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Communications de BARBET P
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L’apophyse sus épitrochléenne, appelée actuellement processus supracondylaire de l’humérus est une formation du bas humérus bien connue des anatomistes, radiologistes, chirurgiens orthopédistes… quoique rare (1%). Par homologie, on la rattache au canal sus-condylien de certains animaux. Aussi cette formation peut-elle intéresser également les vétérinaires, les spécialistes en anatomie comparée et les paléontologues, en raison de son incidence sur l’évolution. Cependant cette structure n’a pas fait, semble t-il, l’objet d’investigations prénatales. Comme première approche, la radiographie postmortem des fœtus permet cette étude avec une incidence phylogénétique. Ce processus serait en voie de disparition au cours de l’embryofoetogenèse ou organogenèse. L’humérus de l’enfant et de l’adulte aurait un caractère apomorphe, c'est-à-dire dérivé par disparition du reliquat du canal huméral ancestral. La radiographie est de technique facile et habituellement acceptée par les parents, même dans une situation dramatique. Elle est économique. Cette communication, volontairement limitée à un procédé simple pourrait faire intervenir d’autres techniques également non envahissantes : l’échotomographie per-gravidique de l’humérus par exemple…
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Suite à notre communication du 6/06/07 sur les Radiographies fœtales postmortem et le processus supracondylaire de l’humérus », nous avons examiné au microscope 101 bras embryonnaires. Nous avions pour but l’étude microscopique de l’évolution du carrefour complexe situé au dessus du coude. Nous avons travaillé dans les services d’Anatomie de la Faculté des Saints Pères (Professeurs J.P. LASSAU, puis Vincent DELMAS) et d’Anatomie Pathologique de l’Hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Professeur J.P. BARBET) à Paris. Nous n’avons pu faire une étude systématique que sur huit cas pris au hasard. Les résultats sont un peu limités, suite à des difficultés en partie insurmontables. Nous confirmons la très grande signification microscopique de cette formation située en lieu et place d’un canal subcondylaire de certains animaux, et cela d’autant plus que l’embryon était plus jeune (49 jours, soit 20m/m). L’embryon représente ainsi « le maillon manquant » entre les animaux qui nous sont les plus proches et nous. Quel intérêt pour les chirurgiens ? - Ne pas confondre cette formation avec certaines périostites, certaines exostoses ostéogéniques ; - Ne pas parler d’apophyse ou de processus différents histologiquement et adopter le terme « épine humérale » compatible avec l’aspect microscopique ; - Refuser le terme « variante » et adopter la notion de phylogénétique, plésiomorphe, capable de réapparition par « atavisme » - Souligner le rôle du nerf médian dans l’Évolution.
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Cette étude porte sur vingt-cinq embryons et fœtus humains non malformés, depuis le stade 11 de la classification Carnegie (vers 24 jours) jusqu’à 25 semaines d’aménorrhée, obtenus à la suite d’interruptions volontaires de grossesse ou d’avortements spontanés – ainsi que cinq fœtus présentant des malformations faciales plus ou moins complexes (cyclopie, fentes). L’étude de l’ensemble des prélèvements a été réalisée en parfait accord avec les conditions définies par la Législation Nationale. Après avoir constitué aux tous premiers stades étudiés la limite crâniale du stomodeum, le bourgeon frontal donne naissance au palais primitif incisif et participe directement à la formation de la partie centrale de la lèvre supérieure primitive. Les phénomènes de croissance différentielle aboutissant à la fusion des bourgeons faciaux se déroulent dans notre série entre les stades 16 (vers 37 jours) et 18 (vers 45 jours) de la classification Carnegie. La future lèvre supérieure est alors constituée, avec une partie centrale marquée par la profonde dépression du massif médial. La suite du développement est marquée par une véritable colonisation musculaire de la partie centrale de la lèvre supérieure à partir du mésenchyme de la partie crâniale du 1er arc pharyngien. Cette notion est confirmée par les observations de malformations faciales. En particulier, il apparaît que dans la cyclopie, le bourgeon frontal ne participe pas à la formation de la partie médiale de la région maxillaire supérieure alors que la lèvre supérieure se constitue de façon normale à partir des dérivés de la partie crâniale du premier arc branchial. Dans l’holoprosencéphalie avec fente labiale médiane, le bourgeon frontal ne participe pas à la formation de la partie centrale de la région maxillaire supérieure mais la croissance de la partie crâniale du premier arc branchial n’est pas suffisante pour aboutir à la formation d’une lèvre supérieure complète. En conclusion, si le bourgeon frontal participe indiscutablement à la formation de la partie médiane de l’ébauche de la lèvre supérieure, le mésenchyme (ou peut-être même l’ensemble des constituants tissulaires) des bourgeons maxillaires se développe ensuite jusqu’à la ligne médiane pour former la lèvre supérieure définitive. Ce développement explique, en particulier, le type de muscularisation observé au niveau de la partie médiane de la région labiale supérieure dans les différents types de fentes labiales (primitives par défaut de fusion des bourgeons faciaux ou secondaires).
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