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Communications de LETEURTRE E
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Les paragangliomes sont définis comme des tumeurs chromafinnes extra-surrénaliennes. Cette étude rétrospective vise à définir leur profil clinique et sécrétoire. De 1971 à 2002, parallèlement à 190 phéochromocytomes, 39 paragangliomes ont été observés chez 38 patients (22 hommes, 16 femmes, âge moyen 41 ans). Neuf patients avaient une histoire familiale de phéochromocytome. Parmi ces 39 tumeurs, 35 étaient sous-phréniques (dont 6 de l'organe de Zuckerkandl et 2 de localisation vésicale), 32 sécrétaient des catécholamines (adrénaline exclusivement dans 2 cas, nonadrénaline exclusivement dans 12 cas, dopamine exclusivement dans 3 cas), 23 étaient hypertendus (dont 1 sans sécrétion de catécholamines), 19 étaient malins et 16 apparemment bénins. Parmi les 28 scintigraphies à la MIBG réalisées, 20 tumeurs captaient le radio-pharmaceutique. Tous les paragangliomes adrénalino-sécrétants étaient localisés soit dans la loge surrénalienne ou au niveau de l'organe de Zuckerkandl. Tous les paragangliomes exclusivement dopamino-sécrétants étaient malins. Le traitement a été chirurgical dans 35 cas, avec addition de radiothérapie externe et de MIGB à titre thérapeutique dans un cas chacun. Deux patients sont morts avant traitement, deux sont morts en postopératoire immédiat, deux ont présenté une maladie persistante après chirurgie, traitée avec succès par réintervention à 4 ans et traitement isotopique à 6 mois. Six patients récidivaient, dont un chez lequel la tumeur était définie initialement comme bénigne. Parmi les 9 patients porteurs de 10 paragangliomes familiaux , l'étude génétique a pu être faite 5 fois et a été chaque fois positive (2 VML, 3 SDH), 8 paragangliomes étaient malins dont 3 ont récidivé, 2 seulement n'étaient pas malins et n'ont pas récidivé. Le traitement des récidives a été chirurgical dans 4 cas, par la MIGB dans un cas et par la radiothérapie externe dans un cas. Cette étude montre une relation entre la localisation, l'expression clinique et la nature bénigne ou maligne de ces paragangliomes.
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Le but de ce travail était de comparer la performance de la TEP et de la tomodensitométrie thoraco abdominale (TDM) dans le bilan avant exérèse des métastases hépatiques de cancers colo-rectaux (MH) et évaluer l’impact des discordances observées. Seuls les patients ayant eu un inventaire chirurgical étaient inclus dans l’analyse prospective des TEP et TDM préopératoires pour MH résécables. Les résultats étaient comparés aux constatations préopératoires et à l’histologie des pièces réséquées. Chez 53 patients (40H/13F) inclus, l’âge moyen était de 63 ans (44-78). Le score moyen de Blumgart était de 2,2. Les intervalles moyens TEP/ TDM et TEP/laparotomie étaient respectivement de 24 jours (15- 60) et de 39 jours (10-90). Pour la détection des sites abdominaux extra-hépatiques, la sensibilité de la TEP (67%) était supérieure à celle de la TDM (33%). Pour la détection des MH et des sites extra-abdominaux, la performance de la TEP et de la TDM était comparable. La TEP confortait la stratégie prévue par la TDM dans 77.3% des cas, était en défaut dans 9.5%, et pouvait influencer la tactique opératoire prévue par la TDM dans 13.2% des cas. Parmi les 5 patients avec impact thérapeutique majeur de la TEP, 4 avaient un score de Blumgart >=3. Dans le staging hépatique des MH résécables, la TEP et la TDM ont des performances superposables. Mais la TEP détecte les métastases abdominales extra-hépatiques méconnues par la TDM, d’autant que le score de gravité est élevé.
Prospective evaluation of the impact of 18F-FDG Positron
Emission Tomography (PET) in patients with resectable
liver metastases from colorectal cancer
Background: To assess the potential additional value of positron emission tomography (PET) in patients with resectable liver metastases from colorectal cancer, in comparison with computed tomography (CT) Method: a double-blind comparison of PET and thoraco-abdominal CT was performed prior to surgery in 53 patients. An histological examination of resected metastases was performed in all patients. A double-blind comparative study of FDG-PET versus thoracoabdominal CT as the decision-making criterion, in preoperative staging of resectable colorectal liver metastases. From October 2001 to November 2002, fifty-three consecutive patients considered eligible for liver resection after investigation with conventional diagnostic methods (CDM), entered the study. All included patients underwent laparotomy and histologic examination of resected specimen. Results: Malignant or benign suspected lesions detected by FDGPET and/or CT was confirmed by histologic examination in 95% of cases. Overall sensitivity (71%) and accuracy (84%) of FDG-PET was equivalent to those of CT (75% and 85% respectively). FDGPET sensitivity was equivalent to CT for hepatic sites (79%), but was superior for extra-hepatic abdominal sites. PET provided additional information in 5 (9,5%) patients, mainly by depicting extrahepatic metastatic disease, whereas PET falsely upstaged 3 (5,6%) patients. Conclusion: In patients with potentially resectable liver metastases according to recent CT-device, whole-body FDG-PET may help to further select patients with unrecognised extra-hepatic metastases. However, additional information provided by PET is not as reliable as suggested by earlier retrospective studies.
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Le but de cette étude est de déterminer le devenir et d'éventuels facteurs pronostiques des tumeurs surrénaliennes exclusivement androgéno-sécrétantes (T.S.E.A.S.) chez la femme adulte. De 1970 à 2003, 21 tumeurs de ce type ont été observées et divisées en deux groupes : tumeurs bénignes ou de pronostic indéterminé selon le score de Weiss (TB = 11) et tumeurs malignes selon le score de Weiss ou non résécables (2 cas = TM=10). Dans les deux groupes, l'âge de diagnostic était similaire. Il n'y avait pas de différence concernant le type de sécrétion, mais l'augmentation du taux de testostérone était de 2,6 fois plus élevée pour les TM que pour les TB. L'imagerie a permis un diagnostic de malignité préopératoire chez 4 des 10 TM. La taille et le poids étaient plus grands pour les TM que pour les TB (moyenne 13,7 contre 9,2 cm et 1462 contre 206 gr). Aucun patient n'a été perdu de vue (suivi moyen 17 ans, extrêmes : 1-33 ans) Deux patientes sur 11 avec TB sont mortes de cause non tumorale, 9/11 sont vivantes sans récidive. Cinq patientes sur 10 avec TM sont mortes de la maladie et 3 sont vivantes avec maladie évolutive, 7 de ces 8 patientes étaient au stade III ou IV au moment du diagnostic et/ou avaient un score de Weiss > 6. Deux patientes avec TM sont vivantes sans maladie évolutive, toutes deux étaient score de Weiss 7, stade II et ont reçu du Mitotane en postopératoire. En conclusion, les T.S.E.A.S. de bénignité indéterminée partagent le bon pronostic des TB. Le score de Weiss est diagnostic de malignité. La classification de Mac Farlane règle le pronostic et les survivants à long terme des stades III et IV ne sont jamais observés après chirurgie seule. La thérapeutique postopératoire par la Mitotane peut être bénéfique au stade II.
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Introduction : Les recommandations cliniques éditées en 2006 par l’American Thyroid Association (ATA) et par l’European Thyroid Association (ETA) préconisent le curage central systématique (compartiment VI du cou) en association à la thyroïdectomie totale pour le traitement chirurgical des cancers thyroïdiens différenciés. Ce curage central augmente l’incidence de l’hypocalcémie post-opératoire, liée à la thymectomie bilatérale qui nécessite la résection ou la dévascularisation des parathyroïdes inférieures. Certains auteurs réalisent de ce fait une thymectomie unilatérale afin de diminuer cette complication en préservant au moins une parathyroïde inférieure. Le but de notre étude était d’évaluer le rapport bénéfice/risque (incidence de la découverte de métastases ganglionnaires thymiques et de la survenue d’une hypocalcémie post-opératoire) de ces deux attitudes. Méthodes : Nous avons revu rétrospectivement les données de 138 patients qui ont bénéficié d’une thyroïdectomie totale avec curage central pour cancer thyroïdien différencié entre 2004 et 2007. Une thymectomie bilatérale a été réalisée chez 45 patients (groupe I incluant 15 hommes et 30 femmes) et une thymectomie unilatérale chez 93 patients (groupe II – 27 hommes et 66 femmes). Il y avait 42 cancers papillaires et 3 médullaires dans le groupe I versus 75 papillaires, 2 folliculaires et 17 médullaires dans le groupe II. La présence de métastases thymiques a été recherchée, de même que les hypocalcémies post-opératoires avec un suivi d’au moins 12 mois. Résultats : 2 métastases thymiques d’un cancer papillaire ont été retrouvées dans le groupe I. Il s’agissait de micro métastases ganglionnaires, toutes deux homolatérales à la tumeur primitive. Une hypocalcémie précoce était significativement plus fréquente (p < 0.001) dans le groupe I que dans le groupe II : 16 patients (35,5 %) versus 10 (10,7 %) respectivement. Il n’y avait pas d’hypocalcémie définitive à la fin de la période de surveillance des deux groupes de patients. Conclusion : les risques fonctionnels dépassent le bénéfice carcinologique escompté d’une thymectomie bilatérale. Nous ne recommandons pas la réalisation systématique d’une thymectomie bilatérale lors d’un curage central pour cancer thyroïdien différencié.
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