L. 504.  >
À Charles Spon,
le 23 novembre 1657

Monsieur, mon bon et fort ami, [a][1]

Depuis ma dernière de sept pages, laquelle je vous envoyai le mardi 6e de novembre avec deux petites pour MM. Gras et Falconet, je vous dirai que voilà que je reçois la vôtre datée du 2d de novembre, dont Dieu je loue. Vous connaissez amplement par ma dernière que je veux faire à votre M. Basset [2] ce que vous me conseillez, qui est de ne lui rien dire et le laisser là ; qu’il s’amende s’il peut, et res suas sibi habeat[1] Je baise très humblement les mains à Mlle Spon [3] et suis ravi de l’honneur qu’elle m’a fait d’avoir agréable et d’accepter le petit présent que je lui ai fait. Ce me sera un grand bonheur si elle le porte longtemps en son doigt et qu’elle se souvienne de moi. C’est tout ce que je puis souhaiter d’elle, avec ses bonnes grâces. Le puisse-t-elle porter bien longtemps !

Le marquis de Bréval [4] est mort, il était père de l’archevêque de Rouen. [2][5][6] On parle aussi de la mort du roi de Pologne [3][7] et d’un voyage du roi [8] en Bretagne pour des édits que les états [9] ni le parlement [10] n’ont voulu vérifier. Le Mazarin [11] se porte bien, il va, il chemine, il se promène ; bene se habet in rem nostram privatam, multo melius in rem publicam[4]

Je vous prie d’assurer M. Devenet [12] que je suis son très humble serviteur et que je me souviens bien que je lui dois quelque chose, dont je m’acquitterai. Je salue aussi M. de La Poterie [13] et souhaite que tout son travail soit heureusement terminé à la Pentecôte. [5][14]

Je viens de rencontrer votre Basset à qui je n’ai rien dit de son procès ni de celui qui viendra solliciter contre lui pour votre Collège. [15] Il m’a dit qu’il avait vu ouvrir le corps de M. d’Elbeuf, [16][17] par le moyen d’un sien parent qu’il a là-dedans. De son procès ne γρυ quidem[6][18] et je vous promets que je ne lui en parlerai jamais si lui-même ne commence. Il est fort gai, ou au moins il le contrefait, et semble qu’il n’ait aucun soin ni souci dans la tête.

Ce 9e de novembre. Le cardinal Mazarin [19] fut hier au soir saigné, pressé des douleurs qu’il avait alentour des reins. [20][21] J’ai aujourd’hui par occasion mis le nez dans Sennertus [22] de la dernière édition ; mais je vous dirai librement et non sans douleur < que > j’y ai vu encore bien des fautes, dont j’ai grand regret car c’est un bon livre et un grand recueil. C’est grand dommage car le public est maltraité en cela. Si l’Heurnius [23] n’est mieux corrigé, j’aurai regret d’en avoir donné ma copie. [7] Pour le Sennertus, je le recommande tant qu’il m’est possible à mes écoliers et autres qui se rencontrent, principalement aux provinciaux et médecins de campagne ; mais ces fautes me déplaisent extrêmement, sans lesquelles il y aurait plaisir de louer et de recommander ce grand ouvrage par-dessus tous les autres cours de médecine car ce bonhomme était bien savant et bien laborieux, et a dignement mérité que toute la postérité fasse état de son nom et de son mérite. Si le correcteur avait été plus exact en son devoir, ce livre serait à préférer à beaucoup d’autres et presque à tous ceux qui ont eu même dessein que lui.

Un des nôtres m’a dit aujourd’hui à l’oreille comme chose certaine que le Mazarin a la pierre dans la vessie et qu’il en a vidé plusieurs petites, mais que la grosse demeure là, laquelle ne sortira que par l’ouverture qui en sera faite par un cystotome ; [24] et de plus, m’a dit qu’il croit la même chose de Guénault. [25][26] Si cela est vrai, voilà deux hommes bien accommodés après en avoir tant maltraité plusieurs autres ; c’est enfin que chacun à son tour est tourmenté, unusquisque mortalium suum habet dæmonium, suum flagellum[8]

Comme le roi était prêt de faire un petit voyage à Fontainebleau [27] pour y [aller] voir la reine de Suède, [28] il en est venu une nouvelle qui l’en a empêché : c’est [qu’el]le y a fait poignarder son premier écuyer, qui était un Italien, par un autre [Italien], pour des fourberies et des impostures, et pour des lettres supposées et falsi[fiées q]ue cet écuyer lui avait fait voir ; dont elle a été tant plus irritée qu’elle a [reconnu] que même son honneur y était engagé. Ce sont des jeux de princes. Celui qui a tué s’appelle Santinelli [29] et qui a été tué s’appelle Monaldeschi. [30] Dès qu’il fut mort, elle fit porter le corps de ce pauvre malheureux au couvent des mathurins [31] où il fut enseveli et enterré. [9] On dit qu’elle était elle-même dans la galerie près de la chambre lorsqu’il fut poignardé. Cette action est fort tragique, aussi paraît-elle fort noire et fort vilaine de deçà. Ce pauvre misérable avait apparemment quelque dessein ou se doutait de quelque chose car il avait une cotte de mailles, à cause de quoi celui qui eut charge de le tuer n’en put venir à bout ; de quoi la reine de Suède avertie, qui était là tout proche, répondit qu’il fallait le prendre par la gorge, ce qui fut aussitôt exécuté. On dit qu’elle a écrit au roi que c’est ainsi que les princes doivent punir et traiter leurs officiers lorsqu’ils viennent tromper leurs maîtres, et à manquer envers eux de respect et de fidélité. Néanmoins, je ne vois ici personne qui n’interprète et ne prenne cette action en mauvaise part, et qui n’en tire quelque méchant augure. [10]

On disait ici que le duc d’Orléans [32] viendrait à la cour pour y saluer le roi au retour de la campagne, mais on dit qu’il n’y viendra point : il est au lit pour une loupe [33] qu’il s’est fait arracher du dos ; [11] d’autres disent qu’il a reçu ordre de la cour de n’y point venir et qu’il n’y viendra que vers Pâques pour saluer le roi avant qu’il retourne en campagne.

Ce dimanche matin, 18e de novembre 1657. Mais Dieu merci, voilà la vôtre qu’on me rend, du 13e de novembre. Quod valent tu et tua, mihi bene est ; ego quidem valeo[12] J’ai rencontré M. Basset dans la rue Saint-Honoré [34] vis-à-vis des pères de l’Oratoire[35] lequel m’a dit, sans que je lui en parlasse, que quelques-uns de votre Collège avaient parlé d’accord avec son père [36] (et me semble qu’il m’a nommé MM. Guillemin et Falconet), mais qu’il ne consentirait jamais à quelque article qu’on lui proposait. Cet homme est si arrogant qu’il semble qu’il veuille être prié pour son bien. M. Dinckel [37] me vient voir quelquefois, c’est un fort bon garçon. Je lui ai donné la connaissance d’un jeune homme fort sage nommé M. de Mallevaud, [38] qui est un de mes auditeurs. Il est fils d’un savant médecin de Bellac, [39][40] en la Marche, [41] à six lieues de Limoges. [42] Ce jeune homme est logé rue de la Harpe. [43] Vina fugit, gaudetque meris abstemius undis[13][44] il n’est nullement débauché, fort modéré et étudie beaucoup. J’ai exhorté M. Dinckel de tâcher de loger avec lui (d’autant qu’il a envie d’aller loger à l’Université pour y être plus près des Écoles). Ce lui serait une grande commodité pour apprendre à bien parler français, mais je ne sais pas encore si leur marché en est conclu.

Il est venu à moi un autre Allemand, natif de Hambourg, [45] nommé M. Scultetus, [46] qui sans aucune lettre, m’a apporté diverses recommandations de plusieurs médecins des villes par où il a passé, savoir de M. Christian Buncken [47] à Hambourg, qui était ici un de mes écoliers il y a onze ans lorsque j’étais professeur des Écoles, [14][48] et de M. Volckamer [49] de Nuremberg, [50] de M. Rhodius [51] de Padoue, [52] de M. Bauhin, [53] de Bâle, [54] de M. de Tournes [55] libraire de Genève. C’est un grand garçon bien fait, qui a de l’esprit et qui est assez avancé dans l’étude. Il m’a dit que le Paracelse [56] n’y peut être achevé qu’après Pâques ; ce n’est pas marchandise fort nécessaire et de qua nil propero[15] J’ai ouï parler des Entretiens de Balzac [57] et de son Aristippe, sed neutrum adhuc vidi[16] J’en aurai soin, ne les ache[tez pas,] je vous les enverrai tous deux ; on les met en petit volu[me afin] que ceux de Hollande ne les contrefassent, [58] comme par [ci-devant ils ont] contrefait les autres pièces du même auteur[, imprimées par un libraire] de deçà nommé Augustin Courbé, [59] qui en a moins […]. [17]

Quand votre Bonav. Basset serait condamné à subir ici l’examen devant quelques-uns de nos docteurs, il ne s’ensuit point que delà il fût justifié. Il y peut mal répondre et y être maltraité, et quand même il aurait un arrêt fort avantageux contre votre Collège, cela ne l’empêchera pas d’avoir beaucoup de peine et d’inquiétude à Lyon : il fait dangereux d’entrer dans une bonne maison par les fenêtres, on y passe ordinairement pour larron.

Ceux d’Amiens ont depuis peu fait un Collège, [60] à votre imitation. Il s’y est présenté un jeune homme de la ville même, fils d’un avocat, [61] mais fort ignorant, et qui est encore une fois plus ignorant que Basset. Ils en sont au Parlement, nous verrons dans quelque temps ce qui en sera ordonné. Ce jeune homme ne veut point subir l’examen, disant qu’il était docteur avant que leurs statuts fussent homologués au Parlement, c’est qu’il craint la touche. [18][62] Un médecin d’Amiens m’a dit céans qu’ils ne le craignent point et qu’ils le feront plutôt enrager que de céder, et qu’ils le ruineront, quelque arrêt qu’il ait contre eux, d’autant qu’ils sont tous en fort grande union et tous fort bandés contre lui. Il se nomme Dourlens. [19][63]

Tous ceux de Rouen [64] sont aussi fort animés contre les apothicaires [65] et ont introduit la médecine familière dans les maisons, de casse, [66] séné, [67] manne, [68] rhubarbe [69] et sirop de roses pâles [70] ou de fleurs de pêcher. [71] Et depuis trois semaines, il est arrivé un grand malheur qui a fort scandalisé les drogues des boutiques : c’est que la femme d’un apothicaire, au lieu de donner une fiole d’eau anisée [72] pour un malade, en donna une d’eau-forte, [20][73] de laquelle mourut presque enragé le malade le jour suivant, qui est un riche marchand de Rouen. Toute la ville a été émue et a eu horreur de cet accident. Le corps a été ouvert [74] en présence des médecins, qui ont fait leur rapport et qui se sont joints au procès que la veuve a fait à ce pharmacien. Toute la ville crie qu’il ne faut plus rien faire prendre dans les boutiques et qu’il faut que chacun fasse à la maison ses remèdes, comme l’on fait à Paris. Ne voilà pas un étrange événement, bien tragique pour le malade et bien dangereux pour ces cuisiniers et partisans d’Arabie ? [75] Il est vrai que le Médecin charitable[76] lorsqu’il ne coûtait qu’une pièce de trois blancs, a fait un grand miracle à Paris et a délivré bien du monde de la tyrannie, laquelle était inouïe et insupportable, de ces gens-là. Sénèque [77] a dit quelque part en ses Épîtres, Deos olim quum propitii essent fictiles fuisse ; [21] aussi le séné fait-il plus de miracles que tout le reste des drogues qui nous viennent des Indes, [78] joint qu’il faut que le peuple soit soulagé et que sentiat artem nostram salutarem, non deceptricem, non loculorum emunctricem : est enim authore Scribonio Largo, Medicina sanandi non nocendi scientia[22][79]

M. Dinckel vous baise les mains, il dit qu’il vous a écrit, et à M. de La Fontaine, [23][80] et qu’il vous écrira encore. Si ce cours de philosophie d’un minime [81] nommé Lalemandet [82] a une belle morale et une bonne physique, j’en pourrai bien acheter un ; mais il faut attendre qu’il en soit venu un à Paris. [24] La plupart de ces moines ne font rien qui vaille, le capuchon est un mauvais [marchan]d du bon esprit. De toutes ces physiques, je ne trouve rien de si bon que celle […], encore ont-ils tout dérobé de Fernel [83] et de Vallesius. [84] Ces […] qui confessent les larrons sont eux-mêmes grands plagiaires. [25]

Et à propos de ce moine qui se faisait bander la tête pour mieux chercher la vérité, je vous dirai qu’autrefois M. Riolan le père, [85] qui mourut ici l’an 1606 en travaillant sur Fernel et contre les chimistes, [26][86] en plein été, faisait fermer toutes les fenêtres afin de ne voir goutte que par le moyen de deux chandelles allumées qu’il avait à ses deux côtés.

Les carabins de Saint-Côme [87][88][89] n’ont osé venir à la preuve de leurs prétendus privilèges au Parlement, combien que nous ayons eu le crédit de faire appeler la cause, [27] à laquelle ils n’ont osé comparaître. Ils ont parlé de s’accorder, c’est pourquoi nous avons été assemblés, mais toutes leurs demandes ont été ridicules. Ce sera pour le carême prochain que nous les ferons venir si avant ce temps-là, ils ne deviennent plus sages. C’est une race de méchants coquins, bien impudents et bien extravagants. Ce sont des laquais bottés [90] qui ont des moustaches et des rasoirs, [28] et outre cela, disent qu’ils ont des secrets contre la vérole : [91] talibus offuciis et verbis mendacibus stulta plebecula deluditur[29] Les apothicaires sont ici aux abois et à notre miséricorde, et les barbiers ne peuvent être émus de tels exemples. In hoc posita videtur multorum hominum infelicitas, quod per se non sapiant, nec alieno exemplo sapere possint, aut meliores fieri[30]

On dit que la reine de Suède, par ordre de la cour, a envoyé hors d’auprès de soi celui qui a poignardé, nommé Santinelli, et les quatre autres qui lui ont aidé ; qu’elle n’a point fait tuer cet homme pour aucune chose qu’il eût dite ou faite contre son honneur, mais plutôt que c’est qu’elle avait découvert qu’il la trahissait et qu’il servait d’espion au Mazarin près d’elle. D’autres disent que c’est un mystère du cabinet et arcanum principis [31] qui ne se saura jamais bien, peut-être que non. D’autres disent que c’est qu’il la trompait en plusieurs façons ; en quoi il avait grand tort, vu qu’il avait eu grande part en ses bonnes grâces, et qu’elle se résolut de s’en défaire, ayant reçu une lettre du roi de Suède [92] et ayant appris qu’il voulait la quitter et retourner en Italie.

Le roi partit hier pour s’en aller à Villeroy [93] où la reine de Suède se doit rencontrer, et demain il reviendra. Jeudi prochain nous aurons une thèse [94] touchant le thé, [95] laquelle sera dédiée à M. le chancelier [96] qui a promis d’y venir. Le portrait du dit seigneur y sera, qui a coûté 30 pistoles à graver chez Nanteuil [97] qui est un des plus excellents chalcographes qui ait jamais été. [32] Le futur répondant est le fils d’un chirurgien des plus employés de Paris, nommé de Cressé. [33][98][99] Le fils d’un autre chirurgien, [100] nommé Le Large, [34][101][102] en dédiera pareillement une autre au sieur Guénault, mais je ne sais s’il permettra que l’on y mette son portrait car ce serait une laide chose : il ressemble fort à un singe, ou à un magot et à une guenon. [35][103]

Ce Nanteuil est celui qui a entrepris de faire le portrait de feu M. Gassendi [104] pour mettre au commencement de l’édition qu’en fait notre bon ami M. Devenet. [105] M. Dinckel est venu ce matin me voir, qui m’a apporté l’incluse que je vous envoie. Il m’a dit qu’il était fils d’un médecin de Strasbourg et petit-fils d’un autre médecin nommé Saltzmann, [36][106] et que sa mère est remariée à un autre médecin qui de présent est à Mayence. [107] Je vous baise les mains de toute mon affection, et à [votre très] bonne et très sage femme [108] qui me connaît aussi bien que s[i elle m’avait] nourri ; je l’honore de tout mon cœur et vous proteste que je serai toujours de toute mon âme, quamdiu spiritus hos reget artus[37][109] Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Guy Patin.

De Paris, ce vendredi 23e de novembre 1657.


a.

Ms BnF no 9357, fos 280‑281 ; Reveillé-Parise, no cccxix (tome ii, pages 354‑359).

1.

« et s’occupe de ses affaires. »

2.

Achille de Harlay, marquis de Bréval, était le fils aîné de Jacques de Harlay, sieur de Champvallon (Chanvallon). Son oncle, François i, puis son frère puîné, François ii, s’étaient succédé en 1651 à l’archevêché de Rouen (v. note [25], lettre 420).

La famille de Harlay remontait à l’union, en 1493, de Louis, seigneur de Beaumont, avec Germaine Cœur (descendante de Jacques Cœur). Trois de leurs 16 enfants ont formé les lignées des seigneurs de Beaumont (qui a donné la lignée des parlementaires de Harlay, v. note [19], lettre 469), de Sancy (dont venaient les ambassadeurs mentionnés plus loin dans les lettres de Guy Patin), et de Cézy de Champvallon (dont il était ici question).

V. note [36] du Borboniana 6 manuscrit pour une généalogie plus détaillée des trois branches qui figurent dans notre édition.

3.

Fausse nouvelle : Jean ii Casimir mourut bien plus tard, en 1669.

4.

« il profite bien de notre argent privé, et beaucoup plus encore de l’argent public. » Le voyage du roi en Bretagne n’eut pas lieu.

5.

Antoine de La Poterie, ancien secrétaire de Pierre Gassendi, supervisait l’impression des œuvres complètes de son maître à Lyon.

6.

« pas même un murmure » ; Érasme (Adages, no 703) :

Ne gry quidem loquitur, hyperbole item proverbialis apud Græcos pro eo, quod est ne tantulum quidem. Nam gry minimum quiddam significat aut sordes unguium, rem videlicet vilissimam, aut vocem suillam, quam edere solent ii, qui gravantur sermone respondere, aut numisma minutissimum.

[Par hyperbole proverbiale, ne gry quidem se dit chez les Grecs pour « pas même pas un petit rien » : gry {a} désigne quelque chose de très insignifiant, comme la crasse sous les ongles, car rien n’est plus méprisable, comme le grognement porcin de ceux qui trouvent pesant de répondre par des phrases, ou comme la plus infime des pièces de monnaie].


  1. Gry est la translittération latine du substantif grec γρυ dont Érasme va donner les divers sens.

    La locution grecque d’origine est ουδε γρυ, seule ou suivie d’un verbe : φθεγγεται [produire un grognement porcin], αποκρινεσθαι [ne pas répondre un mot], etc.


7.

V. notes [33], lettre 285, pour les Opera de Daniel Sennert (édition de Lyon, 1656, dont Charles Spon avait été l’éditeur), et [12], lettre 446, pour celles de Jan i van Heurne, en cours d’impression à Lyon.

8.

« chaque mortel a son propre démon, son propre fouet. »

9.

Les mathurins (ou trinitaires, v. note [2], lettre 55) possédaient un couvent à Fontainebleau : ces Mathurins de Fontainebleau étaient installés dans l’enceinte du château, auprès de l’église de la Sainte-Trinité, aujourd’hui disparue.

10.

Les parties entre crochets de ce paragraphe correspondent à une déchirure du coin inférieur gauche de la feuille ; la reconstitution est celle de Reveillé-Parise.

V. note [39], lettre 503, pour l’assassinat de Gian Rinaldo Monaldeschi par Lodovico Santinelli, le 10 novembre 1657, sur l’ordre de la reine Christine. La Grande Mademoiselle a raconté l’entrevue qu’elle eut avec elle quelques jours après (Mlle de Montpensier, Mémoires, première partie, volume 3, chapitre xxix, pages 188‑190) :

« Je passai à Fontainebleau où était la reine de Suède. J’allai droit chez elle ; on me dit qu’elle n’était pas éveillée. Je m’en allai à l’hôtellerie où elle envoya un gentilhomme pour me dire qu’elle s’habillait en diligence pour me voir. Lorsqu’elle fut en état, on me vint quérir. Je trouvai dans sa cour vingt Suisses habillés de gris avec des hallebardes dorées, force valets de pied et pages vêtus de gris aussi, assez de gentilshommes dans la salle et dans l’antichambre. Elle avait un justaucorps de velours noir, une jupe couleur de feu, et un bonnet de velours avec des plumes noires et force rubans couleur de feu. Elle me parut lors aussi jolie que la première fois que je l’avais vue. Je lui demandai si elle ne viendrait point à la cour ; elle me dit qu’elle n’en savait rien et qu’elle ferait tout ce que l’on lui ordonnerait. Le roi l’était venu voir depuis son retour ; il avait couché à Villeroy et l’après-dînée, il y était allé au galop. M. le cardinal avait été aussi à Petit-Bourg {a} où elle était allée pour le voir. En parlant à elle, je songeai tant à ce qu’elle avait fait et le bâton de son capitaine de ses gardes, qui était dans sa ruelle, {b} me fit bien penser à celui à qui je l’avais vu porter et au coup qu’il avait fait, qu’il est bon de dire ici avant que de passer plus avant. Le comte Santinelli était celui qui paraissait être le mieux avec la reine de Suède, elle l’avait envoyé en Italie. On dit que le marquis Monaldeschi, son grand écuyer, s’était voulu prévaloir de son absence et lui rendre de mauvais offices, et que pour cela, il avait pris de ses lettres, en avait ouvert, et même de celles de la reine, sa maîtresse. On n’a point su le détail de cette affaire autrement ; mais ce qui a été su et vu, est qu’un jour qu’il dînait à la ville, elle l’envoya quérir et qu’elle lui dit “ Passez dans la galerie ”, qui est celle des Cerfs à Fontainebleau, et que là il trouva le chevalier de Santinelli, capitaine des gardes, {c} qui lui dit “ Confessez-vous, voilà un père mathurin ”, auquel la reine avait conté les sujets qu’elle avait de se plaindre de lui pour lui faire comprendre que de lui couper le cou en Suède ou de le faire tuer dans la galerie de Fontainebleau, pour elle, était la même chose. Monaldeschi eut grande peine à se résoudre à mourir ; il envoya le père demander pardon à la reine, et la vie. Elle le refusa ; il voulut se jeter par la fenêtre, mais elles étaient fermées. Santinelli eut peine à le tuer, ayant une jaque de mailles ; {d} il lui donna plusieurs coups, de sorte que la galerie fut pleine de sang ; et quoique l’on l’ait fort lavée, il y en a toujours des marques.

Après qu’il fut mort, on l’emporta dans un carrosse à la paroisse où on l’enterra à une heure qu’il n’y avait personne ; ce qui est assez aisé, la paroisse de Fontainebleau étant à un quart de lieue du bourg et du château. {e} On a dit qu’elle vint regarder comme on le tuait, mais je ne sais si cela est bien certain. Cette action fut trouvée fort mauvaise, et qu’elle l’eût osé commettre dans la maison du roi. Elle prétendait, comme j’ai dit, que c’était faire justice et < que > comme les rois ont droit de vie et de mort, ce même pouvoir s’étend aux lieux où ils vont comme à ceux qui sont à eux. Ce genre de mort est bien barbare et bien cruel à toutes sortes de personnes, et particulièrement à une femme. Elle me traita fort civilement comme elle avait fait toutes les fois que je l’avais vue. »


  1. V. note [11], lettre 223.

  2. V. note [4] du Faux Patiniana II‑4.

  3. De la reine de Suède.

  4. Armure faite de mailles de fer qui couvrent le corps depuis le cou jusqu’aux cuisses.

  5. À l’église d’Avon (et non « au couvent des mathurins », comme écrivait Guy Patin, v. supra note [9]).

11.

V. note [12], lettre 525.

12.

« Je suis bien aise que vous et votre femme vous portiez bien ; moi aussi je me porte bien. » S.V.B.E.E.Q.V. (Si vales bene est, ego quidem valeo [Si tu te portes bien, tant mieux, moi aussi je me porte bien]) est une formule usuelle de politesse latine, notamment employée par Cicéron dans ses lettres.

13.

« Sobre, il déteste le vin, et n’aime que l’onde pure » (Ovide, v. note [3], lettre 159).

Bellac (Haute-Vienne) se situe à une quarantaine de kilomètres au nord de Limoges.

L’Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, dressé par Alfred Leroux (Limoges, F. Plainemaison, 1899), établit que M. de Mallevaud le père se prénommait François, et le fils, Étienne. On a une lettre du père à Guy Patin, datée de Bellac, le 26 décembre 1656, le remerciant du bon accueil qu’il avait réservé à son fils.

14.

V. note [70] des Décrets et assemblées de la Faculté de médecine en 1651‑1652 pour l’élection de Guy Patin au professorat de chirurgie le 9 novembre 1645. Il avait été titulaire de cette chaire d’octobre 1646 à octobre 1647. Christian Buncken, son écolier d’alors, a correspondu avec lui.

Andreas Schulze (Scultetus), natif de Hambourg (mort en 1691) reçut le bonnet de docteur en médecine de Bâle en 1657. En 1662, il se tourna vers l’étude du droit à Franecker puis revint pour être chanoine à Hambourg, mais connut des déboires politiques qui le firent chasser de la ville (Éloy).

15.

« dont je n’ai aucune impatience. » V. note [42], lettre 396, pour les Opera omnia de Paracelse en cours d’impression à Genève chez Samuel et Jean-Antoine de Tournes.

16.

« mais je n’ai encore vu ni l’un ni l’autre. » V. notes [7], lettre 303, pour l’Aristippe (Paris, 1658) et [30], lettre 484, pour les Entretiens (ibid. 1656 et 1657) de Jean-Louis Guez de Balzac.

17.

Lacunes du manuscrit dues à une déchirure du coin inférieur droit de la feuille, que j’ai a tenté de reconstituer partiellement [entre crochets].

18.

« On dit en termes de monnaie, qu’une pièce a senti la touche pour dire qu’elle a été éprouvée non seulement sur la pierre, mais aussi avec l’eau-forte ou le burin. Ce qu’on appelle pierre de touche (lapis Lydius en latin), est une pierre noire et resplendissante qui sert à éprouver les métaux » (Thomas Corneille).

Littré DLF donne là-dessus un proverbe recensé par Henri Estienne : « Il est du bas or, il craint la touche. »

19.

V. note [21], lettre 458, pour le médecin François de Dourlens, et son père Nicolas, avocat d’Amiens.

20.

Eau-forte (Furetière) :

« ou eau ardente ou caustique, c’est de l’eau qui se fait par la distillation du vitriol seul, ou avec alun et salpêtre, qui est la base ordinaire des eaux-fortes, ou avec d’autres sels mêlés ensemble. Elle sert à graver, et dissout tous les métaux à la réserve de l’or. En chimie, on l’appelle en latin aqua stygia. » {a}

L’anis (Nysten) :

« est très stimulant, on le range parmi les carminatifs. {b} Il détermine un sentiment de chaleur et d’excitation bien prononcée dans l’estomac, […] et son emploi peut être favorable quand les coliques et les flatulences dépendent d’un état de faiblesse du canal intestinal, ou qu’elles sont dues à la présence de substances indigestes dans les voies alimentaires. Il serait nuisible en toute autre circonstance. L’anis s’administre ordinairement en infusion théiforme […]. On l’emploie souvent pour masquer la saveur des purgatifs. » {c}


  1. Eau du Styx.

  2. V. notule {l}, note [43] de la Leçon de Guy Patin sur le laudanum et l’opium.

  3. Comme le séné et autres potions amères.

21.

« Jadis, quand les dieux étaient d’argile, ils étaient propices aux mortels » ; Sénèque le Jeune (Lettres à Lucilius, épître xxxi, § 11) :

Et te quoque dignum finge deo. Finges autem non auro vel argento : non potest ex hac materia imago deo exprimi similis, cogita illos, cum propitii essent, fictiles fuisse

[Imite toi aussi la sagesse des dieux. Ce n’est pas au moyen de l’or et de l’argent que tu leur ressembleras ; ces métaux ne peuvent représenter l’image de la divinité. Sache bien que quand les dieux étaient d’argile, ils étaient propices aux mortels].

22.

« il sente que notre art salutaire n’est là ni pour tromper, ni pour vider les cassettes ; la médecine est en effet, selon Scribonius Largus, l’art non pas de nuire, mais de soigner. »

Scribonius Largus, préface des Compositions médicales : {a}

Hippocrates conditor nostræ professionis initia disciplinæ ab iureiura tradidit : in quo sanctum est, ne prægnanti quidem medicamentum, quo conceptum excutitur, aut detur, aut demonstretur a quoquam medico, longe præformans animos discentium ad humanitatem. Qui enim nefas existimaverit spem dubiam hominis lædere, quanto scelestius perfecte iam nato nocere iudicabit ? Magni ergo æstimavit, nomen decusque medicinæ, conservare pio sanctoque animo quemque secundum ipsius propositum se gerentem. Scientia enim sanandi, non nocendi, est medicina.

[Hippocrate, le fondateur de notre profession, a transmis par un serment les fondements de notre discipline. {b} Il y dit que tout médecin a le devoir sacré de ne donner ni de prescrire aucun médicament abortif à une femme enceinte, préparant ainsi avec beaucoup d’avance les esprits de ses disciples au respect de l’être humain. Qui donc ne tiendra pour impie de léser ce qui n’est encore que l’espoir incertain d’un homme et ne jugera bien plus criminel encore de lui nuire une fois né ? Voila pourquoi on a jugé bon de lui attribuer le surnom de Grand et celui d’honneur de la médecine, et pourquoi chacun, dans un pieux et saint esprit, agit selon son précepte : La médecine est la science de soigner, et non celle de nuire]. {c}


  1. Intitulée Scribonius Largus Caio Iulio Callisto suo S. [Scribonius Largus salue son ami Caius Julius Callistus] {i} (pages 2‑3). {ii}

    1. Esclave grec affranchi qui fit fortune et exerça une puissante influence politique sous les règnes des empereus Calligua et Claude (ier s. de notre ère).

    2. Édition de Johannes Rhodius (Padoue, 1655, v. note [1], lettre 205).

  2. V. note [8], lettre 659.

  3. Mise en exergue du précepte hippocratique repris par Guy Patin : variante du Primum non nocere [En premier, ne pas nuire] ou Si non prosis, saltem non noceas [Si tu ne peux être utile, au moins ne sois pas nuisible] (v. note [29], lettre latine 98).

23.

Futur médecin à Amsterdam, le Hollandais Isaac de La Fontaine (Fonteijne) avait étudié à Montpellier et venait suivre les cours de Guy Patin au Collège royal. Il était camarade de Johann Rudolf Dinckel. Rentré dans son pays à la fin de 1658, La Fontaine n’a pas laissé de trace dans les biographies et bibliographies médicales. Il a correspondu avec Patin (v. le début de sa lettre latine du 31 janvier 1659), mais il n’en subsiste aucune lettre. Isaac pouvait être fils (ou neveu) du médecin d’Amsterdam Nicolaus Fontanus (v. notule {b}, notee [57‑6], lettre latine 154).

24.

Jean Lalemandet ou Lallemandet (Besançon 1595-Prague 1647) avait été admis dans l’Ordre des minimes, puis envoyé par ses supérieurs en Allemagne où il professa la théologie, la philosophie, et devint, en 1641, provincial de son Ordre pour la Haute-Allemagne, la Bohême et la Moravie (G.D.U. xixe s.). Guy Patin citait ici le :

R.P. Ioannis Lalemandet, Bisuntini, Ordinis Minimorum S. Francisci de Paula, hactenus Theologiæ, et Philosophiæ Publici ac Iubilati Professoris, nec non per Germaniam, et Boëmiam, Moraviamque Provincialis, Cursus Philosophicus. Complectens, lateque discutiens Controversias omnes a Logicis, Physicis, Metaphyisicisque agitari solitas, præsertim quæ Thomisticæ, Scoticæ, et Nominalium Scholis sudorem cient. De quibus in utramque partem ab Authore fertur Iudicium, aliisque impugnanis probabilior opinio seligitur, nonnunquam vero nova proponitur ac stabilitur. Editio novissima.

[Cours philosophique de Ioannes Lalemandet, de l’Ordre des minimes de saint François de Paule, jusqu’à ce jour professeur public et acclamé de théologie et philosophie, ainsi que provincial en Allemagne, Bohême et Moravie. Contenant et discutant amplement toutes les controverses que les logiciens, physiciens et métaphysiciens ont coutume d’agiter, en particulier celles qui font transpirer les Écoles thomistes, scotistes et des nominalistes. {a} Sur lesquels, dans chacune des parties, {b} l’auteur porte un jugement à leur sujet, et choisit une opinion plus probable que celle de ses autres attaquants ; mais parfois, il en propose et établit une nouvelle. Toute dernière édition]. {c}


  1. Adeptes de Thomas d’Aquin (v. note [24], lettre 345), de John Duns Scot (v. note [20], lettre 566) ; les nominalistes étaient une variété d’aristotéliciens, partisans d’un système prétendant que « les espèces, les genres, les entités n’étaient point des êtres réels et étaient seulement des êtres de raison, et, comme on disait, des souffles de voix ; par opposition aux réalistes, qui leur attribuaient une existence réelle » (Littré DLF).

  2. Au nombre de trois : 1. De Terminorum Dialecticorum definitione, multiplicique divisione, et proprietatibus [Définition, multiples divisions et propriétés des termes dialectiques] ; 2. De proximis Syllogismi partibus [Parties constitutives du syllogisme] ; 3. De Argumentatione [L’Argumentation].

  3. Lyon, Laurent Anisson, 1656, in‑fo de 890 pages

25.

Une déchirure du coin inférieur gauche de la feuille crée trois lacunes [entre crochets], dont je ne suis parvenu à en combler que deux.

26.

V. note [5], lettre 449, pour les abondants commentaires de Jean i Riolan sur les œuvres de Jean Fernel.

27.

« Appeler se dit plus particulièrement de la citation qui se fait en l’audience, lorsque la cause doit être plaidée » (Furetière). V. note [20], lettre 487, pour les chirurgiens de Saint-Côme qui voulaient s’unir aux chirurgiens barbiers contre les médecins de la Faculté, laquelle avait engagé un procès contre eux.

28.

Outre la barbe qui pousse au-dessus des lèvres et que Guy Patin lui-même arborait, la moustache était aussi une mèche de « cheveux qu’on laisse croître et pendre à côté des joues. Les hommes portaient autrefois une longue moustache [mèche de cheveux] du côté gauche » (Furetière). Dans un sens comme dans l’autre, je n’ai pas su trouver pourquoi Patin faisait ici des moustaches un attribut des chirurgiens (sauf à penser qu’il voulait brocarder leur effronterie).

29.

« c’est par de telles tromperies et paroles mensongères qu’on trompe le petit peuple insensé ».

30.

« En ceci se voit l’infortune de beaucoup d’hommes : en eux-mêmes ils ne savent être sages, et ne peuvent le devenir ou s’améliorer en prenant exemple sur les autres. »

31.

« et un secret du prince ».

32.

Chalcographe : graveur sur airain (chalkos en grec) et par extension, sur tous les métaux ; v. note [14], lettre 490, pour Robert Nanteuil.

33.

Pierre ii Cressé, natif de Paris, docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1659 (Baron), était le fils de Pierre i, lui aussi natif de Paris, chirurgien de Saint-Côme « qu’il faut justement compter parmi les plus éminents consultants et opérateurs de son temps », mort le 5 novembre 1661 (Index funereus chirurgicorum Parisiensium, page 47).

Pierre ii avait disputé sa première quodlibétaire le 16 novembre 1656 sur la question An totus homo ex facie ? [Peut-on juger un homme tout entier sur son visage ?] (affirmative), sous la présidence de François Cureau de La Chambre. Ont suivi :

34.

Pierre Le Large, fils de Jacques, chirurgien de Saint-Côme (v. note [18], lettre 285), natif de Paris, allait être reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en janvier 1659.

Il avait disputé sa thèse cardinale, Estne recta quædam methodus medendi omnium saluberrima ? [La droite méthode pour remédier n’est-elle pas la plus saine de toutes ?] (affirmative), sous la présidence de Jean iii Des Gorris (v. note [9], lettre 458) le 22 février 1657. Sa seconde quodlibétaire, sous la présidence d’Étienne Bachot (v. note [33], lettre 336), allait avoir lieu le 14 février 1658 sur la question An affectibus Melancholicis Manna ? [La manne convient-elle dans les affections mélancoliques ?] (négative) ; François Guénault (v. note [21], lettre 80) était l’un des neuf Domini Doctores disputaturi [examinateurs], mais n’en était pas dédicataire.

35.

Les trois mots font allusion au même animal, mais avec de subtiles nuances : dans la langue du xviie s., le magot était un « gros singe », et la guenon un « petit singe femelle que les dames de qualité prennent plaisir de nourrir » (Furetière).

Le portrait de François Guénault qui est accroché dans la réserve de la BIU Santé (v. note [21], lettre 80) ne lui donne aucunement l’allure d’un singe ; ce surnom lui venait simplement de la ressemblance de son nom avec le mot guenon.

36.

Johann Rudolf Dinckel était, par sa mère, petit-fils de Johann Rolf Saltzmann, professeur de médecine à Strasbourg (v. note [10], lettre de Charles Spon, le 10 juillet 1657).

37.

« aussi longtemps qu’un souffle m’animera les membres » : dum spiritus hos regit artus (Virgile, Énéide, chant iv, vers 336).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 23 novembre 1657

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(Consulté le 26/04/2024)

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