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Communications de BERGERON P
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Cette indication la plus récente connait un essor important entre les mains des neuroradiologues, des radiologues et des cardiologues. Plusieurs équipes chirurgicales ont commencé à se faire une expérience prudente car le traitement endoluminal n’est justifié que si les taux de complications et de récidives ne sont pas supérieurs à ceux de la chirurgie conventionnelle. Dans des indications sélectionnées et avec une technique appropriée, nous avons pu obtenir un TCMM de 0 % et 3 % d’AIT. Le taux de resténoses à un an est de 4 %.
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Objectif : Evaluer un traitement hybride des anévrismes athéromateux et dissécants de l'aorte thoracique (AAT) qui englobent la crosse aortique (CA) chez des patients à haut risque (PHR), exclus d’une chirurgie conventionnelle. Matériel et Méthodes : Entre mai 1999 et avril 2004, nous avons traité 49 PHR, dont 7 femmes, pour des AAT à l'aide d'endoprothèses industrielles. L'âge moyen était de 69+/- 9 ans. Parmi eux et en raison d'un recrutement particulier, 14 patients (28.6%) ont été admis pour exclusion de la CA. Sept présentaient un anévrisme de l'aorte thoracique et 7 une dissection. Les vaisseaux supra-aortiques ont été transposés dans un premier temps. Nous avons effectué 7 transpositions de tous les vaisseaux supra-aortiques ("transpositions totales" réalisées par sternotomie médiane et pontage extraanatomique implanté sur l'aorte ascendante) et 7 transpositions du couple artériel carotide commune gauche et sous-clavière gauche ("hémi-transpositions" par cervicotomie). Dans un deuxième temps, la CA a été exclue par voie endovasculaire. Nous avons utilisé des endoprothèses Talent® chez 8 patients, Excluder® chez 3 patients et Zenith® sur 3. Résultats : Parmi ces 14 patients, 1 est décédé 2 jours après l'intervention endoluminale d'une défaillance générale succédant à une rupture de l'artère iliaque pendant la procédure. Suite à la transposition des vaisseaux supra-aortiques, 1 patient a présenté un accident vasculaire cérébral (AVC) mineur. L’étape endovasculaire a provoqué l’apparition de 2 AVC, dont l’aggravation de l’AVC mineur sus-cité, portant le taux d’AVC majeur/Décès post-opératoire à 21.4%. Enfin l’occlusion différée d’un pontage de la carotide primitive gauche a entraîné un AVC mineur retardé. Nous avons observé 2 fuites résiduelles péri prothétiques proximales de type 1 (14.3%) postopératoires dont une a évolué favorablement spontanément ; l'autre est surveillée. Sur un suivi moyen de 13.6+/-5.8mois (1-35 mois), 1 patient (7.1%) est décédé d'une pneumonie, dans un contexte d'insuffisance respiratoire chronique oxygéno-dépendante. Le taux d'exclusion des anévrismes était de 100% ; celui de thrombose des faux chenaux thoraciques, de 87,5%. Aucune complication liée à l'endoprothèse n'a été observée, en particulier aucun cas de fistule aorto-oesophagienne. Conclusion : La redistribution première des gros vaisseaux de la CA permet d'exclure cette dernière par voie endoluminale chez des PHR, offrant ainsi les avantages d'un traitement moins lourd. Cette technique a démontré ici sa faisabilité et offre des résultats à moyen terme très satisfaisants, mais une surveillance à long terme est nécessaire. Les centres chirurgicaux spécialisés possédant à la fois une expertise endovasculaire et chirurgicale offrent les conditions optimales de traitement pour ce type de pathologie.
Aortic arch exclusion for extended thoracic aortic aneurysms and dissections
Objectives: To evaluate a hybrid treatment of atheromatous and dissecting thoracic aortic aneurysms (TAA) involving the aortic arch in high risk patients (HRP), excluded from conventional aortic arch surgery. Methods: Between May 1999 and April 2004, we treated 49 HRP, of which 7 females, for TAA with industrial endoluminal stentgrafts. Mean age was 69+/-9 years old. Among them, and due to a special recruitment, 14 patients (28.6%) were admitted for endovascular exclusion of the aortic arch. Seven of them presented with thoracic aortic aneurysm, and 7 had a thoracic aortic dissection. Supra-aortic vessels were first transposed surgically. We performed 7 total arch transpositions (transposition of all great vessels, done through median sternotomy and bypass to the ascending aorta), and 7 hemi-arch transpositions (transposition of the left common carotid and sub-clavian arteries by cervicotomy). Secondly, we excluded the diseased aortic arch endovascularly. We used Talent® endografts in 8 patients, Excluder® in 3 and Zenith® in 3. Results: Amongst these 14 patients, 1 died 2 days after endografting from multi-organ failure after iliac rupture during endoluminal access. After hemi or total arch transposition, 1 patient presented a minor stroke. The endovascular step led to 2 strokes, including the worsening of the post-surgical minor stroke, leading to a postoperative stroke/death rate of 21.4%. The delayed occlusion of a left common carotid bypass at its origin caused a minor stroke. We observed 2 types: 1 residual endoleaks (14.3%) of which one thrombosed spontaneously; the other is under surveillance. During a mean follow-up of 13.6+/-5.8 months (1-35 months), 1 patient (7.1%) died from worsened respiratory failure at 3 months. The late aneurysm exclusion rate was 100%, and the late rate of dissections thoracic false channel thrombosis was 87,5%. We observed no complication related to the endografts, especially no case of aorto-esophageal fistula. Conclusions: Preliminary transposition of supra-aortic vessels allows the endovascular exclusion of the aortic arch in HRP, thus offering the advantages of a lighter treatment. Aortic endografting after surgical transposition proved to be feasible and to offer good mid-term results, although long-term surveillance is needed. Specialized surgical centers with both endovascular & surgical expertise offer the best management possibilities for these patients.
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Introduction: Les dissections aortiques aiguës de type A de Stanford sont une urgence chirurgicale dont la mortalité et la morbidité sont élevées en cas de remplacement de la crosse aortique sous arrêt circulatoire en hypothermie profonde. Nous décrivons une approche hybride séquentielle des dissections aiguës de type A chez des patients à haut risque chirurgical, ne pouvant supporter un remplacement de la crosse aortique en urgence. Matériel et Méthodes: De décembre 2004 à décembre 2005, quatre patients à haut risque chirurgical ont été admis en urgence pour dissection aiguë de type A étendue à la crosse aortique, dont deux hommes et deux femmes. L'âge moyen était de 57,5 ans (ext. :49 et 61). Tous étaient en état de collapsus circulatoire et incapables de supporter un remplacement de la crosse aortique en urgence. Le premier temps opératoire a consisté en un remplacement de l'aorte ascendante par un tube prothétique, associé à un pontage du tronc brachio-céphalique implanté sur la prothèse aortique. Deux valvuloplasties et un remplacement par prothèse de la valve aortique ont été nécessaires chez trois patients et un pontage aorto-coronarien chez un. Le deuxième temps du traitement a été réalisé de façon différée chez deux patients. Après réalisation d'un pontage inter-carotidien, nous avons procédé à l'exclusion endovasculaire percutanée du faux chenal de dissection par déploiement d'une endoprothèse aortique couverte. Les dispositifs utilisés étaient des endoprothèses aortiques TAG® (WL Gore) et Endofit® (LeMaitre Vascular) de 20cm de long qui couvraient la crosse aortique et l'aorte descendante proximale. Le quatrième patient ayant présenté une thrombose totale du faux chenal de dissection à l'issue du premier geste, le second temps n'a pas été effectué. Résultats: Nous n'avons observé aucun événement neurologique ni aucune complication cardiaque grave. Avec un suivi moyen de 7.6 mois, aucun décès n’est survenu, ni aucune complication cérébrale ou médullaire. Les deux patients qui ont subi les deux temps opératoires ont gardé un faux chenal de dissection thrombosé au niveau thoracique et circulant au niveau abdominal. Conclusion: L'approche hybride séquentielle que nous décrivons devrait permettre à tous les chirurgiens cardiaques, quel que soit leur degré d'expérience en chirurgie de la crosse aortique, d'éviter son remplacement pour les dissections de type A chez les patients à haut risque chirurgical. Cette technique est réalisable dans de bonnes conditions de sécurité et d'efficacité, non activitédépendantes. L'augmentation à venir de la flexibilité des matériels utilisés devrait permettre d'améliorer les résultats.
New hybrid sequential treatment of Stanford type A acute aortic
dissections extending to the aortic arch.
Introduction. Stanford type A acute aortic dissections are surgical emergencies whose morbidity and mortality are high in case of surgical replacement of the aortic arch with circulatory arrest under deep hypothermia. We describe a hybrid sequential treatment of acute type A aortic dissection in high risk patients who are unable to survive an emergency replacement of the aortic arch. Material and methods. From December 2004 to December 2005, four high-risk patients were hospitalized in emergency for a type A acute dissection extending to the aortic arch. There were two males and two females. Mean age was 57.5 years (ext. : 49-61). All had severe circulatory shock and were deemed unable to survive an emergency replacement of the aortic arch. The first step was the replacement of the ascending aorta with a prosthesis associated with a by-pass from the aortic prosthesis to the brachio-cephalic artery. Two aortic valvuloplasties and one prosthetic replacement of the aortic valve were required in three patients and an aorto-coronary by-pass in one. The second step of the treatment was performed later in two patients. A carotid-to-carotid by-pass was carried out followed by the placement of an aortic endoprosthesis excluding the false channel of dissection. The devices were TAG® (WL Gore) and Endofit® (LeMaitre Vascular) endoprostheses, 20cm long, covering the aortic arch and the proximal segment of the descending aorta. The fourth patient had thrombosis of the false channel after the first step and did not undergo the second step. Results. No nervous or cardiac complication occurred. After 7.6 months follow-up, neither death nor complications affecting the brain or the spinal cord were observed. In the two patients who underwent a complete treatment, the false channel was thrombosed at the thoracic level and remained patent at the abdominal level. Conclusion. This hybrid sequential treatment may be performed with acceptable efficiency and safety in high-risk patients, even by cardiac surgeons having less experience with aortic arch surgery. The increase of flexibility in future devices should improve the results of this treatment.
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Evolution réelle ou simple mode ! Malgré 20 ans d'expérience l'angioplastie carotidienne reste controversée et même rejetée des chirurgiens vasculaires - du moins en France. Les purs et durs ont de quoi convaincre, la chirurgie carotidienne, non seulement belle, est sûre et efficace. Est-elle menacée par l'angioplastie carotidienne? Il faut répondre par la négative, la vraie menace de cette chirurgie est le contrôle médicamenteux de la plaque d'athérome. L'angioplastie carotidienne s'inscrit dans une évolution naturelle des soins qui touchent tous les secteurs. C'est un mode de pensée qui doucement s'infiltre auprès des malades, des praticiens et des médias.Ceci est inéluctable. L'erreur des chirurgiens a été d'opposer cette technique au lieu de l'adapter, de la maîtriser et mieux de la contrôler, mais les chirurgiens ne sont pas des politiciens! Il n'y a pas d'ambiguïté pour qui sait la pratiquer - comme tout : cela s'apprend. C'est dans le choix des patients que réside le secret. Il y a incontestablement d'excellentes indications de l'angioplastie carotidienne qui peuvent éviter des catastrophes chirurgicales. Inversement, à notre stade actuel, sa place doit rester limitée. Le chirurgien vasculaire doit disposer de toutes les techniques, il a la meilleure place pour offrir le choix des armes ou traiter une complication. Les travaux scientifiques comparatifs ne sont globalement pas favorables à l'angioplastie à ce jour. L'étude SPACE allemande n'a pu affirmer le critère d'équivalence faute d'inclusions suffisantes. L'étude SAPHIRE américaine et l'étude EVA-3S française, ont conclu de façon opposée, mais sont toutes deux soumises à de sérieuses critiques. D'autres études sont en cours en Europe et aux Etats-Unis qui feront pencher un temps, la balance dans un sens. Mais tout est relatif, les choses évoluent les techniques s'améliorent. "En chirurgie on n'est jamais sûr de rien même pas de l'échec" disait notre maître Robert Courbier. Si l'on refaisait les grands essais randomisés des années 90 avec le traitement médical actuel, associant antiagrégants et statines, il n'est pas certain que la chirurgie l'emporterait. Alors messieurs les chirurgiens et si l'angioplastie était là pour durer et occuper la petite place laissée par les médicaments? Vous auriez tort de l'ignorer !
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