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Séance du mercredi 2 février 2005
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LA CONTINENCE URINAIRE ARTIFICIELLE 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : François RICHARD
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Résumé Objectifs : Étudier la faisabilité et l'efficacité du traitement de l'IUE féminine par insuffisance sphinctérienne (IS) à l'aide de ballons ajustables ACT©. Matériel et méthode : Etude prospective multicentrique contrôlée du traitement de l'IUE féminine par ballons ACT© (accord du CCPPRB). Le système consiste en un port de remplissage sous-cutané relié au ballon ajustable (1.8 à 8 cc) par un tube de longueur variable. Deux ballons sont placés par patiente de part et d'autre de l'urèthre, sous le col vésical selon un mode anesthésique libre. L'étude revoit les taux de continence (pas de fuite sur table à vessie remplie à 250 cc) d'amélioration et d'échecs, la qualité de vie (I-QOL) et la morbidité. Résultats : Au 1/5/2004, 67 patientes (62 ±9.8 ans) ont été implantées en France pour 75 procédures (8 réimplantées) avec un suivi médian de 12 mois (n=22 à 24 mois). La PCUM de départ était de 22.5±10.8 cm H2O et 39(58%) avaient déjà eu au moins une chirurgie d'IUE. Les taux de continence complète et l'I-QOL étaient respectivement au départ et à 1 an de 0% et 39.4±19 versus 57% et 63.7±23.3. Trente six pour cent des patientes n'ont pas eu d'ajustement des ballons (regonflage). Les taux d'érosion, de rétention spontanément résolutive et d'infection des ballons étaient de 11%, 2% et 4%. Conclusion : Les ballons ACT© apportent à des patientes ayant une IUE sévère par IS une nouvelle arme thérapeutique simple, efficace et stable dans le temps. L'implantation peut être faite sous anesthésie locale et leur place sera à préciser par rapport au sphincter artificiel urinaire.
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Résumé L'incontinence urinaire par instabilité vésicale est fréquente et difficile à traiter. Dans un premier temps, les contractions non inhibées de la vessie entraînent une pollakiurie sur besoins impérieux. Si les contractions s'aggravent, des fuites urinaires importantes (parfois correspondant à la vidange de la totalité de la vessie) vont apparaître, quelle que soit la qualité des muscles sphinctériens sous-jacents. La neuromodulation des racines sacrées s’est progressivement imposée, ces dernières années, comme une des modalités thérapeutiques de choix de ce type de problème. En France, son impact médico- économique est en cours d’évaluation. Nous en présenterons les plus récentes évolutions techniques, ainsi qu’une synthèse des résultats rapportés dans la littérature.
Abstract The overactive bladder syndrome is a frequent medical problem and one difficult to treat. The first symptoms are increased frequency, nocturia and urgency. In severe cases, urinary incontinence may occur, even if the urinary sphincter works perfectly well. Sacral neuromodulation has become an established method for treating these patients. In France, its medical and economic impact is under study. In this article, we present the most recent technical evolutions and we review the main results in the medical literature.
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Résumé Objectif : Les interrogations sur le devenir à long terme de l'implantation du sphincter urinaire artificiel AMS 800 (SUA) chez la femme sont souvent données comme argument en défaveur de cette technique. Nous avons voulu connaître les résultats et la tolérance du SUA implanté il y a plus de 15 ans chez des femmes ayant eu une incontinence urinaire (IU) sévère avec insuffisance sphinctérienne alors même que les publications à long terme des autres techniques opératoires dépassent rarement 5 ans. Patients et méthodes : Les 26 premières femmes implantées avec un SUA consécutivement entre février 1984 et décembre 1989, étaient âgées en moyenne de 44 ans (9 ans, 24 et 66 ans, 77 ans). L'IU était post-obstétricale (15) traumatique périnéale (6), neurologique (5). Dix neuf avaient eu, sans succès, un total de 43 opérations (1 à 4 par malade) auparavant ; les 7 implantations primaires de SUA ont été faites chez 4 traumatisées périnéales et 3 neurologiques. Les " pad-tests " étaient toujours > 30 g, les " bonney " toujours négatifs avec des fuites majeures à l'examen clinique, la pression de clôture uréthrale toujours < 30 cm H2O (5-30), la compliance vésicale normale. La taille des manchettes varie de 4.5 cm à 9 cm (majorité de 5.5 à 8), les ballons de 51-60 (n=21) à 61-70 cm H2O (n=5), la pompe est 25 fois au niveau de la grande lèvre, 1 fois en sous cutané iliaque. L'activation a été effectuée après 1 et 4 mois. Résultats : Avec un recul moyen de 14 ans (une patiente décédée d'autre cause après 7 ans et une perdue de vue à 6 ans), 35% des femmes ont toujours le SUA initial, 50% après une ou plusieurs révisions ont toujours un SUA en place, 15% n'ont plus de SUA qui a été explanté. Le taux de continence (respectivement : total et SUA en place) est pour un succès complet (aucune fuite, aucune protection) de 70 à 82%, pour un succès quasi complet (fuites exceptionnelles mais jamais de protection) de 8 à 9% ; un échec (? 1 protection /j) est noté dans 22 et 9%. Conclusion : L'implantation de SUA paraît efficace à long terme, la moitié des patientes auront une révision mais celle-ci est acceptée sans problème dans 95% des cas et est efficace dans plus de 95% des cas.
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Résumé Objectif : Évaluer les indications et résultats de la dérivation cutanée continente (Monti ou Mitrofanoff) chez les traumatisés médullaire. Matériel et méthode : Étude monocentrique de suivi prospectif des patients consécutifs ayant eu cette intervention. L'utilisation combinée de la cystectomie sus-trigonale avec entérocystoplastie d'agrandissement, d'un lambeau vésical natif pour réimplantation anti-reflux (Leadbetter) du tube de dérivation continente (Monti ou Mitrofanoff), d'une bandelette sous cervicale (femme) ou d'une fermeture du col ont été nécessaires. L'étude a relevé les complications techniques, la continence, la qualité d'utilisation du montage. Résultats : 15 femmes et 2 hommes (18-63 ans, méd. 42 ans), tétraplégiques (10 dont 1 SEP) ou paraplégiques (7) ont subi une DCC (11/17 par nécessité (échec d'autres modes mictionnels) et 6/17 à leur demande). Le suivi médian a été de 27 mois (5 à 37). Les durées opératoires, pertes sanguines et durée d'hospitalisation ont été de 355 min. (250-550), 386 ml (150,1200) et 26 jours (15-29). Il n'y a eu ni décès ni réintervention dans les 3 mois postopératoires. Le site définitif de stomie était ombilical chez 75% des patients. Il y a eu 5 réinterventions tardives chez 4 patients (4 fermetures du col vésical pour 3 patients, 1 occlusion sur brides (1 an)). Les trois patient(e)s ayant nécessité une fermeture secondaire du col vésical pour incontinence par l'urètre natif avaient en préopératoire un col vésical béant et une pression urétrale basse. Aux dernières nouvelles, 16 patients/17 étaient continents jour et nuit par la stomie et l'urètre natif et s'auto sondaient 4 à 6/jours (250-700cc/sondage). Conclusion : Les techniques de DCC type Monti ou Mitrofanoff semblent avoir transformé leurs résultats fonctionnels, leur utilisation et leur acceptation par les patient(e)s. L'artifice technique du lambeau vésical a permis de placer la stomie à l'ombilic pour la très grande majorité des patient(e)s. La continence d'aval reste un " challenge " technique.
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