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Les gymnastes de l’École de Joinville – et les éléphants et les zébus (2)

Tandis que des recrues ordinaires faisaient l'objet de mesures odographiques et dynamographiques tout en étant chronophotographiées, de sorte que la force musculaire et les effets de la fatigue dans toutes les variantes de la marche, de la course et du saut étaient relevés, Franck, Morin, Pradelle, Schenkel et Viala, principaux membres des clubs de gymnastiques parisiens et quelques-uns des meilleurs étudiants de l'École de Joinville, dont les noms nous sont connus par les annotations faites par Marey et Demenÿ sur les négatifs, furent chronophotographiés dans toutes sortes d'exercices.

En 1886, les soldats et les gymnastes partagèrent la station avec des sujets plus exotiques. Marey emprunta deux éléphants et des zébus trotteurs attelés au Jardin d'acclimatation de Paris. Les articulations des éléphants furent convenablement marquées de points, de croix et d'autres formes découpées dans du papier blanc avant de devoir courir pour le nouvel appareil photographique, tandis que les zébus étaient chronophotographiés avec leurs conducteurs cinghalais.
L'été suivant, Albert Londe amena quatre chevaux arabes – complets avec leurs écuyers arabes dans leurs costumes indigènes flottants – pour les chronophotographier.