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Communications de CHATELAIN C
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L’existence d’une insuffisance sphinctérienne avec pression de clôture uréthrale inférieure à 30 cm d’eau est un facteur défavorable pour le résultat des interventions chirurgicales classiques utilisées dans le traitement de l’incontinence urinaire féminine. En se basant sur l’expérience du service d’urologie et de transplantation rénale du CHU Pitié-Salpétrière, les auteurs présentent les résultats à court, moyen et long terme de trois types d’interventions : Burch, bandelette sous urétrale et sphincter artificiel, dont les taux de continence à 3 ans sont respectivement de 45%, 65% et 85%. Ces résultats, complétés par l’étude de la morbidité inhérente à chaque intervention, permettent de proposer un schéma thérapeutique adapté à chaque malade en fonction de critères cliniques et urodynamiques préopératoires, et de la notion d’incontinence récidivée ou non.
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La chirurgie réparatrice du bas appareil urinaire utilisant des vessies intestinales détubulées a transformé la prise en charge du handicap fonctionnel neuro-urologique des vessies neurogènes en restaurant la continence et en protégeant le haut appareil. L'objectif de ce travail est d'en évaluer les résultats à long terme. Cinquante huit patients porteurs d'une vessie neurogène ( 33 spina bifida, 18 traumatisés médullaires, 7 divers) ont eu un agrandissement de vessie entre 1987 et 1996. Une incontinence pré-opératoire était présente chez 98 % d'entre eux. Urodynamiquement, il existait un défaut de compliance majeur, (moyenne 8,2) des pressions intra-vésicales élevées (52 cm d1eau) et une capacité vésicale fonctionnelle réduite à 180 ml chez 60 % d'entre eux. Deux types d'intervention utilisant des segments intestinaux détubulés ont été réalisés. Soit une cystotomie longitudinale avec un patch iléal détubulé (n=3), soit le plus souvent une cystectomie sus-trigonale avec une néo vessie iléale détubulée selon Koch ou Hautman (n=4).
Aucune mortalité péri-opératoire n'est à déplorer. Avec un suivi moyen de plus de 3 ans les résultats fonctionnels globaux sont pour la continence de 60 % de guérison et de 28 % de malades n'ayant qu'une fuite minime à l'effort lors des transferts. 12 % rapportent des fuites par impériosité. Dans la quasi totalité des cas, la protection du haut appareil a été restaurée. Ces interventions sont donc efficaces sur le plan de la continence et de la protection du haut appareil mais l'apprentissage des autosondages s'impose puisque 70 % des malades urinaient de cette façon après l'agrandissement. La morbidité est représentée par deux sténoses de réimplantation urétérale (sur 19 réimplantations), une rupture de néo-vessie et un coma par acidose hyperchlorémique rapidement résolutif.
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Les auteurs rapportent leur expérience sur 10 ans de 50 transplantations pancréatiques dont 48 combinées à une transplantation rénale et 2 chez des patients déjà porteurs d1un greffon rénal fonctionnel. Toutes les transplantations pancréatiques ont été réalisées par voie sous-péritonéale en fosse iliaque droite, le rein étant greffé en fosse iliaque gauche par une voie d'abord distincte. Les résultats, avec un recul de 5 ans, font apparaître un décès précoce à j10 alors que les deux greffons étaient fonctionnels, 5 décès tardifs dont deux avec deux greffons fonctionnels. Parmi les 44 patients vivants, 34 ont deux greffons fonctionnels (77 %), soit 68 % de l'ensemble des patients pris en charge. Cinq thromboses précoces ont été observées, toutes chez des patients de sexe masculin ayant présenté des variations hémodynamiques dans la phase péri-opératoire. Une reprise chirurgicale pour fuite au niveau de l'anastomose duodéno-vésicale a été nécessaire chez 9 malades, le plus souvent au début de l'expérience. Par ailleurs, deux traitements conservateurs de faux kystes infectés de la tête du pancréas ont été réalisés ainsi qu'une transplantectomie tardive pour rupture d'un anévrysme mycotique. Si les décès et les fonctions partielles sont considérés comme pertes de greffons pancréatiques, 16 pancréas ont été perdus dont 6 par décès du patient, 7 de complications chirurgicales, 2 de rejet et 1 par transplantectomie d'un organe fonctionnel. La technique de transplantation pancréatique par voie sous-péritonéale paraît donc présenter de grands avantages en termes de simplicité et de sécurité postopératoire. Les auteurs concluent sur la qualité des résultats ainsi obtenus, qui démontrent l'absence d'effet délétère sur les résultats de la transplantation rénale de l'adjonction d'un pancréas dans le traitement de l'insuffisance rénale chronique d'origine diabétique, sous réserve d'une sélection extrêmement rigoureuse du donneur et du receveur.
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La chirurgie conservatrice a été utilisée dans le traitement des cancers du rein par nécessité en cas de tumeur bilatérale ou survenant sur un rein unique. Les indications de principe, lorsque le rein controlatéral est sain, sont actuellement envisagées en raison de la découverte fortuite de plus en plus fréquente de tumeurs de taille souvent limitée, et pour lesquelles la valeur prédictive positive des techniques d'imagerie reste médiocre. L'étude de 54 cas opérés dans le service permet de préciser ces différentes indications et de préciser les résultats : il s'agit de 41 hommes et de 13 femmes (moyenne d'âge 62 ans) qui ont été suivis de 2 à 14 ans (moyenne 5 ans) après une chirurgie conservatrice pour des tumeurs de 1,5 à 9 cm (taille moyenne de 4,2 cm). Il s'agissait de 29 cancers bilatéraux (groupe A), 16 cancers sur rein unique (groupe B) et 9 cancers avec rein controlatéral sain (groupe C). Les résultats sont les suivants : dans le groupe A : 15 sur 29 patients sont vivants sans métastase (moyenne 5 ans), 1 est vivant avec métastases, 10 sont décédés du cancer, 2 sont décédés sans rapport et 1 a été perdu de vu. Dans le groupe B : 10 sur 16 patients sont vivants sans métastase (moyenne 7 ans), 1 est vivant avec métastases, 3 sont décédés du cancer et 2 sont décédés sans rapport. Dans le groupe C : 6 sur 9 patients sont vivants sans métastase (moyenne 4,5 ans), 1 est vivant avec métastases et 2 sont décédés sans rapport. Il n'y a pas de différence entre la néphrectomie partielle et la tumorectomie large. Le taux de récidive tumorale est de 5 % exclusivement dans le groupe A. En conclusion, cette chirurgie conservatrice du cancer du rein est tout à fait justifiée dans les groupes A et B et paraît très acceptable dans le groupe C avec un taux de récidive comparable à celui de la littérature, où ce taux était globalement inférieur à 1 % sur 290 cas suivis à 5 ans.
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En France en 2002, l’activité de transplantation rénale à partir de donneur vivant représente 4,8 % des transplantations rénales : cette proportion est stable depuis 1975 malgré la pénurie d’organes prélevés chez des patients en mort encéphalique et l’augmentation régulière de l’âge de ces donneurs. Seules 50 % des 36 équipes de transplantation rénale pratiquent ce type d’activité et cinq groupes totalisent à eux seuls 55 % des 108 transplantations rénales réalisées à partir de donneurs vivants en 2002. Pourtant l’avantage pour les receveurs est actuellement bien reconnu, la durée de demi-vie des greffons étant de 12 ans pour les organes prélevés chez des patients en mort encéphalique, de 20 ans lorsque le donneur apparenté est HLA semi-identique et de 36 ans lorsqu’il est HLA identique. Dans notre pays, la limitation du recours au donneur vivant est essentiellement liée à un cadre législatif restreignant le prélèvement au couple donneur-receveur parents au premier degré et à la crainte de voir se développer chez le donneur des pathologies médicales ou chirurgicales obérant son avenir. Pourtant l’ensemble de la littérature médicale des quinze dernières années démontre de manière indiscutable, en dehors du risque péri opératoire chiffré à 0, 03 %, l’absence d’effet délétère à moyen et long terme du don d’un rein. Les discussions concernant la greffe rénale à partir de donneur vivant sont actuellement centrées sur le plan chirurgical, au débat comparant les avantages et inconvénients respectifs des prélèvements par voie incisionnelle ou coelioscopique et, sur le plan éthique, par les propositions d’élargissement du pool des donneurs actuellement soumises aux législateurs. Enfin, la revue de la littérature concernant l’avenir des donneurs met en évidence l’insuffisance du suivi : en effet, seuls 50 % des donneurs consultent régulièrement pour le suivi de leur rein unique.
Kidney transplantation from living donors : where do we
stand ?
In 2002, in France 4.8% of kidney transplants were harvested from living donors. Despite the penury of organs from brain death donors and the steady growth of the average age of donors, this percentage has remained stable since 1975. Only 50% of the 36 French kidney transplantation teams perform that kind of surgery, considering that 5 teams performed 55% of the 108 kidney transplantations from living donors performed in 2002. However, the benefit of such a surgery is now generally acknowledged for the recipient. Indeed, the estimation of graft half-lifetime is 12 years in case of organs from brain death donors, 20 years in case of organs from a semi-identical HLA relative, and 36 years in case of organs from an HLA identical sibling. In our country, transplantation performed from living donors has been limited mostly because of a very constraining legal procedure limiting transplantations to direct relatives, and because of the fear that donors may later develop medical or surgical pathologies with a risk of threatening their future health. However, all research papers and studies over the past fifteen years have demonstrated that apart from perioperative mortality (0,03%), there is neither mid-term nor long-term negative effect to donate a kidney. As far as kidney transplantation from living donors is concerned, the debates currently focus on the surgical issue of comparing the benefits and drawbacks of both incisional and coelioscopical surgery. The ethical debate focuses on the propositions made to the legal system to extend the pool of potential donors. The review of the research studies examining the future of donors emphasizes the global insufficiency of their follow-up, only 50% of them having a regular check up on their single kidney.
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La discussion à propos de la transplantation rénale à partir de donneurs vivants s’est largement centrée au cours des dernières années autour du devenir des donneurs. Si la réduction néphronique, contrairement aux travaux publiés en 1983, ne semble pas poser à moyen et long terme de problème clinique réel, la survenue d’affections chirurgicales sur un rein restant après néphrectomie pour don d’organe a fait l’objet de peu de publications. Les auteurs rapportent un cas de découverte, trente ans après néphrectomie gauche pour greffe intra-familiale, d’une tumeur rénale du rein droit unique restant. Un traitement chirurgical conservateur par tumorectomie a permis avec six ans de recul d’obtenir un excellent résultat avec le maintien d’une fonction rénale normale. A propos de cette observation semble-t-il unique, la revue de la littérature montre, outre sa nature exceptionnelle, l’absence de caractère délétère de la création d’un rein unique, sous réserve cependant de la surveillance régulière par échographie de celui-ci.
Should the risk of renal tumor be considered in related living
donors? A case of renal oncocytoma thirty years after living
donation.
Discussion about kidney transplantation from living donors has recently focused on the future of donors. It seems now proven that unilateral nephrectomy has no deleterious effect on kidney function even after a very long follow-up. Very few papers are dealing with occurrence of surgical diseases on a solitary kidney after nephrectomy for living donation. The authors report on the case of a kidney tumor on the remaining kidney thirty years after living donation. Nephron sparing surgery with a follow-up of 6 years has given excellent result with a normal renal function. As far as we know there is no similar case reported. This case emphasizes the role of a careful follow-up of patients having had a nephrectomy for living donation and the good results obtained by nephron sparing surgery in this very particular case.
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L’existence d’une insuffisance sphinctérienne avec pression de clôture uréthrale inférieure à 30 cm d’eau est un facteur défavorable pour le résultat des interventions chirurgicales classiques utilisées dans le traitement de l’incontinence urinaire féminine. En se basant sur l’expérience du service d’urologie et de transplantation rénale du CHU Pitié-Salpétrière, les auteurs présentent les résultats à court, moyen et long terme de trois types d’interventions : Burch, bandelette sous urétrale et sphincter artificiel, dont les taux de continence à 3 ans sont respectivement de 45%, 65% et 85%. Ces résultats, complétés par l’étude de la morbidité inhérente à chaque intervention, permettent de proposer un schéma thérapeutique adapté à chaque malade en fonction de critères cliniques et urodynamiques préopératoires, et de la notion d’incontinence récidivée ou non.
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