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Les blessés qui arrivent vivants dans les structures chirurgicales de l’avant sont en majorité des blessés des membres. Nombre de ces lésions exigent une stabilisation en urgence dans une formation de l’avant. Il est actuellement admis par les services de santé des armées que cette stabilisation est réalisée à l’aide d’un fixateur externe. La fixation externe est retenue pour ses avantages : geste rapide, peu hémorragique, et sa sûreté vis-à-vis du risque infectieux, même lors de son utilisation dans des structures de terrain. Le Service de Santé des Armées (SSA) a été le premier au monde en 1979 à développer un fixateur spécifique pour le traitement des lésions de guerre. Le fixateur externe du Service de Santé des Armées (FESSA) a depuis été largement utilisé dans toutes les situations d’opérations extérieures, mais aussi de pratique civile. Rigide, robuste, modulable, rustique, simple, ce fixateur reste une référence au sein des appareils de fixation externe. Mais l’ancillaire du FESSA est volumineux, les pièces en acier radio opaques sont nombreuses, leur poids rend le transport difficile. L’équipe d’orthopédie de l’Hôpital d’Instruction des Armées Percy a été le maître d’oeuvre de la conception d’un nouveau fixateur externe s’inspirant des qualités du FESSA en essayant d’en éliminer les inconvénients. Appareil mono-latéral de traumatologie en carbone et matériau composite à usage unique, le Percy Fx est constitué de pièces radio transparentes et amagnétiques de faible poids dont le nombre restreint facilite la gestion des stocks et abaisse les coûts de fabrication. Des couleurs différentes pour chaque pièce facilitent leur reconnaissance. L’ancillaire se résume à une clé à six pans, un vilebrequin et des protèges fiches. Avec deux diamètres de tubes, deux colliers et deux prises de fiches ce matériel est simple. Par effet « meccano » ce système permet des combinaisons multiples avec deux vis. Appareil polyvalent il s’adapte au membre supérieur et inférieur. Totalement compatible avec le FESSA, il répond au cahier des charges du STANAG 2469 de l’OTAN et est capable de reprendre tous les types de fixateur externe utilisés dans les formations de l’OTAN, en conservant les fiches déjà implantées. Plus de 250 Percy Fx ont déjà été implantés dans les HIA Percy, Marseille, Toulon et les Antennes Chirurgicales. Ce fixateur disponible dans les formations sanitaires de campagne, permet de disposer d’un appareil adapté à la prise en charge initiale des lésions de guerre des membres et d’assurer la continuité de la stabilisation osseuse après évacuation dans les hôpitaux d’infrastructure. La mise en œuvre d’un nouvel appareil posait le problème de la formation des personnels. Le SSA, dans le cadre d’une harmonisation des pratiques chirurgicales en opérations extérieures, a apporté une réponse originale par la mise en place d’un apprentissage de ce nouveau fixateur pour l’ensemble des chirurgiens des armées à l’Ecole de chirurgie des hôpitaux de Paris.
Chirurgie – Gériatrie – Ethique : une triade confortant le rapport entre patient et praticien
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La chirurgie se posant comme un art proposant une résolution rapide d’une affection unique, se trouve mise en échec partiel ou total lorsque le patient présente plusieurs maladies. Cette situation est fréquente en gériatrie où se rajoute une autre composante : le vieillissement. Principalement en orthopédie, l’opération devient alors une proposition, qui même en cas d’urgence obligera à convenir du résultat attendu avec le patient. Or, la vulnérabilité, les possibles atteintes cognitives, la perte d’autonomie de la personne âgée, rendent cette convention difficile. Allant jusqu’à poser un questionnement, caractéristique majeure de la démarche éthique. Ainsi, reliant les termes déjà énoncés de chirurgie, vieillissement, vulnérabilité, convention, l’éthique en ortho gériatrie propose une réflexion conjointe entre le praticien et le patient, basée sur plusieurs axes : - Celui de la recherche d’un reflet global de la santé incluant thymie et cognition pour connaître la réelle pertinence de l’acte à réaliser. - Celui du consentement de la personne, parallèle à l’axe précédent, mais incluant son entourage social. - Celui du sens de l’acte chirurgical, replacé dans le projet de vie du patient, où l’autonomie, la dépendance, le patrimoine seront facteurs prépondérants. Cet article propose au-delà du développement des termes et axes envisagés l’élaboration de prérequis éthiques à toute chirurgie gériatrique ainsi qu’une discussion sur l’ingérence dans la décision thérapeutique.