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Communications de SOARDO P
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Introduction: L’efficacité du traitement chirurgical pour hyperaldostéronisme primaire dû à un adénome de Conn est inconstante. Plusieurs études ont tenté de définir des facteurs pronostiques d’efficacité du traitement chirurgical. Le but de notre travail est d’évaluer les résultats cliniques à 1 mois d’une surrénalectomie pour hyperaldostéronisme primaire et de tester les principaux facteurs pronostiques connus sur la décision opératoire. Méthodes : Nous avons revu rétrospectivement les dossiers des patients ayant bénéficié d’une surrénalectomie depuis 1994 pour hyperaldostéronisme primaire. Les patients étaient sélectionnés pour un traitement chirurgical sur des données de l’imagerie évocatrices d’adénome surrénalien. Les caractéristiques des patients, la présence et l’ancienneté d’une HTA, l’efficacité de l’Aldactone, les résultats de la chirurgie sur la TA et l’hypokaliémie en post opératoire immédiat et à 1 mois ont été étudiés. Les patients ont été classés en trois groupes selon l’efficacité du traitement chirurgical sur la tension artérielle à 1 mois. Groupe 1 traitement efficace : patients normotendus sans traitement anti hypertenseur à 1 mois post opératoire. Groupe 2 traitement d’efficacité incomplète : amélioration de l’ HTA ou disparition de l’HTA à 1 mois mais nécessité d’un traitement anti hypertenseur. Groupe 3 inefficacité du traitement chirurgical : pas d’amélioration sur l’HTA à 1 mois. Résultats : Entre janvier 1994 et décembre 2006 nous avons réalisé 50 surrénalectomies coelioscopiques pour hyperaldostéronisme primaire. Vingt huit patients (56 %) ont été classés dans le groupe 1, 18 (36 %) dans le groupe 2 et 4 (8 %) dans le groupe 3. Le critère Age <50 ans à une sensibilité de 46 % et une spécificité de 46 % pour la normalisation de la TA à 1 mois, de même les sensibilité et spécificité sont de 53 % et de 50 % pour le critère ancienneté de l’HTA inférieur à 5 ans et de 90 % et 36 % pour l’efficacité pré opératoire de l’Aldactone. Conclusions : Aucun facteur pronostique classique de normalisation de TA post-opératoire (efficacité de l’Aldactone, âge des patients inférieurs à 50 ans et durée de l’HTA inférieure à 5 ans) ne semble pouvoir améliorer la sélection des patients opérés pour hyperaldostéronisme primaire avec une imagerie évocatrice d’adénome de Conn.
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Introduction : Dans plusieurs séries de la littérature, la mortalité du cancer différencié de la thyroïde augmente dramatiquement après 60 ans. Pour d’autres auteurs, le type histologique et le stade de la tumeur sont des facteurs pronostiques plus importants que l’âge. Le but de notre travail est de déterminer la survie des patients atteints de cancers différenciés de la thyroïde après 70 ans et de rechercher les facteurs influençant la mortalité. Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective incluant 86 patients de plus de 70 ans opérés d’un cancer différencié de la thyroïde entre janvier 1998 et décembre 2002. Six patients ont été perdus de vue. Pour les 80 autres patients, le suivi moyen a été de 78 mois (de 60 à 120 mois). Résultats : La survie spécifique à 5 ans était de 75%.Pour les patients pT1, pT2 et pT3, la survie spécifique à 5 ans était de 100% alors qu’elle n’était que de 75% pour les patients pT4. Dans le groupe des patients pT4, la survie spécifique à 5 ans était de 100% en cas de cancer vésiculaire, de 69% en cas de cancer vésiculopapillaire et de 66% en cas de cancer papillaire pur. Conclusion : Cette étude montre que l’agressivité des cancers différenciés de la thyroïde après 70 ans ne semble pas être en relation avec l’âge mais avec la fréquence des cancers pT4 chez les patients âgés. Ces cancers pT4 sont probablement des vieux cancers non diagnostiqués auparavant et ayant évolué depuis de nombreuses années.
Background: In numerous series, the mortality rate increases dramatically after age 60 years. For further authors the tumor stage and the histologic subset are more important prognostic factors compared to age. Our study aims to determine long term survival for thyroid carcinoma occurring after age 70 years and factors influencing mortality. Method: We carried out a retrospective study involving 86 patients older than 70 years operated on for a differentiated thyroid carcinoma between january 1998 and december 2002. Six patients were lost of follow up. For the other 80 patients the mean follow up was of 78 months (from 120 to 60 months). Results: The 5 years specific cancer survival was 75%. Six patients, all pT4 patients, died during the follow up. The 5 years specific cancer survival for patients with pT1, pT2 and pT3 patients was of 100% while it was of 75% for pT4. Concerning pT4 cancers, 5 years specific cancer survival was of 100% in case of follicular cancer, of 69% in case of mixed papillary and follicular cancer and of 66% in case of papillary carcinoma. Conclusion: This study shows that the apparent aggressiveness of well differentiated carcinoma does not seem to be in relation with age but with the frequency of pT4 carcinomas in the elderly. These pT4 carcinomas are probably old cancers not diagnosed before and progressing since numerous years.
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Introduction : L’évaluation des résultats de la chirurgie est une démarche complexe. Sans elle, l’estimation des complications postopératoires reste aléatoire et souvent minimisée par le chirurgien. Une évaluation rigoureuse devrait permettre, une meilleure prévention des risques une meilleure information du patient et surtout d’identifier des causes d’altération de la qualité d’un processus chirurgical. Nous avons voulu expérimenter une évaluation continue en chirurgie thyroïdienne. Méthodes : Depuis janvier 2006 nous avons mis en place un suivi continu d’indicateur à l’aide de cartes de contrôle selon la méthode de maîtrise statistique des processus en santé promue par l’HAS pour l’évaluation des pratiques professionnelles. Entre janvier 2006 et mai 2010 nous avons suivi de manière prospective les résultats de toutes les thyroïdectomies réalisées dans le service. Les indicateurs étaient les suivants : proportions mensuelles et trimestrielles de paralysies récurrentielles postopératoires, proportions mensuelles et trimestrielles d’hypocalcémie (<2 mmol/l) postopératoire immédiates, proportion mensuelles et trimestrielles d’hypocalcémie postopératoire sévère (<1.8 mmol/l), proportion de séjour de durée supérieure à 2 jours postopératoire. Résultats : Entre Janvier 2006 et mai 2010 (53 mois de suivi), 3243 patients ont bénéficié d’une thyroïdectomie dans le service, 2823 patients ont été renseignés pour l’étude soit 87 % d’exhaustivité. Le taux moyen de paralysie récurrentielle postopératoire à été de 7.1 % pendant la durée de l’étude, le taux moyen d’hypocalcémie postopératoire de 19.3 % et le taux moyen de séjour supérieur à 2 jours postopératoire de 17.5 %. Depuis la mise en place du protocole d’évaluation une diminution de 38 % des hypocalcémies postopératoire a été observée (p<0.0001). L’analyse des cartes de contrôle a permis de mettre en évidence une altération du processus chirurgical (juillet 2007), avec des taux de complications dépassant les limites supérieures des cartes de contrôle. L’analyse du carnet de bord concernant cette période a révélé des perturbations dans l’organisation chirurgicale expliquant la dégradation des résultats et permis de prendre des mesures correctrices. Conclusion : L’évaluation continue des résultats chirurgicaux permet de mettre en évidence des altérations des résultats de la chirurgie et d’en rechercher les causes. La simple observation d’une activité chirurgicale permet du fait de l’effet Hawthorne l’amélioration des résultats. L’élaboration d’indicateurs de résultats chirurgicaux et leurs suivis continus est réalisable dans tous les domaines de la chirurgie générale et devrait permettre le contrôle des complications opératoires.
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