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La lomboscopie (LS) est une technique de chirurgie endoscopique à vision directe dérivée de la médiastinoscopie, permettant l’exploration de l’espace rétro-péritonéal du hile rénal jusqu’à la bifurcation iliaque. Nous rapportons 10 ans d’expérience de cette technique pour le diagnostic de masses et d’adénopathies rétro-péritonéales. Nous démontrons qu’il s’agit d’une méthode peu invasive ayant une faible morbidité et une sensibilité supérieure à celle des ponctions à l’aiguille fine effectuées sous guidage tomodensitométrique.
Exérèse par thoracoscopie vidéo-assistée d'adénomes et d'hyperplasies de la parathyroïde de siège médiastinal.(vidéo).
Les quatre observations concernant des patients porteurs d'adénome et d'hyperplasie de la parathyroïde de siège médiastinal ont pour dénominateur commun une exérèse par thoracoscopie vidéo-assistée. Ces gestes ont été respectivement pratiqués au CHRU de Lille et dans les hôpitaux Percy et Laveran du Service de Santé des Armées. Il est incontestable que la cervicotomie reste la voie d'abord classique dans le cadre du traitement de l'hyperparathyroïdie et qu'elle permet l'exérèse de la majorité des sites pathologiques ou ectopies médiastinales. Rappelons qu'avant 1991, le chirurgien pratiquait dans ces cas un abord par thoracotomie ou sternotomie. Il s'agissait de trois hommes et d'une femme (26-47-60 -82 ans). Trois des patients étaient porteurs d'un adénome sur une 5e glande de siège médiastinal, l'autre patient avait une hyperplasie hyperparathyroïdienne double, de siège cervical et médiastinal. Dans cette série modeste, une correction biologique de l'hyperparathyroïdie a été obtenue dans les quatre cas. Cependant une récidive est apparue dix mois après thoracoscopie. La thoracoscopie vidéo-assistée est donc réalisable dans cette indication mais largement dépendante d'une imagerie très précise, préalablement pratiquée
Résultats à long terme du remplacement trachéal par allogreffe aortique pour carcinome localement avancé.
Objectif. Evaluer les résultats anatomiques et oncologiques du remplacement trachéal (RT) par allogreffe aortique (AA) pour carcinome localement avancé. Méthodes. De Mars 2005 à Octobre 2007, 6 patients âgés de 17 à 52 ans présentant un carcinome muco-epidermoïde (n=1) ou adenoïde kystique (n=5) trachéal étendu, ont été opérés, sans immunosuppresseur, d’un RT extensif par AA étayée par une endoprothèse en silicone, avec enveloppement par un lambeau de grand pectoral, et un lambeau additionnel thymo-péricardique, chez les 2 derniers patients. Résultats. Les greffons se sont transformés en un conduit vascularisé, bordé d’un épithélium de type respiratoire. Cependant, les 4 premiers patients ont présenté une fistule œsophagienne silencieuse (n=3) ou médiastinale (n=1), nécessitant une réintervention (n=3) à 6, 12 et 24 mois. Les 2 derniers, avec lambeau additionnel, ont eu des suites simples. A long terme, les AAs étaient le siège d’une rétraction évolutive, sans évidence d’anneaux cartilagineux, comme observés chez certains modèles animaux. De ce fait, aucun patient n’était sevré définitivement d’endoprothèse. Néanmoins, le RT assurait chez tous les patients un contrôle local de la maladie et, avec un suivi moyen de 48 mois, 4 patients étaient en vie, dont 3 en rémission complète et exerçant une activité professionnelle à temps complet. Conclusion. A notre connaissance, aucun autre substitut que l’AA n’a autorisé la réalisation de tels RT extensifs pour tumeur, sans mortalité postopératoire. Afin d’éviter les contraintes d’un stenting prolongé, nous étudions chez l’animal, un modèle construit à partir d’anneaux trachéaux allogéniques et d’une AA revascularisés par enveloppement fascial, au profil biomécanique qui devrait être proche d’une trachée normale.
La chirurgie du pectus excavatum améliore l’aptitude aérobie et l’efficacité de la « pompe respiratoire cardiovasculaire » chez l’adulte Pectus excavatum repair improves exercice tolerance and respiratory pump efficacy in adult patients
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Objectif. L’intérêt fonctionnel de la chirurgie du pectus excavatum (PEx) est discuté. Notre objectif était d’en analyser les conséquences fonctionnelles cardio-pulmonaires ; et le mécanisme du bénéfice observé. Méthodes. Une première étude, chez 70 adultes, a comparé les EFR de repos et à l’exercice, avant, puis un an après « Ravitch » simplifié. Puis chez 20 adultes, la force des muscles inspiratoires était étudiée par mesure de la pression maximale inspiratoire quasi statique (PI, max) et lors d’un sniff-test (SNIP). Résultats. Les EFR standard étaient dans les limites inférieures des normales théoriques et peu modifiées après chirurgie. Par contre, on observait une amélioration post opératoire de l’aptitude aérobie (pic VO2 : 34±7 vs 38±6 mL/kg/min, p<0.05), se faisant sans modification de la réserve et du mode ventilatoires, mais avec une normalisation du pouls en O2 (13,3±2,5 vs 15,7±2,6 ml/battement, p<0.003), suggérant une meilleure adaptation cardiovasculaire à l’exercice. Dans le deuxième groupe, nous avons observé une diminution de PI, max et de SNIP, corrigée de manière significative après chirurgie (p <0.01) ; il en était de même pour la VO2max et le pouls en O2. Nous retrouvions une corrélation positive entre l’augmentation postopératoire de PI, max et de SNIP avec celle du pouls en O2 (r2=0.23; p=0.04 et r2 = 0.38; p <0.01, respectivement). Conclusions. Après chirurgie du PEx, nous avons observé une amélioration de l’aptitude aérobie, consécutive à l’augmentation de la force des muscles inspiratoires, responsable d’une meilleure efficacité à générer des pressions inspiratoires négatives, favorisant le retour veineux et rendant la « pompe respiratoire cardiovasculaire » plus efficace à l’exercice.
Pectus excavatum repair improves exercice tolerance and respiratory pump efficacy in adult patients
Objective. The effect of surgical repair of pectus excavatum (PEx) on cardiopulmonary function remains controversial. Our study objective was twofold: to assess changes of pulmonary function at rest and exercise tolerance after PEx repair; and to study the mechanism by which exercise tolerance would increase after the procedure. Methods. In a first series of patients, we compared cardiopulmonary function at rest and at maximal exercise, before and at 1-year follow-up after PEx repair in 70 adults. A second study was then conducted in a group of 20 patients, in which assessment of inspiratory muscle strength by means of maximal static inspiratory pressure (PImax) and sniff nasal inspiratory pressure (SNIP) were performed to get insight into the mechanisms involved in PEx repair-induced cardiopulmonary function changes. Results. Cardiopulmonary tests at rest were within the normal range, whereas maximal oxygen uptake (VO2max) was reduced (34±7 mL/kg/min; 77% of the predicted value). At 1-year follow-up, PEx repair was associated with minor cardiopulmonary function changes at rest and significant increase of VO2max (38±6 mL/kg/min; 87% of the predicted value, p<0.0001). Postoperative O2 pulse increased at maximal exercise (13.3±2.5 vs 15.7±2.6 ml/beat, p<0.003) suggesting that aerobic capacity improvement was mainly the result of better cardiovascular adaptation at maximal workload. Consistently, in the second set of 20 patients, significant improvements of both VO2max and O2 pulse 1 year after surgery were also observed. In addition, this group of patients displayed significant decreases of PImax and SNIP (p <0.01), which were significantly improved after surgery. Postoperative increases of PImax and SNIP were correlated with O2 pulse increase (r2=0.23; p=0.04 et r2 = 0.38; p <0.01, respectively). Conclusion. These results demonstrate sustained improvement in exercise cardiopulmonary function at 1-year follow-up of PEx repair, due to improved capacity of inspiratory muscle system to generate intrathoracic negative pressure, facilitating venous return (the so-called respiratory pump) and consecutive improvement of aerobic capability.
Rapport bénéfice/risque de la réparation du pectus excavatum par la technique de Nuss The Nuss Procedure: Balance the Risks against Benefits
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Objectifs. Le « Nuss » consiste à corriger le pectus excavatum par positionnement intra thoracique d’une ou plusieurs barres modelant le plastron chondrosternal déformé par compression interne. Réputé « mini invasif », il est à l’origine de complications telles qu’on doit s’interroger son innocuité. Matériel et méthode. Recherches à partir de bases de données bibliographiques et sélection des complications sévères, selon les critères de Castellani. Résultats. Vingt-huit patients ont été victimes de complications peropératoires, principalement hémorragiques, dont 18 perforations cardiaques ; et trois interruptions aiguës de la veine cave inférieure, ayant nécessité le retrait immédiat de la barre. Par ordre de fréquence décroissante, les complications secondaires étaient : (1) le déplacement de la barre (5,7 à 18 % des cas), à l’origine de 15 hémothorax tardifs, deux érosions de la crosse aortique et deux du poumon ; (2) l’infection du matériel ; (3) les épanchements péricardiques ; (4) l’intolérance au métal ; (5) des complications mécaniques entraînant des syndromes de la traversée cervico-thoraco-brachiale ou des érosions du sternum. Au retrait du matériel, outre certains accidents aigus hémorragiques (dont deux hémorragies cataclysmiques par déchirure cardiaque), des difficultés d’extraction furent observés. Finalement, huit patients ont fait un arrêt cardiaque per opératoire, entraînant deux décès et des séquelles d’ischémie cérébrale chez deux patients. Conclusions. Alors que le Nuss est une réponse inadaptée à la pathogénie du pectus excavatum (anomalie de développement des cartilages costaux), cette technique se développe. Cependant l’analyse des complications et les études comparatives aux réparations à ciel ouvert, ne plaident pas en faveur de son utilisation.
The Nuss Procedure: Balance the Risks against Benefits
Objective: The Nuss technique is a minimally invasive repair of pectus excavatum with intrathoracic placement of metal bar(s) allowing permanent remodeling of the anterior chest wall. Given severe complications reported so far, one must balance the risks against benefits of this procedure. Material and methods: Publication searches through electronic bibliographic databases. Severe complications were selected according to Castellani’s criteria. Results: Twenty-eight patients sustained procedural complications, mainly hemorrhages, including 18 cardiac injuries; and 3 cases of mechanical occlusion of the inferior vena cava, which required prompt bar removal. The most common delayed complications were: (1) Bar displacement (5.7-to-18%), leading to late-onset hemothorax in 15 patients, aortic-cross injury in 2 and pulmonary injury in 2; (2) Infection of the bar; (3) Postpericardiotomy syndrome; (4) Metal allergy; (5) Mechanical conflicts and consecutive thoracic outlet syndrome or sternal erosion. Last, hemothorax or catastrophic hemorrhages due to cardiac laceration and difficulties due to neo-ossification were encountered during bar removal. Finally, 8 patients experienced per operative cardiac arrest leading to death in 3 or severe hypoxic brain injury in 2. Conclusions: Besides the fact that the Nuss technique does not correct the cause of pectus excavatum (costal cartilage anomalies), it has gained acceptance. However, this is questionable, according to our in-depth literature study and comparative evaluations of complications after both Nuss and open Ravitch-type repair.
Résultats à long terme de la correction des déformations de la paroi thoracique antérieure de l’adolescent et l’adulte par sternochondroplastie simplifiée Simplified Open Repair of Anterior Chest Wall Deformities in Adolescent and Adult Patients: Long-Term Results
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Objectifs. Les déformations de la paroi thoracique antérieure tirent leur origine d’une anomalie de développement de certains cartilages costaux. Nous avons évalué les résultats esthétiques et fonctionnels d’une technique de sternochondroplastie simplifiée basée sur la résection sous périchondrale des cartilages anormaux. Matériel et méthode. D’octobre 2001 à septembre 2009, 205 adolescents et adultes (171 hommes et 34 femmes) ont été opérés de pectus excavatum (181), pectus carinatum (19) et pectus arcuatum (5) L’ensemble des données pré, per et postopératoires des patients a été recueilli de manière prospective dans une base de données, puis analysé. Les résultats ont été appréciés avec un recul minimum de cinq ans. Résultats. L’intervention était peu invasive (aucune transfusion), la morbidité faible et il n’y avait pas de mortalité. Les résultats anatomiques étaient classés excellents (72,5 %), bons (24,5 %), moyens (2,5 %) et échec (0,5 %). Les patients avaient une appréciation encore plus positive de leur résultat. Dans le pectus excavatum, nous avons observé une fréquence élevée de foramen ovale perméable en échographie (17,5 %), qui s’obturait dans 61 % des cas après intervention, ainsi qu’une amélioration statistiquement significative de la fonction cardio-circulatoire à l’exercice après chirurgie. Conclusion. Notre technique de sternochondroplastie, basée sur la résection sous perichondrale des cartilages anormaux, procure des résultats esthétiques satisfaisants dans les différents types de déformation de la paroi thoracique antérieure. De plus, elle corrige les désordres fonctionnels fréquemment associés au pectus excavatum. Elle devrait contribuer à une prise en charge effective de ces déformations, actuellement faible au regard de leur prévalence.
Simplified Open Repair of Anterior Chest Wall Deformities in Adolescent and Adult Patients: Long-Term Results
Objective. Pectus deformities are the most frequently seen inborn anomalies of the chest wall. The cause of these conditions is thought to be a developmental disorder of rib cartilages. We here report our clinical experience and the results of a sternochondroplasty technique based on the subperichondrial resection of abnormal rib cartilages. Material and methods. During the period from October 2001 through September 2009, 205 adolescent and adult patients (171 male and 34 female) underwent pectus excavatum (181), carinatum (19) and arcuatum (5) repair. The patients’ pre and postoperative data were prospectively collected using a database, and the results were assessed with a minimum of 5-year follow-up. Results. The postoperative morbidity rate was minimal and the mortality was nil. The surgeon graded cosmetic results as excellent (72,5%), good (24,5%), fair (2,5%) or failure (0,5%) while patients reported better results. Patients with pectus excavatum were found to have much more patent foramen ovale than the normal adult population, which occluded after the procedure in 61% of patients, and significant improvement was found in cardiopulmonary exercise function and exercise tolerance at the 1-year follow-up. Conclusion. Our sternochondroplasty technique based on the subperichondrial resection of abnormal cartilages allows satisfactory repair of both pectus excavatum and sternal prominence. It is a safe procedure that might improve the effectiveness of surgical therapy in patients with pectus deformities.
La transplantation trachéale sans immunosuppression. Etude expérimentale sur modèle lagomorphe Tracheal transplantation without immunosuppressive therapy in a rabbit model
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Objectifs. La transplantation trachéale soulève deux problèmes : l’absence de pédicule vasculaire individualisé, qui autoriserait une revascularisation immédiate du greffon et le rejet immunologique rendant nécessaire une immunosuppression, contre-indiquée en cancérologie. Pour résoudre ces problèmes, et compte tenu du rôle essentiel joué par l’épithélium respiratoire dans le rejet, nous avons expérimenté l’allogreffe trachéale dénudée d’épithélium et cryopréservée. Méthodes. Onze lapins New Zealand femelles furent donneurs de trachée laquelle fut dénudée de son épithélium et cryopréservée. Lors de la première phase (transplantation hétérotopique), 13 lapins mâles ont reçu des segments longs de trachée (10/12 anneaux), avec ou sans tuteur interne, enveloppés dans un lambeau de fascia latéro-thoracique. Puis, 14 transplantations orthotopiques ont été effectuées : 3 avec des segments longs, après revascularisation fasciale hétérotopique et 11 en un temps, de segments moyens (6/8 anneaux) ou courts (4/5 anneaux), revascularisés in situ par les muscles sous hyoïdiens. Un suivi bronchoscopique a été effectué. Aucun traitement immunosuppresseur n’a été administré. Résultats. Après transplantation hétérotopique, les greffons avec tuteur ont gardé une morphologie satisfaisante, jusqu’à J91. Après transplantation orthotopique, quatre animaux ont été sacrifiés de J33 à J220. La survie des autres a varié de zéro à 47 jours (moyenne 19,6 ± 16,7). En dehors des trois animaux décédés de complications lors de la deuxième phase, les greffons avaient une rigidité satisfaisante et étaient revascularisés. Microscopiquement, la néo angiogenèse était présente et l’inflammation variable, mais dépourvue de lymphocytes. Les événements apoptotiques évoquaient un rejet a minima. Les anneaux cartilagineux se calcifiaient progressivement, assurant la rigidité des greffons. Après transplantation orthotopique, des degrés variables de prolifération endoluminale fibroblastique provenant de la lamina propria étaient observés, s’organisant en fibrose collagène après 45 jours. La régénération épithéliale était constante. Finalement, la fibrose de la lamina propria a entraîné une sténose critique, essentiellement chez les animaux ayant reçus des greffons longs et moyens. Conclusion. Nous avons démontré la revascularisation, la tolérance immunitaire et la conservation des qualités biomécaniques de l’allogreffe trachéale dénudée d’épithélium et cryopréservée en hétérotopie, ainsi que la faisabilité de la transplantation trachéale orthotopique sans immunosuppression avec ce greffon. Des investigations dans une espèce de grande taille sont nécessaires avant d’envisager des applications cliniques.
Tracheal transplantation without immunosuppressive therapy in a rabbit model
Objectives: Tracheal transplantation raises 2 major issues: the lack of an individualized vascular pedicle, which impedes immediate revascularization of the graft, as in solid organ transplantation, and immune rejection with the need for immunosuppressive therapy, strictly contraindicated in malignancies. Given that respiratory epithelium plays an essential role in the immune response of tracheal allografts, we have investigated the epithelium-denuded-cryopreserved tracheal allograft in a rabbit model. Methods: Eleven adult female New Zealand rabbits served as donors of tracheas that were denuded of their epithelium and then cryopreserved. During the first phase of the study, 13 males were used as recipients. Following graft wrap using a lateral thoracic fascial flap, long allograft segments (10/12 tracheal rings) were implanted under the skin. During the second phase of the study, tracheal transplantation was performed in 14 male recipients receiving: (i) long allograft segment with prior heterotopic revascularization; (ii) average allograft segment (6-8 tracheal rings) or (iii) short allograft segment (4-5 tracheal rings), with single-stage orthotopic revascularization by graft wrap with the strap muscles. Bronchoscopic follow-up was performed. No immunosuppressive therapy was administered. Results: After heterotopic transplantation allografts displayed satisfactory tubular morphology up to Day 91 provided that an endoluminal tube was inserted. After orthotopic transplantation, four animals were sacrificed from Day 33 to Day 220. The survival time of other recipients was 0 to 47 days (mean 19.6±16.7.3 days). Aside from 3 animals that died from complications, all allograft segments had satisfactory stiffness, were well vascularized, showed varying levels of neoangiogenesis and inflammatory infiltration devoid of lymphocytes, and showed evidence of only low levels of apoptosis suggestive of minimal rejection. Cartilage rings exhibited calcification deposits increasing over time, ensuring graft stiffness. After orthotopic transplantation, varying degrees of fibroblastic proliferation originating from the lamina propria was observed in the lumen of allografs and evolved over time into collagenized fibrosis in animals surviving over 45 days. Epithelial regeneration was constantly observed. Intense fibroblastic proliferation led to stenosis mainly in animals receiving long and average allograft segments. Conclusion: We have demonstrated satisfactory neoangiogenesis, immune tolerance and strain abilities of the epithelium-denuded-cryopreserved tracheal allograft in heterotopy despite the absence of immunosuppressive drugs, and then the feasibility of orthotopic transplantation with such allografts. Similar studies need, however, to be conducted in bigger mammals before considering clinical applications.
Rapport bénéfice/risque du remplacement circonférentiel étendu de la trachée Extended Circumferential Tracheal Replacement: Balance the Risks with the Benefits
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Objectifs : Le remplacement trachéal circonférentiel étendu (RTC) est une intervention majeure. Le but de notre étude est d’en apprécier le rapport bénéfice/risque. Méthode : Recherches à partir d’une base de données bibliographiques électroniques. Sélection des cas de RTC, incluant éventuellement la carène. Estimation, selon Kaplan-Meier, de la survie des patients opérés de carcinomes. Résultats : Nous avons colligé 74 cas, dont 35 documentés : 15 cas cliniques et 4 séries représentant 20 patients. Les indications étaient : carcinomes adénoïdes kystiques (n=18) ; autres carcinomes (n=4) ; sténoses bénignes (n=9) ; déhiscences anastomotiques après résection trachéale (n =3) ; lymphome trachéal (n=1). Les RTC étaient cervicaux (n=10) ; médiastinaux (n= 17) ; et/ou incluant la carène (n=8). Les substituts trachéaux étaient : tissus autologues (n=12) ; segment aortique (n=9) ; prothèse en Marlex mesh (n=6) ; matrice trachéale ou nano composite, ensemencées de cellules souches (n=5) ; allogreffe trachéale (n=3). La mortalité hospitalière globale était de 8/35 (23 %). Elle était de 1/10 (10 %) après RTC cervical ; de 4/17 (24 %) après RTC médiastinal ; et de 3/8 (37, 5 %) après RTC avec reconstruction de carène. Chez les opérés pour carcinome, elle était de 6/22 (27 %) ; et la survie estimée de 48 % à 5 ans et de 39 % à 10 ans. En terme de qualité de survie à long terme, moins d’un patient sur deux avait une voie aérienne perméable sans stent ni trachéotomie. Conclusion : Les RTC cervicaux semblent légitimes. Compte tenu du risque, les indications à l’étage médiastinal devraient être discutées au cas par cas. L’atteinte carinaire devrait contre indiquer l’intervention. En présence d’un carcinome adénoïde kystique, il faudrait privilégier la chimio-radiothérapie, qui assure un contrôle local dans la majorité des cas. Nous poursuivons des expérimentations animales pour mettre au point un substitut fiable, susceptible de réduire la morbi-mortalité du RTC.
Extended Circumferential Tracheal Replacement: Balance the Risks with the Benefits
Objective: Extended circumferential tracheal replacement (CTR) is a major challenge. Our study aims at balancing the risks against benefits of the procedure. Methods: Publication searches through electronic bibliographic database. Case reports and case series were collected. The Kaplan-Meier analysis assessed probability of survival in cancer patients. Results: Of 74 collected cases 35 well-documented were selected: 15 case reports and four case series including a total of 20 patients. Procedures were carried out for large carcinomas (n=22), mainly of adenoid cystic feature (n=18); benign stenosis (n=9); dehiscence after tracheal resection and reconstruction (n=3); non-Hodgkin lymphoma (n=1). CTR involved the cervical (n=10) or mediastinal (n=17) trachea. In eight cases, an additional carinal resection and reconstruction was performed. Tracheas were reconstructed by means of autologous tissues (n=12), mainly the radial forearm free flap, aortic segment (n=9), Marlex mesh prosthesis (n=6); stem-cell-seeded tracheal matrix or bioartificial nanocomposite (n=5). Finally, three tracheal transplantations were performed. Overall, the in hospital mortality rate was 23% (8/35 patients). In the case of cervical or mediastinal CTR, it was 10% and 27%, respectively, with mortality increase in the case of carinal reconstruction (3/8 patients, 37.5%). The mortality rate in cancer patients was 27% (6/22 patients), and the 5-year and 10-year estimate survival was 48% and 39%, respectively. In the long term, less than one in two alive patients present with a patent airway with no stent or tracheostomy. Conclusion: Cervical CTR are valuable indications and mediastinal CTR might be discussed on a case-by-case basis. In contrast, CRT associated with carinal reconstruction should be discarded. In the case of adenoid cystic carcinoma, risks of the surgery balanced with benefits advocate for definitive chemoradiotherapy which has been demonstrated effective in tracheal/carinal tumour location. Investigations are ongoing in our lab to develop a reliable tracheal substitute capable of decreasing the morbimortality of CRT.
Chirurgie du pectus excavatum. Une activité à la frontière de la pédiatrie : analyse comparée des risques cardiovasculaires en chirurgie ouverte et mini invasive - Commentateur, Paul PHILIPPE (Luxembourg)
Objectifs. La chirurgie du pectus excavatum est une activité partagée entre chirurgiens thoraciques pédiatriques et adultes, orthopédistes et plasticiens. Certaines complications, engageant le pronostic vital, relèvent de la discipline cardiovasculaire. Méthode. Appréciation du risque cardiovasculaire de la chirurgie ouverte (essentiellement Ravitch) ou mini invasive (Nuss), à partir de la littérature. Résultats. Après Ravitch, nous relevons 11 complications, sans décès : 2 perforations cardiaques : 1 per opératoire ; 1 post opératoire (replacement à l’aveugle d’une broche de Kirchner) ; 6 migrations intracardiaques ou cardio-aortiques d’attelles trop courtes (2), oubliées et/ou cassées (4), de 1 mois à 37 ans après Ravitch. (Ces 8 patients ont été réopérés sous CEC) ; 3 tamponnades cardiaques par migration de fil d’acier, guéries par drainage et ablation du corps étranger. Après Nuss, nous relevons 51 complications entraînant 10 décès et 1 fois des séquelles cérébrales : 24 blessures cardiaques per opératoires et 3 à l’ablation de la barre de Nuss, majoritairement traitées sous CEC (4 patients sont décédés ; pronostic imprécis pour 4 patients) ; 1 migration intra myocardique de barre (traitement sous CEC). 2 blessures per opératoires de la VCS ou de la VCI, (pronostic imprécis) 3 occlusions mécaniques de la VCI (1 cas d’arrêt cardiaque) ; 3 compressions mécaniques de la voie d’éjection du ventricule droit par barre déplacée (2) ou fibrose séquellaire (1) ; 3 hémorragies aortiques (dont 2 à l’ablation de la barre, avec 1 décès) ; 2 décortications pour péricardite purulente ou constrictive ; 2 tamponnades tardives ; 8 arrêts cardiaques par trouble du rythme (3 per opératoires ; 5 décès à domicile, la barre interdisant tout massage cardiaque efficace). Conclusions. Après Nuss, les complications cardiovasculaires sont 5 fois plus nombreuses et plus sévères qu’après Ravitch, technique qui reste pour nous la référence. Commentateur : Paul PHILIPPE (Luxembourg)