Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 6 manuscrit, note 18.
Note [18]

V. notes :

  • [16], lettre 128, pour Jeanne d’Albret, reine de Navarre, que rien ne permet de tenir pour la mère adultère d’Agrippa d’Aubigné (même si son portrait le fait assez ressembler à Henri iv) ;

  • [35], lettre 327, pour Catherine de Médicis, mère des rois François ii, Charles ix et Henri iii ;

  • [12], lettre 76, pour Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc d’Épernon.

Épernon avait été l’un des fameux mignons du roi Henri iii. Ce mot n’avait alors pas le sens scandaleux qu’on lui réserve aujourd’hui : « la plupart des princes ont des mignons, des favoris qui les gouvernent » (Furetière). D’Aubigné les a rendus odieux dans au moins quatre passages de la deuxième partie de son Histoire.

  • Année 1580, pages 366‑367, à propos du siège de La Fère {a} (occupée par le prince de Condé {b} et reprise par les troupes royales) :

    « […] mais deux choses tiraient en longueur les desseins du siège : premièrement, la crainte de la dépense, laquelle lors se faisait excessive par le roi en dons démesurés, quelque partie à {c} maintenir des capitaines contre les guisards et à corrompre de ceux qu’ils avaient gagnés ; mais beaucoup davantage en la splendeur des mignons, auxquels il fâchait de voir employer leurs menus désirs en grosses nécessités ; et partant, sollicitèrent les traités de paix, et le temps propre pour leur règne. L’autre raison était pource que le morceau de La Fère n’était pas trop aisé à cause de son assiette, et qu’il fallait attendre la sécheresse et l’été ; {d} mais enfin, il fallut ôter ce déshonneur, et les mignons mêmes (lassés de reproches) se convièrent {e} à y marcher, au même temps que la paix se concluait avec le roi de Navarre. »

  • Année 1580, page 375, sur la disgrâce de François d’Espinay de Saint-Luc, « le troisième entre les mignons du roi Henri iii » (et le père du maréchal de Saint-Luc) : {f}

    « Ces mignons (car c’est le terme du siècle) avaient des familiarités avec leur maître, que je ne ne puis ni ne veux exprimer ; cette vie étant odieuse à un gentil courage comme Saint-Luc […]. »

  • Année 1584, page 416, sur un manifeste en faveur de la Ligue, publié par le cardinal Charles i de Vendôme, {g} « vieil cardinal âgé de soixante et quinze ans » (sic pour 61 ans) :

    « il s’étend à déduire {h} la pillerie et désordre qui se fait des biens et honneurs de France par les mignons du roi, par le moyen desquels les princes et officiers sont frustrés de leurs fonctions ; à quoi il proteste vouloir apporter remèdes et châtiments. »

  • Année 1584, pages 423‑424, Prise des armes par la Ligue, à la mort de Monsieur, frère du roi, {i} le 10 juin :

    « […] le roi n’eut remède que de mettre la main à la plume, et non à l’épée, et écrire à la noblesse, au roi de Navarre et au prince de Condé : {b} que lui et chacun pouvait connaître évidemment combien faux était le prétexte des ligués, sous lequel ils entreprenaient sur sa personne et couronne, n’ayant autre but que s’agrandir par la disparition de l’État ; à quoi il demandait l’assistance que tous devaient à la royauté, et chacun à soi-même. Ces lettres générales furent suivies d’autres plus particulières aux confrères du Saint-Esprit et aux pénitents, {j} par lesquelles le roi notait l’ingratitude et impiété de ceux de Guise, {k} tant par reproche de ses bienfaits que par des contes de leurs débauches ; opposant à cela ses grandes dévotions, desquelles il les prenait à témoin. Les associés ne se servirent guère de la plume ; se contentèrent seulement de faire échapper quelques pasquins {l} et livrets sur l’arrière Vénus {m} active et passive qui s’exerçait au cabinet ; réveillant tous les noms odieux que les gens de bien lisent à regret dans les histoires romaines, et notamment attaquent un des mignons {n} de quelques chancres et maladies vénériennes gagnées par le derrière, traitées et enfin guéries par le médecin Miron {o} qui, étant malcontent, donnait tels avertissements. »


    1. V. note [5], lettre 175.

    2. Henri ier de Bourbon (v. note [18] du Borboniana 4 manuscrit).

    3. En partie pour.

    4. L’assiette est la situation d’une place forte. Le siège de La Fère dura du 7 juillet au début de septembre 1580.

    5. S’exhortèrent.

    6. V. note [21], lettre 113.

    7. V. note [64] du Traité de la Conservation de santé, chapitre ii.

    8. Expliquer.

    9. François, duc d’Anjou, v. note [13] du Borboniana 3 manuscrit.

    10. V. note [17], lettre 63, pour l’Ordre royal des chevaliers du Saint-Esprit. Les pénitents étaient de pieux laïques réunis en confréries dans diverses villes de France ; en 1583, Henri iii avait fondé à Paris celle de l’Association Notre-Dame.

    11. Les ligueurs (autrement nommés ligués, guisards ou associés), ralliés au Balafré, le duc Henri ier de Guise (v. note [1], lettre 463) contre les deux rois Henri iii, celui de France et celui de Navarre (le Béarnais, futur Henri iv de France). Une fois tombés en disgrâce, la plupart des mignons rejoignaient la Ligue.

    12. Pamphlets (v. note [5], lettre 127).

    13. Sodomie.

    14. Peut-être le duc d’Épernon s’est-il reconnu dans ce mignon.

    15. Marc Miron (v. note [6], lettre 550).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 6 manuscrit, note 18.

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(Consulté le 19/03/2024)

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