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Communications de MEJEAN A
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Le traitement de référence des cancers de la vessie (c'est à dire des tumeurs infiltrant le muscle) reste, malheureusement, un peu partout la cystectomie totale avec remplacement. Il est pourtant démontré que si la chirurgie radicale permet un contrôle local dans plus de 80 % des cas, 50 % des patients sont en vie à 5 ans. Le bistouri ne peut donc prétendre guérir, à lui seul, les cancers de la vessie. Par ailleurs, si le remplacement de la vessie imaginé par R. COUVELAIRE dès 1947 et mis au point par M. CAMEY est une belle opération, elle n'est pas dénuée d1ennuis et de complications parfois graves. En 1993 déjà, devant l'Académie de Chirurgie, nous avons présenté nos résultats du traitement des cancers de la vessie par résection endoscopique suivie de radiochimiothérapie, permettant d'éviter la cystectomie totale (qui s'accompagne toujours d'impuissance) en ayant les mêmes résultats sur le plan carcinologique. Cela fait 10 ans que nous avons commencé l'association radiochimiothérapie. De février 1988 à novembre 1995, 120 cancers infiltrants ont été traités par 5 FU-Cisplatine et irradiation bifractionnée après résection (la plus complète possible) endoscopique de
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Quatre vingt treize patients traités par prostatectomie totale (PT) et se plaignant d'impuissance ont été évalués et traités après un délai allant de 3 mois à 10 ans après l'intervention. Les données des examens de la fonction érectile (indices cliniques, test d'érection provoqué, échographie-doppler, électromyogramme) ont été comparées à celles d'une série témoin de patients du même âge. L'insuffisance érectile après PT est plus sévère, avec une atteinte artérielle et neurologique significativement plus marquée et plus fréquente que dans la série témoin. Sur le plan thérapeutique, seulement 2 % des patients répondent au sildénafil par voie orale ; 96 % des patients répondent favorablement aux injections intracaverneuses lorsqu'on utilise une polythérapie, avec une tendance à la reprise des érections naturelles lorsque ce traitement est initié tôt après l'intervention.
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L’ablation par radiofréquence (RFA) est une technique mini-invasive de traitement des tumeurs du rein. Elle est réalisée le plus souvent par voie percutanée sous neuro-analgésie mais peut l’être également par voie laparoscopique. Le principe est d’introduire au centre de la lésion une électrode de rayonnements électro-magnétiques non ionisants. L’absorption de l’énergie véhiculée se traduit par une agitation ionique entraînant une élévation thermique qui varie de 50 à 100°C. Au-delà de 60°C, la mort cellulaire est instantanée. Il ne s’agit donc pas d’une exérèse au sens chirurgical. L’évaluation des résultats se fait exclusivement par tomodensitométrie ou IRM avec comme critère l’absence de rehaussement. Les indications sont limitées aux tumeurs rénales < 40 mm, chez des patients > 70 ans ou dans le cadre de carcinome rénal héréditaire déjà opéré (maladie de von Hippel Lindau VHL) ou de récidive locale chez des patients pour lesquels la préservation néphronique est souhaitable. La localisation tumorale juxta-hilaire ne semble plus être une contre-indication depuis que l’on refroidit préalablement la voie excrétrice par une sonde urétérale. Dans notre série concernant 15 patients VHL et 11 non VHL traités pour 33 tumeurs, de mars 2004 à mars 2006, les taux de succès étaient respectivement de 88% et de 69%. En cas de reliquat tumoral ou de récidive, une 2ème RFA peut être appliquée, augmentant alors les taux de succès. Les résultats publiés des premières séries sont encourageants, quoique parfois contradictoires, probablement du fait de la disparité en termes de matériel (sondes, générateurs, fréquence,...) entre 36 et 100 % de succès. Les taux de complications sont de l’ordre de 12 %, la plus redoutée étant la fistule urinaire, évaluée à 2 % des cas. La RFA est une technique en cours de développement et n’est plus expérimentale. Elle s’inscrit dans la palette thérapeutique permettant de traiter des tumeurs de plus en plus petites chez des patients de plus en plus âgés. Faute de séries plus importantes chez des patients mieux caractérisés et avec des suivis plus longs, elle garde, pour l’instant, des indications limitées.
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