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Communications de PASQUI F
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Objectifs : Créer un outil pédagogique exploitant des enregistrements vidéo d’interventions chirurgicales afin de rendre compte des difficultés, incidents et erreurs rencontrés lors de la période d’apprentissage de la prostatectomie radicale laparoscopique. Méthodes : Nous avons enregistré prospectivement 49 prostatectomies laparoscopiques réalisées par 6 chirurgiens durant leur période d’apprentissage. Trois protocoles chirurgicaux ont été utilisés. Chaque protocole opératoire a été segmenté en une suite de temps opératoires définis. Six prostatectomies radicales laparoscopiques ont été réalisées sur sujet anatomique pour définir les protocoles chirurgicaux et les différents temps opératoires qui devront être identifiés ainsi que les principaux repères anatomiques à chaque temps de l’intervention. L’analyse de la banque vidéo a été réalisée selon trois procédés : - analyse d’une fiche de recueil de données par chaque chirurgien après la fin de l’intervention, - lecture rétrospective des séquences indiquée par les fiches, -analyse comparative des séquences indiquées avec le reste de la banque vidéo et recueil des durées d’exécution de chaque temps opératoire. On recherche pour chaque situation difficile identifiée, les conditions techniques, anatomiques et stratégiques présentes. La banque vidéo est numérisée afin de faciliter la comparaison des situations identifiées avec l’ensemble de la banque vidéo restante. On compare ces conditions à celles qui sont présentes lors des autres dissections de la banque vidéo. On identifie ainsi pour chaque situation difficile les différentes options techniques, ou stratégiques possibles. La digitalisation de la banque vidéo a été réalisée par capture du contenu des séquences identifiées sur disque dur à l’aide du logiciel E Movie 3.0. Le traitement des images numériques a été réalisé à l’aide du logiciel Adobe Photoshop. Les caractéristiques d’un simulateur vidéo-interactif qui autorise une navigation interactive à l’intérieur de ce contenu vidéo ont été définies. Résultats : Trente quatre enregistrements sont disponibles pour l’analyse vidéo : - 24 par voie transpéritonéale avec dissection première et postérieure des vésicules séminales (VSAR), - 3 par voie transpéritonéale avec dissection antérieure des vésicules séminales (VSAV), - 7 par voie rétropéritonéale (RP). L’analyse a permis d’identifier plus de 40 questions techniques anatomiques, erreurs et incidents, et les solutions correspondantes rencontrées dans la banque vidéo. Les enregistrements vidéo qui correspondent aux séquences difficiles et aux solutions trouvées dans la banque vidéo ont été identifiés. Les questions qui peuvent être représentées sur une image au cours d’une séquence vidéo ont été élaborées. La durée de chaque temps de l’intervention des prostatectomies VSAR a été calculée. Les caractéristiques de fonctionnement d’un navigateur vidéo-interactif ont été définies. Les premiers films du simulateur ont été élaborés et intégrés dans un DVD sous deux formes : - un contenu interactif qui mime la navigation du simulateur, - un film qui présente le premier contenu de la banque vidéo prêt pour la navigation. Conclusion : La prostatectomie radicale est une intervention difficile dont l’apprentissage est long. Le navigateur ainsi créé semble constituer un outil inédit et intéressant pour faciliter l’apprentissage de cette intervention.
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Cancer sur rein unique : jusqu’où peut-on pousser les indications de la chirurgie conservatrice ? Is there any limit to nephron sparing surgery for renal
tumors in a solitary kidney ? Experience on 37 cases in a
single center. |
PIGNOT G, HAJAGE D, BITKER MO, CHARTIER KASTLER E, RENARD PENNA R, GALIANO M, PASQUI F, RICHARD F
Séance du mercredi 4 avril 2007
Texte
intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2007, vol. 6 (2), 096-102
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Résumé/Abstract
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But: L’objectif de cette étude est d’évaluer, à long terme, la fonction rénale, la survie et le risque de récidive des patients opérés, dans notre groupe, d’une tumorectomie pour cancer sur rein unique. Matériel et Méthodes: Cette étude rétrospective a concerné 37 tumorectomies pour cancer, réalisées entre Janvier 1975 et Décembre 2002 chez 33 patients ayant un rein unique. 8 patients avaient une agénésie rénale congénitale, alors que 7 patients avaient eu une néphrectomie pour une cause non tumorale et 18 pour cancer. Résultats: Le diamètre tumoral moyen était de 4,6 cm (1,5 à 10 cm). Le suivi moyen est de 109,8 mois. 3 patients sont décédés en période post-opératoire précoce. Aucun patient n’a nécessité de dialyse définitive. 17 patients (51,5%) ont présenté une progression de la maladie, sous la forme d’une récidive locale ou métastatique. La survie globale à 5 et 10 ans est respectivement de 69 et 55,8%. La survie sans récidive à 5 et 10 ans est respectivement de 56,2 et 27,0%. En analyse multi variée, la taille de la tumeur, le grade de Furhman et l’antécédent de cancer controlatéral apparaissaient comme des facteurs pronostiques statistiquement significatifs. Conclusion : La tumorectomie sur rein unique, est un traitement de choix, donnant des résultats très satisfaisants sur le plan de la conservation de la fonction rénale. La survie est corrélée au stade TNM, au grade et à l’antériorité de cancer du rein controlatéral. Les taux de survie restent satisfaisants par rapport aux taux de survie des patients en hémodialyse, pour la même tranche d’âge.
Is there any limit to nephron sparing surgery for renal
tumors in a solitary kidney ? Experience on 37 cases in a
single center.
Nephron sparing surgery raises the challenge of avoiding chronic hemodialysis for patients having malignancies on a solitary kidney. Patients and method: from 1975 until 2002, 130 enucleations of kidney tumors were performed in our institution among which 100 were cancer. Among those 37 were done on 33 patients with a solitary kidney from which 18 had had a radical controlateral nephrectomy for cancer. Average age was 62 years with a sex ratio of 3.7. Surgery was always conducted through a classical open approach without interruption of blood flow in 92% of cases. Results : Average blood loss was 700 ml. Two patients required transitory post operative dialysis. Three patients died in the post operative period (one from anuria, one from an undiagnosed brain metastasis and one from pulmonary embolism. Pathological findings reported adenocarcinoma in 84% of cases and tubulopapillary tumors in 16%. No reoperation was needed neither for bleeding nor for urinary fistula which occurred in 11% of cases and resolved sponteanously in 75% of cases, the 25% remaining being treated by ureteral drainage. Global survival rate at 5, 10 and 20 years was 69, 56 and 44%. Disease free survival at 5, 10 and 20 years was 56, 27 and 11%. No patient required chronic hemodialysis. Discussion: survival expectancy rate for people beginning hemodialysis between 60 and 64 years old is poor, survival rate at 5 and 10 years being evaluated at 33 and 7%. In our experience, even in the presence of bad prognosis factors as involved lymph nodes or metastasis at the time of diagnosis, high grade tumors, T2 or a past history of radical nephrectomy, results obtained turn out to be better than those of the other alternative which is radical nephrectomy and chronic hemodialysis. Conclusion: taking in account the poor life expectancy of people around 60 being put on hemodialysis, all attempts should be made to perform nephron sparing surgery in patients having a cancer on a solitary kidney.
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