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L’aéroportie est un signe radiologique caractérisé par la présence d’air dans la veine porte, associé dans la littérature à un très mauvais pronostic (75 à 90 % de mortalité). Nous rapportons 7 observations de patients traités pendant une période de 2 ans. Le diagnostic a été porté 6 fois grâce au scanner abdomino-pelvien. L’étiologie de l’aéroportie était toujours chirurgicale. Le mécanisme de l’aéroportie était toujours lié à un phénomène ischémique du grêle et/ou du côlon : 4 patients étaient porteurs d’une occlusion du grêle sur bride, 2 d’un infarctus mésentérique supérieur étendu et 1 d’une nécrose colique pré-perforative. Trois patients sont décédés, leur pathologie digestive étant au-delà de toute ressource thérapeutique chirurgicale. Les quatre autres patients ont survécu après traitement chirurgical adapté. La gravité de l’affection n’est pas liée à la présence ou non d’aéroportie, mais seulement au stade évolutif de la pathologie qui la génère.
Hyperparathyroïdie de l'enfant et de l'adulte jeune à propos de 23 patients
L'hyperparathyroïdie atteint classiquement le sujet âgé. Les formes juvéniles sont rares, de diagnostic et de traitement particuliers. Cette étude rétrospective a porté sur 23 patients. De 1986 à 2001, 673 patients ont été opérés d'hyperparathyroïdie dans notre service, dont 23 âgés de moins de 30 ans (3,4%) : 14 hommes et 9 femmes, âgés en moyenne de 22,8 ans. Le mode de révélation de l'hyperparathyroïdie, le substratum anatomo-pathologique et les résultats postopératoires ont été étudiés. Une patiente ayant une récidive d'hyperparathyroïdie familiale opérée 10 ans plus tôt, était porteuse d'un carcinome parathyroïdien. Six patients avaient une NEM de type 1. Seize patients avaient des formes sporadiques, révélées 11 fois par des manifestations rénales et 2 fois par une hypercalcémie aiguë (> 3,5 mmol/l). Vingt deux patients étaient guéris avec un recul de 2 à 168 mois, 1 patiente (NEM I) avait une récidive d'hypercalcémie modérée et asymptomatique 144 mois après l'intervention parathyroïdienne. Les formes sporadiques, volontiers à traduction urinaire, représentent la majorité des hyperparathyroïdies juvéniles. Cependant dans un tel contexte d'âge, une polyendocrinopathie NEM I doit être évoquée et recherchée de principe.
Les plaies pénétrantes de l'abdomen, à partir d'une série de 79 patients.
Les plaies pénétrantes de l'abdomen constituent un réel problème de santé publique notamment aux Etats Unis, du fait de leur fréquence et du coût inhérent à leur gestion (démarche diagnostique, thérapeutique). En France leur fréquence est plus faible et les problèmes diagnostiques et thérapeutiques engendrés sont différents. Le but de cette étude est de proposer un arbre décisionnel pour la prise en charge des patients présentant ce type de pathologie à partir de l'étude d'une série continue de 79 patients. Il s'agit d'une étude homogène monocentrique rétrospective, de mai 1995 à mai 2002. Ont été étudiés : le mode d'admission (service de porte, structure de déchoquage, mutation inter hospitalière), le mécanisme lésionnel (arme blanche, arme à feu), les lésions abdominales rencontrées, le traitement envisagé (chirurgie, surveillance armée), les suites opératoires (avec la durée d'hospitalisation). Tous les patients ont été revus 1 mois après leur sortie. Soixante dix neuf patients ont été pris en charge (12 femmes et 67 hommes). Trente deux patients avaient une plaie par arme à feu et 47 une plaie par arme blanche. Quarante sept patients ont été hospitalisés dans une structure de type déchoquage, 25 dans un service de porte chirurgical et 7 patients étaient mutés d'hôpitaux extérieurs. Soixante et onze patients ont bénéficié d'une chirurgie abdominale et 8 ont bénéficié d'une surveillance armée initiale. Les patients victimes d'une plaie par arme à feu avaient dans 97,1 % des cas des lésions intra péritonéales justifiant une prise en charge chirurgicale, aucune laparotomie blanche n'a été réalisée dans ce groupe de patients. Les patients ayant une plaie par arme blanche étaient porteurs de lésions chirurgicales abdominales dans 64,2 % des cas ; dans 28,2 % des cas il existait au moins une lésion intra péritonéale mais ne nécessitant pas une prise en charge chirurgicale (laparotomie non thérapeutique) et dans 7,6 % des cas il n'y avait aucune lésion intra péritonéale en dehors de la plaie péritonéale elle-même (signant le caractère pénétrant de la plaie). La morbidité postopératoire était de 12,8 % dans les plaies par arme blanche et de 34,4 % dans les plaies par arme à feu, la mortalité était de 2,2 % dans les plaies par arme blanche et de 15,6 % dans les plaies par arme à feu. La durée moyenne d'hospitalisation était de 7,32 jours pour les patients victimes d'une plaie par arme blanche et de 20,4 jours pour les patients victimes d'une plaie par arme à feu. Deux grands tableaux s'opposent : les plaies pénétrantes de l'abdomen par arme à feu et les plaies par arme blanche. Les premières sont graves et justifient systématiquement une prise en charge chirurgicale. Les secondes peuvent, dans certaines conditions précises, bénéficier d'une surveillance clinique armée, associée à une surveillance radiologique (scanner).
Révélation d'une pathologie digestive par une gangrène gazeuse extensive. A propos de sept observations.
Cette étude regroupe sept observations de gangrène gazeuse extensive révélant une pathologie digestive, traitées dans le service d'urgence chirurgicale viscérale de l'Hôpital E. Herriot de Lyon, sur une période de cinq ans. Dans le même temps, trente neuf gangrènes gazeuses d'autres étiologies ont été prises en charge. L'étiologie de la gangrène gazeuse était deux fois une perforation diverticulaire sigmoïdienne, une fois une perforation appendiculaire, une fois une pancréatite aiguë nécrosante compliquée d'une perforation caecale, trois fois un cancer colo-rectal. Quatre des sept malades sont décédés (soit une mortalité de 57 %). L'analyse de ces observations met en relief la nécessité d'évoquer une origine digestive potentielle devant toute gangrène gazeuse dont l'étiologie ne serait pas immédiatement évidente, et ce même en l'absence de signe clinique d'appel. Elle souligne l'intérêt des examens complémentaires d'imagerie (tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne et opacifications digestives aux hydrosolubles) de façon à identifier la cause, à mieux apprécier l'extension anatomique des lésions par des voies de diffusion souvent inaccessibles à l'examen clinique, et ainsi à mieux adapter le traitement chirurgical, celui-ci devant à la fois éradiquer le foyer causal et assurer la mise à plat complète de la totalité des lésions de gangrène gazeuse.
Intervention de Hartmann pour péritonite généralisée d’origine diverticulaire : la mortalité postopératoire est-elle influencée par l’âge ?
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Depuis 1995 fonctionne un enregistrement continu des victimes d’accidents corporels de la circulation routière se produisant dans le département du Rhône. Ses objectifs sont la connaissance du traumatisme routier et de ses conséquences, notamment grâce à une description précise des lésions des victimes. L’inclusion de victimes repose sur le lieu de l’accident. L’évènement de santé inventorié est l’atteinte de l’intégrité corporelle (au moins une lésion au sens de l’Abbreviated Injury Scale (AIS)) lors d’un accident de la circulation routière impliquant au moins un véhicule en mouvement (y compris les patins et planches à roulettes). Le recueil repose sur l’ensemble des structures sanitaires publiques et privées, au nombre de 245, qui prennent en charge les blessés de la route du Rhône y compris dans les départements limitrophes du Rhône. Chaque service remplit une fiche pour chaque victime. Les victimes et/ou leur famille sont en outre sollicitées par voie d’affiche ou par courrier pour compléter certaines informations manquantes, en particulier le lieu précis de survenue de l’accident. Les informations recueillies concernent la victime, son accident, son parcours hospitalier et ses lésions. C’est au moment de la saisie informatique que les différentes fiches concernant la même victime sont regroupées sous le même identifiant. Ce registre est qualifié par le Comité national des Registres.
The Rhône Road Trauma Registry
A road trauma registry has been in use since 1995 in the Rhône County. It covers the Rhône area (1.6 million inhabitants). Its objectives are both knowledge of road trauma and its consequences. The inclusion criterion is a road traffic accident involving at least one vehicle, motorized or not, occurring in the Rhône county and requiring health care activity. Inclusion of a casualty in the Registry is the result of the cooperation of 245 health care facilities, from emergency departments, intensive care units, surgery…to rehabilitation departments. Information collected for every casualty consists of crash characteristics (type of road users, location, date, time of day) and of the following characteristics; gender, date of birth, place of residence, hospital stay, hospital transfer and a description of the injuries sustained. For every subject, injury assessment is based on the whole set of diagnoses provided by the different health services the subject has gone through. Plain text diagnoses are coded by the registry physician according to the Abbreviated Injury Scale (AIS) 1990 revision. The registry has been approved by the French National Registry Committee.