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Séance du mercredi 11 février 2004
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CANCERS COLIQUES 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : Bernard NORDLINGER
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Discussion en cours à propos de la communication de PH CUGNENC et coll. du 17 décembre 2003 " Sécurité de l'intervention de Hartmann pour péritonite stercorale généralisée par perforation diverticulaire sigmoïdienne : pas de mortalité au-dessous de 85 ans ".
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KRON B
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Résumé Sommes-nous en droit, en 2004, de proposer une colectomie laparoscopique pour cancer ? Cette question est licite eu égard notamment à trois points qui ont fait ou font encore l’objet de controverses, à savoir : le respect des règles d’une exérèse carcinologique, le risque de métastases péritonéales sur les orifices de trocarts, les résultats en terme de récidive et de survie à 5 ans. Concernant les deux premiers points, le premier est actuellement clarifié et le second mieux explicité ; quant au troisième la réponse sera donnée d’ici quelques années à l’issue de l’analyse des études prospectives multicentriques internationales ; mais d’ores et déjà les résultats intermédiaires semblent se révéler encourageants. Les arguments sont donc de plus en plus concordants pour penser que la laparoscopie pourrait être appliquée aux cancers du côlon, à la condition toutefois que les chirurgiens aient une parfaite maîtrise de cette chirurgie dont le pré-requis chirurgical est estimé à 30 opérations, d’où l’intérêt de pratiquer dans un premier temps des colectomies pour les affections bénignes, en l’occurrence les diverticulites sigmoïdiennes et les polypes du côlon non résécables par voie endoscopique.
Abstract Are we entitled, in 2004, to propose laparoscopic colect omy for cancer? This question is licit if we consider three points which made or are still the object of controversies, namely: respect of the principles of an oncologic resection, risk of site port metastases, results in terms of recurrence and 5-year survival. Concerning the first two points, the first one is at present clarified and the second better clarified; as for the third the answer will be given before some years at the conclusion of the analysis of prospective multicenter trials; but already intermediate results seem to be encouraging. Arguments are thus more and more in favour of laparoscopy applied to colon cancers, provided however that surgeons have a perfect control of this approach, for which the prerequired number of procedures is estimated at 30. Therefore laparoscopic colectomies should first be practiced for benign conditions, in this particular case diverticular disease and polyps of the colon not resectable endoscopically.
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Résumé Les progrès récents de la génétique moléculaire ont permis d’identifier plusieurs gènes responsables d’agrégation familiale de cancers colorectaux. Parmi ceux-ci les altérations génétiques délétères d’hMSH2 et d’hMLH1 sont responsables du syndrome HNPCC (Hereditary Non Polyposis Colorectal Cancer) et les altérations génétiques délétères d’APC sont responsables de la polypose adénomateuse familiale (PAF). Ces deux syndromes sont responsables de 3 à 5 % des cancers colorectaux diagnostiqués chaque année en France. Si la reconnaissance des cancers colorectaux survenant dans le cadre d’une PAF est la plupart du temps facile, la reconnaissance des cancers se développant dans le cadre des syndromes HNPCC est plus difficile. La caractérisation du phénotype tumoral d’instabilité microsatellitaire est d’une aide précieuse afin de porter le diagnostic de syndrome HNPCC en dehors des formes familiales caractéristiques. La prise en charge de ces malades est modifiée par le risque élevé de second cancer associé et de cancer de l’endomètre pour les femmes. Par ailleurs ces cancers ont un pronostic et une chimio-sensibilité modifiée par rapport aux cancers coliques se développant dans un cadre sporadique.
Abstract Recent advances in molecular genetics made it possible to identify several genes responsible for familial aggregation of colorectal cancers. Among those, genetic alterations of hMSH2 and hMLH1 genes are responsible for HNPCC syndrome (Hereditary Non Polyposis Colorectal Cancer) and genetic alterations of APC gene for Familial Adenomatosis Polyposis (FAP). These two syndromes are responsible for 3 to 5 % of diagnosed colorectal cancers each year in France. If the recognition of colorectal cancers occurring within FAP is most of the time easy, the recognition of cancers developing in HNPCC syndromes is more difficult. The characterization of microsatellite instability tumour phenotype is of an invaluable help for the diagnosis of HNPCC syndrome, apart from the characteristic family forms. The clinical management of these patients is modified by the high risk of a second colorectal cancer associated and endometrial cancer for women. In addition, these cancers have a better prognosis and are more sensitive to chemotherapy compared to sporadic colorectal cancers.
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Résumé La chimiothérapie palliative et adjuvante a beaucoup évolué en 20 ans : - Le 5FU (fluorouracil) n'est plus le seul produit efficace ; - Des polychimiothérapies plus actives associant 5FU-acide folinique et irinotecan (FOLFIRI) ou oxaliplatine (FOLFOX) existent, ainsi que des chimiothérapies actives en 2e ligne et 3e ligne. La médiane de survie des patients métastatiques est passée de 6 à 21 mois ; - La chimiothérapie permet des résections secondaires de métastases hépatiques ; - Les chimiothérapies orales (Xeloda® et UFT®) ont amélioré le confort des patients ; - Les polychimiothérapies sont évaluées en adjuvant ; - De nouvelles cibles thérapeutiques sont accessibles, en particulier l'inhibition des récepteurs du VEGF (Vascular endothelial growth factor) (Bevacizumab ou Avastin®) et de l'EGF (Epidermal growth factor) (Cetuximab ou Erbitux®) combinée à la chimiothérapie a augmenté la survie des patients dans deux essais (ASCO 2003). La prise en charge pluridisciplinaire est maintenant incontournable et obligatoire (plan cancer 2003).
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Résumé La prise en charge multidisciplinaire des métastases hépatiques est devenue indispensable. Les progrès de la chirurgie et de la chimiothérapie ont permis d’améliorer considérablement la prise en charge des malades atteints de métastases hépatiques. Actuellement, la résection chirurgicale est encore le seul traitement des métastases hépatiques pouvant permettre d’obtenir une survie à long terme acceptable. Cependant, seule une minorité des malades avec des métastases hépatiques, peut bénéficier d’une chirurgie à visée curative. Après résection hépatique, une récidive est observée dans deux tiers des cas. Des progrès ont été réalisés au cours des dernières années pour permettre, d’une part d’augmenter le nombre de patients pouvant bénéficier d’une chirurgie d’exérèse à visée curative, et d’autre part de diminuer le risque de récidive après résection hépatique. En particulier la chimiothérapie préopératoire, par la réduction tumorale qu’elle entraîne, et de nouvelles techniques chirurgicales, comme l’embolisation portale préopératoire et la destruction locale par la cryothérapie ou la radiofréquence, permettent, maintenant, dans un certain nombre de cas, le traitement à visée curative de métastases hépatiques considérées initialement comme non résécables. De nouveaux protocoles de chimiothérapie ont été développés pour diminuer le risque de récidive après résection hépatique. Mots-clés : métastase hépatique / cancer colorectal / chirurgie / chimiothérapie / radiofréquence / cryothérapie.
Abstract A multidisciplinary approach is necessary to determine the adequate treatment of patients with liver metastases from colorectal cancer. The benefits of surgical resection and systemic chemotherapy have been established. To date, surgical resection remains the only treat - ment that can ensure long-term survival and cure in some patients. However, only a minority of patients with liver metastases are amenable to surgery and after resection of liver metastases, recurrences are still observed in two thirds of patients. Therefore, efforts have been made to increase the number of patients that could be candidates for surgery and to decrease the risk of recurrence after surgical resection. Shrinkage of tumours after administration of preoperative chemotherapy and the availability of new surgical techniques, including portal vein embolization, cryotherapy and radiofrequency ablation, now allow the treatment, with curative intent, of metastases initially considered as non-resectable. Chemotherapy regimens have been developed to decrease the risk of postoperative recurrence.
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