Sommaire 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26
Le mouvement par l'intermédiaire de l'air (2)
Quand le myographe de Marey – qui mesurait les phases et la vitesse des contractions musculaires – lui fournit les premiers tracés visibles de la fatigue et la compréhension initiale que la fatigue était le facteur limitant la capacité du moteur humain à produire de l’effort, il sembla impératif à Marey d’étudier les actes plus complexes du mouvement, afin d’identifier et de définir les lois régissant la conservation ou la perte de l’énergie corporelle.

Aussi dans les années 1870 Marey passa-t-il de la figuration de la dynamique interne du corps à celle des phénomènes qui produisent la locomotion.

Ici la principale difficulté consistait à garder le contact avec deux, ou dans le cas du cheval, avec quatre jambes, ou avec deux ailes en mouvement – des mouvements indépendants, qui sont créés par le déplacement combiné des barres, des articulations et des leviers du corps. En inventant des chaussures spéciales, contenant une chambre creuse connectée à un tube de caoutchouc au tambour et au stylet récepteurs, Marey put tracer sur le cylindre tournant le nombre, la longueur, la fréquence des pas, et les variations de la pression du pied sur le sol.