) et d'un élément actif musculaire, dont la dynamique est coordonnée par le système neurosensoriel. Le SADAM est le défaut d’adaptation de cet appareil à un trouble de l’occlusion ou à une parafonction, majorés par le stress. Il se traduit cliniquement par des symptômes articulaires (douleurs, claquements, craquements) et/ou musculaires (douleurs, trismus) et anatomiquement par un déplacement de l’appareil discal avec modifications des surfaces osseuses articulaires et parfois du ramus mandibulaire (hypertrophie des angles mandibulaires). Le traitement de ce syndrome est essentiellement étiopathogénique et consiste en la diminution des parafonctions liées à l’hyperfonction musculaire et en la réhabilitation occlusale. Les écoles anglosaxonnes et certaines écoles françaises prônent des interventions chirurgicales articulaires visant à repositionner le disque. Ces interventions, agressives pour l’articulation, ne sont pas nécessaires, car la réhabilitation neuro-musculaire et occlusale permet la formation d’un nouveau disque (néodiscisation) rétablissant une fonction articulaire quasi normale. Si il y a une intervention à faire, elle est à visée orthognatique pour corriger une dysmorphose maxillomandibulaire et/ou à visée fonctionnelle nasale : « On ne peut pas guérir un SADAM qui dort la bouche ouverte, ou qui dort toujours du même côté ou encore qui grince des dents la nuit ».
Should temporomandibular joint disorders be operated ?
Temporomandibular joint (TMJ) disorders are due to an abnormal adaptation of the manducatory apparatus which causes are occlusal anomalies and dysfunctions amplified by nervous tensions. Clinical manifestations involve articular signs (pain, clicking and crepitus) and muscular signs (pain, limitation of the mouth opening). Main anatomical lesions are anterior displacements of the TMJ disc with modifications of the articular surfaces of the condyle and sometimes structural modifications of the mandibular ramus (angle hypertrophy). TMJ disorders treatments consist in normalizing both the occlusal status and the muscular function. Direct surgical repositionning of the disc is useless because an adequate functional treatment can restore a system with a new disc involving a normal TMJ function. Orthognatic procedures can be used to restore a normal dentofacial relationship as well as re-establishing a normal upper airway (nasal) ventilation improves orofacial functions.
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L’arthroscopie du poignet est une technique relativement récente puisqu’elle a été décrite dans les années 1970. Dans les années 80 elle est devenue un élément de diagnostic de plus en plus incontournable. Ce n’est que dans les années 1990 qu’elle a permis la réalisation de gestes thérapeutiques qui ont bouleversé la compréhension des pathologies du poignet et modifié considérablement les suites opératoires et les résultats d’une chirurgie dont les effets iatrogènes n’étaient pas toujours parfaitement contrôlés. Nous rapportons notre expérience d’une série de 1000 arthroscopies réalisées entre 1998 et 2005. Les patients étaient opérés sous garrot pneumatique et anesthésie locorégionale en chirurgie ambulatoire. La position du bras était toujours la même en traction dans l’axe du bras fixé à la table. Une traction de 5 à 7 kgf était exercée. L’arthroscope de 2,4 mm de diamètre présentait une optique ouverte à 30°. Les 2 articulations radio et médio carpiennes étaient systématiquement explorées en commençant par la radio-carpienne et toujours par le côté radial. Les voies d’abord de très petite taille (2mm environ) étaient laissées ouvertes. Dans notre expérience, 42 arthroscopies (4 %) n’ont pas entraîné de gestes thérapeutiques. Nous avons réparti les traitements en 7 grands chapitres : 1. L’assistance aux traitements des fractures (radius distal articulaire et scaphoïde : 7 %) ; 2. Les lésions du ligament triangulaire (17 % des cas) ; 3. Les lésions des ligaments intrinsèques (scapho-lunaire et lunotriquétral : 21%) ; 4. Les résections osseuses (styloidectomie radiale, résection de l’ulna distal, carpe bossu : 13 %) ; 5. Les résections des kystes synoviaux (21%) ; 6. Les prothèses partielles du carpe (2,5 %) ; Autres techniques (arthrolyse du poignet, synovectomie… : 14,5 %)
Therapeutic interest of wrist arthroscopy.
Wrist arthroscopy is a relatively recent procedure, described in the 1970’s. During the first period of the 1980’s it became an indisputable technique of diagnosis. Since the 1990’s many therapeutic procedure were described by several authors all over the world. This technique increases a lot the understanding of wrist pathologies and improves significantly the results for patients. We report our experience about 1000 wrist arthroscopies between 1998 and 2005. The patients were always operated on an outpatient basis under local regional anaesthesia. The arm was laid on the table and the hand on in-line traction (5-7 kg). We used a 2.4 mm arthroscope, 30° angled. Both joints, radiocarpal and midcarpal, were systematically explored. The small portals were not closed. In our experience, only 42 arthroscopies (4 %) were without surgical procedure. We separated the indications in 7 chapters : 1. Arthroscopic assistance for fractures treatment (distal radius and scaphoid: 7 %); 2. TFCC tears (17 %); 3. Treatment of intrinsic ligaments tears (scapholunate and lunotriquetral: 21%); 4. Ectomy (radial styloidectomy, wafer, carpal boss : 13 %); 5. Resection of wrist ganglia (21%); 6. Partial prosthesis (2,5 %); 7. Others techniques (arthrolysis, synovectomy… 14,5 %)
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En matière d’ostéosynthèse, les chirurgiens ont toujours privilégié les voies d’abord antérieures de la jambe, qui ont pour elles une apparente simplicité. D’autre part, au niveau de la moitié proximale, on ne dispose pas de voie postérieure permettant, à la fois, l’exposition des pédicules vasculo-nerveux et du tibia. En effet, la médiane postérieure élargie de Fiolle et Delmas ne permet pas la mise en évidence du squelette. Technique : Le blessé est opéré en décubitus ventral strict, sans changement ultérieur de position. Des considérations anatomiques montrent qu’il faut décaler l’incision longitudinalement en dedans. Elle peut être prolongée jusqu'au creux poplité, ou la cheville. Après avoir dissocié les gastrocnémiens, au lieu de diviser longitudinalement le muscle soléaire, on désinsère son chef tibial, sur le bord interne de cet os, et par rapport à la ligne oblique du tibia. On peut alors ruginer la face postérieure du tibia et prolonger l’abord sous le poplité d’une part, le long fléchisseur des orteils et le jambier postérieur d’autre part (plan profond). Cet accès permet l’ostéosynthèse, à l’aide de plaques en T de fractures épiphysométaphysaires, qui constituent l’indication principale. Puis on sépare le muscle soléaire des muscles du plan profond, qui viennent d’être désinsérés, en bloc, de la ligne oblique du tibia. On ouvre ainsi la coulée vasculo-nerveuse, dont les éléments sont déjà apparents, en amont de l’arcade du soléaire. On peut alors réparer l’axe artériel, éventuellement lésé. Indications : il faut distinguer les cas aigus et chroniques : D’une part, les fractures récentes, ouvertes ou potentiellement ouvertes, avec ou sans ischémie, justifiant ou non un lambeau libre, qu’on peut, judicieusement brancher, à la manière d’Arnez, sur les vaisseaux postérieurs. D’autre part, il peut s’agir de fractures anciennes, où la face antérieure de la jambe ne peut être traversée, sans risque de nécrose cutanée. Il faut alors, impérativement utiliser notre voie. Les indications en urgence restent exceptionnelles, compte tenu des possibilités de l’enclouage centro-médullaire à foyer fermé, des fractures plus distales, et de la fréquence des prises en charge secondaires. Aussi, seulement trois observations sont présentées. Par contre les dissections, en laboratoire, ont été nombreuses.
Posterior longitudinal medial para sural approach of the leg.
Techniques - indications.
The medial longitudinal posterior approach of the leg (Farabeuf, Fiolle et Delmas) was described to reach the posterior vessels and nerves, while the proposed approach, presented here, simultaneously exposes both vascular-nervous pedicle and tibia. Technique : The entire operation is conducted in ventral decubitus, with no change in position of the patient. The cutaneous incision is more medial, respects the lesser saphenous vein, and peroneal communicating nerve. The gastrocnemii muscles are dissociated. The soleus muscle is not divided longitudinally, but reclined, thanks to the desinsertion of the medial head. In addition, the rugination of the deep muscular plane allows the simultaneous exposure of the tibia and vascular-nervous pedicles, present near the tibial extremity, complicated by ischemia (aclasical eventuality). Indications: A distinction must be made between acute and chronic situations. It may be a question of proximal third, open or closed fractures, wherein any previous approach might risk resulting in tegumentary necrosis, while the fracture is too highly located to allow intramedullary nailing. Major damage of soft tissues often requires a free flap. Vascular repair is performed as soon as the skeleton is stabilized by the use of an epiphyso-metaphyseal T plate. Undesired but inevitable, the situation of these acute conditions takes into consideration the cases where the skeleton is correctly set and immobilized by external fixation, whereas the vessels are healthy. At this stage, a free flap covering is required, the reason for transfer. Our approach is then compatible with the Arnez artifice, which apposes the free flap on the anterior face, and fixes it behind (other team). Consequently, the free flap pedicle has a sagittal passage. Three observations of this exceptional technique are presented. Numerous dissections have been performed at the Laboratory of Anatomy.
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