Séances ordinaires
|
Vous pouvez accéder ici au détail des séances de l'Académie depuis 1996, de 3 façons :
- A partir de la date de la séance : cliquez sur l'année dans la partie "Calendrier", puis sur la séance désirée.
- A partir du nom de l'auteur d'une communication : cliquez sur l'initiale de l'auteur recherché dans la partie "Auteurs", puis sur le
nom désiré.
- Librement, en tapant quelques mots-clés et/ou noms d'auteurs dans le formulaire "Recherche libre"
et validez en cliquant sur "Rechercher".
- NOUVEAU ! Les séances récentes sont intégralement disponibles en vidéo :
Cliquez sur le titre de la séance, puis sur l'icône pour lancer la lecture du film.
Les vidéos sont réalisées avec le soutien de
la Fondation de l'Avenir |
|
|
|
RECHERCHE LIBRE
|
AUTEURS
|
CALENDRIER
|
|
|
|
|
|
|
Séance du mercredi 11 mars 1998
|
CANCERS MAMMAIRES : EVOLUTION DU TRAITEMENT 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : Jean-Claude JANSER
|
Résumé L'envahissement ganglionnaire histologique (pN+) reste de loin le principal facteur prédictif du risque de rechute locorégionale et à distance des cancers du sein. Toutefois, il est variable en fonction de multiples facteurs cliniques et histologiques. Nous avons essayé de quantifier le plus précisément possible le risque de pN+ pour les tumeurs mammaires ı à 3 cm, répondant donc aux critères habituels de la chirurgie conservatrice. Nous avons analysé dans 893 cas 5 variables : la taille clinique (T), la taille histologique (pT), le sous-type histologique, l' âge et la taille du sein divisé en trois classes définies à partir d'un nouveau critère objectif dosimétrique. Le taux global de pN+ est de 25,3 % mais avec des variations très importantes, allant de 5 à 50% selon les différentes catégories. Après analyse multi-factorielle, les trois variables significatives pour la prédiction du risque de pN+ sont, par ordre d'importance : le T, le sous-type histologique et la taille du sein. Ce modèle simple, qui sera développé en détail, permet également d'apprécier le risque en terme de nombre de ganglions envahis selon les trois catégories pronostiques habituellement utilisées (pN1, pN2-3 et pN>3).
|
Résumé Le ganglion sentinelle constitue le premier relais ganglionnaire drainant la tumeur mammaire primitive et susceptible d'être le siège d1un envahissement métastatique. Dans une série de 128 cancers mammaires invasifs (17 T0, 52 T1, 39 T2, 14 T3, 6 T4) traités de façon conservatrice (61 %) ou radicale (39 %), l'individualisation du ganglion sentinelle après injection intradermique de colorant lymphotrope a été obtenue dans 76,6 % des cas, (98/128), principalement au niveau de l'étage I (87,7 %) ou II (11,2 %) de BERG. Le ganglion sentinelle a reflété le status axillaire dans 95 % des cas (93/98). L'envahissement histologique du ganglion sentinelle a été observé dans 43,9 % (43/98) des cas et s1est avéré de type isolé dans 30,2 % (13/43) des cas. La sensibilité de la technique a permis également une optimisation du staging ganglionnaire histopathologique par l'application à des ganglions sélectionnés et en nombre limité de techniques histologiques spécifiques telles que l'immunohistochimie.
L'objectif final serait, principalement dans les stades précoces, la réalisation d1une lymphadénectomie sélective assurant une réduction du coût et de la morbidité de la procédure ainsi que de la durée d'hospitalisation des malades.
|
Résumé Afin d'évaluer les apports d'une chimiothérapie néo-adjuvante dans les cancers du sein opérables de plus de 3 cm de diamètre, l'Institut Bergonié (Bordeaux) a conduit de 1985 à 1989 un essai pragmatique randomisé incluant 272 malades et comparant deux attitudes thérapeutiques : -un groupe témoin recevait le traitement classique (mastectomie de type Patey avec chimiothérapie adjuvante en cas d'atteinte ganglionnaire histologique ou en cas d'un faible dosage des récepteurs) -l'autre groupe recevait la même chimiothérapie en induction avec un traitement loco-régional adapté en fonction de la réponse obtenue. L'étude présentée donne les résultats à plus de 10 ans de ce travail comparatif : les survies sans métastases et les survies globales sont les mêmes dans les deux groupes (60 % à 10 ans) ; les malades traitées initialement de façon conservatrice ont dû être l'objet d'une mastectomie seconde pour rechute locale dans 55 % des cas ; la réduction du volume traité chirurgicalement s'accompagne d'un taux plus élevé de rechute loco-régionale
|
Résumé Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent de la femme. Son incidence croît avec l'âge et l'espérance de vie des femmes augmente régulièrement. C'est pourquoi la proportion de cancers du sein survenant après 70 ans est maintenant estimée à 34 % en Europe. Or nous savons peu de choses de l'histoire naturelle et des résultats thérapeutiques dans cette population âgée. Nous avons donc revu 1143 femmes âgées de 70 ans et plus, traitées au Centre René Huguenin (CHR) pour un cancer du sein non métastatique sur une période de 15 ans (1978-1992). Nos résultats montrent que les facteurs pronostiques sont les mêmes à cet âge mais que la survie corrigée est de 80 % à 5 ans, contre 85 % chez les femmes de 50 à 69 ans (p<0.000001). Ainsi, contrairement à ce que beaucoup croient, le cancer du sein n1est pas moins agressif après 70 ans. Malgré une attitude assez radicale pour l'époque, ces résultats montrent que nous aurions dû faire encore plus. Les indications thérapeutiques actuelles au CHR sont présentées.
|
Résumé 360 mammectomies avec reconstruction mammaire immédiate (R.M.I) par prothèse ont été réalisées à l'Institut Curie depuis 1989. Il s'agissait essentiellement de patientes présentant un carcinome intracanalaire ou microinfiltrant étendu, pour lesquelles une large conservation cutanée était possible. La symétrisation du sein controlatéral, lorsqu'elle était nécessaire, a toujours été réalisée lors de l'intervention initiale. La durée opératoire était 2,5 H et la durée d'hopitalisation de 8 jours. Le taux de dépose précoce (< 2 mois) de prothèse fut de 2,1 %. 8 % des patientes ont eu un traitement postopératoire : il n'y eut aucun retard à sa mise en route. Toutes les patientes ont été revues régulièrement (suivi moyen : 3,8 ans). Les taux de récidive locale et de métastase sont identiques à ceux de la population témoin. 72 % des patientes avaient un bon résultat esthétique. Dans cette population sélectionnée, la R.M.I n'induit pas de morbidité surajoutée et donne des résultats esthétiques très satisfaisants : elle est systématiquement proposée aux patientes présentant un carcinome intracanalaire ou microinfiltrant étendu.
|
|