Séance du mercredi 12 juin 1996
CHIRURGIE ENDOCRINIENNE : QUELQUES FACETTES DE L’EXPERIENCE PARISIENNE Université René Descartes, Salle du Conseil Modérateur : Yves CHAPUIS
Séance du mercredi 24 avril 2002
EXERCICE DE LA CHIRURGIE EN 2002 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : Michel HUGUIER
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La démographie chirurgicale et ses perspectives.
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LANGLOIS J (Conseil National de l'Ordre des Médecins)
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Résumé La classification commune des actes médicaux (Ccam) a été conçue pour réaliser une liste de libellés codés, commune aux secteurs public et privé, remplaçant la Nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) et le catalogue des actes médicaux (CDam).
Abstract A new classification of physicians’ services (Ccam), has been developed to set up a list of coded wordings, common to public and private medical sectors.
Résumé La commission de qualification en chirurgie générale a examiné en 10 ans 580 demandes. Au-delà de cet examen, elles posent les problèmes du fonctionnement de certains hôpitaux, et de la formation des chirurgiens étrangers en France.
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Résultats chirurgicaux en fonction du volume d'activité.
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SLIM K (Clermont-Ferrand)
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Résumé Une revue de la littérature chirurgicale a été faite pour évaluer l'impact du volume de l'activité des chirurgiens sur leurs résultats en termes de mortalité et de morbidité.
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Le rapport des groupes de travail du Ministère de la Santé sur l'organisation chirurgicale.
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NICOLLE D (Ministère de la Santé DHOS)
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Résumé L'évolution de la démographie chirurgicale, du temps de travail, des impératifs de sécurité, amène à envisager l'unification des équipes à l'échelle de "bassins de santé".
Séance du mercredi 5 juin 2002
L’ACADEMIE NATIONALE DE CHIRURGIE REÇOIT LA WESTCHESTER SURGICAL SOCIETY DE NEW YORK 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : FElicien STEICHEN
Résumé Le thorax en entonnoir est une déformation du sternum et des cart ilages costaux de l’enfant, qui s’aggrave progressivement sans trait ement. L’excavation profonde de la paroi antérieure du thorax peut causer des complications respiratoires, cardio-vasculaires et psychologiques. L’opération proposée par Ravitch est devenue le modèle pour la correction des déformations congénitales du thorax depuis bientôt 50 ans. Elle consiste à réséquer les cartilages malformés et à reconstruire le sternum par ostéotomie en coin. En 1997 Ronald Nuss publia les résultats obtenus après correction de la déformation à l’aide d’une tige en acier inoxydable placée par voie thoracoscopique. Cette tige surélève le sternum et les cartilages courbés de façon convexe et sert de tuteur temporaire pour maintenir l’aspect normal de la cage thoracique antérieure. Nous rapportons une expérience de huit cas opérés par cette technique. La présentation comprend une description de la technique opératoire et les résultats obtenus à court et moyen termes ainsi qu’une comparaison avec les résultats d’autres auteurs ayant utilisé la même technique.
Abstract Funnel chest (pectus excavatum) represents a deformity of the sternum and the costal cartilages in children, which becomes progressively worse without treatment. Moreover, a deep depression in the anterior chest may cause respiratory, cardiovascular and psychological complications for the child thus affected. The operation proposed by Marc Ravitch (in 1949) became the model for correction of congenital chest deformities for about 50 years and consists of resecting the malformed cartilages and of reconstructing the sternum by a wedge osteotomy. In 1997, Donald Nuss presented the results of correction of the deformity with the aid of a stainless steel bar placed under the sternum, using thoracoscopic visulalization. This bar raises the sternum and the curved cartilages in a convex fashion and places a temporary prop to maintain the normal appearance of the anterior chest wall. We present eight operations (in 7 patients) using this technique. The presentation includes a description of the operative technique and the short and medium-term results as well as a comparison with the results of other authors using the same technique.
Résumé Tous les anesthésiques connus réduisent la fonction du myocarde et toute opération chirurgicale représente un traumatisme dirigé, contrôlé. Le rétablissement physiologique qui suit une anesthésie et une opération “majeures” repose sur la capacité physique du corps humain de pouvoir mobiliser des réserves cardiaques, respiratoires et métaboliques. Comme ces réserves font souvent défaut au malade à haut risque, plus particulièrement aux personnes du troisième âge, il importe au chirurgien et à l’anesthésiste d’avoir à leur disposition les moyens d’explorer l’état de base des fonctions physiologiques essentielles à la survie chez un malade donné. Cette méthode doit ensuite permettre de corriger de façon optimale les déficits physiologiques trouvés, de préférence dans la période préopératoire, pour ensuite continuer cette réanimation pendant l’opération et dans la période postopératoire. Pour assurer au malade la meilleure réussite possible de son traitement, soit opératoire, soit non opératoire (souvent intitulé “médical”), depuis bientôt 40 ans, nous utilisons un programme sur ordinateur, appelé “profil physiologique automatisé”, qui permet de rassembler les valeurs physiologiques obtenues par sonde cardiaque droite de Swan- Ganz et de calculer ensuite avec rapidité toutes les valeurs physiologiques dérivées. Le tout est imprimé sur une feuille qui contient les graphiques des valeurs normales et les écarts observés permettent de tirer des conclusions en ce qui concerne le traitement optimal et permettent un réglage physiologique à volonté. Notre présentation fera état de ce système chez les malades à haut risque. Le manuscrit publié montrera aussi l’utilité de ce système dans le traitement de la défaillance cardiaque par maladie coronarienne, par thromboembolie pulmonaire, ainsi que dans le collapsus cardio-vasculaire par septicémie et par hémorragie sévère.
Abstract All general anesthesia produce a depression of the myocardial function and all surgical operations represent a traumatic event, albeit planned and controlled. The physiologic rehabilitation that follows general anesthesia and a major operation is conditioned by the human body’s capacity to mobilize its cardiac, respiratory and met abolic reserves. Since these reserves are often in short supply to the high risk patient, especially the elderly, it is important for the surgeon and the anesthesiologist to be able to explore the base state of the physiological functions that assure survival in a given patient. The method used to assess this base state must then permit to correct in an optimal fashion whatever physiological deficits were found, by preference preoperatively, and allow the continuation of this guided recovery intra-and postoperatively. In order to assure the best possible result of critical care and treat - ment, be it operative or non-operative (often confusingly called “medical or conservative”), we have used a computer program for the past 40 years called “Automated Physiological Profile”. This program allows the rapid assembly of base line values obtained through Swan- Ganz right cardiac catheterization and the equally rapid calculation of a whole array of physiological values, derived from the initial base line. The results are printed on a sheet feat uring the graphics of the corresponding normal values. The observed differences guide the treatment and make a physiological compensation of noted deficiencies possible. Besides demonstrating the utility of this system for the care of high risk patients, we will also allude to its use in patients with cardiac pump failure, pulmonary thromboembolism, septicemia and shock from hemorrhage.
Résumé Il semble logique que dans la foulée du succès de la cholécystectomie par voie laparoscopique, les chirurgiens s’attachent à trouver d’autres champs d’application de cette technique peu “invasive”. Cette ambition était basée sur l’assurance progressivement établie par la recherche expérimentale et clinique que le fait d’éviter les incisions traditionnelles était bénéfique aux fonctions cardiorespiratoires du malade pendant et après l’opération, réduisait le niveau du “stress” opératoire et sauvegardait l’intégrité immunitaire. Forte de la preuve que la laparoscopie n’allait pas créer de nouveaux risques intrinsèques à sa méthodologie, la communauté chirurgicale a élargi le cadre des opérations “mini-invasives” de l’exérèse simple d’un organe (comme la cholécystectomie) à l’exérèse suivie de reconstruction anatomique. Les opérations sur le côlon et le rectum, d’abord pour des lésions bénignes et ensuite, l’expérience aidant, pour des lésions malignes sélectionnées, s’imposaient dans le choix de ces indications nouvelles. Le fait que, pour enlever la pièce opératoire il faille réaliser une petite incision qui sert aussi à faire l’anastomose semble un compromis acceptable au vu des avantages réalisés avec cette nouvelle technique. En suivant cette logique, nous avons opéré notre premier malade pour une lésion bénigne du côlon par voie laparoscopique en mars 1991. Depuis lors, nous avons opéré quelques 350 malades, dont 110 pour des lésions malignes. Dans le suivi de ces malades, nous avons enregistré les indications, le siège des lésions, le nombre de ganglions lymphatiques ainsi que de métastases ganglionnaires et générales. Beaucoup de ces malades ont dépassé le cap des trois, voire des 5 ans après l’opération. Une série contemporaine et comparable de malades, opérés par voie ouverte pour des raisons variées dans le même hôpital et par les mêmes chirurgiens, sera analysée. Cette comparaison qui n’est pas le résultat d’une étude randomisée, montre après analyse détaillée des deux groupes de malades qu’il n’y a pas d’avantage d’une approche chirurgicale sur l’autre. Cependant, les suites opératoires mieux tolérées après laparoscopie ainsi que la réduction de la durée d’hospitalisation et le retour rapide du malade à l’emploi, plaident en faveur de la voie laparoscopique.
Abstract Objective : To review the long term results and survival curves for laparoscopic-assisted resection of colorectal malignancies. Summary background data : The place of laparoscopic colectomy for colorectal carcinomas is controversial. The techniques and expected surgical outcomes for patients undergoing laparoscopic and laparoscopic-assisted colectomies are slowly being defined as these procedures become more common and widely available. There are anecdotal reports in the literature describing port site recurrences and wound recurrences in patients undergoing laparoscopic-assisted colectomies for colorectal malignancies. This raises concerns about whether these recurrences are more common in these patients and whether their survival is compromised by the laparoscopic technique. The authors reviewed data from 110 patients who underwent laparoscopic- assisted colectomies for colorectal cancer, to determine the long term results and survival, and compared the safety and efficacy of the procedure to open colectomies. Patients and methods : Three hundred and fifty patients underwent laparoscopic assisted colectomies between July 1991 and June 1999. Of these, 110 patients had colorectal malignancies. Survival rates and pat terns of recurrence rates were compared between the various TNM stages and compared with conventional data after open surgery. The AJCC staging for colorectal carcinomas and the Kaplan-Meier method were used to determine the survival curves. Results : One hundred and ten patients underwent laparoscopicassisted colon resections for colorectal malignancies. 50.9% of the patients were females and 49.1% were males with a mean age of 78.17 years. The mean follow-up was 43 months. Thirteen cases were converted to open, due to various difficulties encountered during surgery. Mean OR time was 128.16 minutes and mean hospital stay was 6.91 days. Perioperative mortality was 2.8%. There were four local recurrences. The survival rates for the various st ages were 73.33% /84 months for stage I, 29.19%/89 months for stage II, 29.19%/84 months for stage III, and 12.5%/34 months for stage IV. There were no port site recurrences. Conclusion : Laparoscopic-assisted colon resection of colorectal carcinomas is technically feasible and safe. It allows earlier postoperative recovery and a shorter hospital stay. The long-term survival is also satisfactory. The incidence of port site recurrences is also no more than with the conventional open technique. Its benefits over the conventional open technique, however, still await prospective randomized trials.
Résumé Le traitement d’urgence des hémorragies par rupture de varices oesophagiennes a de meilleures chances de succès si le malade est pris en charge initialement par des équipes composées de chirurgiens, de gastroentérologues et de radiologues interventionnistes, habitués à travailler en équipe selon des protocoles thérapeutiques bien établis. Pour satisfaire ces conditions, nous avons développé le système suivant : une sonde de Swan Ganz est mise en place dès l’arrivée du malade, pour documenter le degré de circulation hyperdynamique et ainsi définir la morbidité et la mortalité pour chaque malade. Une endoscopie d’urgence, avec oblitération des varices, suit de près la mise en place de la sonde de Swan Ganz. Si l’hémorragie n’est pas arrêtée, le traitement se poursuit par l’embolisation de l’artère splénique par angiographie. Pour prévenir les récidives, nous ajoutons la déconnexion porto-azygos à travers une minilaparotomie : ligature de la veine coronaire et thrombose des veines gastriques courtes par l’alcool ou des “stents”, injectés par la veine mésentérique. Si à la suite de ces deux manoeuvres thérapeutiques, le gradient des pressions hépatique-porte reste au-dessus de 30cm H2O, nous complétons le traitement par la mise en place du “TIPS”, par voie combinée mésentérique et fémorale. Sur 192 malades ainsi traités, nous avons réussi la mise en place du “TIPS” dans tous les cas. La mortalité opératoire a été nulle, celle à 30 jours a été de 23 % et celle à long terme de 19 %. Il y a eu une complication opératoire dans ce groupe et l’arrêt de l’hémorragie a été obtenu chez 90 % des malades.
Abstract The urgent treatment of acute, massive hemorrhage from ruptured esophageal varices is greatly enhanced by the active, early involvement of a team, composed of surgeons, gastroenterologists and interventional radiologists. The team members should be used to work harmoniously within the framework of a well established therapeutic protocol. In order to satisfy these conditions, we have est ablished the following approach: A Swan-Ganz right cardiac catheter is placed soon after the patient’s arrival in the hospital, in an effort to assess the degree of hyperdynamic circulation and thus define each patient’s potential morbidity and mortality. Esophagoscopy with sclerosis of the varices follows immediately. If the hemorrhage is not arrested, the treatment is continued with the embolisation of the splenic artery via angiography. In order to prevent recurrence of bleeding, we add a porto-azygos disconnection to the treatment program. This procedure consists in ligating the coronary vein and thrombosing the short gastric veins with alcohol or stents, injected through catheters advanced under fluoroscopy via the mesenteric vein. If after both of these therapeutic maneuvers the gradient of the hepato-portal pressures remains above 30 cm of water, we complete the treatment program with the placement of a TIPS, introduced through a combined mesenteric and femoral approach. In 192 patients treated in this fashion, we have been able to place the TIPS in all instances. There has been no operative mortality; 23% of patients died within 30 days and the long term mortality has been 19%. In this group of patients there occurred one intraoperative complication and complete control of bleeding was obtained in 90% of patients.
Séance du mercredi 15 mai 2002
L'UROLOGUE ET LES TRAITEMENTS DU CANCER LOCALISE DE LA PROSTATE 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : François RICHARD
Résumé Les médecins ont le devoir d'informer correctement les patients sur l'intérêt du diagnostic précoce du cancer de la prostate (CaP), ce d'autant que le traitement n'est efficace que dans les formes localisées. Ce devoir d'information repose sur plusieurs arguments : - fréquence du CaP (premier cancer chez l'homme) ; - situation particulière (le cancer localisé de prostate est asymptomatique) ; - survenue plus précoce des cancers de prostate à prédisposition génétique ; - outils diagnostiques efficaces (toucher rectal et dosage sérique du PSA total) ; - diagnostic par ponction-biopsie échoguidée (risque de faux négatif) ; - traitement efficace des formes localisées ; - conséquences des traitements. Libre aux patients correctement informés de donner un consentement éclairé. L'Association Française d'Urologie préconise chez les hommes entre 50 et 74 ans un toucher rectal et un dosage du PSA tous les ans, et dès 45 ans s'il existe un risque familial ou ethnique.
Abstract The clinicians and family physicians have to inform the patients correctly about the interest of an early detection of prostate cancer, since the treatment is only efficient in localized cancer. This necessity of information is based on the following arguments: - frequency of prostate cancer (most common cancer in men) ; - special situation (the localized prostate cancer shows non symptoms) ; - early appearance of prostate cancer in young men with a family history of the disease ; - simplicity and efficiency of diagnosis (DRE and PSA test) ; - diagnosis by transrectal ultrasound-guided prostate biopsy (risk of false negative) ; - efficient treatment of localized cancers ; - side effects of treatment. Men requesting screening should be counselled and guided to make a well informed decision. The French Urological Association recommend discussing the risks and potential benefits with the patient and support the policy of offering annual PSA testing to asymptomatic men 50 years of age or older who have an estimated life expectancy of at least 10 years and to younger men with established risk factors.
Résumé But de l’étude : la préservation des nerfs érecteurs dans la prostatectomie radicale rétropubienne expose au risque de marges d'exérèses positives lorsque le plan de dissection passe au contact du fascia prostatique. Pour réduire ce risque nous avons développé une technique passant à quelques millimètres de ce fascia. Méthode : les bandelettes vasculo-nerveuses sont situées dans l'angle postéro-latéral de la prostate entre le fascia prostatique et le fascia du releveur. Après l'incision du fascia du releveur la dissection doit isoler de façon hypersélective les pédicules vasculonerveux à destinée prostatique. Chaque pédicule est sectionné syst ématiquement à quelques millimètres de la prostate de façon à laisser, en permanence, 2 à 3 mm de tissu au contact du fascia prostat ique. Cette zone de tissu conjonctif est une sécurité pour la marge chirurgicale. Résultats : sur une série consécutive de 605 prostatectomies radicales, 200 patients ont eu une préservation nerveuse (173 bilatérale, 27 unilatérale). Des marges positives ont été trouvées sur le site de la préservation chez 8 patients (4 %). Sur 118 patients, avec un recul minimum de deux ans, la reprise des rapports sexuels est survenue sans aide pharmacologique chez 80/98 (81,6 %) qui avaient subi une préservation bilatérale et chez 11/20 (55 %) qui avaient subi une préservation unilatérale. Conclusion : cette technique apporte un risque extrêmement limité de marges d'exérèses positives en maintenant des résultats très favorables sur la reprise de la fonction érectile.
Abstract Objective : The usual procedure in nerve-sparing radical retropubic prostatectomy is to perform a dissection right against the prostatic fascia. However, this carries the risk of leaving positive margins. Our aim was to develop a dissection procedure a few millimeters away from the prostatic fascia that reduces this risk. Method : The neurovascular bundles run between the two layers of the lateral pelvic fascia (the levator and prostatic fascia). We first incise the levator fascia at the posterolateral edge of the prostate. We then dissect the bundle leaving a thin wedge of connective tissue along the prostatic fascia. This procedure isolates tiny vascular pedicles. The bundle must never be just released from the prostate but dissected in a very small space, away from the prostate, without being injured. When the vascular pedicles are divided, 2 to 3 mm of tissue are systematically left along the prostatic fascia. This safety zone of connective tissue should be visible on histological sections. Results : In our series of 605 consecutive radical prostatectomies, 200 patients underwent nerve sparing surgery (173 bilaterally ; 27 unilaterally). Positive margins were found at the nerve sparing site in 8 patients (4%). Overall, 118 patients have been followed up for two years. Recovery of erections sufficient for intercourse occurred in 80/98 pre-operatively potent men (81,6%) who underwent bilat - eral nerve sparing surgery and 11/20 men (55%) who underwent unilateral surgery. Conclusions : Our technique carries a very limited risk of leaving positive margins and yields results for return of sexual function that are similar to those of traditional t echniques.
Résumé Introduction : La prostatectomie radicale coelioscopique est une technique en évolution avec des résultats prometteurs pour les patients du point de vue oncologique et fonctionnel. Ce rapport résume l’expérience de la prostatectomie radicale coelioscopique à l’Institut Mutualiste Montsouris depuis 1998. Matériel et Méthodes : Quatre chirurgiens ont réalisé 1000 prost atectomies radicales coelioscopiques transpéritonéales entre janvier 1998 et janvier 2002. L’âge moyen des patients était de 63 ans. Le stade clinique était T1 dans 669 cas et T2 dans 331 cas. Le taux de PSA préopératoire moyen était de 10. Le score de Gleason moyen était de 6. Le poids moyen de la prostate était de 58,4g± 23.2g Résultats : Le temps opératoire moyen était de 200 min. La perte moyenne sanguine était de 380mL. La durée moyenne de séjour a été de 5,8 jours. Les stades pathologiques ont été pT2a : 203 cas, pT2b : 572 cas, pT3a : 142 cas, pT3b : 77 cas et pT1-3 N1 : 6 cas. Le taux de marges chirurgicales positives a été de 18%. Les échappements biologiques ont été constatés dans 9% des cas après 1 an de suivi. Les résultats de récupération de la puissance et de la continence sont encourageants. Des complications majeures, principalement des plaies rectales, sont survenues chez 10 patients. Conclusion : La prostatectomie radicale coelioscopique est une intervention réalisable par une équipe entraînée. Les résultats oncologiques à moyen terme sont tout à fait comparables à ceux de la chirurgie ouverte. Un suivi à long terme est nécessaire pour confirmer nos premiers résultats.
Abstract Introduction: Laparoscopic radical prostatectomy is an evolving technique with promising results for patients on the oncological, functional and recovery time stand-points. This review summarises the experience of laparoscopic radical prostatectomy at the Institut Mutualiste Montsouris since 1998. Material and methods : Four surgeons performed 1000 laparoscopic radical prostatectomies trans-peritoneally, between January 1998 and January 2002. Mean patient age was 63 +/- 6,2 years. Clinical stages were T1 and T2 in 669 and 331 respectively. Mean preoperative PSA was 10 +/- 6.1 ng/mL. Mean Gleason score was 6 +/- 1. Mean prostate weight was 58.4 +/- 23.2 g. Results: Mean operative time was 200 minutes. Mean blood loss was 380 mL. Pathological stages were pT2a, pT2b, pT3a, pT3b, pT1-3 N1 in 203, 572, 142, 77 and 6 respectively. Positive surgical margin rate was 18%. Biochemical failures occurred in 9% of patients after 1 year - follow-up. Recovery of potency and continence results were encouraging. Mean hospital stay was 5.8 days. Major complications consisting mainly of rectal tears occurred in 10 patients. Conclusion: Laparoscopic radical prostatectomy is a feasible operation when performed by a trained team. Mid-term oncological results are comparable to open surgery. Functional results are promising. Long term follow-up is needed to confirm our assumption.
Résumé La curiethérapie est actuellement une alternative aux traitements standards que sont la prostatectomie radicale et la radiothérapie externe dans les formes localisées de cancer de prostate. Les crit iques apportées à ces traitements standards proviennent d’études qui montrent une morbidité significative mais différente selon le trait ement retenu (complications essentiellement rectales et urinaires après radiothérapie et essentiellement sexuelles et urinaires après chirurgie). Au cours de ces dernières années, le renouveau des techniques de curiethérapie prostatique est lié à l’apport de l’échographie endorectale et aux nouvelles générations de logiciels de calculs de dosimétrie. Les équipes pionnières utilisant ces techniques publient les premiers résultats à long terme qui semblent équivalents quant au contrôle tumoral aux résultats rapportés après chirurgie dans les mêmes indications. La faible morbidité à long terme de la curiethérapie représente son intérêt majeur et est à l’origine de la forte attraction de ce traitement de la part des patients. De plus, elle est pratiquée le plus souvent dans le cadre d’une très courte hospit alisation ou en ambulatoire. Nous rapportons l’expérience d’un des premiers programmes français à avoir développé la curiethérapie avec implants permanents d’iode 125 depuis 1998 chez plus de 250 patients. Les résultats préliminaires avec 3 ans de recul sont comparables à ceux publiés par les équipes pionnières aux Etats-Unis.
Abstract Approximately 15,000 cases of early stage prostate cancer T1 and T2 are diagnosed every year in France by testing for PSA and performing prostatic biopsies. The treatment of these localized forms is based in most cases on radical prostatectomy or on external beam radiotherapy. Although the oncological results obtained by these two therapeutic methods are satisfactory and equivalent in the long term, the side effects can be important. For a number of years, transperineal brachytherapy using permanent implants of iodine- 125 or palladium-103 has proved itself as an alternative therapy with equivalent medium to long-term results. The low urinary, digestive and sexual side effects of prostate brachytherapy are important reasons for the enthusiasm among patients and the medical community for this therapy and the growing number of applications and centres which practice it. In September 1998 we started the prostate brachytherapy programmes in Marseilles with close collaboration between the department of urology of the Hôpital Salvator, and the departments of radioth erapy, medical imaging and medical physics of the Institut Paoli- Calmettes. To date, around 250 patients with localized adenocarcinoma of the prostate have benefited from this alternative therapy in our centre. Preliminary results, with a 3 year-follow-up, are comparable to results published in the literature by pioneer teams.
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Le traitement du cancer localisé de la prostate par ultrasons à haute intensité.
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CONORT P, RICHARD F (Paris)
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Rapport de la commission chargée de l'examen des titres des candidats aux places vacantes de membres titulaires
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Séance du mercredi 12 juin 2002
SEANCE À TOULOUSE 15h00-17h00 - TOULOUSE, Hôtel-Dieu - St Jacques Organisateur : Jean ESCAT
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Actualités sur le remplacement prothétique du coude.
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MANSAT P
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Hypercalcémie révélatrice d’une métastase hépatique dans l’évolution d’un cancer du sein.
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HOFF J, LEGEVAQUE P
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Séance du mercredi 26 juin 2002
SEANCE COMMUNE AVEC LA SOCIETE DE CHIRURGIE VASCULAIRE DE LANGUE FRANÇAISE : LAPAROSCOPIE AORTO-ILIAQUE 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : Henri GUIDICELLI
Résumé Objectif : Après 6 années de chirurgie expérimentale et 5 années d’expérience clinique, le but de cette étude était d’évaluer les résultats et les enseignements de cette technique chirurgicale innovante. Méthodes : L’expérimentation réalisée dès 1996 sur l’animal vivant et sur le cadavre, a visé à : - apprendre puis à enseigner ces techniques laparoscopiques ; - étudier les différentes voies d’abord de l’aorte abdominale et thoracique ; - développer une instrumentation laparoscopique spécifique. Après avis de la Commission d’Ethique de notre Faculté (loi Huriet), une restauration aorto-iliaque abdominale laparoscopiquement assistée a été réalisée chez 80 patients (76 hommes ; âge moyen : 62 ans, de 42 à 84 ans), entre janvier 1998 et septembre 2002. Ces interventions ont été effectuées pour lésions occlusives aorto-iliaques (LOAI, n = 45) et pour anévrisme de l’aorte sousrénale (AAA, n =35), sur la base des indications chirurgicales conventionnelles non urgentes. Après avoir débuté par un abord rétropéritonéal et une intervention totalement laparoscopique, nous avons secondairement opté pour une dissection laparoscopique aorto- biiliaque transpéritonéale, après implantation de notre écarteur intestinal laparoscopique. Ensuite, une mini-laparotomie médiane péri-ombilicale de 6 à 9 cm a permis le contrôle des artères lombaires en cas d’AAA et la réalisation d’une ou des anastomoses aortoprothétiques. Le geste pratiqué a été une désobstruction aortique avec fermeture par patch (n=1), un tube aorto-aortique (n=16), un pontage aorto-uni (n=5) ou bifémoral (n=53), un pontage aortobiiliaque (n=3) ou un pontage aorto-iliofémoral (n=2). Résultats : Les études expérimentales ont permis la création et le développement : - de clamps aorto-iliaques laparoscopiques ; - d’un écarteur intestinal laparoscopique. L’analyse de nos résultats montre que, comparée à une technique totalement laparoscopique, la réalisation d’une mini-laparotomie réduit significativement les durées opératoires et de clampage (p< 0,001) et les durées d’hospitalisation postopératoires (p < 0,001), chez nos patients opérés de LOAI. Les effets de la courbe d’apprentissage peuvent être démontrés chez les patients opérés d’AAA en faisant apparaître une diminution significative de ces paramètres (p< 0,001) avec l’expérience. Durant un suivi moyen de 20,3 mois (1 à 42 mois), 3 réinterventions vasculaires (5,7%) ont été pratiquées pour occlusion de branche de prothèse par hyperplasie intimale (n=2) et occlusion d’un pontage aorto-bifémoral (n=1). Aucune réintervention tardive n’a été pratiquée chez les patients opérés d’un AAA. Conclusion : Ces résultats préliminaires montrent la faisabilité des restaurations aortiques laparoscopiques. Cette série ne montre pas de bénéfice en termes de mortalité et de morbidité précoces, mais fait apparaître un meilleur confort postopératoire, une réduction de la durée d’hospitalisation et un résultat stable à moyen-terme.
Abstract Purpose : To analyze the results of our experimental and clinical experience of these new techniques. Methods : Experimental studies began in 1996 on living animals and on cadavers. The aim was to: - learn how to teach these laparoscopic techniques ; - study the various approaches of the abdominal and thoracic aorta ; - develop specific laparoscopic instrumentation. After approval of the Ethics Committee of our University, a laparoscopic abdominal aortoiliac restoration was performed in 80 patients (76 men ; mean age: 62 years, range: 42 to 84 years), between January 1998 and September 2002. These interventions were performed for aortoiliac occlusive disease (AIOD, n = 45) and for infrarenal abdominal aortic aneurysm (AAA, n = 35), on the basis of non emergent conventional surgical indications. The restoratio n performed was an aortic endarterectomy with closure by patch (n = 1), an aorto-aortic tube (n = 16), an aorto-uni (n = 5) or bifemoral (n = 53) bypass, an aortobiiliac bypass (n = 3) or an aortoiliofemoral bypass (n = 2). Results : Experimental studies have made possible to design and develop: - laparoscopic aortic clamps ; - a laparoscopic intestinal retractor. Analysis of our clinical results shows that, compared with a totally laparoscopic technique, performing a minilaparotomy in our patients operated on for AIOD significantly reduces operating and clamping durations (p < 0.001) and the length of hospitalization (p< 0.001). These same parameters decreased significantly (p < 0.006) with the appearance of a learning curve in patients operated on for AAA. During a mean follow-up of 20.3 months (1 to 42 months), 3 late vascular reinterventions (5.7 %) were performed for occlusion of one prosthetic limb due to intimal hyperplasia (n = 2) and for occlusion of an aortobifemoral bypass (n=1). No late redo surgery was performed on patients who underwent AAA repair. Conclusion : These preliminary results show the feasibility of laparoscopic aortic restorations. This series reveals improved post - operative comfort, a reduction in the length of hospitalization and stable mid-term results.
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Pontage aorto-bifémoral totalement laparoscopique pour lésions occlusives.
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GOEAU BRISSONIERE O (Paris)
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Résumé Objectif : Présenter notre expérience de chirurgie aortique miniinvasive et décrire la technique de mini-laparotomie transverse que nous avons adoptée afin de supprimer les inconvénients de la technique vidéo assistée constatés lors de notre première expérience. Patients et méthode : Entre janvier 2001 et mars 2002, treize reconstructions aortiques sous-rénales ont été réalisées par mini laparotomie transverse de façon consécutive et non randomisée. Ce groupe de malades comportait 12 hommes et une femme. L’âge moyen était de 63 ans (de 48 à 78 ans). Les indications chirurgicales étaient : anévrysme de l’aorte abdominale sous rénale (n = 6), lésions aorto-iliaques occlusives (LAIO) (n = 7). Technique opératoire : le patient est installé en décubitus dorsal, un billot est placé sous les lombes. L’incision cutanée est transverse sus-ombilicale de 5 à 8 cm, à deux travers de doigt au-dessus de l’ombilic, centrée sur ce dernier. L’exposition du champ opératoire est assurée par un écarteur spécifique circulaire à profil bas type Denis Brown. La mise à plat de l’anévrysme aortique et le rétablissement de la continuité, ainsi que l’anastomose proximale du pontage aorto fémoral, sont faits de façon conventionnelle. Les reconstructions réalisées par cette technique de mini laparotomie étaient : une greffe aorto-aortique (n = 6), un pontage aorto fémoral (n = 7). Résultats : Aucun décès opératoire n’est survenu dans ce groupe. Il n’y a pas eu d’échec lié à l’abord aortique avec conversion ou agrandissement de la laparotomie. La durée moyenne de la dissection et du contrôle aortique était de 17 min (de 10 à 27). La durée moyenne de clampage aortique était de 43 min (de 15 à 78), ce délai était de 29 min pour les pontages et de 59 min pour les anévrysmes. La durée totale moyenne de l’intervention était de 152 min (de 88 à 249). La sonde naso-gastrique a été retirée à la fin de l’intervention chez 5 patients. La durée moyenne de la reprise de l’alimentation et d’hospitalisation était respectivement de 2 et de 6 jours (de 5 à 7). Le suivi moyen était de 4 mois (de 1 à 13). Au moment de l’étude tous les patients étaient asymptomatiques avec des pontages perméables à l’examen clinique et à l’échodoppler. Conclusion : La mini laparotomie sans assistance laparoscopique permet de traiter des lésions aortiques occlusives, et les anévrismes limités à l’aorte sous rénale, en réduisant de façon significative la durée du contrôle aortique ainsi que la durée globale de l’intervention par rapport à la chirurgie aortique vidéo-assistée. L’utilisation d’un écarteur spécifique circulaire à profil bas nous a permis de réaliser l’intervention avec une seule aide opératoire en toute sécurité.
Abstract Aim : The aim of this study was to present our mini invasive aortic surgery experience and to describe the transverse mini laparotomy technique we used to avoid disadvantages related to video assisted procedure. Patients and method : From January 2001 to March 2002, 13 consecutive non-randomized infra renal aortic reconstructions were performed, using transverse laparotomy. One woman and twelve men were included in this group. Mean age was 63 (48 to 78). Surgical indications were infra renal aortic aneurysm (AAA. n=6); occlusive aorto-iliac impairments (LIAO. n=7). Operative technique : A lumbar padded support is set beneath the prone patient. A 5 to 8 cm long transverse cutaneous section is performed, two finger width above umbilicus. For operating field exposition purpose, a specific Denis Brown type circular low profiled retractor is used. Aortic aneurysm opening and anastomosis are performed in a conventional way. Using this mini laparotomy technique, 6 aorto aortic and 7 aorto femoral grafts were performed. Results : There was no operative death in this group. No failur e of the mini laparotomy i.e. no need to widen the cutaneous section. Mean dissection and aortic control duration was 17 min. (10 to 27 min.) Mean aortic clamping duration was 43 min. (15 to 78 min.): 29 min. for grafts, 59 min. for aneurysms. Mean total operative duration was 152 min. (88 to 249 min.). In 5 patients, removal of the naso-gastric suction catheter occurred at the end of the operation. Mean feeding delay was 48 hours and mean hospitalization duration was 6 days (5 to 7). Mean follow-up was 4 month (1 to 13). All patients were asymptomatic with patent grafts at the time of the study. Conclusion : Mini laparotomy without laparoscopic help allows occlusive aortic and infra renal aortic aneurysms treatment. Aortic control is faster and global operative time is shorter compared to aortic video assisted surgery. Using a specific circular low profile retractor allows safe operating procedure with only one assistant.
Résumé De nombreuses études ont montré les avantages de la coeliochirurgie par rapport à la chirurgie "classique". Le traitement chirurgical des anévrysmes de l’aorte abdominale (AAA) par voie totalement coelioscopique se heurte à 2 problèmes : le contrôle des artères lombaires et la difficulté de réalisation des anastomoses. La majorité des équipes réalisent donc les dissections sous coelioscopie et effectuent secondairement les anastomoses par une courte voie d’abord , mais la dissection coelioscopique peut s’avérer longue et difficile ; elle demande de plus un apprentissage spécifique Le but de ce travail a été de rapporter la faisabilité et les résultats immédiats du traitement des AAA par une courte voie d’abord où la coelioscopie est utilisée dans le contrôle des artères lombaires et dans le contrôle de l'anastomose aortique . Technique : Par une mini-voie première latérale, rétro péritonéale, de 8 à 10 cm sans aucune section musculaire, la dissection du collet de l’anévrysme est effectuée, ainsi que le contrôle des artères iliaques. Le temps coelioscopique sans insufflation permet (après avoir aidé au contrôle des artères lombaires) le contrôle de l’anastomose qui est effectuée à la fois sous la vue et sous contrôle coelioscopique afin de sécuriser celle-ci. Méthodologie : Il s’agit d’une étude prospective : tous les patients présentant un AAA ayant un collet aortique sous rénal d’au moins 2 cm et sans association à un anévrysme iliaque droit nécessitant une anastomose sur la bifurcation hypogastrique, ont été intégrés dans l’étude. Résultats :Entre mars et septembre 2001, 32 AAA ont répondu aux critères sus-décrits. La moyenne d’âge était de 69.8 ans (extrêmes 45-85). Il s’agissait de 29 hommes et 3 femmes, 4 patients avaient une insuffisance respiratoire chronique majeure, dans 10 cas une insuffisance coronarienne était observée, 7 patients avaient des antécédents de laparotomie médiane. La taille moyenne des anévrysmes était de 51,6 mm (extrême 40-78) ; une pathologie iliaque était associée dans 10 cas (6 thromboses ou sténoses, 4 anévrysmes) . Dans 30 cas, la chirurgie a pu être menée par la voie d’abord prévue. Dans 2 cas, un agrandissement était nécessaire devant la nécessité d’un clampage sus-rénal. La durée moyenne de l’intervention était de 148 mn (extrême 90-260), la moyenne de clampage aortique était de 66 mn (extrêmes : 30-135). Dans 7 cas une endartériectomie a été nécessaire pour implanter l’anastomose proximale et dans 1 cas pour l’anastomose distale. Les pertes sanguines ont été en moyenne de 778 mL (extrêmes : 221-1880), 21 tubes aorto-aortiques ont été implantés, 11 prothèses bifurquées (7 prothèses aorto-bi-fémorales, 4 prothèses aorto-bi-iliaques). En postopératoire, un décès est survenu à la 6ème heure d’un infarctus du myocarde. La morbidité a été de 3 cas (9.3%) : une hémorragie, un infarctus du myocarde ;une nécrose partielle urétérale traitée par sonde double J . La température corporelle de sortie de salle était en moyenne de 34.9 degrés. Tous les patients sauf 4 déambulaient au 3ème jour postopératoire. Les explorations fonctionnelles postopératoires n'ont pas été modifiées par rapport au préopératoire. La sonde gastrique a été retirée à 1.6 jours (1-18) , 1a déambulation obtenue à 3.7.jours (3-21);. le temps moyen d’hospitalisation était de 8.9.jours (5-29).. Conclusion :Cette étude montre la faisabilité de cette technique qui ne nécessite pas un apprentissage long des techniques coelioscopiques et qui permet d’effectuer le traitement des AAA par une mini-voie d’abord mieux supportée par les patients et dans les conditions de sécurité habituelles.
Résumé Objectif : Evaluer la faisabilité et les avantages d’une chirurgie aortique coelio-assistée pour anévrisme de l’aorte infra-rénale ou pour artérite aorto-iliaque. Méthode : de février 2001 à avril 2002, 32 reconstructions aortiques ont été effectuées. Une incision sus ou paraombilicale était réalisée autorisant le passage de la main non dominante par l’intermédiaire d’un trocart. Deux autres trocarts étaient placés, le pneumopéritoine était créé ,ce qui permettait une dissection de l’aorte. Dans un deuxième temps, nous avons réalisé une suture aorto-greffe conventionnelle (à ciel ouvert) sous héparinothérapie. Résultats : deux patients sont décédés (6,2%). Nous avons analysé le temps opératoire (178 min : de 120 à 290), le temps de clampage (36 min:de 15 à 60), le temps de pneumopéritoine (28 min : de 20 à 30) la longueur de l’incision (7,8 cm : de 7 à 12), la durée de séjour aux soins intensifs (1,5 jour : de 1 à 10), la reprise du transit et de l’alimentation (2,8 jours : de 1 à 9), la durée d’hospitalisation (6,8 jours : de 4 à 15). Nous avons réalisé 2 conversions en chirurgie conventionnelle: pour plaie aortique et anévrisme iliaque. Les complications précoces rencontrées étaient une éviscération, un hématome de paroi, une infection urinaire, un embol de plaques athéromateuses au niveau d’un orteil, un délirirum tremens. Comme complications tardives, nous avons observé une hydronéphrose et deux éventrations. Conclusion : La chirurgie laparoscopique de l’aorte semble réalisable. Elle permet d’améliorer le confort postopératoire du patient (moins de douleur), d’accélérer la reprise du transit et de l’alimentation. Elle présente, en revanche, les mêmes risques de complications que la chirurgie conventionnelle.
Séance du mercredi 22 mai 2002
SEANCE COMMUNE AVEC LA SOCIETE FRANCAISE DE CHIRURGIE DIGESTIVE 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : Pierre-Louis FAGNIEZ
Résumé But de l'étude : Le but de cette étude était d'analyser la perméabilité de l'anastomose pancréato-gastrique (APG) après duodéno-pancréatectomie céphalique (DPC) et de chercher une corrélation avec la fonction exocrine et endocrine du pancréas restant. Patients et méthode : Dix neuf patients opérés entre 1992 et 1999 d'une DPC avec APG par un même opérateur ont été inclus prospectivement. Il y avait 12 hommes et 7 femmes d'âge moyen 58 ans (extrêmes : 35-76 ans). L'indication opératoire était une tumeur pancréatique bénigne (n=13) ou maligne (n=6) ; les pancréatites chroniques étant exclues. La tranche pancréatique était histologiquement saine. La perméabilité de l'APG était analysée par IRM avec ingestion d'un agent permettant de soustraire l'intestin, avant et toutes les minutes pendant 12 minutes après injection de sécrétine intraveineuse. La fonction pancréatique exocrine et endocrine était analysée respectivement par le dosage de l'élastase-1-fécale et la glycémie à jeun. L'analyse statistique était réalisée par le test de Kruskall-Wallis. Résultats : L'intervalle moyen entre la DPC et l'IRM était de 40,3 mois (extrêmes : 3-104 mois). L'APG était perméable dans 7 cas (groupe 1 : 36, 8%), modérément sténosée dans 6 cas (groupe 2 : 31,6 %), sténosée dans 4 cas (groupe 3 : 21,1 %) , et obstruée dans 2 cas (groupe 4 : 10,5 %). Dans chaque groupe, un patient était diabétique. Dans le groupe 1, un patient avait une intolérance au glucose. Il n'existait pas de corrélation entre la perméabilité de l'APG et la fonction endocrine. Il existait une insuffisance pancréatique exocrine chez 18 patients avec un taux moyen d'élastase-1-fécale de 80 µg/g dans le groupe 1, 98 µg/g dans le groupe 2, 67 µg/g dans le groupe 3, et de 0 µg/g dans le groupe 4. Il existait une corrélation entre la fonction exocrine et la perméabilité de l'APG (p<0,05). Conclusion : La perméabilité de l'APG apparaît satisfaisante avec un recul moyen de 3 ans (68,4 %) mais non dénuée d'insuffisance pancréatique exocrine (95 %). Celle-ci pourrait s'expliquer par la taille insuffisante de parenchyme restant ou par la neutralisation de l'activité enzymatique par l'acidité gastrique. La fonction endocrine n'était pas corrélée avec la perméabilité de l'APG.
Résumé But de l'étude : Le but de cette étude était de présenter trois modalités d'application de la radiofréquence que nous avons imaginées puis utilisées chez des patients et qui n'ont jamais été décrites dans la littérature par une autre équipe. Patients et méthodes : Ces trois nouvelles techniques sont : - le refroidissement des voies biliaires par irrigation de sérum froid, à 4 ° perfusé sous pression au moyen d'un cathéter monté dans la voie biliaire située à proximité d'un impact de radiofréquence. Cette protection par le froid évite la survenue d'une sténose post-RF lorsque la métastase hépatique est située à moins de 10 mm d'une voie biliaire centrale . - l'utilisation de la radiofréquence par voie trans-pleuro-diaphragmatique. Lorsqu'une ou plusieurs récidives intra-hépatiques surviennent après une hépatectomie droite, une hépatectomie itérative est réalisable mais souvent complexe. La radiofréquence transcutanée peut être irréalisable en raison du siège ou du nombre des récidives. Chez les sujets fragiles, une voie intercostale droite basse permet de réaliser très simplement et rapidement une radiofréquence transdiaphragmatique sous contrôle échographique peropératoire. L'occlusion d'une veine sus-hépatique par ballonnet introduit par voie jugulaire peut y être associée pour augmenter le diamètre de destruction de la radiofréquence. - la destruction première par radiofréquence, d'une ou deux métastases hépatiques situées sur la future tranche de résection hépatique. Dans quelques cas de métastases hépatiques bilatérales et multiples, une hémi-hépatectomie associée à la destruction par radiofréquence de plusieurs métastases hépatiques controlatérales serait possible, si ce n'est qu'une ou plusieurs métastases hépatiques sont situées sur la ligne d'hépatectomie et que cette ligne ne peut être modifiée pour des raisons de réserve volumétrique. Il est alors possible de détruire par radiofréquence ces métastases hépatiques médianes, puis de passer à travers sans risque d'essaimage lors de l'hépatectomie. Résultats : Le refroidissement des voies biliaires a été utilisé chez 5 patients avec succès puisqu'aucune sténose n'a été observée par la suite. La voie trans-pleuro-diaphragmatique a été utilisée à trois reprises : réalisation simple et hospitalisation postopératoire ne dépassant pas 5 jours. Deux de ces patients ont récidivé (MH>35mm de diamètre). La destruction première de métastases hépatiques situées sur la future tranche de section hépatique a été réalisée chez 3 patients. Dans un cas (MH de 42 mm), la destruction par radiofréquence n'était pas totale. Conclusion : Ces trois modalités d'utilisation de la radiofréquence chez l'homme sont nouvelles. Nous pensons qu'elles sont utiles à connaître pour un opérateur car elles peuvent rendre service. D'autres patients devront être traités avant de valider définitivement ces nouvelles procédures. Leur principale limite reste le diamètre des métastases hépatiques à détruire, qui doit être modéré (<3 cm) pour qu'on puisse agir avec une bonne sécurité.
Résumé But de l'étude : Le but de cette étude était d'évaluer l'utilité de la mise en place systématique de la sonde nasogastrique après gastrectomie. Patients et méthode Quatre vingt quatre patients ont été inclus dans une étude prospective randomisée comprenant 57 gastrectomies partielles et 27 gastrectomies totales. Les patients ont été randomisés en deux groupes : avec sonde nasogastrique postopératoire (Groupe A, n=43) jusqu'à la reprise du transit, et sans sonde nasogastrique postopératoire (Groupe B, n=41). Résultats : La reprise de la fonction gastrointestinale, les suites opératoires, la morbidité et la mortalité ont été évaluées. Aucune différence significative n'a été observée concernant la mortalité ou la morbidité postopératoire. La reprise du transit (gaz) (3,7 vs 4,5 jours; p<0,01), la reprise de l'alimentation orale (4,7 vs 5,8 jours; p<0,01), l'arrêt des perfusions (5,8 vs 7 jours; p=0,02) et la sortie de l'hôpital (9,8 vs 12,4 jours; p=0,03) ont été significativement plus précoces dans le groupe B (sans sonde) que dans le groupe A (avec sonde). Le taux de nausées ou vomissements a été équivalent dans les deux groupes (20%). Un inconfort modéré ou sévère lié à la sonde a été observé chez 72% des patients du groupe A. La mise en place d'une sonde nasogastrique a été nécessaire chez 5 patients du groupe B (12%). Conclusion : Il n'y a pas de justification à l'utilisation systématique d'une sonde nasogastrique après gastrectomie. L'absence de sonde pourrait permettre d'améliorer le confort des malades et de raccourcir les suites opératoires sans augmenter la morbidité.
Résumé Entre janvier 2000 et juin 2001, 38 patients (26 hommes et 12 femmes, d'âge moyen 61 ans) ont eu une résection rectale laparoscopique pour cancer du rectum. Une radiothérapie préopératoire a été réalisée dans 31 cas. Pour les tumeurs du haut rectum (n=4), une exérèse partielle du rectum a été réalisée suivie d'une anastomose colorectale mécanique. Pour les tumeurs du moyen et du bas rectum (n=34), la totalité du mésorectum a été enlevée et une anastomose coloanale associée à un réservoir de type coloplastie transverse a été réalisée par voie transanale. La durée moyenne d'intervention a été de 420 min (extrêmes : 300-600 min). Une conversion en laparotomie a été nécessaire dans 7 cas (18%) et 7 patients ont été transfusés. La mortalité périopératoire a été de 2,6% et la morbidité de 37%. La durée d'hospitalisation a été de 9 jours (5-29). Après les 18 premières exérèses, les taux de conversion et de transfusion ont diminué (32% contre 5% ; p=0,03), alors que la morbidité et les durées opératoires et d'hospitalisation n'ont pas changé. Toutes les exérèses étaient macroscopiquement carcinologiques. La marge de résection distale était de 3,3 cm. La marge latérale était envahie dans 2 cas (5%). Le nombre moyen de ganglions examinés était de 10. Au total, l'exérèse chirurgicale était microscopiquement carcinologique (résection type R0) dans 95% des cas. Il n'y a pas eu de récidive locale ni sur les orifices de trocart. En conclusion, l'exérèse laparoscopique des cancers du rectum est techniquement et carcinologiquement faisable, et les taux de conversion et de transfusion diminuent après les 20 premières interventions.
Résumé But de l'étude : Les fistules ano-vaginales ou recto-vaginales basses évoluant sur des terrains pathologiques (radiques, inflammatoires, traumatiques) sont de traitement difficile avec un risque de récidive estimé entre 30 et 40% selon l'étiologie. Le lambeau pédiculé de Martius, modifié par Elkins, et utilisant du tissu sous-cutané adipeux de la grande lèvre interposé entre les réparations vaginales et digestives, est une alternative thérapeutique intéressante. Le but de ce travail était de rapporter notre expérience de l'utilisation de ce lambeau dans le traitement des fistules ano- ou recto-vaginales basses. Patients et méthode : De janvier 1990 à décembre 2000, 11 patientes d'âge moyen 39 ans (18-64) ont été opérées pour une fistule dont l'origine était la maladie de Crohn (6 cas), la réalisation d'une anastomose iléoanale (3 cas dont 2 recto-colite hémorragique), un traumatisme obstétrical (1 cas), et radique (1 cas). Résultats : Les suites opératoires immédiates ont été simples. La durée d'hospitalisation était de 6.5 jours (3-11). Deux patientes ont signalé une incontinence minime postopératoire, régressive en 6 et 9 mois après rééducation. Les 11 fistules étaient cicatrisées à 3 mois de l'opération. Deux cas de poussée évolutive ultérieure de maladie de Crohn ont nécessité une proctectomie secondaire. Les autres malades suivies avec un recul moyen de 40 mois ont eu des résultats excellents. Conclusion : Ces bons résultats devraient encourager l'utilisation du lambeau adipeux sous-cutané de la grande lèvre permettant l'apport de tissus vascularisés dans le traitement des fistules ano ou recto-vaginales complexes. Le principal facteur d'échec a été la poursuite évolutive de la maladie de Crohn. --------------------------------------------------------------------------- TREATMENT OF ANO-OR RECTOVAGINAL FISTULAS USING MODIFIED MARTIUS'S GRAFT.
Aim of the study : Ano- or rectovaginal fistulas occurring during inflammatory bowel disease or following radiotherapy may be difficult to treat and lead to a high rate of recurrence. The use of pedicled graft described by Martius and modified by Elkins can be a valuable procedure since it allows interposition of well-vascularized fat tissue between digestive and vaginal repair. The purpose of our study was to report our experience about the use of modified Martius's graft in the treatment of ano- or recto-vaginal fistulas. Patients and method : From January 1990 to December 2000, 11 patients with a mean age of 39 years (18-64), underwent a modified Martius's graft procedure. Etiology of fistulas was Crohn's disease (6 cases), ileoanal anastomosis (3 cases), radiotherapy (1case) or obstetrical (1 case). Results : Postoperative course was uneventful. Mean hospitalization stay was 6.5 days (3-11). Two patients described temporary incontinence and were successfully treated with perineal reeducation in 6 or 9 months following procedure. All the fistulas healed 3 months after this treatment. Two patients presented with a recurrence of Crohn's disease that was treated in both case by proctectomy. With a mean follow up of 40 months, the remaining 7 patients had an excellent result. Conclusion : These results allow us to propose a wider use of modified Martius's graft in the treatment of ano- or rectovaginal fistulas. Failures of this procedure are always related to evolution or recurrence of Crohn's disease.
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Enquête sur l'activité des Professeurs de chirurgie digestive
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PANIS Y, FAGNIEZ PL (Paris)
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Election de membres titulaires
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Séance du mercredi 29 mai 2002
SEANCE COMMUNE AVEC L'ECOLE D'APPLICATION DU SERVICE DE SANTE DES ARMEES 15h00-17h00 - Amphithéâtre Rouvillois, Val-de-Grâce Modérateur : Jacques de SAINT-JULIEN
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Eloge de Pierre PETIT par Denys PELLERIN
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Stratégie thérapeutique concernant les lésions du cartilage associées aux ruptures du ligament croisé antérieur : à propos de 30 observations Strategy to adopt concerning cartilage lesions of the knee coupled
with a rupture of anterior cruciate ligament : about a series
of 30 patients.
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BAHUAUD J, TATON E, TOVAGLIARO F, KERDILES N, BOUVET R, ALLIZARD M, BESSE JM, ALBISSON F (HIA R. Picqué, Bordeaux) Texte
intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2002, vol. 1 (4), 15-25 |
Résumé L’étude d’une série de 30 patients opérés d’une association lésionnelle cartilagineuse et ligamentaire symptomatique (douleur + instabilité) sur genou normoaxé, nous a permis de proposer une stratégie thérapeutique adaptée visant à diminuer le mauvais pronostic habituellement attribué à ce type d’association. La série comporte 26 hommes et 4 femmes tous sportifs de bon niveau avec une surface lésionnelle condylienne de 6 cm2 en moyenne au stade 4 d’Outerbridge pour 24 patients. Douze patients avaient subi une chirurgie antérieure. Les plasties du croisé antérieur ont utilisé le droit interne et le demi tendineux et ont été effectuées pour la plupart en endoscopie, soit avant, soit dans le même temps opératoire que le temps cartilagineux. En fonction de la taille des lésions, ont été ut ilisées les techniques de microfracturing, de greffes ostéochondrales ou de greffe de chondrocytes autologues cultivés dont 8 patients ont pu bénéficier. De simples abrasions ont aussi été effectuées. Avec un recul moyen de 36 mois, les résultats ont été évalués selon trois échelles (Lysholm II, Tegner, Cincinnati) : aucune aggravation ne fut constatée et le score postopératoire fut constamment amélioré avec 2 excellents et 19 bons résultats (dont 5 traités par greffe de chondrocytes autologues cultivés et plastie ligamentaire). A partir de ces constats, la stratégie suivante a été proposée: -au dessous de 4 cm2 : plastie + microfracturing ou greffe ostéochondrale par voie endoscopique stricte en ambulatoire et en un seul temps ; -au dessus de 4cm2 : plastie première + biopsie cartilagineuse pour culture par endoscopie puis implantation secondaire des chondrocytes par arthrotomie à partir du 30ème jour, avec possibilité d’inverser les temps dans certains cas complexes (greffer puis stabiliser vers la neuvième semaine après contrôle de la culture). En conclusion, cette étude confirme l’interdépendance des structures du genou et la nécessité d’adopter une stratégie adaptée à cette situation redout able. Cette stratégie est basée sur trois notions fondamentales : normoaxation qui est le préalable incontournable, stabilisation ligamentaire obligatoire (voire méniscoligamentaire), resurfaçage maximum du cartilage portant. L’action précoce, la moins agressive et la plus complète possible semble, par le biais de l’endoscopie et de l’ambulatoire quand elles sont réalisables, constituer la meilleure prévention contre l’arthrose post traumatique rapide qui est la complication essentielle de cette association.
Abstract The study of the results of a series of 30 patients operated on for a symptomatic (pain and unstability) association of a cartilaginous lesion and a rupture of the anterior cruciate ligament on a good axed knee, allowed us to suggest an adapted therapeutical strategy aiming at reducing the wrong prognosis usually given for this type of association. The series included 26 men and 4 women, all athletic at a good level with an affected condylar lesion area of 6 cm2 or more, at stage 4 of Outerbridge for 24 patients. Twelve patients had undergone previous surgery. Hamstring technique has been performed for most of them under endoscopy before or during the same operative time as the cartilaginous time. Depending on the size of the lesions, modern techniques were proposed: microfracturing, osteochondral autograft transfer and autologous chondrocytes implantation, they were applied to 8 patients. Nine patients underwent abrasion. With an average follow-up of 36 months, the results could be evaluated according to 3 scores ( Lysholm II, Cincinnati, Tegner) : no worsening was noted and the score was regularly improved compared with the preoperative score with 2 excellent results and 19 good ones (among which 5 patients treated by hamstring technique and autologous chondrocytes implantation) This study allowed to propose the following strategy, mainly based on the size of the cartilaginous lesion : -below 4 cm2 : hamstring technique + microfracturing or osteochondral autograft performed in the same time and under strict endoscopy ; -above 6 cm2: first, hamstring technique + cartilage biopsy and in a second time, autologous chondrocytes implantation by arthrotomy with a possibility of inverting the stages in complex cases. Abrasion is not recommended. As a conclusion, this study plainly confirms the interdependence of the knee struct ures and the necessity to consider, in case of an association of a lesion on anterior cruciate ligament and a condylar cartilage, a strat egy tailored to this interdependence to expect a good score, sufficiently stable in time. This strategy is based on three core notions: good axis which is a compulsory prerequisite, ligamentary stabilisation and maximum cartilage repair as early as possible.
Résumé Patients et méthode : De janvier 1974 à janvier 1997, 85 patients ont été admis dans notre centre pour tumeur de Klatskin. Trente trois patients ont eu un traitement chirurgical palliatif (dérivations biliaires, intubations transtumorales). Trois de ces patients ont eu une chirurgie d’exérèse dans un second temps (2 transplantations hépatiques, une résection hépatique). Au total 50 patients ont eu une chirurgie d’exérèse. Il s’agissait de 28 hommes et de 22 femmes, d’âge moyen 61,2±11 (extrêmes : 34 à 81 ans). Un ictère a été trouvé chez 46 patients (92 %), 19 patients (38 %) avaient une douleur de l’hypochondre droit ou épigastrique, 32 patients (60%) présentaient un amaigrissement et une atteinte de l’état général, 9 patients (18 %) avaient de la fièvre. Parmi ces patients 18 (36 %) avaient eu une chirurgie première inappropriée : 5 cholécystectomies et 13 laparotomies. Une cholestase biologique avec une bilirubine totale de moyenne 196+/ -13 micromol/L. Les examens préopératoires ont comporté : une échographie dans 80 % des cas, un scanner dans 60% des cas, une CPRE dans 42 % des cas, une TCTH dans 20 % des cas, une artétriographie dans 6% des cas, une IRM dans 2 % des cas et une échoendoscopie dans 2% des cas. La cholangiographie peropératoire a été systématique, de même que l’échographie. L’examen histologique extemporané a été effectué à la demande. La localisation tumorale selon la classification de Bismuth-Corlette était de type I dans 12 % des cas (n=6), de type II dans 16 % des cas (n=8), de type III dans 52 % des cas (n=26) et de type IV dans 20 % des cas (n=10). Dans l’ensemble ont été réalisées : 13 résections tumorales, 33 hépatectomies avec résection tumorale, une résection du segment I dans 14 cas, une hépatectomie avec résection ou reconstruction vasculaire dans 9 cas. Quatre transplantations hépatiques ont été effectuées par ailleurs dont 2 associées à une pancréatectomie totale. Résultats : Cinq patient sont décédés en période préopératoire. La mortalité hospitalière a été de 12 %. Il y a eu 5 fistules biliaires, 3 collections biliaires et 2 ulcères de stress. Le taux de résécabilité a été de 58, 8 %. Selon la localisation tumorale : pour le type I, il y a eu 4 résections tumorales et 12 résections hépatiques, pour le type II, il y a eu 4 résections tumorales et 4 résections hépatiques, pour le type III, 3 résections tumorales et 23 résections hépatiques, et pour le type IV, 6 résections hépatiques et 4 résections tumorales. Selon la classification TNM ; les tumeurs Tis, T1a et T1b ont eu une résection tumorale. Les tumeurs T2 (n=14) ont eu une résection hépatique dans 10 cas et une résection tumorale dans 4 cas. Pour les tumeurs T3 (n=32) il y a eu 20 résections hépatiques, 6 résections tumorales et 4 transplantations hépatiques. Selon le staging ; les patients au stade 0 et 1 ont eu une résection tumorale. Au stade II (n=10) : 4 résections tumorales et 6 résections hépatiques. Au stade III (n=4) : 3 résections hépatiques et une résection tumorale. Au stade IVa (n=23) : 18 résections hépatiques, 3 résections tumorales et 2 transplantations hépatiques. Au stade IVb (n=5) : 2 transplantations, 2 résections tumorales et une résection hépatique. La corrélation entre localisation tumorale et résection hépatique était significative (p<0,05). Le taux de survie à 1, 3 et 5 ans pour l’ensemble des 50 patients (Kaplan-Meier) a été respectivement de 67,6 %, 28,2 % et 14 %. La survie en fonction de la nature palliative ou curative des résections : la survie a été jugée curative pour 37 patients (R0). La médiane de survie a été de 23 mois. Treize patients ont eu une résection palliative. Dans 5 cas macroscopiquement palliative, avec une médiane de survie à 1 mois. 8 patients ont eu une résection microscopiquement palliative ; la médiane de survie a été de 10 mois. Selon l’histologie, il n’y avait pas de différence significative entre la forme nodulaire, infiltrante et papillomateuse. Survie à long terme ; 5 patients ont eu une survie de ; 12 ans et 6 mois, 8 ans et 9 mois, 8 ans et 6 mois, 7 ans et 6 mois, 5 ans et 7 mois. Le staging était respectivement : T1bN0M0, T2N0M0, Tis, T3N1M0, et T3N0M0. Tous les patients avaient une marge de résection saine. Conclusion : Devant une tumeur de Klatskin à localisation de type III et IV, une exérèse curative impose des limites de résection saines. L’exérèse hépatique droite, gauche ou centrale est nécessaire en l’absence de métastases à distance. L’option d’une chirurgie radicale suivie dans notre centre permet d’obtenir devant ce type de cancer une survie plus longue.
Résumé En 7 ans, 103 patients ont eu une chirurgie colorectale nécessitant une stomie latérale de protection - 39 iléostomies et 64 colostomies. Nous avons comparé les résultats dans une étude rétrospective. Les patients ayant eu une iléostomie ont été perfusés plus longtemps, leur perte de poids a été significativement plus importante que dans le groupe colostomie. La durée de séjour hospitalier a été en moyenne 12 jours plus longue. Il n’y a pas eu de décès attribuable à un type de stomie. Les complications globales ont été un peu plus importantes dans le groupe iléostomie mais les complications locales ont été identiques. L’iléostomie est un excellent moyen de dérivation sur un côlon préparé après anastomose à risque. Nous restons fidèles à la colostomie de protection sur un côlon peu ou mal préparé.
Résumé Parmi les cancers viscéraux, l’adénocarcinome rénal à cellules claires est une tumeur maligne épithéliale. Si les métastases pulmonaires, osseuses et hépatiques sont fréquentes, les localisations pancréatiques secondaires sont exceptionnelles et peuvent survenir même tardivement. De 1990 à 1997, 8 malades ont été opérés (6 femmes, 2 hommes, âge moyen : 58 ans). Ils avaient tous une ou plusieurs métastases pancréatiques d’un adénocarcinome rénal 1 à 10 ans après la néphrectomie. Le diagnostic positif de ces lésions reposait sur l’imagerie : association échographie, tomodensitométrie et écho-endoscopie. Les gestes réalisés consistaient en : 4 duodénopancréatectomies céphaliques, 3 pancréatectomies totales et une tumorectomie. La mortalité opératoire était nulle. La morbidité consistait en : pneumopathie (n=1), fistule pancréatique (n=2) traitées médicalement et 3 cas de diabète insulino-dépendant correspondant aux pancréatectomies totales. La survie a été de 1 an (n=1), 3 ans (n=2), 4 ans (n=2), 6 ans (n=1), et 7 ans (n=2) avec un décès à la 6e année avec métastases hépatiques et pulmonaires. Un patient a eu une récidive osseuse traitée chirurgicalement il y a 4 ans, il n’a pas de récidive à l’heure actuelle. Les localisations secondaires pancréatiques des adénocarcinomes à cellules claires du rein sont rares, elles surviennent tardivement après la néphrectomie (délais moyens de 12 ans) et ont un potentiel évolutif faible pouvant justifier une thérapeutique chirurgicale agressive.
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L’emploi des antennes chirurgicales en 2001
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LAURENT G (DCSSA)
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Résumé Parmi les cancers viscéraux, l’adénocarcinome rénal à cellules claires est une tumeur maligne épithéliale. Si les métastases pulmonaires, osseuses et hépatiques sont fréquentes, les localisations pancréatiques secondaires sont exceptionnelles et peuvent survenir même tardivement. De 1990 à 1997, 8 malades ont été opérés (6 femmes, 2 hommes, âge moyen : 58 ans). Ils avaient tous une ou plusieurs métastases pancréatiques d’un adénocarcinome rénal 1 à 10 ans après la néphrectomie. Le diagnostic positif de ces lésions reposait sur l’imagerie : association échographie, tomodensitométrie et écho-endoscopie. Les gestes réalisés consistaient en : 4 duodénopancréatectomies céphaliques, 3 pancréatectomies totales et une tumorectomie. La mortalité opératoire était nulle. La morbidité consistait en : pneumopathie (n=1), fistule pancréatique (n=2) traitées médicalement et 3 cas de diabète insulino-dépendant correspondant aux pancréatectomies totales. La survie a été de 1 an (n=1), 3 ans (n=2), 4 ans (n=2), 6 ans (n=1), et 7 ans (n=2) avec un décès à la 6e année avec métastases hépatiques et pulmonaires. Un patient a eu une récidive osseuse traitée chirurgicalement il y a 4 ans, il n’a pas de récidive à l’heure actuelle. Les localisations secondaires pancréatiques des adénocarcinomes à cellules claires du rein sont rares, elles surviennent tardivement après la néphrectomie (délais moyens de 12 ans) et ont un potentiel évolutif faible pouvant justifier une thérapeutique chirurgicale agressive.
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Tirage d’une commission de 5 membres titulaires ou associés chargée de l’examen des titres des candidats à l’élection de membres associés.
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Séance du mercredi 19 juin 2002
TRAVAUX DU DEA EN SCIENCES CHIRURGICALES 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : Michel HUGUIER
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Prévention de l’activation de la coagulation par antithrombine recombinante après injection intra-portale d’îlots de Langerhans chez le porc.
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ARNALSTEEN L
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Résumé L’injection intra-portale d’îlots s’accompagne d’une activation de la coagulation et d’une réaction inflammatoire, deux phénomènes délétères pour l’implantation et la fonction primaire des îlots. Le traitement par haute dose d’antithrombine les prévient efficacement.
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Modèle d’infarctus du myocarde chez la souris : réduction de la taille des infarctus, amélioration de la fonction cardiaque et augmentation de l’angiogenèse chez les souris transgéniques surexprimant FrzA.
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BARANDON L (Bordeaux)
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Résumé Nous avons mis en place un modèle d’infarctus du myocarde chez la souris. Nous travaillons sur une protéine, FrzA, qui a des propriétés angiogéniques. Pour observer le rôle que pourrait jouer cette protéine dans l’infarctus, nous avons construit une lignée de souris transgéniques surexprimant FrzA et comparé ces résultats à des souris contrôles.
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Thérapie génique des métastases hépatiques par des vecteurs rétroviraux : optimisation du transfert du gène HSV-TK dans des cellules tumorales coliques.
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FINZI L (Lille)
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Résumé Le transfert rétroviral du gène suicide de la thymidine Kinase d’Herpes-simplex (HSV-TK) suivi d’un traitement par le ganciclovir induit une réponse anti-tumorale sélective. Une des étapes limitantes de la thérapie génique par des vecteurs rétroviraux est l’intégration du transgène dans le génome de la cellule cible. Cette intégration dépend du cycle cellulaire. L’objectif de ce travail était d’augmenter l’efficacité du transfert rétroviral du gène HSV-TK dans des cellules tumorales coliques par le blocage réversible de leur cycle cellulaire.
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Mesures de la pression de perfusion cérébrale chez le babouin.
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SCHMIDT E (Clermont-Ferrand, Cambridge)
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Résumé Etude expérimentale chez le babouin de deux méthodes de mesure de la pression de perfusion cérébrale. Le doppler trans-cranien permet d’estimer avec une bonne précision la pression de perfusion cérébrale .
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Election de membres associés français
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Séance du mercredi 17 avril 2002
15h00-17h00 - Les Cordeliers
Résumé Entre le 1er janvier 1995 et le 5 février 2002, dans Le Service de Chirurgie Générale et Transplantation Hépatique -Institut Clinique Fundeni (Bucarest), ont été pratiquées 66 résections hépatiques pour métastases hépatiques d'origine colo-rectale chez 61 patients: 29 hépatectomies atypiques, 37 hépatectomies réglées (5 hépatectomies gauches, 18 hépatectomies droites, 3 hépatectomies gauches élargies, 5 hépatectomies droites élargies, 1 hépatectomie centrale et 5 sectorectomies latérales gauches) et 5 hépatectomies itératives. Cinquante quatre patients avaient des métastases hépatiques synchrones ; la résection hépatique a été associée à la résection de la tumeur primitive chez 24 patients et réalisée secondairement chez 30 patients. Des métastases métachrones sont survenues chez 7 patients. Une hépatectomie droite en deux temps a été effectuée 3 mois après la ligature de la branche portale droite. Les résections hépatiques ont été associées à d'autres interventions dans 7 cas: néphrectomies (2), surrénalectomies droites (2), lobectomie inférieure pulmonaire droite (1), hystérectomies (2). Dans 3 cas, les métastases étaient accompagnées de récidives loco-régionales, qui ont été réséquées en même temps que l'hépatectomie. La mortalité postopératoire a été de 7,5 % (5/66). Actuellement 30 patients sont encore en vie, 23 sont décédés et 3 ont été perdus de vue. La survie moyenne a été de 16,19 mois. Between January 1, 1995 and February 5, 2002, in the Department of General Surgery and Liver Transplantation - Fundeni Clinical Institute (Bucharest), 66 hepatic resections were performed in 61 patients with liver metastases from colorectal cancer: 29 nonanatomical hepatectomies, 37 anatomical hepatectomies (5 left hepatectomies, 18 right hepatectomies, 3 left extended hepatectomies, 5 right extended hepatectomies, 1 mesohepatectomy and 5 left lateral sectorectomies) and 5 repeated liver resections. 54 patients had synchronous liver metastases, which were resected simultaneously in 24 cases and subsequently in 30 cases. Seven patients had metachronous liver metastases. A patient underwent a two-stage hepatectomy 3 months after the ligature of the right portal branch. In 7 cases hepatic resections were associated with resections of other organs: right nefrectomy (2), right adrenalectomy (2), right inferior lung lobectomy (1), hysterectomy (2). In 3 cases local recurrences were removed simultaneously with the hepatectomy. Postoperative mortality was 7.57 % (5/66). 30 patients are still alive, 23 died and 3 were lost from follow-up. The mean survival was 16.19 months.
Résumé But de l'étude : L'échinococcose alvéolaire hépatique (EAH) peut aboutir à des complications sévères non contrôlées par les traitements classiques et menaçant la vie des patients. Chez ces patients jugés incurables, la transplantation hépatique (TH) peut apparaître comme la seule chance de survie et de guérison. Le but de cette étude rétrospective était de déterminer le nombre de cas de TH pour EAH en Europe, d'analyser les résultats en termes de survie et de persistance de maladie parasitaire et de préciser la place réelle de la TH dans cette indication inhabituelle. Les Centres européens ont été interrogés à partir du Registre Européen de TH. Le taux de réponse a été de 78 %. Patients et méthode : D'avril 1986 à décembre 1998, 45 TH ont été réalisées en Europe (36 en France dont 22 à Besançon). L'âge moyen des patients était de 41 ans au moment du diagnostic et de 46 ans au moment de la TH. L'indication de transplantation hépatique était : une angiocholite à répétition menaçant la vie du patient (56 % des cas), une cirrhose biliaire secondaire (29 %), une masse parasitaire bifocale avec envahissement hilaire (11%) et un syndrome de Budd-Chiari chronique (7 %). Vingt six patients avaient reçu un traitement parasitostatique avant l'intervention (3 ans en moyenne). Trente cinq patients avaient été opérés pour leur maladie avant la TH (2,3 interventions par patient). La TH était élective dans 43 cas et réalisée selon la technique de Starzl. L'exérèse était élargie à d'autres organes dans 26 cas, du fait de l'extension parasitaire. La moyenne des concentrés globulaires transfusés était de 22,5. Résultats : Quinze patients ont eu des complications nécessitant une réintervention précoce. Une sténose de l'anastomose biliaire a été observée dans 5 cas et 4 patients ont été retransplantés (2 non fonctionnements primaires du greffon, 2 rejets chroniques). La durée moyenne du suivi pour toute la série a été de 6 ans. Au moment de l'intervention, la TH était considérée comme palliative dans 15 cas, du fait de la persistance de tissu parasitaire ou de métastase. Dans le suivi, 7 patients considérés comme guéris ont eu des lésions métastatiques. Six autres ont eu une récidive dans le greffon, symptomatique dans 2 cas. Un traitement parasitostatique était donné chez 19 patients ayant un reliquat parasitaire. Au total 19 patients sont décédés : trois dans la phase périopératoire du fait d'hémorragie incontrôlable, 9 dans les suites proches du fait d'infections. Cinq des huit décès tardifs étaient liés à l'évolution de l'EAH. La survie actuarielle était de 71 % à cinq ans et de 58 % sans récidive. Conclusion : Cette étude a montré la faisabilité de la transplantation hépatique pour EAH incurable avec des résultats plutôt bons, compte-tenu de l'état des patients. Il est néanmoins recommandé d'éviter la transplantation hépatique en cas de métastases non résécables. Un traitement parasitostatique doit être prescrit en cas de transplantation hépatique palliative.
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Etude de relation entre la réponse et la toxicité à la chimiothérapie basée sur le 5-fluorouracile dans les cancers colorectaux métastatiques et le polymorphisme du promoteur du gène de la thymidylate synthase
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FERRAZ JM (Paris) présenté par P CUGNENC
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Résumé La chirurgie demeure le traitement nécessaire des cancers du côlon et du rectum. Cependant, la chimiothérapie reposant sur les fluoropyrimidines et notamment le 5-fluorouracile (5-FU) a une place importante dans le traitement adjuvant ou palliatif de ces tumeurs. La thymidylate synthase (TS), est la cible principale des fluoropyrimidines : le 5-FdUMP, métabolite actif du 5-FU, forme un complexe stable avec la TS empêchant ainsi la synthèse de l'ADN. Le promoteur du gène de la TS est polymorphique et possède, selon les individus, 2 ou 3 répétitions (2R ou 3R) d'une séquence régulatrice. Ce polymorphisme modifie l'expression de la TS. Le but de notre étude était d'établir une relation entre ce polymorphisme et la réponse et la toxicité à la chimiothérapie sur une série rétrospective de 36 malades traités par 5-FU pour des lésions métastatiques d'un cancer colorectal. Nous avons mis en évidence une association entre le polymorphisme 2R/2R dans le tissu non tumoral et la survenue de toxicités sévères de grade 3 ou 4 puisque des toxicités sévères survenaient chez 43% des malades homozygotes 2R/2R versus 7% pour les malades hétérozygotes 2R/3R et homozygotes 3R/3R (p=0,044). En ce qui concerne l'association entre la réponse à la chimiothérapie et le polymorphisme de la TS dans le tissu tumoral, nous avons observé une tendance à une meilleure réponse pour les malades homozygotes 2R/2R que pour les malades hétérozygotes 2R/3R et homozygotes 3R/3R (86% de contrôle tumoral versus 54% respectivement). Toutefois, cela n'était pas statistiquement significatif (p=0,2).
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Fistules aorto-oesophagiennes : intérêt des allogreffes aortiques un situ
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KIEFFER E, CHICHE L (Paris)
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Résumé But de l'étude : Rapporter notre expérience des fistules aorto-oesophagiennes (FAO) observées dans un service de chirurgie vasculaire et insister sur l'intérêt des allogreffes aortiques in situ pour leur traitement. Patients et méthode : De Mai 1988 à Février 2001, nous avons observé 7 malades porteurs de FAO. Il s'agissait de 4 hommes et de 3 femmes, d'un âge moyen de 55 ans (extrêmes 32 et 77 ans). Les étiologies étaient dominées par les FAO post-opératoires (3 cas) ou après endoprothèse thoracique (2 cas). Un malade avait une FAO spontanée, par rupture dans l'œsophage d'un anévrysme athéromateux. Une autre avait une FAO par arête de poisson. Cinq malades avaient une FAO directe, responsable d'une hématémèse massive, souvent précédée d'hématémèses "sentinelles". Deux malades avaient une fistule œsophago-paraprothétique, responsable d'un tableau septique grave, mais sans hémorragie. Résultats : Un malade est décédé d'hémorragie massive avant qu'un bilan et un traitement chirurgical aient pu être entrepris. Une malade, âgée de 77 ans, porteuse d'une FAO paraprothétique diagnostiquée par transit œsophagien et tomodensitométrie, a refusé l'intervention. Elle est décédée d'infection peu après. Les 5 autres malades ont été opérés. Trois malades ont été opérés d'extrême urgence sans examen complémentaire. Les 2 autres ont eu une tomodensitométrie qui a permis le diagnostic devant respectivement un épanchement gazeux péri-prothétique et un faux-anévrysme de la crosse aortique dans le cas de la FAO par arête de poisson. Un malade est décédé d'hémorragie au cours de la thoracotomie. Une malade, porteuse d'une FAO paraprothétique, a été traitée par exclusion-pontage aorte ascendante-aorte abdominale, ablation de la prothèse et fistule œsophagienne dirigée. Elle est décédée d'infection. Les 3 autres malades ont été traités par allogreffe in situ. L'intervention a été faite sous shunt pulsé atrio-fémoral dans un cas et à l'aide d'une circulation extra-corporelle complète avec arrêt circulatoire en hypothermie profonde dans 2 cas. La lésion œsophagienne a été traitée par suture simple dans un cas et par œsophagectomie subtotale avec œsophagostomie cutanée, gastrostomie et jéjunostomie d'alimentation dans 2 cas. Ces 3 malades ont survécu sans signe de réinfection avec un recul moyen de 58 mois (extrêmes 12 et 95 mois). Au total, 4 malades (dont 2 non opérés) sont décédés et 3 ont survécu. Conclusion : Les FAO sont des lésions rares mais qui restent d'une extrême gravité. L'allogreffe in situ, le plus souvent associée à une œsophagectomie subtotale, paraît une excellente solution technique chaque fois que les circonstances cliniques autorisent une intervention en urgence.
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Tirage d'une commission de 5 membres titulaires chargée de l'examen des titres des candidats aux places vacantes de membres titulaires
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Séance du mercredi 10 avril 2002
15h00-17h00 - Les Cordeliers
Résumé Entre 1991 et 2000, 39 patients ont été traités chirurgicalement pour un névrome de Morton. La série comprenait 33 pieds chez 30 patients. La population féminine était prédominante avec une moyenne d’âge de 48 ans. La neurectomie a été réalisée chez tous les patients. Avec un recul dépassant 3 ans, 30 pieds soit 36 névromes ont été revus. Trente quatre ont été améliorés sur le plan de la douleur. Seuls 10 patients avaient une modification du chaussage. Quatorze hypoesthésies commissurales et 7 hypoesthésies commissurales et pulpaires ont été relevées. La cicatrice était indolore dans 31 cas, rétractile dans 3 cas. La neurectomie a permis d’obtenir un bon résultat dans 90% des cas.
Abstract Between 1991 and 2000, 39 patients having Morton’s neuroma were treated surgically.The series included 33 feet in 30 patients. Female predominance was clear with a mean age of 48 years. Neurectomy was performed in all cases. With a follow-up period of over 3 years, 30 feet were examined, which represented 36 neuromas. Thirty four were painless. Shoe wear was normal in the whole series except for 10 patients. Fourteen commissural hypoesthesia and 7 commissural and pulpar hypoesthesia were noted. Scars were painless in 31 cases, hyperkeratosic in 3 cases. Neurectomy led to a total disappearance of pain in 90% of the cases.
Résumé Nous avons une bonne expérience en traumatologie de l'amputation de l'arrière pied avec arthrodèse tibio-calcanéenne, dérivée de la technique de Pirogoff. Nous en rappellerons ici les principes et en particulier l'intérêt de la verticalisation du calcaneum. Cette intervention offre de nombreux avantages ; l'accourcissement est minimal permettant la marche sans orthèse, pour le lever nocturne par exemple, une excellente qualité du moignon distal utilisant la coque talonnière "en place". La fixation de l'arthrodèse se fait en règle par un vissage direct. Lorsqu'on est obligé de réaliser cette intervention en milieu septique, la poursuite ou l'aggravation de l'infection, le démontage des ostéosynthèses, sont des complications fréquentes et graves et peuvent obliger à des amputations plus proximales. L'utilisation dans ce cas du fixateur dynamique d'Ilizarov a été pour nous d'un très grand secours. En effet, la méthode "d'Ilizarov" grâce à la reprise très précoce de l'appui, permet d'obtenir les micro mouvements bénéfiques qui stimulent la vascularisation. Cette méthode est largement utilisée pour les allongements des membres et permet même le traitement de certaines artérites périphériques. Nous avons utilisé le fixateur circulaire d'Ilizarov dans 12 cas de maux perforants plantaires gravissimes souvent multi opérés, lorsque les amputations du métatarse, voire du tarse antérieur étaient dépassées. Il s'agissait dans tous les cas de patients ayant une artérite diabétique sévère. Tous les opérés ont pu reprendre un appui très précoce, ce qui est essentiel pour la méthode. Toutes les arthrodèses ont fusionné en moyenne en deux mois. Après l'ablation du fixateur, l'orthèse définitive a été réalisée, permettant un chaussage quasi normal. Nous n'avons observé aucune récidive infectieuse, et surtout la trophicité du moignon a toujours été étonnamment bonne.
Abstract Surgical results and functional outcome of a derived Pirogoff amputation procedure using external fixation with Ilizarov technique were studied retrospectively in 12 patients with severe diabetes mellitus who had needed amputation for forefoot severe chronic deep infection. Follow-up was over one year for all patients. All patients had severe peripheral vascular disease. The amputation was carried out as described by Pirogoff, but the calcaneous was bound on the end of the tibia with an external Ilizarov system. The patients were allowed to walk over the stump with full weight bearing immediately. Fusion of the arthrodesis was achieved in all 12 cases with an average of 2 months (45 days to 5 months) and we did not observe any case of stump dislocation. The stump had a good trophicity in all cases and there was no recurrence of infection. After removal of the Ilizarov system, patients were able to wear shoes with adequate prostheses and to deambulate successfully. The Pirogoff amputation has the advantage of creating a strong weightbearing stump that is the same length as the patient’s normal leg. But stump dislocation is an important complication of this technique. To avoid this problem, the use of splinting of the stump in the postoperative period is mandatory but it prolongs the patients’ postoperative rehabilitation. The Ilizarov system is solid enough to allow immediate postoperative full weight bearing and improves the bone fusion by micromobility. It makes the care of an eventual wound easier.
Résumé Depuis Péan en 1893 et Judet en 1947, l’arthroplastie prothétique de l’épaule a considérablement évolué grâce aux travaux de Neer qui propose, dès 1951, un concept nouveau de prothèse à glissement dont la mise en place doit, d’une part, respecter et réparer les parties molles et, d’autre part, être suivie d’une rééducation postopératoire programmée qui fait 50 % du résultat fonctionnel. Toutes les prothèses actuelles, modulaires et adaptables reposent sur ces deux principes de base. Le choix entre prothèse humérale simple (30 %) et prothèse totale (70 %) dépend des informations fournies par l’imagerie préopératoire sur l’état des tendons de la coiffe des rotateurs et le stock osseux glénoïdien. La chirurgie de la prothèse d’épaule est une chirurgie des parties molles qui demande une technique très minutieuse, qui va induire directement la qualité du résultat fonctionnel, en particulier après mise en place pour une fracture récente et complexe de l'extrémité supérieure de l’humérus du sujet âgé. Les meilleurs résultats fonctionnels sont obtenus dans l’omarthrose primitive et l’ostéonécrose idiopathique de la tête humérale. Dans la polyarthrite rhumatoïde, les résultats sont constants sur la douleur tandis que la récupération de la mobilité dépend du stade de la maladie. Les résultats dans l’omarthrose post traumatique et post instabilité dépendent de l’état préopératoire des parties molles. L’omarthrose excentrée avec rupture massive de la coiffe est l’indication la plus controversée quant au choix du type de prothèse, à glissement ou inversée. Les complications de la prothèse d’épaule sont liées à des indications mal fondées, à la technique opératoire et à la pathologie causale. La prothèse d’épaule est aujourd'hui une alternative thérapeutique fiable à long terme avec 93 % de survie après dix ans et 87 % après 15 ans, à la condition qu’elle soit mise en place et suivie par une équipe spécialisée ayant une bonne expérience de cette chirurgie.
Abstract Since Péan in 1893 and Judet in 1947, shoulder arthroplasty subsequently evolved with the original concept of non constrained prothesis proposed by Neer in 1951. All actual modular and adaptable shoulder arthroplasties are based on this concept, which associates both repair of soft tissues and postoperative comprehensive rehabilitation program. Preoperative imaging give information on the status of rotator cuff and the glenoid bone stock and allows preoperative choice between humeral or total shoulder arthroplasty. Shoulder arthroplasty needs a good management of soft tissues and a meticulous surgical technique, particularly in the treatment of acute complex fractures in elderly patients. Best functional results are obtained in primary osteoarthritis and avascular necrosis of humeral head. In rheumatoid arthritis, pain is lessened and function is improved. Results in post traumatic and post instability osteoarthritis depend on preoperative status of soft tissues. Choice of type of prosthesis is actually very controversial in cuff tear arthroplasy. Complications of shoulder arthroplasty depend on non selective indications, operative technique and aetiology. In 2002, shoulder arthroplasty is a reliable long-term therapeutic alternative with a 90% survival after 10 years and 87 % survival after 15 years, when performed by an experienced team in the field of shoulder’s surgery and rehabilitation.
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Reconstruction humérale par lambeau composite pédiculé du bord latéral de la scapula.
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TESSIER R (Tours) présenté par C KENESI
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Résumé La reconstruction osseuse reste un problème difficile en dépit des nombreuses techniques disponibles. Paradoxalement, la diversité thérapeutique induit des difficultés dans le choix des programmes de reconstruction. Cette difficulté est accrue par les pertes de substance des tissus mous locaux qui nécessitent un apport complémentaire musculo-cutané de couverture. Les traumatismes sévères et les résections radicales de tumeurs produisent des pertes de substance complexes et multi-tissulaires. Les amputations très proximales du membre supérieur peuvent être difficiles à appareiller et l'allongement du moignon par un procédé chirurgical efficace change le pronostic. Les pseudarthroses, infectées ou non, peuvent être difficiles à traiter par une méthode chirurgicale de greffe osseuse conventionnelle. Des reconstructions plus ou moins complexes s'avèrent nécessaires pour retrouver une fonction et une esthétique satisfaisante. Le système sub-scapulaire offre une grande variété de lambeaux que l'on peut personnaliser en fonction de la situation clinique. Des associations de muscles, de palettes cutanées, de fascias et de baguettes osseuses sont déclinables en plusieurs possibilités. Tous ces lambeaux issus de l'artère sub-scapulaire ont des pédicules bien individualisés et favorisent les reconstructions de grandes pertes de substance dans les trois dimensions. De plus, les principaux sites donneurs de lambeaux composites ont une mobilité limitée des différents éléments. En effet, la vascularisation entre l'os et les tissus musculo-cutanés est souvent assurée par des vaisseaux perforants qui limitent l'arc de rotation contrairement à la région sub-scapulaire. Les lambeaux libres sont souvent utilisés pour reconstruire les pertes de substance. Actuellement, une connaissance plus exacte de l'anatomie chirurgicale des vaisseaux a permis le développement de lambeaux pédiculés. La réalisation de ces lambeaux pédiculés nécessite une parfaite maîtrise de la microchirurgie. Les variations anatomiques vasculaires et l'état tissulaire loco-régional peuvent avoir un impact sur la stratégie peropératoire, obligeant à convertir en intervention microchirurgicale. Nous décrivons la reconstruction humérale à l'aide du bord latéral de la scapula dans sa version pédiculée chez 7 patients. Cette reconstruction originale est comparée aux différentes techniques possibles actuellement.
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