Après vous avoir premièrement supplié de m’excuser si j’ai été si longtemps sans vous écrire, je vous dirai que la présente sera pour satisfaire finalement par écrit au catalogue que m’avez par ci-devant envoyé. [1] Pour le 16e tome du Mercure français, [2][2] je vous l’enverrai quand vous voudrez, il coûte environ 40 sols. Toutes les œuvres d’Argentier [3] se trouvent in‑fo, en gros volume, dans lequel il y a plusieurs pièces qui ne se trouvent en nulle autre façon ; [3] quand il se trouve (car il est un peu rare) il se vend 8 francs. Enarrationes Valleriolæ [4] ne sont point si rares, [4] elles sont de 32 sols. Scaligeri patris multa sunt alia præter librum de Subtilitate : nimirum Commentarii in libello Hippocratis de insomniis ; in Aristotelem de historia animalium, in‑fo ; in libros de plantis tributos Aristoteli, in‑4o ; eiusdem epistolarum liber ; de causis linguæ Latinæ libri xiii, in‑8o ; Poemata omnia, in‑8o, qui est un volume plus gros que des épithètes ; Poetices libri vii, in‑8o, qui est un fort bon livre ; Animadversiones in Theophrastum, in‑fo, qui est le plus rare ; Oratio funebris in obitu filioli Andecti, in‑8o ; quæ quidem omnia esse censeo Scaligieri patris opera, non adeo repertu difficilia. [5][5] Mandez-moi lesquelles vous en désirez, je les chercherai et marchanderai comme pour moi. Le Lacuna [6] est ici fort rare en petit volume, mais il se trouve plus souvent en grand, fort beau ; [6] il peut valoir bien relié environ sept livres ou un peu moins. Pour le Gesnerus [7] des plus beaux et meilleurs (qui est dorénavant fort rare), l’histoire de quadrupedibus, avibus, piscibus, serpentibus et autres, se trouve en trois grands volumes in‑fo avec une infinie quantité de figures. [7] Je sais un homme qui en a un bien relié et tout neuf, mais on ne le peut avoir de lui à moins de 32 livres, lui en ayant déjà par plusieurs fois offert 30 pour un mien ami de Tours. [8][8] Le mien me revient à plus de 35 et s’il n’est pas si beau, un libraire le vendrait 40 livres comme il est. Ce sont de grands volumes où la quantité des figures et leur beauté son admirables, dans lesquels toute l’histoire naturelle est comprise. Des œuvres de Paracelse, [9] il s’en voit peu ici de tomes séparés, et néanmoins fort chers. Toutes les œuvres de Sylvius [10] en un volume in‑fo bien reliées vaudront sept livres pour le moins. [9] Erotiani Onomasticon n’est pas tant rare, mais je n’en sais pas le prix. [10][11] Les œuvres de Ulysses Aldrovandus, [12] impression de Bologne, [11][13] sont bien chères et bien rares ; elles ont été contrefaites à Francfort, [12][14][15][16] encore n’en voit-on quasi point ici. C’était un grand personnage qui a fort obligé le public, ayant dépensé 100 000 écus pour l’édition de ses œuvres ; et néanmoins, étant devenu vieil et pauvre après tant de dépenses, est mort misérable et presque de faim, nihilque aliud, pro fama (quam ex ingrata patria et posteritate vir dignissimus herculeis pene laboribus aucupabatur), nisi famem miser retulit. [13] Columna [17] de plantis est bien cher et bien rare ; j’en ai vu quelquefois, mais je ne l’ai point acheté, pretii gravitate deterritus. [14] Je pense avoir céans tous les autres herbiers. Piso, [18] de morbis a serosa colluvie, est un livre in‑4o assez bon et curieux, il peut être de 40 sols. Il est fils de celui [19] qui a écrit de Morbis curandis, etc., de sorte qu’on peut dire de lui : docti patris docta proles. [15][20] Il fait encore imprimer un autre livre de médecine que nous aurons bientôt. Il est fort honnête homme, j’ai reçu quelquefois de ses lettres. Je vous envoie une petite satire qui est ici de nouveau, où sont contenues quelques énigmes, desquelles l’explication serait longue à déduire ici. Le roi [21] est toujours et sera, dit-on, encore longtemps à Metz. [16][22] Je vous prie de me permettre que madame votre femme et M. Dacier trouvent ici mes très humbles mains. Si vous m’excusez de ce que j’ai été si longtemps à vous écrire, vous m’obligerez de demeurer à jamais, Monsieur, votre très humble et affectionné serviteur.
Patin.
Ce 12e de janvier 1632.
1. |
Entre le 12 janvier, date de la présente lettre, et le 2 janvier, date de la précédente, Guy Patin avait dû en recevoir une où Claude ii Belin se plaignait de n’avoir rien reçu depuis le 4 novembre (pénultième de Patin), malgré, sans doute, deux qu’il lui avait envoyées. Patin n’osait ici lui avouer qu’il avait pris les devants, le 2 janvier, lui laissant sans doute la bonne surprise de le découvrir dans son courrier. Le texte qu’on va lire, entièrement consacré à des requêtes bibliographiques (le « catalogue ») de Belin, cherchait à y apporter réponse. Patin tenait beaucoup à entretenir le lien avec celui qui lui était un précieux fournisseur d’ouvrages, et particulièrement de thèses parisiennes, dont il souhaitait tenir une collection la plus complète possible. |
2. |
Le Mercure français est un recueil historique qui présentait chaque année au lecteur un résumé des événements intéressant la France. Successeur de la Chronologie septénaire de l’histoire de la paix, entre les rois de France et d’Espagne, 1598-1604, par Palma Cayet, le Mercure français fut publié d’abord par Jean et Étienne Richer, puis, de 1638 à 1644, par Théophraste Renaudot. Il cessa de paraître en 1648. L’ensemble forme 25 tomes. Le seizième tome du Mercure français, ou Suite de l’Histoire de notre temps, sous le règne du très-chrétien roi de France et de Navarre Louis xiii (Paris, Étienne Richer, 1632, in‑8o) couvre les années 1629-1630. |
3. |
Giovanni Argenterio, en français Jean Argentier ou L’Argentier (Castel-Nuovo, Piémont 1513-Turin 1572) fut successivement médecin à Lyon, à Anvers, à Naples, professeur à l’Université de Montereale (Frioul), puis à celle de Turin. Il fut un des premiers et des plus puissants antagonistes de l’École de Galien (A.‑J.‑L. Jourdan in Panckoucke). Ses œuvres complètes ont été réunies pour la première fois à Venise (1592, in‑fo) par son fils Ercole, avec en effet trois opuscules inédits : De Febribus [Les Fièvres] ; In Librum Galeni de febribus [Contre le Livre de Galien au sujet des fièvres] ; De Vi purgantium medicamentorum [Le Pouvoir des médicaments purgatifs] ; mais Guy Patin voulait sans doute parler de la seconde édition :
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4. |
Enarrationum medicinalium libri sex. Item Responsionum liber unus. Francisco Valleriola medico autore. Cum indice rerum notatu dignarum locupletissimo. [Six livres de Commentaires médicaux, et un livre de Réponses, par Franciscus Valleriola, {a} médecin. Avec un très riche index des choses dignes d’être remarquées]. {b}
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5. |
«&bsp;Scaliger le père a écrit bien d’autres ouvrages que son livre sur la subtilité : certes ses commentaires du petit livre d’Hippocrate sur les insomnies, d’Aristote sur l’histoire des animaux in‑fo, des livres d’Aristote sur les plantes, in‑4o ; mais aussi un livre de lettres, 13 livres sur les origines de la langue latine in‑8o, les poèmes complets in‑8o […] sept livres poétiques in‑8o […] des observations sur Théophraste in‑fo […] une oraison funèbre pour la mort du fils d’Andectus, in‑8o ; voilà ce que je crois bien être les œuvres complètes de Scaliger père, et il ne m’a pas été difficile de les retrouver. » Un « volume plus gros que les épithètes » signifie que l’ouvrage vaut bien mieux qu’un amas de simples ornements de style : « L’épithète appartient proprement à la poésie et à l’éloquence […]. Retranchez d’une phrase l’adjectif, elle est incomplète, ou plutôt c’est une autre proposition ; retranchez-en l’épithète, la proposition pourra rester entière, mais déparée ou affaiblie. Telle est la règle générale pour distinguer l’épithète de l’adjectif » (F. Guizot, Dictionnaire des synonymes). Jules-César Scaliger (Giulio Cesare Scaligero, Riva del Garda, près de Vérone, 1484-Agen 1558), le père de Joseph-Juste (v. note [5], lettre 34), était fils d’un peintre en miniature nommé Benedetto Bordoni et prétendait descendre de la famille des princes della Scala, souverains de Vérone, auxquels il emprunta son nom (v. note [10], lettre 104). Il mena d’abord la vie la plus aventureuse. Vers 1515, plongé dans une profonde misère, il étudiait la théologie et la philosophie à Bologne. À Turin, il se lia intimement avec un médecin de l’armée française et se mit à étudier la médecine, ce qui le mena à apprendre le grec. En 1525, Marc-Antoine de La Rovère, évêque d’Agen, le prit pour médecin et l’emmena dans sa résidence épiscopale. À 43 ans, après avoir été reçu docteur par l’Université de Padoue (mais le fait est discuté), il épousa Andriette de La Roque Loubéjac (v. note [31] du Naudæana 2). En mars 1528, François ier, roi de France, lui accorda ses lettres de naturalisation (v. note [4] du Grotiana 2). Ce fut aussi l’époque où parurent ses premiers ouvrages, ses invectives contre Érasme à propos de Cicéron (v. note [56] du Faux Patiniana II‑3), et qu’il commença la longue liste de ses publications érudites, et notamment sa remarquable série de commentaires sur l’histoire naturelle telle que l’avaient comprise les anciens, Aristote et Théophraste. Outre sa vanité proverbiale, on lui a reproché la violence et la dureté de ses critiques à l’égard de ses contemporains (G.D.U. xixe s.). Les ouvrages que Guy Patin citait ici sont dans l’ordre :
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6. |
Andrés de Laguna (Lacuna en latin, Ségovie 1499-1560), après avoir longuement étudié dans diverses universités espagnoles (Salamanque, Alcala de Henarez, Tolède) et à Paris, mena une très brillante carrière médicale, servant tour à tour l’empereur Charles Quint, son fils, Philippe ii, et le pape Jules iii. Lacuna a publié de nombreux ouvrages médicaux qui sont soit des contributions originales, soit des éditions commentées des auteurs de l’Antiquité (R. Desgenette in Panckoucke). Les deux livres qui lui ont valu le plus grand renom au xviie s. sont :
Ce second ouvrage est probablement celui dont Guy Patin voulait parler ; au moins est-ce celui qu’il a vivement recommandé de lire à Hugues ii de Salins dans sa lettre du 27 mai 1655 (v. note [16], lettre 396). |
7. |
Conrad Gesner, surnommé le Pline de l’Allemagne (Zurich 1516-ibid. 1565), étudia la médecine à Paris, à Montpellier, puis à Bâle où il se fit recevoir docteur ; il se fixa ensuite à Zurich. Travailleur acharné et écrivain prolifique, il a laissé une Bibliotheca universalis [Bibliothèque universelle] (plusieurs fois rééditée et augmentée, v. note [4], lettre 748) et quantité d’ouvrages de médecine, philologie, botanique ou zoologie. « Quand on pense qu’il mourut [de la peste] à 49 ans, qu’il fut toujours pauvre, qu’il était myope et qu’il jouissait d’une mauvaise santé, on conçoit difficilement qu’il ait pu s’élever dans les sciences jusqu’au point où il est parvenu » (Jourdan in Panckoucke). Guy Patin citait ici les cinq livres de son Historiæ animalium [Histoire naturelle des animaux] :
L’ensemble a été réimprimé en trois volumes à Francfort en 1617 et 1620. L’œuvre iatrochimique de Gesner a paru en français avec une déroutante curiosité bibliographique : Quatre livres des secrets de la médecine, et de la philosophie chimique. Faits en français par M. Jean Liébault Dijonnais, docteur médecin à Paris. {a} Esquels sont décrits plusieurs remèdes singuliers pour toutes les maladies tant intérieures qu’extérieures du corps humain : traitées bien amplement les manières de distiller eaux, huiles et quintes essences de toute sorte de matières, préparer l’antimoine et la poudre de mercure, faire les extractions, les sels artificiels, et l’or potable. {b} V. notule {a}, note [34] du Faux Patiniana II‑5, pour la monumentale Bibliotheca universalis [Bibliothèque universelle] de Conrad Gesner (Zurich, 1545), avec un fragment de son autobiographie. |
8. |
Tours (Indre-et-Loire), capitale de la Touraine, au confluent du Cher et de la Loire, avait connu son apogée royal de 1450 à 1550. « Tours est une ville ancienne, grande, très agréable et célèbre par les étoffes de soie qu’on y fabrique. Elle a un fort beau pont de pierre de dix-neuf arches sur la Loire, un archevêché, un présidial et une Chambre de monnaies. Ses habitants sont si spirituels et si enjoués qu’on les appelle les rieurs de Tours » (Trévoux). |
9. |
Iacobi Sylvii Ambiani, medici et professoris regii Parisiensis, Opera medica, iam demum in sex partes digesta, castigata et indicibus necessariis instructa. Adiuncta est eiusdem vita et icon, opera et studio Renati Moræi, doctoris medici Parisiensis. [Œuvres médicales de Jacques Sylvius natif d’Amiens, médecin de Paris et professeur royal, réunies pour la première fois en six parties, corrigées et munies des index nécessaires. S’y ajoutent sa vie et son portrait ; par les soins et l’étude de René Moreau, {a} docteur en médecine de la Faculté de Paris]. {b}
Sylvius, nom latinisé de Jacques Dubois (Louville, près d’Amiens, 1478-Paris 1555), se consacra à la médecine après avoir étudié les langues anciennes. Il étudia d’abord à Paris où il se mit à enseigner avec succès sans même avoir reçu le diplôme de docteur, qu’il n’obtint qu’à l’âge de 51 ans, à Montpellier. Revenu aussitôt à Paris, on l’obligea à se faire recevoir bachelier (en 1530) afin de pouvoir reprendre son enseignement. En 1535, il professait la médecine avec le plus grand succès au Collège de Tréguier, démontrant l’anatomie, la préparation des remèdes et la botanique. En 1550, Sylvius fut nommé professeur au Collège royal, en remplacement de Guido Guidi (Vidus Vidius, v. note [12], lettre latine 194). Il fut le premier qui substitua en France les cadavres humains aux cochons, dont jusque-là on s’était servi pour les démonstrations anatomiques. Il fut le maître de Vésale (v. note [18], lettre 153), mais prit ombrage de l’immense talent de son élève. Sylvius donnait malheureusement plus de crédit à l’autorité de Galien qu’à ce qu’il voyait en disséquant ; au point qu’ayant fait plusieurs découvertes, il les considéra comme des anomalies de structure, ou bien il les attribua à la dégénération de l’espèce humaine (S. in Panckoucke et Triaire). L’aqueduc qui relie le 3e au 4e ventricule du cerveau a conservé le nom de Sylvius. |
10. |
Erotianus est un commentateur grec du ier s. de l’ère chrétienne ; son Onomasticon [Glossaire] est ce qu’il a laissé de plus célèbre. L’édition dont parlait ici Guy Patin ne pouvait être que celle du libraire–éditeur Henri Estienne (Paris, 1564, in‑8o, grec et latin) : Dictionarium medicum, vel expositiones vocum medicinalium, ad verbum excerptæ ex Hippocrate, Aretæo, Galeno, Oribasio, Rufo Ephesio, Ætio, Alex. Tralliano, Paulo Ægineta, Actuario, Corn. Celso. Cum latina interpretatione. Lexica duo in Hippocratem huic dictionario præfixa sunt, unum Erotiani, nunquam antea editum, alterum Galeni, multo emendatius quam antea excusum. |
11. |
Bologne (nom que Guy Patin, à la manière de son temps, écrivait Boulogne), siège de l’université considérée comme la plus ancienne du monde (fondée en 1088), est aujourd’hui la capitale de l’Émilie-Romagne (nord-est de l’Italie). Dite « la Grasse » (v. note [8], lettre 411), Bologne faisait partie des États pontificaux depuis 1506. Elle était dirigée par un cardinal-légat assisté d’un Sénat qui élisait tous les deux mois un juge (gonfaloniere) secondé par huit consuls plus âgés que lui. |
12. |
Traversée par le Main, affluent du Rhin, Francfort (Francfort-sur-le-Main, Hesse), l’une des plus grandes cités du Saint-Empire, était une ville libre impériale depuis 1220. L’empereur et le roi des Romains (son successeur présomptif) y étaient élus, puis couronnés dans la cathédrale. Il se tenait chaque année deux grandes foires à Francfort, au printemps et à l’automne, spécialement réputées pour le grand commerce de livres qui s’y faisait, imprimés sur place ou venus de toute l’Europe. |
13. |
« le malheureux n’a rien récolté d’autre que la faim pour renommée (que cet homme très méritant avait cherché à obtenir d’une patrie et d’une postérité ingrates, par des travaux presque herculéens). » Ulisse Aldrovandi (Aldrovandus, Bologne, 1522-ibid. 1605) fut l’un des plus savants naturalistes du xvie s., surnommé le Pline moderne. Après de longues études parsemées de voyages en Europe, où il devint l’ami de Guillaume Rondelet (v. note [13], lettre 14), il prit en 1533 le bonnet de docteur en médecine à Bologne. L’année suivante, il obtint la chaire de logique, puis celle de philosophie, et enfin celle de botanique, auxquelles il ne renonça qu’en 1600, contraint par son grand âge et par la cécité. On dit en effet qu’il consuma toute sa fortune à la constitution de son cabinet d’histoire naturelle, le plus considérable qui existât alors, et d’une très belle bibliothèque, ainsi qu’à la publication de ses œuvres, pour mourir misérable à l’hôpital des indigents (Jourdan in Panckoucke) ; mais le fait a été contesté (v. note [34] du Patiniana I‑2). Guy Patin faisait allusion à la première édition complète de ses œuvres : Aldrovandi Opera omnia (Bologne, sans nom, 1599, 13 volumes in‑fo). |
14. |
« dissuadé par l’énormité du prix. » Fabio Colonna (Fabius Columna, Naples 1567-ibid. 1650), médecin botaniste doté de nombreux autres talents, était issu d’une des plus anciennes familles d’Italie. Il a donné la description d’une centaine de végétaux inconnus jusqu’alors, a posé les vrais fondements de la philosophie botanique et a, le premier, établi les véritables genres dont ses prédécesseurs n’avaient fait que lui fournir l’idée.Son livre « sur les plantes » dont parlait ici Guy Patin est intitulé : Φυτοβασανος, sive plantarum aliquot Historia, in qua describuntur diversi generis plantæ veriores, ac magis facie viribus respondentes antiquorum Theophrasti, Dioscoridis, Plinii, Galeni, aliarumque delineationibus, ab aliis hucusque non animadversæ. Accessit insuper piscium aliqot, plantarumque novarum historia.V. note [35] du Naudæana 2, pour une biographie plus détaillée de Colonna et l’augmentation de son ouvrage botanique en deux parties (Rome, 1616). |
15. |
Remplacement de parentis par patris dans un vers de Scévole i de Sainte-Marthe {a} tiré d’un poème intitulé Ad Iosephum Scaligerum, Iul. Cæsaris F. [À Joseph Scaliger, fils de Jules-César] : {b}
Deux Le Pois (Piso en latin) se sont illustrés en médecine à Nancy.
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16. |
Berceau des Carolingiens et ville forte d’Alsace-Lorraine, au confluent de la Moselle et de la Seille, Metz était sous domination française depuis 1552, avec Toul et Verdun, pour former les Trois-Évêchés (v. note [52], lettre 150). À la suite du mariage secret de son frère Gaston avec Marguerite de Lorraine (3 janvier 1632), Louis xiii avait signé le 6 janvier, à Vic-sur-Seille (à une quarantaine de kilomètres au sud de Metz), avec Charles iv de Lorraine, un traité (v. note [37], lettre 6) qui imposait notamment la stricte neutralité du duc dans les hostilités de la guerre de Trente Ans, avec le libre transit des troupes françaises à travers son territoire. |
a. |
Ms BnF no 9358, fo 13 ; Triaire no ix (pages 35‑39). |