Séance du mercredi 9 octobre 2002
CHIRURGIE DE LA MAIN ET DU MEMBRE SUPERIEUR 15h00-17h00 - Les Cordeliers
Résumé La récidive est de la maladie de Dupuytren est plus fréquente que ne le rapporte la littérature classique. Notre revue à long terme de 50 mains opérées a montré une fréquence de 66% de récidive à 10 ans. Néanmoins ces récidives sont dans près de la moitié des cas minimes et non gênantes fonctionnellement. Une réintervention n’est justifiée que lorsqu’elles sont gênantes, d’autant plus que les risques de complications en particulier vasculaires sont élevés. Certains patients sont plus exposés que d’autres au risque de récidive. Chez ces patients, les auteurs préconisent la technique de dermofasciectomie et greffe de peau totale, qui a un effet préventif sur la récidive.
Abstract Recurrence in Dupuytren’s disease is more frequent than usually reported. Our long term review of 50 hands operated 10 years earlier on average showed a 66% recurrence rate. However recurrence is often mild, and did not create any functional impairment in half of the patients in this series. Secondary surgery is required only in cases where recurrence is functionally impairing, bearing in mind the higher incidence of peroperative complications, including vascular impairment. Some patients are more exposed to recurrence than others. In this population we advocate dermofasciectomy and full thickness skin grafting, which is locally effective in preventing recurrence.
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La maladie de Dupuytren. Une expérience de 1000 cas.
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PEARCE RL (Perth-Australie) présenté par P VICHARD
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Résumé On estime généralement que la maladie de Dupuytren affecte entre 30 et 55 % des hommes de plus de 50 ans d'une population de race blanche. Pour l'Australie occidentale où la population est principalement (70 %) d'origine européenne cette estimation atteint 38 %. Nous présentons une étude de cette affection relativement commune avec une analyse d'une série personnelle de 1000 cas en relation avec l'âge, le sexe, la consommation d'alcool et de tabac, en la comparant avec les données actuelles de la littérature. L'association clinique de la maladie de Dupuytren à d'autres affections fréquentes chez des patients vieillissants (diabète, hypertension, surdité, arthrite, goutte, affections des artères coronaires) sera discutée en référence à leur rapport à la biologie moléculaire et aux origines génétiques de la maladie.
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La technique de la paume ouverte dans le traitement de la maladie de Dupuytren
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LE VIET D (Paris)
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Résumé C'est en 1964 que Mac Cash publie " The open palm technique in Dupuytren's contracture ", technique qui porte actuellement son nom. Le principe de la technique de Mac Cash est de réaliser l'aponévrectomie en utilisant une large voie d'abord transversale palmaire, incision qui est laissée ouverte et confiée à la cicatrisation dirigée par pansements. L'intérêt de cette technique par rapport aux techniques chirurgicales avec fermeture cutanée per primam nous semble être multiple comme l'ont rapporté de nombreux auteurs. Diminution des douleurs postopératoires, élimination quasi complète du risque d'hématomes postopératoires, limitation du risque de nécroses et /ou d'infections postopératoires. La technique de Mac Cash ne nous semble pas majorer le risque de lésions nerveuses peropératoires, en revanche elle peut avoir une incidence sur la survenue d'une algodystrophie, devant le caractère un peu inquiétant de la plaie pour le patient. C'est souligner l'importance d'une information préopératoire claire et précise au patient, en lui expliquant l'intérêt de cette méthode, les délais de cicatrisation, habituellement entre 3 à 6 semaines, et la nécessité de pansements réguliers et prolongés jusqu'à cicatrisation complète. Cette technique de paume ouverte autorise une rééducation immédiate associée au port nécessaire de l'orthèse dynamique d'extension. Entre 1995 et 2001 nous avons opéré 581 patients de maladie de Dupuytren, 396 hommes (68,1 %) et 185 femmes (31,8%°), d'âge moyen 64,2 ans (de 27 à 89 ans) et de recul moyen 46 mois (de 8 à 91 mois). Sur ces 581 patients, 191 ont eu une technique de Mac Cash (32,8%) associée à une greffe de peau totale métacarpo phalangienne dans 117 cas. Dans 18 cas a été pratiquée une technique de Mac Cash digitale, essentiellement en cas de macération cutanée rendant aléatoire une greffe de peau totale. La technique de Mac Cash a été utilisée habituellement pour les cas les plus évolués de cette série. La technique et les résultats sont rapportés.
Résumé Erik Möberg, en 1975, a jeté les bases de la chirurgie fonctionnelle du membre supérieur chez le tétraplégique haut. Il a décrit la « Key grip » ou pince termino-latérale passive de ténodèse mue par l’extension du poignet et permettant de restaurer une préhension pollicidigitale dans les tétraplégies hautes. La simplicité de la technique chirurgicale telle que l’avait décrite Möberg ne permet cependant pas de l’adapter à toutes les situations. A la lumière de notre expérience de 25 ans de chirurgie fonctionnelle du membre supérieur du tétraplégique, nous avons modifié ce concept de base. La restauration de cette pince pollici-digitale termino-latérale doit en effet tenir compte : -non seulement de sa fermeture mais aussi de l’amplitude de son ouverture ; - non seulement du niveau de l’atteinte neurologique (groupes GI et GII de la classification internationale), mais aussi de l’étendue du segment médullaire lésionnel (existence ou non d’un segment sous lésionnel actif) ; -enfin du désir du malade (pince forte ou large ouverture pollici-digitale). L’auteur distingue dans la réalisation de la « key-grip » : - son activation : extension active du poignet (GII) ou transfert du brachio-radialis sur les extensor carpi radialis brevis et longus (GI) ; - le positionnement du pouce dépendant de l’étendue du segment lésionnel médullaire. Lorsque le pouce est mal positionné, en cas de segment lésionnel étendu, les auteurs préfèrent le positionnement de la colonne du pouce par ténodèse, selon une technique personnelle, à l’arthrodèse trapézo-métacarpienne. Les résultats, à propos de 45 cas, sont analysés en fonction de l’activation de la fermeture de la pince pollicidigitale et du positionnement du pouce. Les résultats de chacune des méthodes sont exposés au malade et la réalisation de la « keygrip » est faite « à la carte », selon ses souhaits.
Abstract In 1975, Erik Möberg laid the foundations of functional surgery of the upper limb in high level tetraplegia. He described the “Key Grip” or passive termino-lateral pinch with tenodesis activated by wrist extension, allowing restoration of a pollici-digital prehension in high level tetraplegia. The simplicity of the surgical technique as described by Möberg does not however permit it to be adapted to all situations. Thanks to our 25 year old experience in functional surgery of the upper limb in tetraplegia, we have modified this basic concept. Restoration of this termino-lateral pollici-digital pinch must take into account : -not only its closing but also opening amplitude; -not only the level of the neurological injury (Groups GI and GII of the international classification), but also the extent of the lesional medullary segment (presence or absence of an active sub lesional segment);- and lastly the wishes of the patient (strong pinch or large pollici-digital opening). In order to perform a “Key Grip” the author distinguishes : - -its activation : active wrist extension (GII) or brachio-radialis transfer on the ECRB and ECRL (GI); - -thumb positioning depending on the extent of the lesional medullary segment. When the thumb is badly positioned, in case of a large lesional segment, the authors prefer positioning of the thumb column by tenodesis, according to a personal technique, rather than a trapezo-metacarpal arthrodesis. The results, in 45 cases, are analysed following activation of pollicidigital pinch closing and thumb positioning. The results of each of these methods are explained to the patient and the “Key Grip” is performed “à la carte” following the patient’s wishes.
Résumé De 1985 à 2001, chez 124 patients porteurs d’un syndrome du défilé cervico-thoraco-axillaire nous avons réalisé 192 abords chirurgicaux dont 115 par cervicotomie, 38 par voie axillaire de Roos, pour procéder à l’ablation de la première côte et neurolyser les racines C8-Th1 et le tronc primaire inférieur du plexus brachial. Nous avons observé dans notre série 28 complications ou insuffisances techniques par voie d’abord de Roos et 9 par cervicotomie soit un taux de 19,7% A partir de 1998 nous avons préféré procéder à l’ablation de la première côte par voie sus et sous-claviculaire selon Cormier (n=39). Cette voie d’abord a été privilégiée pour effectuer les 13 reprises chirurgicales qui nous ont été confiées après échec par voie d’abord axillaire. Aucune des complications rapportées dans les autres voies d’abord n’a été observée.
Abstract From 1985 to 2001,124 patients who had developed a Thoracic Outlet Syndrome (T.O.S.) were operated on in our centre. We realized 192 surgical procedures, 115 by cervicotomy, 38 by axillary approach (Roos procedure), to perform the removal of the first rib and neurolyse C8-Th1 roots and the lower trunk of the brachial plexus. Twenty eight complications or technical insufficiencies were observed in our series with the axillary approach (Roos procedure) and 9 with cervicotomy (19, 7 %). Since 1998, we gave preference to supra and infra clavicular surgical approach for the removal of the first rib - according to Cormier’s technique (n=39). This approach has been chosen to undertake 13 secondary procedures for patients referred to us after failure by axillary approach. None of the complications encountered with other surgical procedures was observed.
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Déclaration de vacance de places de membres associés français
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