Sommaire 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26
Le hangar de 1886
Ces études de balles et de bâtons furent effectuées devant un nouveau hangar, profond de dix mètres et large de dix, et équipé de panneaux et de rideaux mobiles qui permettaient de réduire sa surface à ce qui était strictement nécessaire pour faire les chronophotographies. Son obscurité plus profonde permettait de réduire le temps d'exposition à 1/2000e de seconde. Le hangar était surmonté d'un pylône destiné à un appareil photographique pour prendre des images plongeantes, et dans les deux années qui suivirent d'autres perfectionnements furent ajoutés et sa conception fut achevée. Un mètre gradué pour mesurer l'espace traversé fut suspendu au plafond ; la piste directement en face du hangar fut recouverte de pavés de bois pour éviter la poussière; et des fils blancs amovibles furent suspendus verticalement tous les deux mètres pour servir de jauge.
C'est la rapidité de cet appareil photographique, le noir absolu du hangar, et la sensibilité accrue de ses plaques qui permirent à Marey de revenir à la photographie du vol, un sujet qu'il n'avait pas traité depuis 1883. Photographier les oiseaux en oblique et en plongée lui montra, finalement, que si les êtres humains voulaient voler ce n'était pas l'oiseau qu'il fallait imiter mais son vol.