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Entre 1994 et 1999, onze enfants ayant des lésions tumorales (n=10) ou une pseudarthrose congénitale (n=1) du membre supérieur ont eu une reconstruction avec un transplant de péroné vascularisé. La série comportait 7 garçons et 4 filles d’âge moyen 10 ans (extrêmes 4,5 et 16 ans). Le siège de la reconstruction était l’humérus (n=6), le radius (n=4), le radius et le cubitus (n=1). La longueur de la perte de substance était comprise entre 8 et 19 cm (moyenne : 14,4 cm) Un enfant est décédé de métastases pulmonaires et cérébrales deux ans après la reconstruction. Aucune récidive locale n’a été observée. Les complications sont nombreuses mais habituellement bénignes : fracture du transplant de péroné (n=7), retard de consolidation (n=2), pseudarthrose (n=2), valgus de la cheville (n=1), main bote (n=1). Les onze enfants ont consolidé les foyers osseux et le délai moyen nécessaire était de 5 mois. Les résultats fonctionnels ont été évalués selon la classification M.S.T.S. Ils étaient compris entre 21 et 30 points. Le transplant de péroné vascularisé est indiqué chez les enfants ayant une perte de substance osseuse supérieure à 8 cm au niveau de l’humérus, du radius et du cubitus. Le résultat est définitif, contrairement à celui observé avec les prothèses et les allogreffes. Les enfants vivants ont repris une vie normale.
Évolution de la pensée médicale du traitement des hernies inguinales du Moyen âge à nos jours.
Notre communication est basée sur trois évidences historiques : - Les hernies inguinales ont toujours préoccupé les hommes qui ont constamment cherché à réduire la gène qu’elles occasionnaient. - Par voie de conséquence, les médecins puis les chirurgiens ont été, en permanence, sollicités pour en faire la cure. - Les chirurgiens ont développé, au cours des siècles, des techniques, non pas au hasard de leurs imaginations, mais sur le savoir référentiel du moment où ils les traitaient. Etudier l’histoire de la pensée qui les concerne, c’est donc suivre l’esprit chirurgical qui chemina des connaissances intuitives et empiriques vers celles scientifiques de l’anatomie et de la physiologie. Notre propos s’intéressera essentiellement à la pensée médicale du dernier millénaire sur laquelle est établie la réflexion d’aujourd’hui. Artificiellement, nous pouvons distinguer cinq grandes étapes : - Le Moyen âge et la Renaissance jusqu’à Ambroise Paré pendant laquelle les traitements proposés restaient soumis à la puissance des connaissances galiéniques. - Les XVII et XVIII° siècles avec la révélation de l’anatomie, les débuts de la physiologie herniaire, le développement d’un certain humanisme, et les progrès des techniques de contention. - Le XIX° siècle et le retour de la chirurgie. - Eduardo Bassini et la naissance de la chirurgie moderne de la hernie inguinale favorablement améliorée par l’apparition des premières prothèses pariétales en 1944. Enfin, il est impossible, dans un cadre plus prospectif, de ne pas conclure sur l’évolution prise ces dernières années et le retour en grâce des méthodes empiriques.
Traitement conservateur du rhabdomyosarcome (RMS) vésico-prostatique : une expérience unique au monde
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Introduction : Le traitement local du rhabdomyosarcome vésico-prostatique reste difficile malgré la chimiosensibilité de cette tumeur. Afin d’éviter une cysto-prostatectomie totale, nous avons développé un traitement conservateur associant chirurgie et curiethérapie.
Méthode : Le principe de ce traitement est d’associer un geste chirurgical conservateur (prostatectomie partielle respectant l’urètre et/ou cystectomie partielle) à une curiethérapie interstitielle à bas débit de doses, délivrant 60 Gy au niveau de la prostate et du col vésical. La chirurgie accepte donc d’être non carcinologique avec un éventuel résidu macroscopique au niveau de la prostate.
Résultats : De 19991 à 2011, 61 enfants (54 garçons, 6 filles), d’âge médian de 2 ans (extrêmes : 5mois-14ans) ont pu bénéficier d’un traitement conservateur après chimiothérapie initiale. Cinquante-six enfants ont eu une prostatectomie et/ou cystectomie partielle et 5 une tumorectomie ou une simple biopsie. Les uretères ont été réimplantés chez 25 enfants (41%) pour être éloignés du champ de la curiethérapie. Chez 39 enfants (65%) il existait un résidu macroscopique au niveau de la prostate et 57 (85%) avaient des cellules tumorales dans la pièce de résection. La survie globale à 5 ans est de 92% et la survie sans récidive de 83%. Avec un suivi médian de 6 ans (1 an-17 ans), 57 enfants sont vivants, 54 en première rémission et 3 en seconde rémission après rechute locale (1 récidive dans le champ de la curiethérapie). Quatre enfants sont décédés de métastases dont un avait aussi une récidive locorégionale en dehors du champ de la curiethérapie. Les résultats fonctionnels concernant la continence urinaire semblent satisfaisants : près de 80 % des enfants ont une continence normale mais des fuites diurnes peuvent apparaitre à long terme nécessitant un suivi urologique rapproché. Un questionnaire qualité de vie a été envoyé aux 22 enfants/parents ayant plus de 5 ans de recul : 17 ont répondu au questionnaire, 13 avaient une qualité de vie normale (71%). Quatre enfants avaient des fuites urinaires diurnes, nécessitant le port de protection pour 2 d’entre eux. Tous les enfants avaient des érections normales.
Conclusion : Le traitement conservateur radiochirurgical guérit le plus souvent les enfants porteurs de RMS vésico-prostatique mais nécessite un suivi fonctionnel à long terme.